MOzart à Paris - Orchestre Dijon Bourgogne

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Parcours musical avec
l’Orchestre Dijon Bourgogne
MOzart à Paris
Dossier pédagogique
SOMMAIRE
Mozart à Paris : le parcours
Paris au siècle des Lumières
La vie de musicien au XVIIIème siècle
1er séjour de Mozart à Paris
Un protecteur influent : le Baron de Grimm
2cd séjour de Mozart à Paris
Wolfgang Amadeus Mozart
Le Concerto pour flûte et harpe
Qu'est-ce qu'un concerto ?
La harpe : entretien avec Esther Davoust
La flûte : entretien avec Claire Louwagie
Pistes d'écoute et sources
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Jeux
Noémi Györi, biographie
Gwyneth Wentink, biographie
Gergely Madaras, biographie
L'Orchestre Dijon Bourgogne, biographie
Orchestre Dijon Bourgogne
Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge
BP 71092 - 21010 DIJON
Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45
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Parcours musical Mozart à Paris
Public ciblé
École élémentaire
cycle 3
Mozart à Paris
Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour flûte et harpe
en Ut majeur, K. 299
Jeudi 28 janvier - 10h
Répétition ouverte
vendredi 29 janvier - 20h
Concert tout public
Grand Théâtre, Dijon
Les thèmes de ce parcours :
- la vie musicale à l’époque où Mozart écrit
son concerto, et en particulier à Paris ;
- la connaissance de la flûte et de la harpe et
leur importance dans la musique française ;
- le concerto, une forme musicale qui réunit
et valorise ;
Fin mars 1778 : Mozart arrive à Paris avec
sa mère. Ils vont y rester six mois durant
lesquels le musicien va s’imprégner de
l’esprit musical français.
À la demande du Duc de Guisnes, il fait
l’expérience d’une composition pour une
surprenante combinaison d’instruments : un
concerto pour flûte et harpe, considérée à
l’époque comme un "piano à cordes
pincées"...
Le parcours :
- un dossier pédagogique ;
- une intervention pédagogique en classe ;
- la venue des élèves à la répétition ;
Pour compléter le parcours, l’ODB
propose aux élèves de venir assister au concert pour 5€.
Les adultes accompagnateurs (au
nombre de 2 maximum par enfant)
pourront bénéficier du tarif préférentiel à 15€ au lieu de 25€.
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Parcours musical Mozart à Paris
Paris au siècle des Lumières
Le siècle des Lumières
On appelle « Siècle des Lumières » la
période comprise entre, environ, 1715
et 1789. En Europe, à cette époque,
les intellectuels, les philosophes et
les artistes réfléchissent à faire évoluer la « pensée » : ils veulent ouvrir
l’esprit de leurs concitoyens et développer les connaissances de l’Homme,
du Monde, de la Science pour lutter
contre la superstition, l’intolérance et
l’obscurantisme.
Louis XV - Maurice Quentin de la Tour, 1748.
Au XVIIIème siècle, Paris est un des plus
grands centre musical européen.
La capitale française est riche, a de
l’influence, du pouvoir et rayonne
intellectuellement. C’est l’époque des
Lumières, le siècle des philosophes, des
penseurs, et l’époque des salons (littéraires, musicaux…). Les grands esprits
et les artistes se retrouvent chez les uns
et les autres pour échanger, développer
des idées et faire évoluer la pensée.
La ville est prospère et se développe,
économiquement et démographiquement. Les habitation s’étendent et
grignotent peu à peu la campagne
environnante. Le jeune roi Louis XV
s’installe au Palais de Versailles avec la
reine Marie Leszczinska et entame de
grands chantiers. On lui doit l’École
Militaire, la Place Louis XV (actuelle
place de la Concorde), ainsi que le
Panthéon.
Marie-Antoinette jouant de la harpe dans sa
chambre à Versailles en 1774.
Jean-Baptiste André Gautier Dagoty.
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Parcours musical Mozart à Paris
Le XVIIIème siècle est aussi celui de l’amélioration du confort (éclairage public,
construction de marchés), de l’hygiène (toilettes publiques, approvisionnement
en eau), de la sécurité mais aussi des lieux d’attractions. De grands hôtels sont
construits ainsi que l’Opéra, et les Folies poussent un peu partout.
Le Paris d’alors est réputé comme étant la ville où se faire connaitre et où
gagner de l’argent lorsqu’on est compositeur. Une symphonie est payée 5 louis d’or,
et les musiciens étrangers envoient même leurs manuscrits pour qu’ils soient gravés puis joués dans la capitale française.
Lorsque Mozart revient à Paris en 1778, la France est alors sous le règne de Louis XVI.
La reine Marie-Antoinette est amatrice des arts et a le goût des belles choses. Elle
participe au développement artistique en passant de nombreuses commandes et
en soutenant plus particulièrement la musique et les musiciens. Son train de vie,
frivole et dépensier, lui attire la haine du peuple, à une époque qui voit la pauvreté
et la famine s’installer dans les rues de Paris. Elle terminera sa vie en 1793, menée
par le peuple à l’échafaud.
Vue de Paris au XVIIIème siècle - Gravure
Les folies
Au XVIIIème siècle, les Folies sont des
résidences de campagne qui s’installent sur les bords de Seine ou dans
les parcs et où l’on vient de reposer et
se divertir. Réservées à l’aristocratie
et à la bourgeoisie, ces « maisons de
vacances » sont une façon de montrer
une richesse certaine et un certain
pouvoir. Leur utilité est purement
mondaine : réceptions, bals, fêtes,
concerts...
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Parcours musical Mozart à Paris
La vie de musicien au XVIIIème siècle
Au XVIIIème siècle, les musiciens étaient
employés au même titre qu’un cuisinier,
jardinier ou professeur par de riches
familles. Ils touchaient un salaire de
leur employeur en contrepartie de compositions et de cours de musique. Le
musicien n’écrivait pas toujours ce dont
il avait envie et devait souvent répondre
aux commandes qu’on lui passait.
La musique, à cette époque, était surtout
destinée à célébrer des évènements importants, à remercier une personne ou
encore à lui rendre hommage.
Mozart est un des premiers musiciens à
s’affranchir d’un employeur et à vouloir
gagner son indépendance pour composer ce qu’il souhaite. Il est donc encore
plus difficile pour lui, n’ayant plus de
revenu régulier, de gagner sa vie avec sa
musique.
Le Salon de Mme Geoffrin en 1755.
Lemonnier, Musée de Rouen.
Aujourd’hui, il est très facile pour un
musicien de se faire connaitre, même
s’il n’est pas plus facile de vivre de
sa musique qu’à l’époque de Mozart !
Les médias sont nombreux et internet
permet de diffuser sa musique partout
dans le monde tout en restant chez soi.
À l’époque de Mozart, se faire connaitre
ailleurs que dans la ville où l’on habite
et où l’on travaille n’est pas chose aisée.
Les moyens de transport sont peu nombreux et lents.
Souper chez le prince de Conti, 1766.
Michel Barthélémy Ollivier.
Chaque déplacement dans un autre pays
est un véritable périple et demande de
quitter sa maison, sa famille, ses amis et
son employeur pour plusieurs semaines,
plusieurs mois, voire des années !
Cependant, si un compositeur veut
diffuser sa musique, se faire connaitre
et être joué ailleurs, il est obligé de se
déplacer et d’aller lui-même rencontrer
les personnes influentes et importantes
qui pourront lui donner du travail.
Ces personnes, ce sont les bourgeois,
les nobles de l’époque qui « tiennent salon ». Au XVIIIème siècle, cette expression signifie recevoir chez soi, dans
son salon, une assemblée de personnes
cultivées pour échanger et débattre
sur la littérature, la musique, et l’art
en général. Les artistes cherchent à
entrer dans ces salons, à y être invités.
Ce sont en effet les lieux où ils peuvent
faire entendre leur art et rencontrer des
mécènes ou protecteurs. Être mécène ou
protecteur d’un musicien, c’est aider et
soutenir l’artiste : soit en lui donnant de
l’argent pour qu’il puisse travailler, soit
en lui permettant de se produire dans
des salles de concerts ou chez d’autres
personnes, dans des salons. Il est donc
important d’en avoir un.
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Parcours musical Mozart à Paris
premier séjour de w. a. mozart à paris
Wolfgang Amadeus Mozart enfant.
Huile anonyme de 1763.
Le 18 novembre 1763, la famille Mozart
arrive à Paris. Ce premier séjour de la
famille Mozart à Paris dure cinq mois.
À l’époque, les voyages étaient longs et
l’on mettait à profit le temps passé dans
une autre ville, loin de chez soi, pour
rencontrer les personnes importantes
et se faire connaitre. C’était aussi, pour
Wolfgang, l’occasion de rencontrer
d’autres compositeurs et musiciens de
qui il apprenait beaucoup et qui enrichissaient ses connaissances musicales.
Pour Leopold, père de Wolfgang, il s’agit de
montrer au monde son fils et ses talents.
À Paris, il souhaite que ses enfants
se produisent à la Cour de Versailles,
devant le roi. L’époque d’alors prenait
conscience du potentiel de divertissement et marchand que les enfants « prodiges » pouvaient avoir. Et les enfants
comme Wolfgang et Nannerl étaient
plongés dans la vie adulte, mondaine, et
exhibés, comme cela se faisait beaucoup
à l’époque, comme des phénomènes.
