Dossier spectacle J'ai trop peur David Lescot Proposé par La Maison du Théâtre du 6 au 9 novembre 2015 Saison Jeune Public 1 Cher(e) enseignant(e), Vos élèves et vous-même assisterez dans quelques semaines à un spectacle à la Maison du Théâtre. Ce dossier vous aidera à préparer les jeunes spectateurs dans leur découverte du spectacle en vous apportant des informations et des pistes exploitables en classe en amont de la représentation. D’autres activités et pistes de travail vous permettront de prolonger l’expérience de spectateur une fois le rideau refermé. Au plaisir de vous accueillir ! Saison Jeune Public 2 Sommaire Les artistes P4 Le spectacle P8 Le langage P9 L'interprétation P9 La scénographie P 10 Proposition pédagogique P 11 Exercices P 13 Lexique du théâtre pour les enfants P 16 schéma d'une scène de théâtre P 19 Exercices P 20 Contacts P 22 L L Saison Jeune Public 3 Les Artistes David Lescot, auteur et metteur en scène Son écriture comme son travail scénique mêlent au théâtre des formes non-dramatiques, en particulier la musique, la danse ainsi que la matière documentaire. Il met en scène ses pièces Les Conspirateurs (1999, TILF), L’Association (2002, Aquarium) et L’Amélioration (2004, Rond-Point). En 2003 Anne Torrès crée sa pièce Mariage à la MC93-Bobigny, avec Anne Alvaro et Agoumi. Sa pièce Un Homme en faillite qu’il met en scène à la Comédie de Reims et au Théâtre de la Ville à Paris en 2007, obtient le Prix du Syndicat national de la critique de la meilleure création en langue française. De 2006 à 2011, la pièce est montée à de nombreuses reprises, en Allemagne, Ecosse, Argentine, Portugal, Japon... L'année suivante, la SACD lui décerne le prix Nouveau Talent Théâtre. David Lescot est artiste associé au théâtre de la Ville. Il y met en scène L’Européenne, dont le texte obtient le Grand Prix de littérature dramatique en 2008, et qui tourne en France et en Italie en 2009 et 2010. C’est en 2008 qu’il crée La Commission centrale de l’Enfance, récit parlé, chanté, scandé des colonies de vacances créées par les juifs communistes en France, qu’il interprète seul accompagné d’une guitare électrique tchécoslovaque de 1964. Le spectacle débute à la Maison de la Poésie à Paris, puis est au Théâtre de la ville en 2009, et en tournée en France et à l’étranger (Argentine, Espagne, Italie, Russie, République tchèque…) durant cinq saisons. David Lescot remporte pour ce spectacle en 2009 le Molière de la révélation théâtrale. En 2010 est repris au Théâtre de la Ville L'Instrument à pression, concert théâtral dont il est auteur et interprète aux côtés de Médéric Collignon, Jacques Bonnaffé, Odja Llorca, Philippe Gleizes, Olivier Garouste, dans une mise en scène de Véronique Bellegarde. À l'invitation du Festival d'Avignon et de la SACD, il participe au Sujet à Vif et créée 33 tours, en scène avec le danseur et chorégraphe DeLaVallet Bidiefono (juillet 2011). Le spectacle est repris au Festival Mettre en scène à Rennes sous le titre 45 Tours, puis au Théâtre de la Ville à Paris en 2012. Sa pièce Le Système de Ponzi, est une œuvre chorale et musicale consacrée aux démesures de la finance. Elle est créée en janvier 2012 dans une mise en scène de l'auteur au CDN de Limoges, puis au Théâtre de la Ville, et en tournée en France (Blois, Nancy, Saint-Etienne, Strasbourg...) Il met en scène en novembre 2012 Les Jeunes, une pièce en forme de concert de rock dédiée à l'adolescence (Théâtre de la Ville, Filature Mulhouse, CDN de Limoges, Criée Marseille..) Le spectacle est repris la saison suivante en tournée en France et outremer. Saison Jeune Public 4 Il dirige aux Bouffes du Nord Irène Jacob et les musiciens Benoît Delbecq, Mike Ladd, D' de Kabal, Steve Arguelles, Ursuline Kairson dans Tout va bien en Amérique (mars 2013). En 2014 il crée Nos Occupations, à la Filature de Mulhouse, où