Semestre : 2
Module : Economie I
Elément : Histoire des Faits Economiques
Enseignant : Mr Hamza IRAKI
Le contexte historique général
L'évolution dans le monde musulman
Les économies préindustrielles
La genèse du capitalisme au 16e, 17e et 18e siècle
Les facteurs de la révolution industrielle en Angleterre
La propagation internationale de la révolution industrielle
Les étapes de la croissance selon ROSTOW
Eléments du cours
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Le contexte historique général d’évolution
dans le monde P Islamique
Au point de départ on est en présence d'un type d'économie que l'on peut qualifier d'économie
de ponction. Elle repose essentiellement sur la chasse, la pêche, la cueillette. Cette période a
commencé il y a environ 3 millions d'années et s'est achevée vers le 8e millénaire avant notre
ère. Cette période coïncide avec l'âge de la pierre taillée, elle l’a succél'âge de la nouvelle
pierre au phase néolithique marquée par un long processus de grandes transformations
techniques, économiques, culturelles et sociales.
Entre le 9e et le 7e millénaire, les grandes vallées fluviales du Tigre et l’Euphrate du Nil et de
l'Inde douce, ont constitué le berceau des premières civilisations. C'est là qu'ont été réalisés les
progrès les plus décisifs. Compte tenu des échanges entre l'Égypte et la Mésopotamie.
Chaque région devra profiter des progrès accomplis par l'autre. La révolution technique et
sociale s'est ensuite diffusée de proche en proche pour atteindre mêmes les pays éloignés.
L'évolution donc a intéressé d'abord les pays limitrophes, qui ont néficié des principales
réalisations. Il s'agit de la Syrie, Palestine, l'Iran, de la Turquie, de la Grèce, du Sud Est
Asiatique. À partir de l'Inde et de la Chine, le progrès a gagensuite les Balkans, l'Afrique de
l’ouest, et l’Europe continentale.
Le rythme des progrès s'est étalé sur de longues périodes, tant au cours de chaque phase que
lors du passage de l'une à l'autre de même les limites chronologiques ont variaient d'une région
à l'autre.
La période néolithique s'achève vers le 5e millénaire avant notre ère pour l'Égypte, aux 3e pour
l'Afrique du Nord, au premier millénaire en Grèce, au dernier siècle avant Jésus-Christ en Chine
et l'Inde, et quelques siècles après Jésus-Christ en Europe occidentale. C'est-à-dire que les
économies pré-agraires couvre la quasi-totalité de l'histoire de l'humanité, elles sont
caractérisées par la sédentarisation des hommes, la domestication des animaux, l'apparition
de l'agriculture, les techniques de la filature, et du tissage.
De l'architecture de pierres avec la construction de maisons d’habitation, de temple de palais et
de pyramides. Caractérisées également par l’invention du céramique, le travail des métaux
(cuivre, bronze, fer) l'extension des activités d’échange et du transport.
Si bien que les peuples primitifs ayant connu ce processus de mutations, ont pu passer, d'une
manière presque imperceptible, du type d'économie de ponction à celui d’économie de
production reposant sur l'agriculture et l'élevage. Ce qui a détermile passage de la société
primitive à la sociéagraire.
Entre le 10e et le 3e millénaire, prend naissance, une des grandes premières civilisations a base
agraire. C’est vers la même époque que s’annoncent en Égypte et en Mésopotamie, les
bouleversements techniques et économiques qui conduiront à l'édification des premiers Etats.
Dans les deux cas on passe d'une économie archque de chasseurs, collecteurs, cheurs, à
des communautés agraires nettement différenciées et politiquement indépendantes évoluant en
société étatique fortement centralisée et bureaucratisée vers le 3e milnaire avant Jésus-Christ.
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L'évolution dans le monde Musulman
Entre le 7e et le 13e siècle à partir du moment où les Arabes acquis à l’islam, et leur domination
sur un espace géographique allant de l'Andalousie jusqu'à l'Asie centrale. Une évolution se
manifesta sous formes diverses dans les régions conquises.