Lorsque Wolfgang Amadeus Mozart se
déplace dans les capitales européennes,
c’est pour se faire connaitre auprès de
personnes importantes qui pourront
l’aider ensuite à diffuser et faire jouer
sa musique. Lors de sa première tournée, Wolfgang a tout juste 6 ans. C’est
son papa qui se charge des voyages
et accompagne son fils pour lui faire
rencontrer les grands de ce monde. La
première fois qu’ils arrivent à Paris, en
famille, Mozart va avoir 7 ans. Avec son
jeune âge et son talent de musicien, le
garçon devient vite la coqueluche du
milieu mondain : les invitations et les
salons se succèdent, les concerts se
multiplient, tout cela à un rythme très
soutenu pour Wolfgang et sa grande
sœur Nannerl qui ne sont alors que
deux enfants plongés dans le monde des
adultes et montrés comme des prodiges
et des curiosités.
Leopold Mozart avec Wolfgang Amadeus et
Maria-Anna (dite Nannerl) pendant leur tournée.
Carmontelle, vers 1763.
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Parcours musical Mozart à Paris
Un protecteur influent :
le baron de grimm
Friedrich Melchior von Grimm .
Gravure de Lecerf sur un dessin de Carmontelle.
Le Baron de Grimm, secrétaire du Duc
d’Orléans et habitant Paris depuis 1748,
rencontre la famille Mozart lors de son
premier séjour dans la capitale française. Il livre, dans sa correspondance
datée du 1er décembre 1763, tout l’étonnement et l’admiration qu’il éprouve
à l’écoute et à la vue des deux enfants
Mozart. Maria-Anna (surnommée
Nannerl) l’impressionne par ses interprétations au clavecin des pièces les
plus difficiles, mais Wolfgang, alors âgé
de 7 ans, est présenté comme un « phénomène si extraordinaire qu’on a de la
peine à croire ce qu’on voit de ses yeux
et ce qu’on entend de ses oreilles ». Il
décrit les exploits du tout jeune garçon
et l’excitation qui s’empare de la haute
bourgeoisie qui accueille les enfants en
véritables prodiges. C’est grâce à cette
rencontre avec le Baron Friedrich
Melchior Grimm que les Mozart vont
être introduits auprès de personnes influentes et notamment du roi Louis XV.
La famille rencontre le roi à deux reprises. Louis XV est impressionné par
le talent des enfants et les invite à sa
table, le 1er janvier 1764. Nannerl et
Wolfgang jouent devant la famille royale,
et le jeune garçon va même improviser
sur l’orgue de la Chapelle Royale ! Les
Mozart restent un peu plus de deux
semaines au Palais et sont récompensés
de leur visite par un don de 1 200 livres,
ce qui correspond à beaucoup d’argent
pour l’époque et permet à la famille de
régler une partie des frais du voyage.
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Parcours musical Mozart à Paris
Voici un extrait de la Correspondance littéraire, philosophique et critique du Baron
de Grimm, publiée à Paris en 1813. Friedrich Melchior von Grimm y décrit sa rencontre avec la famille Mozart lors de sa venue dans la capitale en 1763, et plus particulièrement son admiration pour le tout jeune musicien qu’est Wolfgang Amadeus.
Le Baron de Grimm deviendra le protecteur du jeune homme qu’il introduira auprès
des personnes influentes à Paris et qu’il aidera à faire connaitre.
correspondance littéraire, philosophique et critique
Décembre 1763
Paris, 1er décembre 1763.
Les vrais prodiges sont assez rares pour qu’on
en parle quand on a l'occasion d’en voir un.
Un maître de chapelle de Salzbourg, nommé
Mozart, vient d’arriver ici avec deux enfants
de la plus jolie figure du monde. Sa fille, âgée
de onze ans, touche le clavecin de la manière
la plus brillante ; elle exécute les plus grandes
pièces et les plus difficiles avec une précision
à étonner. Son frère , qui aura sept ans au
mois de février prochain, est un phénomène
si extraordinaire, qu’on a de la peine à croire
ce qu’on voit de ses yeux et ce qu’on entend de
ses oreilles. C’est peu pour cet enfant d’exécuter avec la plus grande précision les morceaux
les plus difficiles avec des mains qui peuvent à
peine atteindre la sixte ; ce qui est incroyable,
c’est de le voir jouer de tête pendant une heure
de suite, et là s’abandonner à l’inspiration de
son génie et à une foule d’idées ravissantes
qu’il sait encore faire succéder les unes aux
autres avec goût
et sans confusion. Le maître de chapelle le
plus consommé ne saurait être plus profond
que lui dans la science de l’harmonie et des
modulations qu’il sait conduire par les routes
les moins connues, mais toujours exactes. Il
a un si grand usage du clavier, qu’on le lui
dérobe par une serviette qu’on étend dessus,
et il joue sur la serviette avec la même vitesse
et la même précision. C’est peu pour lui de
déchiffrer tout ce qu’on lui présente ; il écrit et
compose avec une facilité merveilleuse, sans
avoir besoin d’approcher du clavecin et de
chercher ses accords.
Je lui ai écrit de ma main un menuet, et l’ai
prié de me mettre la basse dessous ; l’enfant a
pris la plume, et, sans approcher du clavecin,
il a mis la basse à mon menuet. Vous jugez
bien qu’il ne lui coûte rien de transporter et de
jouer l’air qu’on lui présente, dans le ton qu’on
exige ; mais voici ce que j’ai encore vu, et qui
n’en est pas moins incompréhensible. Une
femme lui demanda l’autre jour s’il accompagnerait bien d’oreille et sans la voir, une cavatine italienne qu’elle savait par coeur ; elle
se mit à chanter. L’enfant essaya une basse
qui ne fut pas absolument exacte, parce qu’il
est impossible de préparer d’avance l’accompagnement d’un chant qu’on ne connaît pas;
mais l’air fini, il pria la dame de recommencer,
et à cette reprise, il joua non seulement de la
main droite tout le chant de l’air, mais il mit,
de l’autre, la basse sans embarras ; après quoi
il pria dix fois de suite de recommencer, et à
chaque reprise, il changea le caractère de
son accompagnement ; il l’aurait fait répéter
vingt fois si on ne l’avait fait cesser. Je ne
désespère pas que cet enfant ne me fasse
tourner la tête, si je l’entends encore souvent ;
il me fait concevoir qu’il est difficile de se
garantir de la folie en voyant des prodiges. Je
ne suis plus étonné que S. Paul ait eu la tête
perdue après son étrange vision. Les enfants
de M. Mozart ont excité l’admiration de tous
ceux qui les ont vus. L’empereur et l’impératrice-reine les ont comblés de bonté ; ils ont
reçu le même accueil à la cour de Munich et à
la cour de Manheim. C’est dommage qu’on se
connaisse si peu en musique en ce pays-ci. Le
père se propose de passer d’ici en Angleterre,
et de ramener ensuite ses enfants par la partie
inférieure de l’Allemagne.
GRIMM Friedrich Melchior, Baron de., Correspondance littéraire, philosophique et critique, Paris
1813, p.528 à 530.
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Parcours musical Mozart à Paris
second séjour de w. a. mozart à paris
En 1778, alors âgé de 22 ans, le jeune
compositeur revient avec sa mère à
Paris. La vie musicale française est bien
différente de celle qu’il a connu enfant
lors de sa première visite. Les Sociétés
de concerts se sont développées qui diffusent publiquement des programmes
d’œuvres symphoniques et concertantes
et qui permettent aux compositeurs de
faire jouer leur musique ailleurs que
dans les lieux réservés. Cette diffusion
musicale va faire éclore de nouveaux
genres musicaux, valoriser les instrumentistes de l’époque et proposer
une grande variété de compositeurs et
d’œuvres, français mais aussi étrangers.
Le Concert Spirituel, le Concert des
Amateurs ou encore la Loge Olympique
stimulent la création !
C’est pour le Concert Spirituel que
Mozart compose la Symphonie n°31, dite
« Parisienne ». Wolfgang est apprécié
et soutenu par le compositeur français
François-Joseph Gossec, déjà très en
avance sur son temps et auteur de nombreuses symphonies.
Le public apprécie particulièrement le
genre concertant : le concerto, qui met
en valeur la virtuosité d’un instrument,
ou encore la symphonie concertante qui
fait rivaliser d’adresse plusieurs instruments ou groupes d’instruments.
Wolfgang Amadeus Mozart compose à
cette époque une Symphonie Concertante pour hautbois, clarinette, basson
et cor, destinée à être jouée au Concert
Spirituel par ses amis de Mannheim, de
passage à Paris.
C'est également lors de ce séjour parisien que Mozart compose le Concerto
pour flûte et harpe.
Paris, l’Île de la Cité. XVIIIème siècle
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Parcours musical Mozart à Paris
wolfgang amadeus mozart (1756-1791)
C’est ainsi qu’à partir de l’âge de six
ans, le jeune garçon fait de nombreux
voyages en Europe, enchaînant les tournées avec sa famille et se produisant
devant les personnalités importantes
de l’époque. Ces pérégrinations, qui
s’apparentent parfois à des exhibitions
du jeune musicien comme s’il était
une « chose curieuse », lui permettent
heureusement de rencontrer de grandes
figures artistiques qui participeront à
sa formation et à sa construction de
compositeur : les musiciens Eckard, Le
Grand, Hochbrucker et surtout
Schobert, claveciniste et compositeur
du prince Conti, enrichissent son parcours et ses connaissances.
« Je vous le dis devant Dieu, en honnête
homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de
nom, il a du goût, et en outre la plus grande
science de la composition. »
Joseph Haydn à Leopold Mozart,
père de Wolfgang Amadeus.