il est associé, puis au théâtre de l'Union à Limoges et au Théâtre de la Ville à Paris. La même année a lieu au Monfort Ceux qui restent, qu'il met en scène à partir d'entretiens réalisés avec Wlodka Blit-Robertson et Paul Felenbok, qui vécurent enfants dans le ghetto de Varsovie. Le spectacle obtient le Prix de la Meilleure création en langue française du Syndicat de la Critique, et est repris au Théâtre de la Ville en mars 2015, puis en tournée. Il est publié aux Editions Gallimard. Il monte en 2011 son premier opéra : The Rake's Progress de Stravinsky à l'Opéra de Lille. Suivent en 2013 Il Mondo Della Luna de Haydn à la MC93-Bobigny, avec les chanteurs de l'Atelier lyrique de l'Opéra Bastille, puis en 2014 La Finta Giardiniera de Mozart de nouveau à l'Opéra de Lille puis à l'Opéra de Dijon, avec Emmanuelle Haïm à la baguette. Il prépare pour L'Opéra de Lille une prochaine création lyrique contemporaine avec le compositeur Gérard Pesson. David Lescot est membre fondateur de la Coopérative d'écriture, qui regroupe 13 auteurs (Fabrice Melquiot, Marion Aubert, Rémi De Vos, Enzo Cormann, Natacha de Pontcharra, Pauline Sales, Yves Nilly, Samuel Gallet, Nathalie Fillion, Mathieu Bertholet, Christophe Pellet et Eddy Pallaro). Les pièce de David Lescot sont publiées aux Editions Actes Sud-Papiers, elles sont traduites publiées et jouées en différentes langues (anglais, allemand, portugais, japonais, roumain, polonais, italien, espagnol, russe). Ses pièces sont publiées aux éditions Actes Sud-Papiers. La pièce de David Lascot J'ai trop peur peut être commandé chez Actes Sud-Papiers. Référence ISBN 978-2-330-03029-2. Vous pouvez également consulter cet ouvrage au Centre de Ressources de la Maison du Théâtre 24 rue St-Leu 80000 Amiens 03 22 71 62 90 Saison Jeune Public 5 Suzanne Aubert, comédienne De 2006 à 2008, parallèlement à ses études de philosophie à la Sorbonne, elle suit les cours du Conservatoire du 15e arrondissement de Paris. Dès 2007 elle travaille avec Ludovic Lagarde sur Fairy Queen d’Olivier Cadiot et Richard III de Peter Verhelst. En 2008 elle entre à l’école du TNS (section Jeu), en 2009 elle y met en scène une carte blanche à partir d’Elvire Jouvet 40, et tourne dans Tous les soleils de Philippe Claudel. A la suite de sa formation au TNS elle travaille avec J.- P. Vincent dans deux créations Cancrelat (2011) et Iphis et Iante (2013). Avec Clément Poirée elle joue dans Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare en 2012 ainsi que dans In Situ de Patrick Bouvet avec Christophe Greilshammer. En 2013 elle travaille avec David Lescot sur Les Jeunes et avec Pauline Beaulieu à Berlin sur An Holden Caulfield Experiment. Parallèlement elle travaille sur La Princesse Maleine de Maeterlinck avec la Compagnie Maurice. Elise Marie, comédienne Elise Marie entre en 2003 au Conservatoire du 13e arrondissement de Paris, et suit la formation de Christine Gagnieux et Gloria Paris puis elle intègre en 2006 l’Ecole Supérieure d'Art Dramatique dirigée par Jean Claude Cotillard où elle travaille entre autres avec Chritophe Patty, Marc Ernotte, Laurent Gutmann, Sophie Loucachevsky, Stéphane Auvray-Nauroy, Jany Gastaldi, Marie-Christine Orry… En parallèle, elle se forme au chant avec Pascale Deglie et Christian Carmelynck, à la respiration avec Catherine Rétoré, au clown avec Elodie Cotin et Paul-André Sagel, à la danse contemporaine et au tango argentin avec Valérie Onnis et Daniel Darius. Elle joue dans Petit Violon, mis en scène par Marie-Christine Orry et dans NA ! Qu'est-ce-qu'une femme ? (m.e.s Natacha Dubois) . Depuis 2010, elle fait partie du collectif La Galerie avec lequel elle joue dans Léonce et Léna de Büchner, Atteintes à sa vie de Martin Crimp, Marie Tudor de Victor Hugo et Vivipares de Céline Champinot. Avec la compagnie Coup de Poker, elle joue dans Nos Belles