Introduction I. Présentation de l`œuvre

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HDA 2014‐2015 Arts plastiques Introduction Présentation du candidat/de la candidate Présentation du plan : I. Présentation II. Description ce que je vois III. Interprétation ce que je peux dire à propos de l’œuvre I. Présentation de l’œuvre Problématique : « Comment l’art réécrit les mythes et les croyances à partir du XXème siècle ?» Auteur : Anselm Kiefer (né en 1945 en Allemagne) Nom de l’œuvre : Athanor Date de réalisation : 2007 Pays : France (musée du Louvre) Domaine(s) artistique(s): peinture, sculpture. II. Description 1. Un décor constitué de 3 œuvres Athanor est le nom de la toile commandée par le Louvre à Anselm Kiefer. Sur les murs voisins de cette toile, l’artiste a placé deux sculptures dans deux niches, en vis‐à‐vis. Schéma de la place des œuvres dans l’espace : L’ensemble constitue un décor pérenne, c’est‐à‐dire qu’il est appelé à intégrer le musée de manière permanente. Il se situe dans un escalier du département des Antiquités égyptiennes. 2. Sujets et techniques des œuvres a) Athanor : c’est une peinture verticale de plusieurs mètres de hauteur. Dans sa composition, la partie inférieure représente un corps d’homme couché. Tout le reste de la toile ne représente rien de précis mais ressemble à une constellation qui se prolonge dans toute la hauteur de la toile. L’œuvre est à la fois figurative et non figurative. La technique est mixte. Anselm Kiefer utilise des matériaux inhabituels pour peindre : de la craie, du plomb, et même de l’argent (visible au milieu du tableau) et de l’or (en forme de trait, dans la continuité de l’argent). Le mélange avec la peinture à l’huile crée des effets de matière. L’aspect (mat, brillant, lisse, rugueux, craquelé) et l’épaisseur varient. b) Danaé : Il s’agit d’une sculpture représentant 12 livres de plomb surmontés d’une tige de tournesol. Des graines de tournesols dorées sont représentées sur les livres, comme s’ils étaient tombés du cœur de la fleur, dont le centre est également marqué d’un point doré. c) Hortus conclusus : C’est une sculpture en plâtre. Environ 14 tournesols sont plantés dans un socle, ressemblant à un tas de terre. La couleur évoque également de la cendre. Chaque tournesol est numéroté avec une étiquette fixée sur le haut de la tige. 3. La place de l’écriture Dans Athanor, à l’intérieur du tableau, apparaissent plusieurs inscriptions manuscrites mystérieuses (de bas en haut) : « nigredo », « albedo », « rubedo ». Quant aux noms des deux sculptures, ils sont également marqués sur chacune des deux niches. III. Interprétation 1. Le rapport à l’alchimie a)
La langue Les mots écrits dans le tableau font référence aux couleurs noir, blanc et rouge dans la langue des alchimistes. Les alchimistes cherchent ce qu’ils appellent la Pierre philosophale, c'est‐à‐dire un moyen d'opérer la transmutation des métaux, comme transformer le plomb en or. b) les matériaux Ces mots rythment la peinture de bas en haut, tout comme les traits horizontaux qui ressemblent à des graduations. Le trait horizontal argenté est au centre du tableau et celui doré, en haut. Ainsi l’artiste illustre les principales étapes de la transformation de la matière par l’alchimiste, du plomb à l’or en passant par l’argent. C’est pourquoi Anselm Kiefer a mélangé ces matériaux à la peinture. 2. La religion et la mythologie a)
Hortus Conclusus : le titre de la sculpture signifie en latin « jardin clos ». Le terme est emprunté à l’Ancien Testament (la première partie de la Bible chrétienne). Ce lieu clôturé symbolise le monde où règne Dieu, avec une nature riche et paisible. Il est mis en opposition avec le monde extérieur (de l’autre côté des murs), chaotique, où l’homme est en proie au mal. Dans les monastères, les moines reprennent cette symbolique en cultivant un jardin clos. b) Danaé : d’un tournesol apparemment mort (gris et métallique) naissent des graines dorées et vivantes. Les pépites prennent place sur des livres. La vie est ainsi associée au mot culture dans ses deux sens, à la fois lié à la nature et aussi à la connaissance. On peut penser que Danaé est dans la continuité d’Hortus Conclusus où la vie renaissante n’est pas encore visible. c)
Le mythe de Danaé : Dans la mythologie grecque elle est emprisonnée dans une tour d’airain par son père, Acrisios, qui craignait d’être tué par son futur petit‐fils comme lui avait prédit un oracle. Zeus arrive quand même à entrer dans la tour, sous forme d’une pluie d’or. De cette union entre Zeus et Danaé naît Persée, qui plus tard ira combattre Méduse. Cratère à figures rouges, Vers 450 ‐ 425 avant J.‐C. (Art grec, Musée du Louvre) Conclusion de l’élève s’articulant autour de : Une œuvre qui montre une transformation des formes : figurative, non figuratives, 2D, 3D et de la matière. Une œuvre qui parle du passage de la mort à la vie Une œuvre qui mélange alchimie, mythologie et religion La mythologie en lien avec l’ésotérisme (en en étant une composante) 
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