Wolfgang Amadeus Mozart est un compositeur autrichien né en 1756 à
Salzbourg. Enfant surdoué grandissant
dans une famille de musiciens, il s’intéresse très tôt à la musique. Son père,
Leopold, est violoniste dans l’orchestre
de la ville, et sa mère, Anna Maria joue
du piano. Dès l’âge de trois ans, le jeune
Wolfgang manifeste des dons particuliers pour la musique et à quatre ans,
son père lui donne ses premières leçons
de clavecin. Leopold Mozart prend très
vite en main la carrière de son fils et
devient, en quelque sorte, son agent.
Il part rapidement en tournée avec ses
jeunes enfants, Wolfgang et sa sœur,
Maria Anna, qui joue avec beaucoup de
talent du clavecin.
Mozart enfant, par Greuze, 1763-1764.
Curieux de tout et aimant apprendre,
Mozart va, au fil de ses voyages et de
ses rencontres, découvrir des genres
musicaux différents et nouveaux auxquels il s’exerce et qu’il s’approprie avec
son style propre. À cette époque, il est
fréquent que les jeunes compositeurs
recopient ou imitent les œuvres de leurs
aînés pour s’entraîner et apprendre.
Grâce à ce procédé, ils s’inspirent des
« standards » musicaux de l’époque
pour écrire leurs propres compositions.
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Parcours musical Mozart à Paris
C’est ainsi que l’on acquiert différentes techniques d’écritures, différents styles
musicaux, qui permettent ensuite d’élaborer un style à soi. La famille Mozart va,
au cours de ses voyages, visiter plusieurs fois la France. En 1764, le jeune garçon
âgé de sept ans, s’arrête à Paris avec sa famille. Il fait la connaissance de plusieurs
musiciens et est invité par le roi Louis XV au Palais de Versailles. Puis la famille
Mozart reprend la route de Salzbourg en passant par Dijon, Lyon, Genève,
Lausanne, Berne, Zurich, Winthertur, Ulm, Dillingen et Augsbourg.
La Cour du Prince de Conti écoutant le jeune Mozart. Michel Barthélemy Olliviertant, 1777. Musée du Louvre, Paris.
Durant toutes ses tournées à travers
l’Allemagne, l’Italie, la France, l’Angleterre, la Hollande… Mozart compose des
œuvres instrumentales, vocales, des
opérettes, des symphonies…
Il faut bien comprendre ce que c’était
que se déplacer à l’époque de Mozart :
en « voiture » tirée par des chevaux, à
pieds, les voyages à l’étranger étaient
très longs et duraient des mois voire,
plus souvent, des années. Si le premier
véhicule automobile est inventé en 1769
par Joseph Cugnot, ce n’est que bien
plus tard que la population se déplacera
avec ce mode de transport ! On imagine
alors aisément la fatigue qui en résultait, surtout pour un enfant. Par ailleurs,
Wolfgang compose toujours beaucoup,
entre deux concerts ou visites, et ce
rythme de vie intensif et imposé mènera
le jeune homme au surmenage.
Du XVIIème siècle et jusqu’au début du
XIXème siècle, la ville de Salzbourg est
dirigée par des princes-archevêques.
Ce titre de noblesse était porté par des
personnes puissantes désignées par
l’Eglise pour gouverner un territoire.
Mozart et son père ont été employés par
deux princes-archevêques qui se sont
succédé. Les compositions du musicien
répondent le plus souvent à des commandes pour des manifestations particulières lorsque la demande est faite
par l’employeur (mariages, liturgie…).
Mozart est le premier musicien à s’être
affranchi de l’autorité d’un employeur
et à avoir assumé une carrière autonome de compositeur. Indépendant, le
compositeur écrit alors pour d’autres
personnes, à leur demande (il s’agit de
commandes) ou non (il s’agit d’œuvres
dédiées). L’argent des commandes n’est
cependant pas suffisant pour vivre et
Mozart donne des leçons et des concerts
pour subvenir aux besoins de sa famille.
C'est à Vienne que Mozart rencontrera
le succès. Il y compose le premier des
six quatuors dédiés à Haydn, la
Sérénade en Ut mineur, la 35ème symphonie dite "Haffner", et de nombreux
concertos pour piano qu'il interprète
lui-même pour le plus grand plaisir des
Viennois qui apprécient particulièrement sa virtuosité au clavier.
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Parcours musical Mozart à Paris
Les prodiges chez Marie-Thérèse, 1762.
Cette période de liberté est aussi celle
des plus belles compositions de Mozart
qui, en dehors de toute contrainte, peut
laisser libre court à son inspiration.
Don Giovanni, La Flûte enchantée sont
parmi les plus belles pages d’opéras,
les derniers Concertos pour piano, cor
ou clarinette, le Requiem mais aussi les
œuvres de musique de chambre avec
notamment les Quatuors dédiés à
Joseph Haydn, avec qui il entretiendra
une fidèle amitié.
Mort en 1791 à l’âge de trente-cinq ans,
Mozart laisse une œuvre importante
(626 œuvres sont répertoriées dans le
Catalogue Köchel), qui embrasse tous
les genres musicaux de son époque.
Virtuose au piano comme au violon et
compositeur prolifique, il a porté à un
point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après
lui les principales formes de la musique
classique.
Il fut un des plus grands maîtres de
l'opéra : La Flûte enchantée, Don
Giovanni, Cosi fan tutte, Les Noces de
Figaro, sont parmi les plus connus.
Opéra, symphonie, concerto, musique
de chambre, musique sacrée… Mozart
est un touche-à-tout qui s’approprie
chaque genre, chaque forme, chaque
instrument pour mieux le réinventer. Si
les traits principaux du style classique
sont bien présents dans ses œuvres
(clarté de la structure et de ses articulations, équilibre de la formation, harmonie simple), si son don inné pour la mélodie est une évidence, Mozart en joue
pour mieux faire ressortir tel motif, telle
dissonance, surprendre par des audaces
peu prisées de ses contemporains.
Cultivé, curieux, sans cesse à l’écoute
des inventions musicales ou artistiques
de son époque, Mozart a su jusqu’au
bout faire évoluer son style au gré des
découvertes. Le propre du génie
mozartien est là : avoir su s’inspirer de
ses contemporains sans jamais suivre
d’autre modèle que le sien propre.
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Parcours musical Mozart à Paris
le concerto pour flûte et harpe
Dessin d’enfant : duo de flûte et harpe.
Outre ceux (nombreux !) pour piano et
orchestre, Wolfgang Amadeus Mozart
compose des concerti pour clarinette,
cor, flûte, flûte et harpe, violon et basson, preuve de son intérêt pour tous
les instruments de l’orchestre et de son
envie de s’essayer à de nouvelles compositions, à de nouvelles sonorités.
Lorsque Mozart compose le Concerto
pour flûte et harpe, en 1778, il répond
à une commande passé par le Duc de
Guisnes d’une œuvre pouvant être jouée
à la fois par sa fille, excellente harpiste,
et par lui-même, bon flûtiste amateur.
L'œuvre qu'il compose suit l'esthétique
française en vogue et correspond tout
à fait à la mode de l’époque : élégance
de la ligne mélodique, charme des deux
instruments solistes, traits tantôt brillants, tantôt aériens échangés par la
flûte et la harpe... Ce Concerto mêle habilement la virtuosité et la séduction sonore que recherche le public des salons
parisiens. Cette œuvre est d'ailleurs
destinée à cela, en premier lieu : être
jouée dans les Salons de l'aristocratie
par les bourgeois eux-mêmes. Les deux
instruments solistes eux-mêmes sont
caractéristiques de ce "goût français" :
grâce et légèreté.
Ce Concerto pour flûte et harpe nous
montre combien le compositeur était
à l’écoute de son temps et de ce que le
public aimait entendre, en même temps
que sa capacité d’adaptation aux esthétiques de composition des pays qu’il
visitait. Cela témoigne aussi d’une curiosité renouvelée pour le genre musical, les instruments, ou tout autre thème
qu’il n’avait pas encore abordé.
En effet, en 1778 la harpe n’est pas
encore arrivée à la perfection qu’on lui
connait aujourd’hui. Il faut attendre
1810 pour voir apparaître ce qui devient
la harpe classique que l’on trouve de nos
jours dans l’orchestre symphonique.
À l’époque du compositeur, la harpe a
déjà bien évolué mais ne permet pas
encore de jouer toutes les tonalités.
C’est une harpe dite « à simple mouvement », inventée entre 1699 et 1763
par le facteur allemand Hochbrücker.
Elle ne permet que deux hauteurs de
cordes, ce qui limite le nombre de note
« altérées » (dièse et bémol), et donc le
nombre de tonalité.
Au XVIIIème siècle, la harpe est encore
considérée comme un « piano-pincé »,
et n’est pas encore intégré comme un
instrument à part entière. Cette évolution viendra avec l’évolution de la technique de l’instrument. En gagnant en
indépendance, en rapidité et en possibilités musicales, la harpe gagne SA place
dans l’orchestre.
La flûte, si elle est déjà plus courante
dans la musique, est surtout destinée à
la musique de chambre. L'instrument,
qui, jusqu'en 1830, est en bois, fait peu à
peu son entrée dans l'orchestre symphonique.
La harpe et la flûte se développent particulièrement en France où les facteurs
les fabriquent et les font évoluer. Les
XIXème et XXème siècles les mettrons particulièrement à l'honneur et, grâce à des
compositeurs comme Debussy, Fauré ou
Ravel, leur notoriété dépassera largement les frontières de l'Europe.
Orchestre Dijon Bourgogne
Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge
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13
Parcours musical Mozart à Paris
qu’est-ce qu’un concerto ?