au Bois Dormant, CLUB 27, et Nuit créations de Guillaume Barbot. Saison Jeune Public 6 Lyn Thibault, comédienne Lyn Thibault suit le cursus de l’ERAC (Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes). Puis elle joue Agnès dans L’École des femmes mis en scène par Jean Pierre Vincent, avec Daniel Auteuil, au Théâtre de l’Odéon, Elvire et Charlotte dans Don Juan mise en scène par Marc Sussi au Théâtre de la Bastille. Elle travaille avec Jean-François Peyret dans Re : Walden, à Avignon et au théâtre de la Colline, à partir du texte de Henry David Thoreau. Depuis la sortie de l’école, elle est membre de l’IRMAR (Institut des Recherches Menant A Rien) et participe à la création de spectacles comme Du Caractère Relatif de la Présence des Choses, Les Choses : quels enjeux pour un bilan les concernant et Le Fond des choses : Outils Œuvres et Procédures, au Théâtre de Gennevilliers et à la Ménagerie de Verre, à l’interprétation de For Six de John Cage, et à d’autres performances. Lyn Thibault a également travaillé comme actrice avec Jean Lambert Wild, Bertrand Bossard et David Lescot. Elle tourne au cinéma dans plusieurs long métrages sous la direction de Alain Resnais, Valérie Donzelli, Agathe et Noelle Giraud, Nathalie Saracco. Saison Jeune Public 7 Le Spectacle Moi ( Suzanne Aubert, Lyn Thibault et Elise Marie) a dix ans et demi. Il aura onze ans en décembre. Dans ce spectacle on le retrouve terrifié à l'arrivée des grandes vacances, seul rempart entre lui et la 6 e. Le temps passe et l'appréhension de ce bouleversement dans sa vie d'écolier le paralyse totalement. Impossible pour lui de profiter de cette dernière bouffée d'air frais, que sont ses vacances, avant l'apocalypse, qu'est la rentrée au collège. Moi s'isole des autres enfants ressassant cette fatalité. Les seuls interlocuteurs qu'il trouve sont Francis, un garçon de quatorze ans dont la description du collège soumis à la loi du plus fort ne fait qu'accroître la peur de moi, et Ma sœur, dont l'insouciance ne récolte que le mépris et l'agacement de Moi. J'ai dix ans et demi. C'est mon dernier été avant la sixième. Et la sixième, tout le monde sait que c'est l'horreur. L'horreur absolue. Alors je suis mal, très mal même, et j'ai peur, trop peur. On a beau passé l'été comme chaque année à Quiberon, à la mer, la mer qui est froide et pleine de vagues, cette fois pour moi les vacances c'est l'enfer. Je reste sur la plage comme un vieux gars, je vais pas dans l'eau, je garde mon Tshirt. Les types de l'année dernière, avec qui je m'étais bien éclaté, maintenant je les trouve graves. Ma petite sœur de deux ans et demi, qui en temps normal est déjà très agaçante, elle m'exaspère carrément. Sa manière de parler surtout, on comprend rien, rien du tout, elle considère que c'est aux autres d'essayer de capter ce qu'elle dit. Et le plus rageant, c'est que tout le monde trouve ça génial. Alors, ma mère a eu une idée. Elle m'a organisé un rendezvous avec Francis, un gars de quatorze ans qui passe aussi ses vacances dans le coin. Histoire de me détendre. Je peux lui poser toutes les questions que je veux, il me décrit le truc. Et là je m'aperçois que je m'étais bien trompé sur la sixième : selon Francis, la sixième c'est pire, infiniment pire que ce que je croyais ! Moi je pensais que c'était juste l'horreur, en fait c'est carrément l'apocalypse, la fin du monde quoi ! Donc c'est décidé, j'irai pas, j'irai pas et j'irai pas. Le problème c'est que les jours passent de plus en plus vite et qu'il faut vraiment que je me dépêche de trouver une idée. Un texte sur le sérieux de l'enfance et sur la difficulté de s'adapter à un nouvel environnement. Un travail sur le rapport qu'il y à entre differentes générations. Saison Jeune Public 8 Le langage « J'ai trop peur, c'est une affaire de langage. Comment parle-t-on à dix ans et demi ? Et