Certes la création d'un immense empire est économiquement unifiée pendant des siècles a
entrnait des modifications sensibles dans le domaine économique, social, et culturel. Mais les
mutations intervenues dans les formes d'organisation et d'activités n’ont pu bouleverser les
vieilles structures d'économie, cette dernière continue à fonctionner selon le modèle des
sociétés traditionnelles sans dépasser le stade agraire, ni entrner l’amorce d'un démarrage
économique.
Avant l'islam, les arabes n'avaient jamais aspiré à l'unification de leurs pays. L’état d'isolement
est le repli relatif dans lequel ils ont vécu, explique qu’ils n'ont pu jamais joué un rôle de
premier plan dans l'histoire du Proche-Orient.
Avant notre prophète Mohammed, l'Arabie était un pays sans cosion, des luttes nombreuses
et meurtrières pour l'occupation des zones de passages et d'oasis, opposaient les tribunes les
unes aux autres. Bref, l'Arabie offrait un climat d'anarchie et d'insécurité.
Dans le premier siècle de la conquête, les habitants des territoires conquis devaient payer la
‘‘JIZYA’’ impôt personnel en plus d'une redevance agricole sur leurs terres ‘‘KHARAJ’’. Toute
cette masse de terre fut frappée de séquestre c'est-à-dire que les terres conquises devenaient
la propriété collective de la communauté musulmane, et devaient être administrées par le
‘‘KHALIFA’au nom de la ‘‘UMMA’’.
Le droit de propriété s'était donc démembré. La propriété réelle revenait à ‘‘BAYT AL MAL’’
tandis que les habitants ne possédaient qu'une jouissance perpétuelle.
Le mot ‘IQTA’’ désigne une concession foncière attribuée par le chef de la communauté à un
particulier ou à une collectivité entière à titre temporel ou héréditaire et faisant partie du
domaine de l'Etat. Les terres qu’on cédait, comprenaient toutes les terres sans maitre et celles
ritées des grands domaines des Etats romano-bizontal.
Jusqu'au 11e siècle, l'expansion du commerce constitue l'un des aspects les plus marquants
dans l'histoire du monde musulman, le facteur le plus frappant de cette domination commerciale
a était le développement d'une prodigieuse expansion urbaine, ainsi des villes fondées au
moment de la conquête. Le 7e et 8e siècle ont servi de base, au point de départ des nouvelles
conquêtes des villes frontières ou des avant-postes militaires (RIBAT), ont étaient installé dans
les pays dont on venait d'entreprendre.
La pacification, le Proche-Orient et le Maghreb fournissent des exemples saisissants : les villes
de Koufa et Bassoura en Mésopotamie, le vieux Caire en Égypte, Chiraz on Iran, et Quaïrwane
en Tunisie.
Pour les villes forteresses dont le rôle était de protéger les côtes maritimes, l'exemple de Rabat
est particulièrement significatif.
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Le monde musulman était en relation commerciale avec les pays de l'océan indien et de l'Asie
centrale, avec Byzance, l'Afrique noire, et les pays riverains de la Méditerranée.
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L'Irak depuis la fondation de Bagdad est devenu le carrefour fondamental est la plaque
tournante d'un réseau de communication, et grâce à sa position puissante commerciale que
l'Irak s'est développé à l'intérieur du monde musulman et autour de lui, alimenté par des
matières premières, des richesses minières et des produits fabriqués. Le monde musulman
était devenu un centre névralgique qui attire vers lui les produits du monde entier pour les
redistribuer ensuite à tous les grands centres commerciaux.
Les principales routes continentales étaient celles qui menaient soit de la sopotamie à l'Inde
et à la Chine en passant par l’Iran, soit par les ports syriens d'où l'on pénétrait vers le Soudan à
travers les petites cités caravanières du sud du Maghreb (Sous, Sijilmasa..)
Dans le premier cas, celui du commerce avec l'Asie, le monde islamique exportait de la soie, il
recevait des esclaves, des métaux, de la porcelaine, des tissus, des épices... les marchands y
apportaient également du miel ainsi que le peau et du fourrure qu’on se procurait des ports de
la mer Noire, et de la Volga.
Le commerce avec le Soudan sur lequel repose en partie la puissance commerciale du monde
musulman, était dominé par l'exportation des produits artisanaux et des produits agricoles en
échange, l'Afrique noire fournissait surtout les esclaves et de l’or.