Ethymologie
Le mot « concerto » trouve ses origines à la fois dans la langue latine
et dans la langue italienne. Il est issu
du terme « concertare » qui en latin
signifie : « concurrencer, débattre,
discuter » et en italien « être d’accord, s’arranger, se réunir ». Si les
deux définitions semblent s’opposer,
elles ne sont pourtant pas très éloignées l’une de l’autre et le sens du
mot « concerto » a d’ailleurs privilégié alternativement l’une puis l’autre
des définitions au fur et à mesure des
époques, à tel point qu’aujourd’hui
les deux sens se confondent dans une
même forme musicale qui consiste
justement à opposer pour mieux unir.
Le concerto est un genre musical né à
l’époque baroque (entre 1600 et 1750
environ) qui consiste à opposer et|ou
à faire dialoguer un ou plusieurs instruments solistes avec l’orchestre. On
parle, par exemple, de "Concerto pour
flûte et orchestre", "Concerto pour piano
et orchestre", "Concerto pour violon et
orchestre"… Il existe presque un concerto pour chaque instrument ! Dans ce cas,
concerto est aussi le nom donné à l’œuvre.
La partition du soliste est en général assez virtuose et met en valeur les qualités
techniques et expressives du musicien.
L’histoire du concerto est riche car au
fil des siècles, ce genre de composition
instrumentale a pris des formes très
variées. Antonio Vivaldi (1678 – 1741)
a composé énormément de concertos
(on en compte quelques 600), un genre
musical dont il est un des principaux
initiateurs et qui l’a passionné à tel
point qu’il a écrit pour presque tous les
instruments de son époque : violoncelle,
viole d'amour, hautbois, basson, flûte à
bec, flûte traversière, flûte piccolo, chalumeau, cor, trompette, luth, mandoline,
orgue, clarinette.
écoutes
Jean-Sébatien Bach
Concerto brandebourgeois n°2,
3ème mouvement "Allegro assai"
� Site de l'éducation nationale "Musique Prim" : www.reseau-canope.fr
Antonio Vivaldi
Concerto pour flute et orchestre, "La Notte"
� Site YouTube : https://www.youtube.
com/watch?v=V2etXORS5S0
Comme toute forme musicale, le concerto a évolué au fil des époques.
On retient surtout le « concerto
grosso » qui fait dialoguer un petit ensemble de solistes (souvent au nombre
de trois) et un groupe plus important de
musiciens (le reste de l’orchestre) et le
« concerto de soliste » qui fait converser un soliste et l’orchestre.
Ce qu’il est important de retenir surtout,
c’est le « style concertant » qui consiste
à jouer de l’opposition entre deux ou
plusieurs masses instrumentales de
volume inégal : par exemple un instrument soliste et l’orchestre, ou plusieurs
instruments solistes et l’orchestre.
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14
Parcours musical Mozart à Paris
Si le concerto est resté la principale forme
de musique pour l’orchestre entre 1680
et 1740, il est ensuite concurrencé par la
symphonie, autre genre musical important qui emploi l’orchestre comme un ensemble, sans opposer un soliste au groupe
orchestral. Les compositeurs qui ont fait
évoluer le concerto à l’époque classique
écrivaient aussi des symphonies, ce qui
a donné lieu à des « fusions » des deux
genres. Ainsi est née la « symphonie
concertante » qui fait intervenir un petit
groupe de solistes dans une pièce légère
dont le premier mouvement a un caractère symphonique et le finale un caractère
de danse. Le rôle de l’instrumentiste se développe au sein du concerto et devient de
plus en plus important. À la fin du XIXème
et au début du XXème siècle (époque
post-romantique), les compositeurs sont
de plus en plus nombreux à écrire des
concertos à leur propre intention :
Liszt, Rachmaninov, Scriabine, Rubinstein, Prokofiev jouent les parties solistes
de leurs propres concertos. D’autres
compositeurs ont destiné leurs concertos à des artistes bien précis permettant
ainsi de mettre en valeur les qualités
techniques et musicales propres au
musicien. Par ailleurs, le concerto aura
également un rôle important dans l’évolution du répertoire de certains instruments peu connus et principalement
utilisés comme accompagnateurs. De
grands solistes, ayant incité les compositeurs à écrire pour eux, ont ainsi
contribué à faire connaitre leur instrument. Le concerto a également évolué
grâce à des compositeurs qui, plus
proches de nous (au XXème siècle : Béla
Bartók, Witold Lutoslawski, Michaël
Tippett), ont donné un rôle plus important à l’orchestre en faisant jouer aux
musiciens des parties souvent virtuoses.
Le Concerto pour cor et orchestre n°1 de Richard Strauss, interprété par Guillaume Tétu (soliste) et l'Orchestre
Dijon Bourgogne sous la direction de Gergely Madaras. Janvier 2015.
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Parcours musical Mozart à Paris
la harpe : entretien avec Esther davoust,
harpiste de l'orchestre dijon bourgogne
Psalterium.
Présente-moi ton instrument ! Mon instrument appartient à la
famille des instruments à cordes pincées comme la guitare, la mandoline ou
le clavecin. C’est un instrument qui est
essentiellement fabriqué en bois, mais
qui contient aussi du métal car il est
doté d’un mécanisme de pédales très
compliqué et sophistiqué. Et bien sûr il
y a les cordes ! Il y en a 47 sur une harpe
classique, c’est beaucoup ! Elles ne sont
pas toutes fabriquées avec la même matière : les plus aigues (qui sont aussi les
plus fines) sont en nylon (comme le fil
de pêche !), les cordes les plus graves et
les plus grosses sont en métal, comme
les cordes du piano. Entre les deux,
Jeu
Allez ! un peu de calcul mental.
Sachant qu'avec chaque corde le harpiste peut produire trois notes, et que
son instrument possède 47 cordes,
combien de sons différents la harpe
peut-elle produire au total ?!
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141 notes
Esther Davoust et sa harpe classique.
les cordes médium sont en boyau de
mouton. La harpe est un instrument de
grande taille : elle peut faire près d’un
mètre quatre-vingt. Mais il existe plusieurs sortes de harpes dont les harpes
celtiques, qui sont les plus petites, que
l’on joue quand on est enfant et qu’on
utilise dans la musique populaire. Cette
harpe n’a pas de pédales contrairement
à sa grande sœur « classique ». Les pédales, il y en a 7 (une pour chaque note
de la gamme : do, ré, mi, fa, sol, la et si)
et elles permettent de produire trois
sonorités différentes pour chacune des
cordes.
16
Parcours musical Mozart à Paris
Quelle est l'histoire de la harpe ? On peut dire que la harpe existe depuis
la nuit des temps. Avec la flûte et certaines percussions, c’est l’un des plus
anciens instruments de musique. On
suppose qu’elle est peut-être née de
l’Arc Musical : cet instrument préhistorique constitué d’une corde tendue sur
un morceau de bois arqué (d’où le nom
d’Arc Musical) et que l’on fait vibrer
en tapant dessus avec un bâton ou en
pinçant la corde.
Arc musical à résonnateur bucal.
On trouve beaucoup de traces de l’ancêtre de la harpe, le Sambuca, dans
l’Antiquité Egyptienne. Il est souvent
représenté sur les fresques, les poteries,
les gravures… La base de cet instrument
(une corde tendue sur un morceau de
bois arqué) est tellement simple, qu’il a
pris naissance partout dans le monde.
Harpiste. Relief en terre cuite du début du IIème millénaire av. J.-C. Provenance Eshnunna-coll. Département des Antiquités orientales du Louvre.
On le retrouve aux quatre coins du
monde, sur tous les continents. Avec le
temps, l’instrument a beaucoup évolué :
on a ajouté des cordes pour avoir plus
de sonorités, on a augmenté la taille de
la caisse de résonnance pour que l’instrument sonne plus fort…
Le Sambuca, l'ancêtre de la harpe.
Cortège d'Assourbanipal. Bas-relief du palais de Ninive.
British Museum London. Vers 630/700 avant JC.
écoute
Claudio Monteverdi
Orfeo (Solo de harpe extrait de l'opéra)
� Site YouTube : https://www.youtube.
com/watch?v=6TIYLgFdUc0
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17
Parcours musical Mozart à Paris
La harpe est autant présente dans
toutes les musiques : musique classique,
traditionnelle, chansons, danses...
Elle fait son apparition dans l’orchestre
avec un opéra qui s’appelle Orfeo, composé par Claudio Monteverdi en 1607.
À cette époque, le système de pédales
n’existe pas encore et on ne peut pas
jouer toutes les notes de musique sur
l’instrument. La harpe est donc délaissée car son utilisation est très limitée.
Moyen-Âge, 1190. Sceau de Guilhem VIII, Comte de
Montpellier.
C’est en France, en 1810, que le célèbre
facteur de piano Sébastien Érard invente la harpe classique à pédales que
l’on connait aujourd’hui. Il fait évoluer l’instrument et lui donne enfin la
possibilité de rivaliser avec les autres
instruments en rapidité, en nombre de
notes… La harpe devient un véritable
instrument d’orchestre. Le compositeur
Hector Berlioz lui donne une vraie place
dans sa Symphonie fantastique (1830).
écouter, voir
Hector Berlioz
Un Bal, extrait de la Symphonie Fantastique
� Site YouTube : https://www.youtube.
com/watch?v=WVbQ-oro7FQ
à 16:40
Depuis, la harpe est souvent présente
dans l’orchestre, aussi bien dans l’opéra
que dans la musique symphonique.
Quelle est la place de la harpe au sein de
l'orchestre ? La harpe est généralement située dans
le fond de l’orchestre, à coté des percussions, souvent derrière les violoncelles.
Sa place n’est pas figée, mais on met la
harpe plutôt derrière car ses interventions sont moins importantes que celles
des cordes par exemple. Comme la harpe
n’est pas un instrument très sonore, il
arrive que dans certaines œuvres on la
rapproche du devant de la scène.