comment pense-t-on, par conséquent ? Et quelques années plus tard, à quatorze ans, et à deux ans et demi ? J'ai voulu prêter à chacun des trois personnages : Moi (10 ans et demi), Francis (14 ans) et Ma Petite Sœur (deux ans et demi), un langage spécifique, et l'essentiel du travail d'écriture a consisté à inventer à chacun sa langue, donc sa pensée. J'ai toujours été frappé par le sérieux de l'enfance. Pour moi l'enfant est quelqu'un de sérieux, de déterminé, qui très tôt se bâtit des convictions, produit des analyses, et se bat pour les faire reconnaître. Pour le personnage de Francis, je me suis plutôt essayé à inventer un métalangage, fait de formules souvent indéchiffrables et éphémères, lesquelles d'ailleurs changent à une vitesse vertigineuse. J'ai dû me documenter sérieusement sur la question, comme sur celle du fonctionnement actuel des collèges, auprès de ma propre fille, ellemême en pleine adolescence, source documentaire des plus précieuses et excellente spécialiste du système langagier de sa génération et de son époque. Enfin pour ce qui est du langage de la Petite Sœur, âgée de deux ans et demi, j'ai mis un point d'honneur à faire absolument n'importe quoi. » L'interprétation « J'ai demandé à trois comédiennes : Suzanne Aubert, Lyn Thibault et Elise Marie, de tenir les rôles des trois personnages de J'ai trop peur. Il a été décidé dès le départ que les trois comédiennes interpréteraient alternativement chacun des trois rôles, ce qui nous donne, au terme d'un savant calcul de niveau sixième, un total de six distributions possibles. Pas question de s'imiter les unes les autres, mais plutôt de confier à chacun des personnages une nature singulière, née de l'actrice : le Moi d'Elise Marie est plus tourmenté et maladif que celui de Lynn Thibault, qui est plus révolté contre son sort que celui de Suzanne Aubert, dont le Francis est moins flegmatique et plus nerveux que celui de Lynn Thibault, mais moins frénétique que celui d'Elise Marie, mais tout aussi ridicule, etc. Les rôles masculins sont donc tenus par des actrices. C'est un choix que j'avais déjà opéré pour Les Jeunes, une pièce consacrée aux adolescents rockers, créée en 2012. Cela produit un très léger effet de distance, nécessaire selon moi pour aborder la représentation de l'enfance sans tomber dans l'enfantillage ou l'infantilisation. Pas besoin d'imiter les enfants pour jouer les enfants pour jouer des enfants. Car les enfants s'imitent très peu eux-mêmes. En général, leur souci c'est même de faire admettre aux adultes qu'ils sont bien plus adultes que les adultes. » Saison Jeune Public 9 La scène « J'ai demandé à François Gautier-Lafaye, collaborateur de longue date, de concevoir l'espace de jeu de la pièce. Nous avons imaginé une table d'assez grande dimension (3m sur 2m), dans le plateau duquel sont disposés un grand nombre de pièges, trappes, autres tables, chaises, etc. C'est un espace gigogne, d'où surgissent les autres personnages, et que l'on peut moduler et transformer en un instant, à vue. Sur ce tréteau de fer et de bois, on passe instantanément d'une salle de classe à la plage, de la plage au grenier, du grenier à la chambre, au prix de quelques manipulations accomplies par les actrices elles-mêmes, ce qui confère aussi au spectacle un aspect "jeu de construction" fluide, ingénieux et surprenant. Le dispositif est montable et démontable en très peu de temps (environ 30 mn), et transportable dans n'importe quel endroit, qu'il s'agisse d'une scène de théâtre ou d'une salle de classe. Une création lumière très simple a été réalisée par Romain Thévenon. Le spectacle peut se jouer en milieu scolaire en lumière naturelle, ce qui le rend aisément adaptable partout. Nous avons voulu que toutes les manipulations, toutes les transformations s'opèrent à vue, que le "théâtre en train de se faire" devienne