CELLIER Laura Immunologie Clinique 05 Avril 2011
ROTIER Maxime (Mr G.THIBAULT)
LES HYPERSENSIBILITÉS (suite)
III/ Hypersensibilités de type III (dépendante des immuns complexes)
Aspects cliniques
La réaction d’Arthus
C’est une réaction cutanée qui se présente sous la forme d’une zone rouge et gonflée et sui est
maximale 5 ou 6 heures après l’injection intradermique de l’Ag. Elle est causée par la liaison
des IgG à l’Ag injecté et au déclenchement des mécanismes d’hypersensibilité de type III.
Ce qu’il se passe chez l’animal :
Un Ag rentre au niveau cutané, il active le Complément, ce qui active les polynucléaires qui
vont par la suite générer une réponse immunitaire, il y aura une inflammation sous forme de
papules.
La maladie sérique
C’est une hypersensibilité de type III systémique que l’on observe dans les individus auxquels
on a injecté du sérum étranger = hétérologue (animal), comme c’est le cas avec les traitements
lymphopéniants des patients greffés. Ce sérum provoque la synthèse d’Ac contre les protéines
animales, le patient s’immunise. Cette synthèse d’Ac a pour conséquence l’apparition de
quantité massive de complexes immuns conduisant à des arthrites ou néphrites.
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Explications du schéma :
-Dans la 1ère phase, il y a un large excès d’Ag
-Dans la 2nd phase, il y a production d’Ac, et il va y avoir équilibre entre Ac et Ag et
donc production d’immuns complexes dans le secteur vasculaire qui vont réactiver le
Complément, lui-même activant les polynucléaires, qui activent les plaquettes d’où agrégation
plaquettaire et manifestations cliniques.
-Dans la 3ème phase, il y a un excès d’Ac
-Au 8, 10ème jour, il y a apparition de symptômes, on parle de syndrome fébrile état
de choc »). Les signes cliniques sont courts, ils persistent sur 4 à 5 jours seulement.
-On remarque qu’il y a une liaison directe entre l’apparition des immuns complexes et
l’apparition des signes cliniques.
-Le Complément disparaît quand les immuns complexes apparaissent, càd une fois que
l’immunité adaptative s’est mis en place (production d’Ac ici).
Autres types d’aspects cliniques avec le même processus physiopathologique
En réponse à des Ag de l’environnement, par exemple face à des plumes d’oiseaux, maladie
des poumons du fermier ou encore la maladie des éleveurs d’oiseaux qui provoquent des
alvéolites.
Ou, ce peut être en réponse à des Ag endogènes = autoAg, provoquant des atteintes
glomérulaires ou articulaires, c’est le cas dans le lupus érythémateux systémique.
IV/ Hypersensibilités de type IV (retardée)
Une hypersensibilité est liée à l’existence de cellules effectrices, les lymphocytes T(LT).
Les LT peuvent agir soit :
-Directement, on parle alors de LT cytotoxiques
-Indirectement (LTCD4) en produisant des cytokines qui elles activent d’autres cellules
en particulier des macrophages.
Mais ce mécanisme n’est pas immédiat puisqu’il faut tout d’abord générer des lymphocytes
(Immunité adaptative), ce qui met 48 à 72h d’où hypersensibilité retardée.
Dans ce cas d’hypersensibilité, le processus de réponse à un Ag se traduit par une lésion
tissulaire.
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Processus de réponse
-Le lymphocyte produit, il y a génération d’effecteurs, LT cytotoxiques ou cytokines
produites par les TH1, TH2 et TH17, essentiellement par les LT CD4 TH1 qui produisent l’IL2.
-Les cytokines activent d’autres effecteurs cellulaires de l’immunité innée
(macrophages), qui vont exercer une fonction phagocytaire ou libérer des enzymes.
Il existe différents types de réactions, pathologies face à cette hypersensibilité de type IV :
Psoriasis
Rejet de greffe
La dermite de contact
Phase d’induction :
1er contact avec un haptène (Ag) rencontré dans la vie quotidienne ou professionnelle :
Métaux lourds : Cr, Ni
Solvants organiques (colorants)
Végétaux (caoutchouc)
Médicaments
Il y a pénétration percutanée, puis couplage par des liaisons covalentes et prise en charge par
des cellules de Langerhans qui captent cet Ag et le présente aux LT dans les ganglions
régionaux
Phase d’expression :
Lors des contacts ultérieurs, les LT sensibilisés migrent vers le site cutané, produisant une
réaction cutanée en 24 à 48h au point de contact, elle est caractérisée par une infiltration de
cellules mononuclées avec érythème et œdème et vésiculation due à la présentation aux T
sensibilisés mémoires dermiques. Il y a de ce fait sécrétion de cytokines, d’où une activation
locale des CD4, CD8 et macrophages (INFγ, TNFα).
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Diabète insulino-dépendant de type I
Les cellules des îlots de Langerhans génèrent une réponse de LT qui détruisent ces cellules, le
système immunitaire se trompe.
V/ Récapitulatif des 4 types d’hypersensibilités
Type I : Ce sont les médiateurs qui sont à l’origine de l’inflammation, pas l’IgE
Type II : due à des Ac (IgG) qui se fixent sur des cellules :
-Soit, les Ac activent le Complément puis il y a destruction des cellules
-Ou soit les Ac se fixent sur des récepteurs de cellules et provoquent un
dysfonctionnement.
Type III : En présence d’Ag soluble, il y a fabrication d’Ac (IgG) et formation d’immuns
complexes.
Rq : Les hypersensibilités de type II, III, IV se produisent contre de exoAg ou contre des
endoAg.
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LES MALADIES AUTO-IMMUNES
Les maladies auto-immunes débutent avec un système immunitaire fonctionnel sauf qu’il va
produire des réponses vis-à-vis des Ag constitutifs de l’individu.
I/ Définition
C’est une pathologie liée à des lésions provoquées par une réponse immunitaire le plus
souvent adaptative (LB ou LT) et dirigée contre un Ag du soi (on parle d’autoAg).
Épidémiologie :
Les maladies auto-immunes représentes de nombreuses maladies très diverses (peuvent
toucher tous les organes). Ce sont quasi exclusivement des maladies chroniques qui évoluent
par des phases de poussées (maladie très active) et par des phases de rémission partielle.
-La maladie auto-immune est la 3ème cause de morbidité dans les Pays Industrialisés
derrière les maladies cardiovasculaires et les cancers.
-6 à 7 % de la population aurait une ou plusieurs maladies auto-immunes à un moment
de leur vie.
-On dit qu’elles on tendance à croître, ce qui est controversé puisque d’une part elles se
manifestent plus souvent chez des personnes âgées et nous savons bien que la population est
vieillissante. Et d’autre part on pense qu’elles croissent puisque on sait mieux les
diagnostiquer.
Il existe 2 groupes de maladies auto-immunes :
Les maladies auto-immunes spécifiques d’organes
Un tissu est sélectivement objet de lésion par le processus pathologique
Diabète Insulino-Dépendant de type I
Thyroïdite
- Hyperthyroïdie (maladie de Basedow), on fait des des autoAc contre des récepteurs
TSH
- Hypothyroïdie de Hashimoto : production d’Ac contre les hormones thyroïdiennes
Hépatopathie auto-immune
- Hépatite auto-immune (difficile à différencier des hépatites virales)
- Cirrhose biliaire primitive
Maladies cutanées (maladies bulleuses)
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