Harpe africaine.
Le répertoire, c’est l’ensemble des œuvres
jouées par l’instrument et qui l’ont fait
évoluer. Quel est le répertoire de la harpe ? Le répertoire pour harpe est très varié. Il
s’étend sur une longue période, depuis
l’époque classique jusqu’à nos jours. Il y
a des œuvres symphoniques, des pièces
de musique de chambre mais aussi un
répertoire solo. C’est un instrument qui se
marie très bien avec plein d’autres instruments comme la flûte, le violon, le violoncelle et la voix. Le répertoire pour harpe
seule est important. L’instrument est très
en vogue du temps de Marie-Antoinette
(1770) où l’on joue et écoute beaucoup de
musique dans les salons. La reine ellemême pratique le chant, le clavecin et la
harpe et devient grande protectrice de la
musique et des musiciens.
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Parcours musical Mozart à Paris
À lire
« Après la mort de la Marquise [de
Pompadour] (1764), l'arrivée en
France de l'archiduchesse
Marie-Antoinette en 1770 ranime la
vie musicale à Versailles. La dauphine
cultive le chant, touche le clavecin et
la harpe. […]. Plus que son talent de
harpiste, la protection qu'elle accorde
aux musiciens "constitue son vrai
mérite musical". Négligeant peintres
et écrivains, la reine met son influence
au service des musiciens, attire à la
Cour Gluck (1773), Piccini - le maître
le plus célèbre d'Italie (1776) -, Sacchini (1781), favorise la carrière de Grétry.
Très attachée à l'auteur de Richard
Cœur de Lion, elle le nomme directeur de sa musique particulière (1787),
lui obtient dons et pensions, accepte
d'être la marraine d'une de ses filles,
favorise la création de ses opérascomiques à Versailles, Fontainebleau
ou Trianon. Dès son arrivée à la Cour,
le chevalier Gluck, son ancien professeur à Vienne, est comblé d'honneurs.
Six mille livres de pension et autant
pour chaque opéra qu'il fera jouer
doivent le retenir à Versailles. »
SOLNON Jean-François,
La Cour de France, Fayard 1987.
La harpe possède également un important
répertoire populaire. On la retrouve dans
la musique folklorique celte en Bretagne,
en Irlande, mais aussi dans le Tyrol.
Aujourd’hui, quelle est l’évolution de la
harpe ?
La harpe est un instrument bien vivant
qui a un bel avenir devant lui ! Il attire
beaucoup de jeunes musiciens, et ce n’est
plus un instrument qui est « réservé »
aux filles, heureusement ! Grâce à ses
nombreuses possibilités sonores, c’est
un instrument qui intéresse beaucoup
les compositeurs d’aujourd’hui. On peut
utiliser la caisse de résonance comme
percussion, mélanger résonances et
percussions, utiliser aussi les sonorités
que peuvent produire l’utilisation de la
mécanique, des bruits de pédales… Les
capacités sonores de l’instrument sont
nombreuses ! Le répertoire pour harpe
continue de se développer, ce qui prouve
que c’est un instrument qui est toujours
d’actualité.
écouter, voir
Terry Riley
Simone's Lullaby,
interprété par Gwyneth Wentink
� Site YouTube : https://www.youtube.
com/watch?v=vIR08tA5138
Orchestre Dijon Bourgogne
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Parcours musical Mozart à Paris
la flûte traversière : entretien avec
Claire Louwagie, flûtiste de l'Odb
Claire Louwagie, flûtiste à l'Orchestre Dijon Bourgogne.
présente-moi ton instrument !
Comme la harpe, la flûte est un des plus
anciens instruments de musique. On en
trouve des vestiges datant de la préhistoire sous forme d’os creusé et percé
de trous. En 2008, on a retrouvé dans
une grotte en Allemagne les fragments
d’une flûte en os de vautour. Elle est
datée de plus de 35 000 ans !
La plus ancienne flûte trouvée à ce jour,
datée de plus de 35 000 ans.
Des flûtes, on en trouve dans tous les
pays du monde... depuis qu’un berger
coupa un roseau, apprit à souffler à une
extrémité, puis perça le long du tube
des trous pour obtenir des sons variés...
La flûte traversière est un instrument à
vent. Existant déjà au Moyen-Âge, elle
est en bois jusqu’en 1850, date à laquelle
on la construit en maillechort (alliage
de nickel, de cuivre et de zinc blanc)
ou en argent... Mais on a tant écrit pour
elle de musique, lorsqu’elle était en bois,
qu’on l’a maintenue dans la famille des
À regarder
Présentation de la flûte traversière
par Vincens Prats, première flûte
solo de l'Orchestre de Paris
� Site YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=0_HZMbnXNa8
"Bois". Il en existe aussi en or, en argent
ou en platine... On a pu aussi trouver
des flûtes en bambou, en roseau, en
corne, en terre cuite, en ivoire, en verre
et même la flûte à bec, que l’on connait
bien, est parfois en plastique ! C’est un instrument qui se compose
de trois parties : la tête, sur laquelle on
trouve l’embouchure dans laquelle on
souffle, le corps qui contient différentes
clés sur lesquelles on appuie pour boucher des trous, et la patte sur laquelle
on trouve également plusieurs clés des
notes les plus graves.
Le son de la flûte traversière est brillant, sa voix est douce, mais on l’entend
cependant à l’orchestre, par-dessus les
autres instruments. Le son de la flûte
varie en fonction de la matière dont elle
est faite. Une flûte en or aura un son
plus « chaud », tandis qu’une flûte en
argent aura un son plus « brillant ».
De la même façon que la matière de
l’instrument donne un son particulier,
l’embouchure, dans laquelle on souffle,
joue un rôle important dans la « couleur » du son de la flûte.
Ainsi, chaque instrument et chaque instrumentiste a son propre son.
écouter, voir
La flûte irlandaise traditionnelle avec
le groupe Bothy Band
� Site YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=I3oO6I56Guc
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Parcours musical Mozart à Paris
La flûte traversière est un instrument qui se compose de trois
parties :
� la tête, sur laquelle on trouve l’embouchure dans laquelle on
souffle,
� le corps qui contient différentes clés sur lesquelles on appuie
pour boucher des trous,
� et la patte sur laquelle on trouve les trois clés des notes les
plus graves.
Pas besoin d’anche pour faire vibrer la
colonne d’air du tube, le flûtiste souffle
directement dans une embouchure située sur le côté du tube : il joue "en travers" (d’où le nom de flûte traversière),
et non tout droit, comme avec la flûte à
bec. L’air soufflé va buter contre le bord
taillé en biseau d’un petit trou. Avec ses
doigts, pour faire les notes de la gamme,
le flûtiste bouche ou débouche avec des
clés (petits plateaux métalliques) les 16
trous percés le long du tube : la longueur de la colonne d’air varie. Quand
aucun trou n’est bouché, la colonne d’air
est courte, le son est aigu, et vice-versa,
lorsque la colonne d’air est plus longue,
le son est plus grave.
La flûte se plaît dans les notes élevées,
mais les doigts agiles du flûtiste font
descendre et monter la mélodie sur
3 octaves : grave, moyen (médium) et
aigus. Les sons restent d’une grande
beauté !
Il y a des flûtes traversières de différentes tailles : la plus petite est la flûte
piccolo avec une voix stridente, elle
peut tenir dans la poche du flûtiste ! Une
des plus grandes flûtes est l’Octobasse :
elle mesure un mètre trente de haut
et se joue debout. L’instrument pèse
environ cinq kilos et le tuyau mesure au
total trois mètres.
C’est Théobald Bœhm, flûtiste bavarois
né en 1794 et mort en 1881, qui donna à
la flûte son clétage actuel. Ce système
de clés qui permet de boucher et déboucher les trous est très sophistiqué. Il
permet au flûtiste de jouer plus de notes
et avec une très grande rapidité.
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Parcours musical Mozart à Paris
écouter, voir
Claude Debussy
Syrinx, par Emmanuel Pahud.
� Site YouTube : https://www.youtube.
com/watch?v=aw53VrbI4l0
De gauche à droite : flûte basse en Do, flûte alto en Sol,
Piccolo et flûte traversière en Do.
Quelle est l'histoire de la flûte traversière ?
On raconte que c’est le dieu grec Pan
qui, cherchant à séduire la nymphe
Syrinx, produisit, en soufflant à travers
les roseaux dans lesquels avait disparu la
Belle, une douce mélodie. C’est là, dit-on,
qu’est l’origine de la flûte. Cette légende
donne son nom à la flûte de pan, instrument constitué de plusieurs « tuyaux »
de tailles différentes en os ou en roseau
et dans lesquels on souffle pour produire
des sons.
Le Dieu Pan joue du syrinx.
Parc du Château de Nymphenburg.
Jusqu’à la Renaissance, la flûte est faite
d’un seul morceau. C’est à partir du
XVIIIème siècle que l’instrument évolue
et se complexifie.
Le flûtiste et compositeur Johann
Joachim Quantz (1697-1773) ajoute une
clef, augmentant ainsi les possibilités
sonores de l’instrument. Peu à peu,
d’autres clés sont ajoutées, élargissant
encore le nombre de notes et de tonalités pouvant être jouées par la flûte.
Vers 1830, Théobald Bœhm (1794-1881),
flûtiste virtuose, compositeur et inventeur, met au point un nouveau système :
il construit sa première flûte en métal
dont il rend le tuyau cylindrique, et non
plus conique, et lui ajoute une « tête »
sur laquelle se trouve l’embouchure
dans laquelle on souffle.