un aspect primordial du spectacle. De même, lorsqu'elles ne sont pas en scène, les comédiennes exécutent ellesmêmes tous les bruitages et musiques du spectacle (tic-tac de l'horloge, mer, mouettes, enfants sur la plage, oiseaux nocturnes, berceuse, feux d'artifice..) : autre illustration de cette fabrication sans artifice, à vue, qui est l'esthétique de notre théâtre. » Saison Jeune Public 10 Pistes pédagogiques Il vous est possible de travailler avec vos élèves autour des attentes concernant l'avenir ainsi que le regard qu'ils posent sur leur passé. Comment voient-ils leur futur établissement (collège, lycée) et comment se souviennent ils des établissements qu'ils ont déjà fréquentés. Vous pouvez créer un travail d'écriture autour du sujet de l'anticipation ou encore de la nostalgie. Une poésie ayant pour thème la nostalgie. Blotti comme un oiseau Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid, Les yeux sur ton profil, je songe à l’infini… Immobile sur les coussins brodés, j’évoque L’enchantement ancien, la radieuse époque, Et les rêves au ciel de tes yeux verts baignés ! Et je revis, parmi les objets imprégnés De ton parfum intime et cher, l’ancienne année Celle qui flotte encor dans ta robe fanée… Je t’aime ingénument. Je t’aime pour te voir. Ta voix me sonne au coeur comme un chant dans le soir. Et penché sur ton cou, doux comme les calices, J’épuise goutte à goutte, en amères délices, Pendant que mon soleil décroît à l’horizon Le charme douloureux de l’arrière-saison. Albert Samain, Le chariot d’or Vous pouvez également proposer à vos élèves l'écriture d'un calligramme. Saison Jeune Public 11 Les niveaux de langage Maîtriser plusieurs niveaux d'une langue est fondamental car cela permet d'augmenter sa capacité de compréhension à l'oral comme à l'écrit et de s'adapter à une situation donnée. En français il y a trois registres ou niveaux de langue principaux : Le niveau familier qui s'utilise entre copains et amis. Réservé à l'oral. . vocabulaire souvent relâché, parfois vulgaire ou grossier . non respect des concordances de temps . tournures grammaticales incorrectes . utilisation d'abréviations . absence de ne à la négation . utilisation de on à la place de nous, etc ex : Hé Matty, grouille maint'nant, on est en r'tard J'te l'avais bien dit i sont pas là. ! Le niveau courant s'utilise à l'écrit comme à l'oral avec des personnes que l'on ne connaît pas ou peu (milieu scolaire, professionnel, relations sociales...) . vocabulaire simple, compris de tous . phrases complexes simples . grammaire et syntaxe sont respectées ex : Allez Matty, dépêche-toi ou nous serons en retard. Je te l'avais bien dit qu'ils n'étaient pas chez eux. Le niveau soutenu utilisé surtout à l'écrit. Peut paraître prétentieux . utilisation dans les milieux littéraires ou certains discours et publications ou encore avec un interlocuteur à qui on accorde de l'importance . vocabulaire et tournures grammaticales recherchées, précises ou rares. . grammaire et syntaxe respectées fidèlement . phrases plus longues, plus complexes ex : J'avais la conviction qu'ils étaient absents de leur domicile et je crains fort, chère Mathilde, que nous ayons désormais quelque retard, aussi hâtons-nous je vous en prie. Saison Jeune Public 12 Exercie 1 Les phrases suivantes sont elle d'un langage courant, familier ou soutenu 1) Ché pas pourquoi il a pété les plombs. __________________ 2) Se restaurer était son obsession. __________________ 3) Faisons vite sinon elle manquera son train. __________________ 4) Fred a beaucoup de chance. Il a réussi son examen. __________________ 5) Mes godasses elles brillent. Faut dire que j'les ai bien cirées. __________________ 6) J'ai un pote qui est fou de mangas. __________________ 7) Portez discrètement votre regard vers cet homme là-bas. Ne dirait-on pas qu\'il arbore un postiche