Sur mer, il y avait deux voies principales qui dominaient et drainer l'essentiel du trafic maritime.
Le commerce sur les côtes de la Méditerranée et de l'océan Indien était devenu le trafic le plus
florissant, et une source de grands bénéfices. Les navires qui se dirigeaient vers le port de
l'Inde en partant de Bagdad ont emprunté la voie fluviale de l’Euphrate et du Tigre ainsi que la
voie maritime de l’océan Indien. Le cabotage se poursuivait jusqu'au Chine et Malaysia.
La deuxième voie maritime qui part d'Égypte logeait les côtes de la mer Rouge, et de l'océan
Indien pour aller aux ports de la côte orientale de l'Afrique.
Quant aux relations commerciales avec l'Europe occidentale, elles ne s'étaient pas
interrompues mais leur importance depuis la conquête musulmane, avait quelque peu
diminuée. De l'Orient musulman, l’Europe occidentale recevait quelques produits de luxe, en
échange l'Europe chrétienne exportait des esclaves et des armes.
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Les économies préindustrielles
SECTION I - LES ECONOMIES AGRAIRES
Les économies préindustrielles étaient d'abord des économies agraires dominées par la terre et
par la prépondérance des activités rurales. En général, les techniques et les pratiques
culturales s’y étaient rudimentaires, et explique la fréquence des épidémies et des famines.
Le poids de la Terre et des activités rurales
Les principales caractéristiques de ces sociétés étaient en effet :
Prépondérance de l'agriculture : en effet des activités rurales au sens large, agriculture mais
aussi élevage, chasse, pêche, ramassage de produits naturels, ses activités fournissaient de 10
à 95% des biens utilisés et représentés autant dans le produit global de la collectivité.
Une population de paysans : une grande majorité de la population entre 80 et 95 % était
composée de paysans. Jacques dit « la vie urbaine était très peu significative 20 % en France
et en Grande-Bretagne à la veille de la révolution industrielle ».
La terre signe de la fortune et de la puissance : l'économiste RIOUX à raison de
souligner que «le gage le plus solide, le signe de la fortune et de la puissanc c'était la
possession ou non de la terre agricole, qui conférait aux individus un statut de société. La
cellule économique de base était généralement la propriété foncière, il peut s'agir de seigneurie
ou de féodaux dans l'Europe médiévale qui vivait le plus souvent en autarcie, plus ou moins
complet avec allocation d'une activité artisanale de complément.
Les rapports sociaux de production se nouaient ainsi naturellement autour de la Terre.
La médiocrité des techniques culturales pratiquées
Partant de ces économies, l'agriculture activités dominante était dépendante des caprices de la
nature (sécheresse ou inondation). Les techniques et les pratiques agricoles étaient archaïques
et la production est faible.
La gne de la Jachère : les vieux assolements étaient la règle avec une jachère morte
qui laisse la terre improductive. Les labours, les semailles et les maisons étaient
fquemment effectués dans un cadre communautaire.
Une agriculture et un élevage extensif : Donc le plus souvent, l'agriculture et l'élevage
étaient les données de subsistance traditionnels régnaient les grains, était à la base de
l'alimentation.
Une technologie à base d'outils : le système technologique des économies agraires était
à base d'outils. Les méthodes de travail étaient peu complexes et peu efficaces. Un peu
partout dans le monde, on cultivait la terre quasiment de la me manière, ar de
mêmes outils. L'énergie utilisée était surtout d'origine humaine ou animale. À quoi pouvait
s'ajouter accessoirement l'énergie hydraulique, et l'énergie éolienne, le combustible par
excellence était le bois.
Rendements faibles : les rendements agricoles étaient extraordinairement faibles, on
peut les évaluer à un rapport de 8 à 10 grains récoltés pour un grain semé.
Des économies de nurie : on se trouvait ainsi dans des économies de pénurie, et la
couverture des besoins élémentaires était assurée dans des conditions mauvaises et
incertaines. La durée moyenne de la vie était en 1700 par exemple de 23 à 25 ans
seulement en Europe, contre plus de 73 aujourd'hui.
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