La grande évolution qu’il apporte est un
mécanisme plus complexe de clés : les
trous ne sont plus placés à des endroits
faciles à atteindre pour les doigts du
musicien, mais à leur emplacement
optimal en termes d’acoustique. Ils sont
alors ouverts au repos et bouchés par
des plateaux, soit directement, soit via
des clés. Les doigtés du musicien sont
plus faciles, permettent une plus grande
virtuosité et de jouer dans toutes les
tonalités. Enfin, ce nouveau système
apporte une grande justesse à l’instrument.
C’est Théobald Bœhm qui permet à la
flûte traversière que l’on connait aujourd’hui de voir le jour.
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Parcours musical Mozart à Paris
Quelle est la place de la harpe au sein de
l'orchestre ?
La flûte est présente dans tous les
orchestres, qu’ils soient à vents ou
symphoniques, et il existe beaucoup
de partitions pour flûte seule ou pour
concerto. C’est un instrument qui se
plaît seul, mais qui adore être accompagné, par un piano, une guitare, une
harpe, ou par un orchestre tout entier.
Dans l’orchestre, la flûte est placée à
l’arrière, dans le pupitre des vents.
Ses plus proches voisins sont en général les hautbois, les clarinettes et les
violons, mais, en fonction des œuvres,
elle peut être entourée des cors et des
bassons également, ainsi que des violoncelles.
Il y a souvent deux flûtes dans l’orchestre symphonique, chacune jouant
une partition indépendante de celle de
l’autre. Lorsque la flûte est soliste dans
une œuvre, le soliste se place sur le
devant de la scène, près du chef d’orchestre car c’est elle que l’on doit voir
d’abord.
Le répertoire, c’est l’ensemble des œuvres
jouées par l’instrument et qui l’ont fait
évoluer. Quel est le répertoire de la flûte ? Tous les grands compositeurs de musique
ont composé pour la flûte : Bach, Mozart,
Vivaldi, Haydn, Beethoven, Debussy, etc.
Même le jazz s’est intéressé à elle, avec
Claude Bolling par exemple !
Les XVIIème et XVIIIème siècles sont très
riches en musique de chambre pour
flûte. Jean-Sébastien Bach, Georg
Philipp Telemann, Georg Friedrich
Haendel, Jean-Philippe Rameau,
Joseph Haydn ont écrit des pièces pour
flûte seule, des sonates pour flûte
accompagnée d’un ou deux autres instruments, des trios également.
Wolfgang Amadeus Mozart, Franz
Schubert, Carl Maria von Weber ont
composé des concerto pour flûte et orchestre, des symphonies concertantes,
des quatuor et trio avec flûte. Le début
du XXème siècle est particulièrement
important pour la flûte en France :
Gabriel Fauré, Claude Debussy, Maurice
Ravel écrivent des chefs-d’œuvre qui
deviennent des références pour les
flûtistes et pour les compositeurs à
venir. De très grands facteurs de flûte
travaillent alors à Paris.
Les 2 flûtes de l'ODB, au centre, entourées par 2 hautbois (à droite), les cors et les bassons
ainsi que les timbales au-dessus, et les cordes graves (contrebasse et violoncelles) devant.
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Parcours musical Mozart à Paris
écouter
Franz Doppler
Fantaisie Pastorale Hongroise,
interprétée par Noémi Győri.
� Site YouTube : https://www.youtube.
com/watch?v=Jw8PurepHxk
À leur suite, André Jolivet, Edgar
Varèse et Luciano Berio ont écrit des
œuvres qui restent des pièces maîtresses du répertoire pour flûte car elles
repoussent les possibilités de l’instrument. Il y a eu une « école française
de flûte traversière », qui enseignait
une façon de jouer, un son, différents
de l’école allemande ou italienne par
exemple. Cela a contribué à faire
connaitre la flûte et à développer son
intérêt auprès du public et des compositeurs. Aujourd’hui, il n’existe plus vraiment d’école spécifique aux différents
pays, mais les compositeurs « contemporains » sont nombreux à continuer
d’écrire pour cet instrument.
Aujourd’hui, quelle est l’évolution de la
flûte ?
La flûte est toujours un instrument très
actuel. De nombreux compositeurs,
aujourd’hui, continuent d’écrire pour
cet instrument en faisant évoluer ses
capacités sonores. La recherche sur le
souffle, dont le son est intégré à l’œuvre
elle-même, sur les percussions (avec les
doigts ou avec la bouche), donne lieu à
des œuvres étonnantes qui « sortent »
l’instrument d’un répertoire « classique ». La musique contemporaine
pousse les facteurs de flûtes (artisans
qui conçoivent et fabriquent l’instrument) à apporter de nouvelles évolutions : le système Kingma ajoute de
nouvelles clés permettant de jouer des
quarts de tons. Robert Dick invente une
embouchure coulissante qui permet de
faire des glissandos comme avec une
flûte à coulisse.
écouter, voir
Robert Dick
Sliding Life Blues, interprété sur une
flûte à embouchure coulissante.
� Site YouTube : https://www.youtube.
com/watch?v=_NGkDKBPuZg
Quelques grands flûtistes :
Roger Bourdin, Jean-Pierre Rampal,
James Galway, Alain Marion, Maxence
Larrieu, Emmanuel Pahud, Philippe
Bernold, Patrick Gallois...
La flûte double-contrebasse.
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Parcours musical Mozart à Paris
Certains facteurs sont spécialisés dans
la fabrication des embouchures de flûte
et font des recherches sur la résonnance, la richesse des harmoniques ou
encore la couleur du son.
À la demande du flûtiste Pierre-Yves
Artaud, grand spécialiste de la musique
contemporaine, afin de développer la
puissance des graves de l’instrument,
les facteurs de flûtes Jacques Lefèvre
puis Jean-Yves Roosen créent un nouvel
instrument : la flûte octobasse. Elle possède des qualités très particulières de
sonorité. S’éloignant du son droit, pur et
précis de la flûte, elle joue au contraire
sur le flou, le souffle, la patte sonore, la
sensation de frotté d’archet.
Elle permet d’explorer toutes les ressources des techniques de jeu contemporaines, tout particulièrement les
écouter, voir
Greg Patillo
Version pour flûte et beatbox de la musique de dessin animé Inspecteur Gadget
� Site YouTube : https://www.youtube.
com/watch?v=59ZX5qdIEB0
� Ian Clarke
The Great Train Race
� Site YouTube : https://www.youtube.
com/watch?v=zJUMsRic2U4
�
multiphoniques, jets de souffle, chant
dans l’instrument, jeu rythmique.
Sa tessiture la rapproche du violoncelle.
Le jazz ainsi que d’autres musiques
associent la flûte au beatboxing, ou
cherchent à créer de nouveaux sons
avec cet instrument.
Ensemble de flûtes basses.
Orchestre Dijon Bourgogne
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Parcours musical Mozart à Paris
pistes d'écoutes
découvrir deux instruments de l'orchestre
La flûte et la harpe :
� Maurice Ravel
Pavane de la Belle au Bois Dormant,
extrait de Ma Mère L'Oye.
� Site YouTube : https://goo.gl/4hvI18
Lever du jour, extrait de Daphnis et
Chloé.
� Site YouTube : https://goo.gl/Isnwyn
écouter...
La flûte seule :
� Claude Debussy
Syrinx, par Emmanuel Pahud.
� Site YouTube : https://goo.gl/zq7RE9
Comparer le son de la flûte baroque et de la
flûte classique :
� Jean-Sébastien Bach
Badinerie, extraite de la Suite en Si
mineur
Version baroque, écoute à partir de
25'00 :
� Site YouTube : https://goo.gl/Lw1rH0
Version classique
� Site YouTube : https://goo.gl/qILwDc
À travers les entretiens de musiciens et
la petite vidéo de Vincens Prats, partez
à la découverte de la flûte traversière et
de la harpe !
� Lire l'entretien avec Esther Davoust
sur la harpe, p.16 à 19.
� Lire l'entretien avec Claire Louwagie
sur la flûte traversière, p.20 à 25.
� Voir & écouter la vidéo de Vincens
Prats, flûtiste de l'Orchestre de Paris :
https://goo.gl/drKWaJ
La flûte et l'orchestre :
� Claude Debussy
Prélude à l'après-midi d'un faune
� Site YouTube : https://goo.gl/yFtgd5
� Gabriel Fauré
Pavane
� Site YouTube : https://goo.gl/FMnjmR
� Maurice Ravel
Daphnis & Chloé, solo de flûte par
Emmanuel Pahud.
� Site YouTube : https://goo.gl/IdCkty
Intéressant pour voir et entendre la flûte
traversière ainsi que la Piccolo et la
flûte basse.
La flûte ailleurs dans le monde :
� Bothy Band
Groupe de musique traditionnelle irlandaise.
� Site YouTube : https://goo.gl/1GCj8l
Une œuvre, deux styles :
� Jean-Sébastien Bach
Bourrée en Mi mineur
Version originale pour guitare :
� Site YouTube : https://goo.gl/QL3nXy
Version rock de Jethro Tull
� Site YouTube : https://goo.gl/zUVIh
La flûte et le jazz :
� Claude Bolling
Suite pour flûte et trio de jazz avec piano
� Site YouTube : https://goo.gl/lb7CfC
Orchestre Dijon Bourgogne
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Parcours musical Mozart à Paris
écouter...
La flûte aujourd'hui :
� Franz Doppler
Fantaisie Pastorale Hongroise,
interprétée par Noémi Győri.
� Site YouTube : https://goo.gl/MyzyJw
� Edgar Varèse
Density 21.5, interprété par Philippe
Bernold.
� Site YouTube : https://goo.gl/VZ7vK5
� Luciano Berio
Sequenza I, pour fûte, interprété par
Sophie Cherrier.