sur le crâne ? __________________ 8) Mes chaussures brillent parce que je les ai cirées avec soin. __________________ 9) Faisons diligence afin qu'elle ne manque pas son train. __________________ 10) Toute la journée y pensait qu'à s'goinfrer. __________________ 11) Faut se grouiller sinon elle rate le train. __________________ 12) Mes souliers luisent parce que je les ai cirés soigneusement. __________________ 13) J'ai un ami qui apprécie particulièrement les mangas. __________________ 14) Je ne sais absolument pas pourquoi il s'est mis en colère ! __________________ 15) La fortune a souri à Fred car il a passé son examen avec succès. __________________ 16) J'ignore la raison pour laquelle cet individu a perdu le contrôle de lui-même. __________________ 17) Il ne pensait qu\'à manger du matin au soir. __________________ 18) Ce qu\'il est veinard, ce Fred. Il a réussi son exam. __________________ REPONSES : 1. familier 2. soutenu 3. courant 4. courant 5. familier 6. familier 7. soutenu 8. courant 9. soutenu 10. familier 11. familier 12. soutenu 13. soutenu 14. courant 15. soutenu 16. soutenu 17. courant 18. familier Saison Jeune Public 13 Exercice 2 Questions: donner le registre des mot en gras . 1. Dans le filme le gangstère a buté le flic. _____________________________ 2. Mes camarade sont déjà monté en classe. _____________________________ 3. j'ai emprunté des bouquins à la bibliothèque. _____________________________ 4. Elodie arrète de te chamailler avec ton frère. _____________________________ 5. Il s'est disputé avec le voisin ce matin. _____________________________ 6. Ce pull en laine me démange. _____________________________ 7. Il ne faut pas gratter une piqûre de moustique. _____________________________ 8. Il a chopé un rhume. _____________________________ 9. La balance est tarée, ajoutons le sucre. _____________________________ 10. J'ai rincé la vaisselle après l'avoir lavée. _____________________________ REPONSES : 1. familier 2. soutenu 3. familier 4. soutenu 5. courant 6. soutenu 7. courant 8. familier 9. soutenu 10. courant Saison Jeune Public 14 Exercice 3 1) Mes parents ont commandé une nouvelle bagnole. ______________ ( V O E T R I U ) 2) Je profite des soldes pour m\'acheter des fringues.____________ ( N E Ê V M T E T S ) 3) J'ai marché dans la boue et mes godasses ______________ ( U H U E S S S C A R ) sont sales. 4) Grouillez- _______________ ( Ê Z H E C D É P ) vous ! nous sommes les derniers ! 5) Arrête de me faire rigoler, _______________ ( E R I R ) nous allons être punis ! 6) La piaule _______________ ( R C M B H E A ) de mon frère est proche de la faculté. 7) On entend les gosses _______________ ( N S T N E F A ) crier dans la cour de l'école. 8) Je n\'ai jamais de veine _______________ ( N C E H A C ) aux jeux de hasard. 9) Mon petit frère est froussard _______________ ( U U R X E E P ) , en particulier la nuit. 10) La moto de mon voisin fait trop de boucan. _______________ ( R B U I T ) REPONSES : 1)voiture 2)vêtements 3)chaussures 8)chance 9)peureux 10)bruit 4)dépêchez Saison Jeune Public 5)rire 6)chambre 7)enfants 15 Lexique du théâtre pour les enfants Aparté Mot ou parole que l'acteur dit à part soi (et que le spectateur seul est censé entendre). Avant-scène Partie de la scène comprise entre la rampe et le cadre de scène. Chorégraphie Terme, issu du théâtre grec où il désignait l'art de diriger les chœurs, utilisé depuis le début du XVIIIe s pour désigner l'art de composer des danses et d'en régler les figures et les pas. Aujourd'hui employé pour désigner la mise en scène du théâtre gestuel. Chœur Groupes - ou groupes alternés - chargés d'intervenir collectivement, par le chant, la danse et le récitatif, dans le cadre d'un rituel ou d'un spectacle. Dans le théâtre grec, l'intervention des choreutes, dirigée par un coryphée. Du chœur grec, et plus tard du chœur médiéval, se sont détachés les interprètes des rôles individualisés qui caractérisent le théâtre occidental. Cintre Voûte, cage aménagée au-dessus de la scène pour y recevoir les décors à dégagement vertical; on dit aussi cage de scène et tour de scène . C'est un support servant à suspendre le décor. Comédie Action scénique qui provoque le rire par la situation des personnages ou par la description des mœurs et des caractères, et dont le dénouement est heureux. Comédien, comédienne Celui ou celle qui joue la comédie. De façon plus générale : celui ou celle qui tient un rôle. Ce terme est plus courant au théâtre que celui acteur, actrice qui relève plus du monde du cinéma. Compagnie de théâtre Groupe d'artistes qui travaillent ensemble pour monter des spectacles de théâtre, de danse, de marionnette... Costume Apparence extérieure des comédiens en représentation (y compris la nudité). Costumier, costumière Personne responsable de la création des costume de scène. Côté cour / Côté jardin le côté cour est le côté droit de la scène, vu de la salle, par opposition au côté jardin, qui est le côté gauche. Ces deux termes permettent au metteur en scène et aux comédiens de communiquer plus facilement. Les termes sont apparus en 1770 lorsque la Comédie-Française s'installa dans la salle des Machines du Palais des Tuileries ; la salle donnait effectivement d'un côté sur la cour du Louvre, et de l'autre sur le jardin des Tuileries. Saison Jeune Public 16 Coulisses Espaces de la scènes qui ne sont pas visibles par le spectateur en salle. Critique Etude raisonnée d'un spectacle servant de base à un écrit qui émet un jugement de valeur. Décor Arrangement de la scène en vue de donner aux spectateurs un référent spatial. On a aujourd'hui tendance à restreindre ce mot pour désigner un aménagement constitué de panneaux peints et de quelques objets. Didascalie Indications scéniques données hors texte, séparément des répliques. Distribution Répartition des rôles. Héros Type de personnage principal doué de pouvoirs hors du commun. Hors-scène Espace où se déroulent ou sont censés se dérouler des événements qui sont hors de vue du public. Illusion Ce que l'on prend pour réel et vrai. Interprétation Action de donner ou faire donner vie et sens à une œuvre destinée à la scène. L’incarnation d’un personnage est une interprétation. Lecture Déchiffrement et interprétation ; lire un texte, c'est établir des liens entre les personnages et les événements pour produir du sens. Loge Pièce commune ou particulière réservée aux artistes pour préparer leur maquillage et leur changements de costumes. Masque Il est utilisé pour donner un visage à un personnage lui donnant souvent des traits caricaturaux et caractéristique. Il arrive aussi qu'il ait une fonction de porte voix. Maquillage Il sert à peindre et couvrir la peau pour modifier le visage du comédien. Mime Au sens premier, imitation directe d'une action, racontant une histoire par gestes. Le mime d'aujourd'hui se distingue de la pantomime en ce qu'il tend davantage, comme la danse, à se libérer d'une trop grande figuration. Mise en scène C'est l'action d'articuler les différentes formes artistiques du théâtre les unes par rapport aux autres. Le travail de mise en scène réalisé par un metteur en scène permet d'avoir un travail harmonieux entre celui de l'acteur et de la régie. Le travail de mise en scène permet également de donner un regard extérieur à la pièce. Il construit l'image que le spectateur verra lors de la représentation. Monologue Scène parlée, à un personnage; discours apparemment adressé à soi-même, ou au public. Saison Jeune Public 17 Poursuite Phare mobile destiné à projeter la lumière sur un personnage ou sur un objet en mouvement. Public Terme désignant tantôt un des spectateurs tantôt tous les occupants d'une salle Régie