� Site YouTube : https://goo.gl/2TWkGE
� Brian Ferneyhough
Unity Capsule, interprété par Matteo
Cesari.
� Site YouTube : https://goo.gl/duxqQV
Performance sur le souffle et l'utilisation de la flûte et du corps du musicien
comme percussions.
Les recherches sur les nouveaux sons et
bruits produits avec la flûte :
� Robert Dick
Sliding Life Blues, interprété par Robert
Dick.
� Site YouTube : https://goo.gl/iRJLyw
Robert Dick joue sur la flûte à embouchure coulissante qu'il a inventée.
� Greg Patillo
Inspecteur Gadget & Super Mario Brothers
� Site YouTube : https://goo.gl/jRVZL
� Site YouTube : https://goo.gl/7j9Y0
Greg Patillo introduit le beatbox dans le
jeu de la flûte sur des thèmes de dessin
animé et de jeu vidéo.
� Ian Clarke
The Great Train Race
� Site YouTube : https://goo.gl/28y9OV
Le compositeur recrée, avec la flûte, les
sons d'un train lancé à toute vitesse.
écouter...
La harpe aujourd'hui :
� Terry Riley
Simone's Lullaby,
interprété par Gwyneth Wentink
� Site YouTube : https://goo.gl/Qer6La
� Luciano Berio
Sequenza II, pour harpe, interprété par
Yinuo Mu.
� Site YouTube : https://goo.gl/lJdtVO
� Philippe Hersant
Bamyan, interprété par Constance
Luzzati
� Site YouTube : https://goo.gl/q0RNdI
La harpe seule :
� Maurice Ravel
Introduction et Allegro pour harpe, flûte,
clarinette et quatuor à cordes
� Site YouTube : https://goo.gl/A2mmZa
� Gabriel Fauré
Impromptu, interprété par Xavier de
Maistre.
� Site YouTube : https://goo.gl/yQc3vJ
� Germaine Tailleferre
Sonate pour harpe
� Site YouTube : https://goo.gl/2ZaW7u
Orchestre Dijon Bourgogne
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Parcours musical Mozart à Paris
écouter...
La harpe autrement :
� Ensemble "Elements"
Silent Prayer
Avec Gwynteh Wentink (harpe), Kala
Ramnath (violon) et George Brooks
(saxophone soprano)
� Site YouTube : https://goo.gl/b7MJeY
� Brandee Younger
La harpe en jazz
� Site YouTube : https://goo.gl/xxvg8L
� Paul Desmond
Take Five, interprété par Jakez François
� Site YouTube : https://goo.gl/MosNgS
SOURCES ET LIENS
paris au xviiième siècle
� Émission radio "La Marche de l'histoire".
� Site France Inter : http://goo.gl/vDYQVa
� Écouter la reconstitution sonore de Paris
sous le règne de Louis XV.
� Site lepoint.fr : http://goo.gl/iUZFVr
ème
� Le XVIII
siècle politique, musical,
institutionnel.
� Site de Mylène Perdoen, musicologue :
http://sites.univ-lyon2.fr/musiquefr-18/politique/sitpolfrt.htm
mozart à paris
� 1763-1764 Visite de Mozart enfant.
� Site du Château de Versailles :
http://goo.gl/ap6MEA
� Mozart à Paris.
� Site education.francetv.fr :
http://goo.gl/k4N3uv
wolfgang amadeus mozart :
� Biographie commentée et détaillée.
� Site mymozart.free.fr : http://mymozart.free.fr/vie.htm
� Dictionnaire de la musique de K à Z, sous
la dir. de Marc Vignal. Larousse-Bordas 1996
� Guide de la Musique Symphonique,
Fayard 1986.
La harpe et l'orchestre :
� Claudio Monteverdi
Solo de harpe extrait de l'opéra Orfeo
� Site YouTube : https://goo.gl/n3mA6t
� Georg Friedrich Hændel
Concerto pour harpe, HWV 294
� Site YouTube : https://goo.gl/BY7w1L
� Hector Berlioz
Le Bal - Valse, extrait de la Symphonie
Fantastique (à 16'40'')
� Site YouTube : https://goo.gl/BvK41o
� Joaquín Rodrigo
Concerto d’Aranjuez, 2cd mouvement,
interprété par Gwynteh Wentink.
� Site YouTube : https://goo.gl/FyuwMS
� Claude Debussy
Danses profane et sacrée, pour harpe et
ensemble de cordes.
� Site YouTube : https://goo.gl/LNAa2D
écouter... mozart
� Concerto pour flûte et orchestre n°2
en Ré majeur
On y retrouve la grâce et la légèreté "à la
française".
� Site YouTube : https://goo.gl/KcJzFD
� Quatuors avec flûte
� Site YouTube : https://goo.gl/UwfkcG
� Symphonie n°40 en sol mineur
1er mouvement "Molto Allegro"
� Site de l'éducation nationale "Musique
Prim" : www.reseau-canope.fr
Lien vers l'écoute : https://goo.gl/YlJhCd
� Opéra La Flûte enchantée
Duo de Papageno et Papagena
� Site de l'éducation nationale "Musique
Prim" : www.reseau-canope.fr
Lien vers l'écoute : https://goo.gl/cX057d
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Parcours musical Mozart à Paris
jeux
Antonio Vivaldi a écrit près de 600
concertos, pour pratiquement tous les instruments de l'orchestre. Sauras-tu
reconnaitre ceux qui sont représentés ici ?
- la viole d'amour
n°.............
- la flûte traversière
n°.............
- la trompette
n°.............
- le basson
n°.............
- la mandoline
n°.............
- la flûte à bec
n°.............
- l'orgue
n°.............
- le luth
n°.............
1
5
2
6
3
7
4
8
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jeux
Harpe fourchue
Harpe-luth
� Harpe-cithare
� Harpe-guitare
� Harpe-flûte
� Harpe celtique
� Harpe-soleil
�
�
De quelles matières est faite la harpe
classique ? (entoure les réponses qui
semblent justes) :
En verre
� En bois
� En métal
� En nylon
� En os
� En boyau de mouton
� En crin de cheval
�
En bois, en métal, en nylon, en
boyau de mouton.
Parmis les noms suivants,
rayes les intrus :
La harpe-flûte et la harpe soleil
n'existent pas.
Quelle harpe fait partie de l'orchestre
symphonique ? Peux-tu nommer les
autres harpes ?
2
1
4
1. Harpe africaine 2. Harpe celtique
3. Harpe classique 4. Harpe égyptienne
3
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Parcours musical Mozart à Paris
jeux
Ces mots ou expressions sont tirés du
XVIIIème siècle. Saurais-tu retrouver ce
qu'ils signifient ?
Les Folies
Recevoir chez soi une assemblée de
personnes cultivées pour échanger et
débattre sur l’art.
Ensembles musicaux indépendants qui
diffusent publiquement la musique des
compositeurs de l'époque.
"tenir salon"
Les Sociétés de concerts
Maisons de campagne réservées à la
bourgeoisie et où l’on vient de reposer
et se divertir.
À l'aide des indices, retrouve les différentes villes que Mozart a fréquentées durant
sa vie.
Dans cette ville, Mozart était au service d'un Prince-Archevêque.
ROZABLUSG
= ..............................................
Dans cette ville, Mozart a composé en suivant le goût des habitants.
RASIP
= ..............................................
Dans cette ville, Mozart a rencontré le succès.
NINEVE
= ...........................................
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Noémi Győri
Parcours musical Mozart à Paris
Flûtiste
© Balazs Borocz
Noémi Győri est l’une des flûtistes les
plus remarquables de sa génération. Elle
est actuellement la seule musicienne
hongroise à bénéficier du soutien de la
Swiss Arts Global Fondation qui s’engage
auprès d’artistes émergents au talent
exceptionnel.
Elle fait ses débuts au Carnegie Hall en
octobre 2011, remportant le 1er Prix du
Concours international de flûte Alexander
& Buono et se voit attribuer, la même année, le Prix Culturel Européen des Jeunes
Artistes.
En 2012, elle remporte le Career Prize
délivré par la Fondation Salon De Virtuosi
à New-York. Noémi Győri est choisie en
tant qu’artiste par les Fondations « Hungarofest Klassz » et « Yehudi Menuhin
Live Music Now » à Munich et Berlin
ainsi que par l’école Annie Fischer de la
Philharmonie de Budapest.
Elle s’est produite en tant que soliste et en
musique de chambre dans de nombreux
grands festivals internationaux et dans 28
pays différents.
Noémi Győri a travaillé, entre autres, avec
l’Académie de Chambre du Luxembourg,
l’Orchestre de Chambre du National
Philharmonique Hongrois, l’Ensemble
de percussions Amadinda, l’Orchestre
Jakobsplatz de Munich, le Sinfonietta de
Géorgie, l’Académie d’orchestre de Cracovie, l’Orchestre Symphonique de Miskolc
(Hongrie), l’Orchestre Symphonique du
Danube, l’Orchestre de Chambre Mendelssohn, l’Orchestre Philharmonique de
Nottingham, l’Ensemble IKZE…
En plus de ses récitals, Noémi Győri est
invitée en tant que soliste par des orchestres tels que les Orchestres Philharmoniques de la BBC et de Vienne, participant à la création du Médée d’Aribert
Reimann.
Depuis 2008, Noémi Győri est flûte solo
de l’Orchestre Jakobsplatz de Munich, et
la flûtiste invitée principale du Sinfonietta
de Géorgie et de l’Orchestre de Chambre
du National Philharmonique Hongrois.
En 2012, elle est nommée Professeur
associé au Collège Royal de Musique du
Nord (Manchester), devenant ainsi un des
plus jeunes membres de la faculté. Elle est
également ambassadrice internationale
du Collège Royal et possède son propre
atelier de flûte pour les jeunes élèves. Elle
donne des masterclass à travers le monde,
et a dirigé des ateliers pour les Flûtes
Miyazawa en Allemagne.
Elle a reçu à deux reprises (en 2006 et en
2009) le Prix d’Interprétation de la Fondation Artisjus Music de Hongrie pour son
interprétation d’œuvres de compositeurs
hongrois contemporains. Elle est co-fondatrice et directrice artistique du Festival
de Musique Contemporaine IKZE de
Budapest entre 2004 et 2009.
Noémi Győri a enregistré pour l’ORF
(radio autrichienne), la radio publique allemande Deutschlandfunk, la radio Belge
BRF, la BBC, la radio classique de NewYork, les radios de Géorgie et de Hongrie,
Arte et Mezzo TV.
Son premier disque (premier enregistrement mondial des duos pour flûte et
guitare du compositeur milanais du 19ème
siècle, Antonio Nava) sort sous le label
Hungaroton en 2011.
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Gwyneth Wentink
Parcours musical Mozart à Paris
Harpiste
© Daan Noppen
La harpiste Gwyneth Wentink est reconnue pour ses interprétations passionnées,
son étonnante palette de couleurs et sa
technicité incroyable. Jeune interprète,
elle a donné des récitals en solo et joué
des concertos avec les meilleurs orchestres au monde. Gwyneth Wentink est
également une musicienne de chambre
consacrée et un initiateur de projet
novateurs et précurseurs tel que Canto
Ostinato Audio Visual (Le Chant Ostinato
Audiovisuel). Elle occupe le poste de Directeur Artistique de la plateforme interdisciplinaires et innovante TodaysArt.
Fille de musiciens hongrois et hollandais,
Gwyneth Wentink commence très jeune
à jouer de la harpe. Son talent extraordinaire tôt découvert, elle reçoit l’enseignement d’Erika Waardenburg à partir de 8
ans et poursuit ses études en remportant
les Prix et les plus grandes distinctions
jusqu’à l’âge de 19 ans.
Elle remporte rapidement plusieurs prix
et gagne, en 1998, le prestigieux Concours
International de Harpe d’Israël et devient
le plus jeune concurrent à remporter
cette compétition. On lui décerne le Prix
Gulbenkian pour la meilleure interprétation du Concerto pour harpe et orchestre
de M. Schafer. En 1999, Gwyneth Wentink remporte le 1er Prix aux Auditions
Internationales des Jeunes Artistes de
Concert de New-York. Elle a alors 17 ans
et est la première harpiste solo à remporter cette distinction. On lui attribue
le Prix de la Fondation Beracasa, le Prix
Mortimer Levitt. En 2000, elle reçoit le
Prix Aaron & Irene Diamond, suivit du
Prix de la Fondation Hollande-Amérique
en 2001. En avril 2007 Gwyneth Wentink
reçoit le Music Award d’Hollande, la plus
haute distinction attribuée aux musiciens aux Pays-Bas. En 2014/2015, c'est la
tournée du projet Canto Ostinato Audio
Visual, une performance audiovisuelle
avant-gardiste donnée aux Pays-Bas, à
Moscou, New-York, Sydney et New-Delhi.
En janvier 2014, Gwyneth Wentink donne
la première de son nouveau programme
« Human Bodies » au Concertgebouw
d’Amsterdam. En avril 2015, elle crée la
nouvelle composition (dont elle est dédicataire) de Terry Riley, pionnier de la musique minimaliste, au Festival Mondial de
Musique Minimaliste d’Amsterdam. Puis
elle part en tournée aux Etats-Unis avec
John Elliot Gardiner et son Orchestre
Révolutionnaire et Romantique dont elle
est par ailleurs la harpe solo.
Gwyneth Wentink s’est produite en
soliste à travers le monde avec de nombreux orchestres. Elle a travaillé avec
les chefs d’orchestre Joel Lévy, Simone
Young, Peter Eötvos, Jorge Mester, Roberto Benzi, Mikko Franck et Ed Spanjaard,
entre autres. La musicienne se produit
beaucoup en Europe et aux Etats-Unis.
Gwyneth Wentink joue avec une grande
passion dans de nombreux ensembles
de musique de chambre partout dans
le monde et aime explorer de nouveaux
territoires musicaux et le répertoire pour
la harpe. Depuis 2005, la musicienne joue
dans le quatuor Kirwani avec le virtuose
du bansurî indien, Hariprasad Chaurassia, le
saxophoniste George Brooks et le joueur
de tabla Vijay Gathe, mettant ainsi la
harpe au cœur de la musique indienne
classique.
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Gergely Madaras
Parcours musical Mozart à Paris
Chef principal de l’ODB
Parmi ses prochains engagements importants, on notera ses débuts avec
l’Orchestre Symphonique de la BBC, avec
l’Orchestre Symphonique National de la
RAI, ainsi qu’un enregistrement avec le
DSO de Berlin.
© Balazs Borocz
Gagnant rapidement une réputation
internationale comme l’un des plus passionnants chefs européens de sa génération, Gergely Madaras est nommé en 2013
Directeur Musical de l’Orchestre Dijon
Bourgogne.
Depuis septembre 2014, il occupe également le poste de Chef principal du Savaria Symphony Orchestra, dans sa Hongrie
natale.
Les saisons passées, il a travaillé en tant
que chef invité avec de nombreux grands
orchestres symphoniques (Houston,
Melbourne, Queensland, le Royal Scottish National, celui de la Radio Hongroise
et l’Orchestre Symphonique de la Radio
de Vienne), philharmoniques (Auckland,
la BBC, Bruxelles, Bergen, Wroclaw et le
Janáček Philharmonic), ainsi que
l’orchestre de chambre des Pays-Bas, celui
d’Écosse, l’Orchestre de Chambre de
Munich et l’Académie de Musique
Ancienne.
Gergely Madaras s’affirme aussi dans
la direction d’œuvres lyriques : depuis
ses débuts à l’English National Opera
en 2012, il a dirigé à l’Opéra National
des Pays-Bas, l’Opéra d’État Hongrois et
l’Opéra de Dijon. En 2015, il fait ses débuts au Grand Théâtre de Genève.
Gergely Madaras est aussi exceptionnellement actif sur la scène internationale
contemporaine : après avoir été assistant
de Pierre Boulez pendant trois éditions
du Lucerne Festival Academy, il a dirigé
les premières mondiales de plus de 50
œuvres et collaboré étroitement avec les
compositeurs Peter Eötvös and George
Benjamin.
Gergely Madaras est né à Budapest en
1984. Il obtient ses diplômes à l’Université de Musique et d’Arts du Spectacle
de Vienne (direction) et à l’Académie de
Musique Franz Liszt de Budapest (flûte).
Après ses études, il prend part aux master-classes de James Levine, Sir Colin
Davis, Mariss Jansons, Mark Elder, Pierre
Boulez, David Zinman et Sir Simon Rattle.
Il est propulsé sur la scène internationale
lors du 52ème Festival International des
Jeunes Chefs de Besançon dont il est l’un
des trois finalistes et pour lequel il remporte le prix Arte Live Web.
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Parcours musical Mozart à Paris
L’Orchestre Dijon Bourgogne
© Gilles Abegg
L’Orchestre Dijon Bourgogne réuni
quarante-sept musiciens autour de son
directeur musical Gergely Madaras.
Implanté à Dijon, sa ville de résidence,
l’ODB rayonne sur toute la Bourgogne
avec une saison symphonique, lyrique et
de musique de chambre qui lui permet
d’être présent auprès de tous les spectateurs.
Sa politique artistique associe qualité et
travail du répertoire à l’originalité et au
dynamisme des projets et partenariats
qui se tissent au fil des ans et se consolident avec les structures culturelles
et de l’enseignement supérieur. Avec
des projets de création qui enrichissent
régulièrement ses saisons (Traversées en
2013, D’un Monde à l’autre en 2014, How
to be together en 2015…), l’ODB s’inscrit
résolument comme un orchestre d’aujourd’hui s’adressant à tous les publics et
pour qui le partage des connaissances et
l’échange d’expériences peut donner lieu
à des rencontres artistiques fructueuses
de haut niveau.
Structures partenaires, l’Opéra de Dijon et l’ODB présentent chaque année
une saison commune avec des concerts
symphoniques et des ouvrages lyriques
qui associent régulièrement le chœur de
l’Opéra ainsi que des solistes nationaux
ou internationaux.
Le développement des actions artistiques
en lien avec sa saison musicale fait de
l’ODB un orchestre pleinement implanté
dans la cité. Avec la mise en œuvre de
parcours pédagogiques et plus de 2 000
élèves concernés chaque année, l’orchestre est un des partenaires privilégiés
des établissements scolaires de la région.
Projet-phare de l’ODB, l’Orchestre des
Quartiers poursuit son développement
depuis cinq ans et permet la découverte
de la musique à une vingtaine d’enfants
qui, à chaque rentrée de septembre, se
voient prêter gratuitement pour un an un
violon ou un violoncelle.
Enfin, la présence régulière des musiciens
de l’ODB au CHU et au CGFL, Centre
régional de lutte contre le cancer, continue de s’inscrire dans le cadre des Petites
musiques de chambres, un partenariat qui
a su prouver sa pertinence et sa nécessité
et qui ouvre sa 3ème saison.
L’Orchestre Dijon Bourgogne est conventionné par la Ville de Dijon, le Conseil
Régional de Bourgogne, le Ministère de la
culture et de la communication – DRAC
Bourgogne et le Conseil Général de Côte
d’Or.
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