Emplacement où se trouvent les consoles d'éclairage et de son, qui servent à régler les projecteurs et la musique. Répétition Exercice préparatoire, où on reprend plusieurs fois des passages d'une scène, voire la pièce en entier. Réplique Réponse à un discours; riposte; texte dit par un personnage au cours d'un dialogue. Rôle Ensemble des répliques et des action d'un même personnage dans une pièce. Salle Terme désignant espace où s'installe le public Scène Terme désignant l'espace de jeu, par rapport à la salle où se tient le public Scénographie Art de l'organisation de l'espace théâtral. Ensemble des éléments (toiles peintes, mobilier...) qui déterminent cet espace. Ce terme peut aussi désigner l'absence de ces élément si la scénographie est un plateau vide. Servante C'est une lampe posée sur un haut pied qui reste allumée quand le théâtre est plongé dans le noir, déserté entre deux représentations ou répétitions. Régulière, permanente, c’est elle qui veille lorsqu’il n’y a plus personne. On parle aussi de sentinelle . La croyance veut que sa lumière serve d'éclairage aux fantômes qui investissent les théâtres la nuit. Souffleur Membre de l'équipe de production chargé d'aider les comédiens à se souvenir de leurs répliques. Il était parfois logé sous la scène, dissimulé des spectateurs par une trappe entre-ouverte. Spectacle Ce qui s'offre au regard (performance aussi bien que représentation). Suspense Moment qui passe pour faire naître un sentiment d'attente angoissée. Théâtre À l'origine : point d'observation. Le sens de "lieu d'où l'on regarde" (comme dans amphithéâtre), puis est devenu : édifice bâti ou aménagé pour la représentation (construire un théâtre), texte préparé pour une mise en scène (théâtre de Molière), et art de jouer sur scène (faire du théâtre). Tragédie Action scénique dont les péripéties sont mues par la fatalité et dont le dénouement est généralement funeste. Saison Jeune Public 18 Schéma d'une scène de théâtre La face : C'est la partie de la scène la plus proche du public. Le lointain : C'est la partie de la scène la plus éloignée du public. Le cadre de scène : il cache une partie de la scène ( les coulisses). Saison Jeune Public 19 Exercice 1 Reliez les nom aux définitions qui correspondent. Les coulisses Il conçoit l'espace scénique dans lequel se déroulera le spectacle. Il définit ainsi le rapport « scène / salle » et l'espace où évolueront les acteurs. Le régisseur C'est un technicien du spectacle. Lors d'une représentation il supervise, selon sa spécialité, la lumière, le son et le décors. Côté cour Elles se trouvent de chaque côté et derrière la scène mais sont masquées par un rideau. La servante C'est un artiste, qui prête son corps ou simplement sa voix à un personnage dans une pièce de théâtre. Lieux, son, objet... Les didascalies Elle est allumée jour et nuit. Le comédien Quand on est dans la salle et qu'on regarde la scène, c'est le côté droit de la scène Le scénographe Indications écrites par l'auteur en marge des paroles dites par un personnage, qui précisent certains aspects importants de la pièces. Saison Jeune Public 20 Exercice 2 Dessiner un personnage selon les demandes du metteur en scène – Place toi au lointain côté jardin. – Prépare toi en coulisse pour entrer en face côté cour Saison Jeune Public 21 contacts Pour toute question suplémentaire n'hésiter pas à nous contacter : La Maison du Théâtre www.amiens.fr/maisondutheatre 8 rue des Majots - 80000 Amiens Relations avec le public : Veronique Chapeyrou [email protected] - 03 22 71 62 90 La Saison Jeune Public jeunepublic-amiens.fr 9 rue de la Plumette - 80000 Amiens Coordinateur / Médiateur : Timothée Kunde [email protected] - 03 22 91 05 24 Ce dossier est disponible en libre téléchargement sur notre site jeunepublic-amiens.fr Saison Jeune Public 22 ANNEXE 1 Saison Jeune Public 23