Parcours musical avec l’Orchestre Dijon Bourgogne MOzart à Paris Dossier pédagogique SOMMAIRE Mozart à Paris : le parcours Paris au siècle des Lumières La vie de musicien au XVIIIème siècle 1er séjour de Mozart à Paris Un protecteur influent : le Baron de Grimm 2cd séjour de Mozart à Paris Wolfgang Amadeus Mozart Le Concerto pour flûte et harpe Qu'est-ce qu'un concerto ? La harpe : entretien avec Esther Davoust La flûte : entretien avec Claire Louwagie Pistes d'écoute et sources 2 3›4 5 6 7›8 9 10 › 12 13 14 › 15 16 › 19 20 › 25 26 › 28 29 › 31 Jeux Noémi Györi, biographie Gwyneth Wentink, biographie Gergely Madaras, biographie L'Orchestre Dijon Bourgogne, biographie Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 32 33 34 35 1 Parcours musical Mozart à Paris Public ciblé École élémentaire cycle 3 Mozart à Paris Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour flûte et harpe en Ut majeur, K. 299 Jeudi 28 janvier - 10h Répétition ouverte vendredi 29 janvier - 20h Concert tout public Grand Théâtre, Dijon Les thèmes de ce parcours : - la vie musicale à l’époque où Mozart écrit son concerto, et en particulier à Paris ; - la connaissance de la flûte et de la harpe et leur importance dans la musique française ; - le concerto, une forme musicale qui réunit et valorise ; Fin mars 1778 : Mozart arrive à Paris avec sa mère. Ils vont y rester six mois durant lesquels le musicien va s’imprégner de l’esprit musical français. À la demande du Duc de Guisnes, il fait l’expérience d’une composition pour une surprenante combinaison d’instruments : un concerto pour flûte et harpe, considérée à l’époque comme un "piano à cordes pincées"... Le parcours : - un dossier pédagogique ; - une intervention pédagogique en classe ; - la venue des élèves à la répétition ; Pour compléter le parcours, l’ODB propose aux élèves de venir assister au concert pour 5€. Les adultes accompagnateurs (au nombre de 2 maximum par enfant) pourront bénéficier du tarif préférentiel à 15€ au lieu de 25€. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 2 Parcours musical Mozart à Paris Paris au siècle des Lumières Le siècle des Lumières On appelle « Siècle des Lumières » la période comprise entre, environ, 1715 et 1789. En Europe, à cette époque, les intellectuels, les philosophes et les artistes réfléchissent à faire évoluer la « pensée » : ils veulent ouvrir l’esprit de leurs concitoyens et développer les connaissances de l’Homme, du Monde, de la Science pour lutter contre la superstition, l’intolérance et l’obscurantisme. Louis XV - Maurice Quentin de la Tour, 1748. Au XVIIIème siècle, Paris est un des plus grands centre musical européen. La capitale française est riche, a de l’influence, du pouvoir et rayonne intellectuellement. C’est l’époque des Lumières, le siècle des philosophes, des penseurs, et l’époque des salons (littéraires, musicaux…). Les grands esprits et les artistes se retrouvent chez les uns et les autres pour échanger, développer des idées et faire évoluer la pensée. La ville est prospère et se développe, économiquement et démographiquement. Les habitation s’étendent et grignotent peu à peu la campagne environnante. Le jeune roi Louis XV s’installe au Palais de Versailles avec la reine Marie Leszczinska et entame de grands chantiers. On lui doit l’École Militaire, la Place Louis XV (actuelle place de la Concorde), ainsi que le Panthéon. Marie-Antoinette jouant de la harpe dans sa chambre à Versailles en 1774. Jean-Baptiste André Gautier Dagoty. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 3 Parcours musical Mozart à Paris Le XVIIIème siècle est aussi celui de l’amélioration du confort (éclairage public, construction de marchés), de l’hygiène (toilettes publiques, approvisionnement en eau), de la sécurité mais aussi des lieux d’attractions. De grands hôtels sont construits ainsi que l’Opéra, et les Folies poussent un peu partout. Le Paris d’alors est réputé comme étant la ville où se faire connaitre et où gagner de l’argent lorsqu’on est compositeur. Une symphonie est payée 5 louis d’or, et les musiciens étrangers envoient même leurs manuscrits pour qu’ils soient gravés puis joués dans la capitale française. Lorsque Mozart revient à Paris en 1778, la France est alors sous le règne de Louis XVI. La reine Marie-Antoinette est amatrice des arts et a le goût des belles choses. Elle participe au développement artistique en passant de nombreuses commandes et en soutenant plus particulièrement la musique et les musiciens. Son train de vie, frivole et dépensier, lui attire la haine du peuple, à une époque qui voit la pauvreté et la famine s’installer dans les rues de Paris. Elle terminera sa vie en 1793, menée par le peuple à l’échafaud. Vue de Paris au XVIIIème siècle - Gravure Les folies Au XVIIIème siècle, les Folies sont des résidences de campagne qui s’installent sur les bords de Seine ou dans les parcs et où l’on vient de reposer et se divertir. Réservées à l’aristocratie et à la bourgeoisie, ces « maisons de vacances » sont une façon de montrer une richesse certaine et un certain pouvoir. Leur utilité est purement mondaine : réceptions, bals, fêtes, concerts... Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 4 Parcours musical Mozart à Paris La vie de musicien au XVIIIème siècle Au XVIIIème siècle, les musiciens étaient employés au même titre qu’un cuisinier, jardinier ou professeur par de riches familles. Ils touchaient un salaire de leur employeur en contrepartie de compositions et de cours de musique. Le musicien n’écrivait pas toujours ce dont il avait envie et devait souvent répondre aux commandes qu’on lui passait. La musique, à cette époque, était surtout destinée à célébrer des évènements importants, à remercier une personne ou encore à lui rendre hommage. Mozart est un des premiers musiciens à s’affranchir d’un employeur et à vouloir gagner son indépendance pour composer ce qu’il souhaite. Il est donc encore plus difficile pour lui, n’ayant plus de revenu régulier, de gagner sa vie avec sa musique. Le Salon de Mme Geoffrin en 1755. Lemonnier, Musée de Rouen. Aujourd’hui, il est très facile pour un musicien de se faire connaitre, même s’il n’est pas plus facile de vivre de sa musique qu’à l’époque de Mozart ! Les médias sont nombreux et internet permet de diffuser sa musique partout dans le monde tout en restant chez soi. À l’époque de Mozart, se faire connaitre ailleurs que dans la ville où l’on habite et où l’on travaille n’est pas chose aisée. Les moyens de transport sont peu nombreux et lents. Souper chez le prince de Conti, 1766. Michel Barthélémy Ollivier. Chaque déplacement dans un autre pays est un véritable périple et demande de quitter sa maison, sa famille, ses amis et son employeur pour plusieurs semaines, plusieurs mois, voire des années ! Cependant, si un compositeur veut diffuser sa musique, se faire connaitre et être joué ailleurs, il est obligé de se déplacer et d’aller lui-même rencontrer les personnes influentes et importantes qui pourront lui donner du travail. Ces personnes, ce sont les bourgeois, les nobles de l’époque qui « tiennent salon ». Au XVIIIème siècle, cette expression signifie recevoir chez soi, dans son salon, une assemblée de personnes cultivées pour échanger et débattre sur la littérature, la musique, et l’art en général. Les artistes cherchent à entrer dans ces salons, à y être invités. Ce sont en effet les lieux où ils peuvent faire entendre leur art et rencontrer des mécènes ou protecteurs. Être mécène ou protecteur d’un musicien, c’est aider et soutenir l’artiste : soit en lui donnant de l’argent pour qu’il puisse travailler, soit en lui permettant de se produire dans des salles de concerts ou chez d’autres personnes, dans des salons. Il est donc important d’en avoir un. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 5 Parcours musical Mozart à Paris premier séjour de w. a. mozart à paris Wolfgang Amadeus Mozart enfant. Huile anonyme de 1763. Le 18 novembre 1763, la famille Mozart arrive à Paris. Ce premier séjour de la famille Mozart à Paris dure cinq mois. À l’époque, les voyages étaient longs et l’on mettait à profit le temps passé dans une autre ville, loin de chez soi, pour rencontrer les personnes importantes et se faire connaitre. C’était aussi, pour Wolfgang, l’occasion de rencontrer d’autres compositeurs et musiciens de qui il apprenait beaucoup et qui enrichissaient ses connaissances musicales. Pour Leopold, père de Wolfgang, il s’agit de montrer au monde son fils et ses talents. À Paris, il souhaite que ses enfants se produisent à la Cour de Versailles, devant le roi. L’époque d’alors prenait conscience du potentiel de divertissement et marchand que les enfants « prodiges » pouvaient avoir. Et les enfants comme Wolfgang et Nannerl étaient plongés dans la vie adulte, mondaine, et exhibés, comme cela se faisait beaucoup à l’époque, comme des phénomènes. Lorsque Wolfgang Amadeus Mozart se déplace dans les capitales européennes, c’est pour se faire connaitre auprès de personnes importantes qui pourront l’aider ensuite à diffuser et faire jouer sa musique. Lors de sa première tournée, Wolfgang a tout juste 6 ans. C’est son papa qui se charge des voyages et accompagne son fils pour lui faire rencontrer les grands de ce monde. La première fois qu’ils arrivent à Paris, en famille, Mozart va avoir 7 ans. Avec son jeune âge et son talent de musicien, le garçon devient vite la coqueluche du milieu mondain : les invitations et les salons se succèdent, les concerts se multiplient, tout cela à un rythme très soutenu pour Wolfgang et sa grande sœur Nannerl qui ne sont alors que deux enfants plongés dans le monde des adultes et montrés comme des prodiges et des curiosités. Leopold Mozart avec Wolfgang Amadeus et Maria-Anna (dite Nannerl) pendant leur tournée. Carmontelle, vers 1763. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 6 Parcours musical Mozart à Paris Un protecteur influent : le baron de grimm Friedrich Melchior von Grimm . Gravure de Lecerf sur un dessin de Carmontelle. Le Baron de Grimm, secrétaire du Duc d’Orléans et habitant Paris depuis 1748, rencontre la famille Mozart lors de son premier séjour dans la capitale française. Il livre, dans sa correspondance datée du 1er décembre 1763, tout l’étonnement et l’admiration qu’il éprouve à l’écoute et à la vue des deux enfants Mozart. Maria-Anna (surnommée Nannerl) l’impressionne par ses interprétations au clavecin des pièces les plus difficiles, mais Wolfgang, alors âgé de 7 ans, est présenté comme un « phénomène si extraordinaire qu’on a de la peine à croire ce qu’on voit de ses yeux et ce qu’on entend de ses oreilles ». Il décrit les exploits du tout jeune garçon et l’excitation qui s’empare de la haute bourgeoisie qui accueille les enfants en véritables prodiges. C’est grâce à cette rencontre avec le Baron Friedrich Melchior Grimm que les Mozart vont être introduits auprès de personnes influentes et notamment du roi Louis XV. La famille rencontre le roi à deux reprises. Louis XV est impressionné par le talent des enfants et les invite à sa table, le 1er janvier 1764. Nannerl et Wolfgang jouent devant la famille royale, et le jeune garçon va même improviser sur l’orgue de la Chapelle Royale ! Les Mozart restent un peu plus de deux semaines au Palais et sont récompensés de leur visite par un don de 1 200 livres, ce qui correspond à beaucoup d’argent pour l’époque et permet à la famille de régler une partie des frais du voyage. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 7 Parcours musical Mozart à Paris Voici un extrait de la Correspondance littéraire, philosophique et critique du Baron de Grimm, publiée à Paris en 1813. Friedrich Melchior von Grimm y décrit sa rencontre avec la famille Mozart lors de sa venue dans la capitale en 1763, et plus particulièrement son admiration pour le tout jeune musicien qu’est Wolfgang Amadeus. Le Baron de Grimm deviendra le protecteur du jeune homme qu’il introduira auprès des personnes influentes à Paris et qu’il aidera à faire connaitre. correspondance littéraire, philosophique et critique Décembre 1763 Paris, 1er décembre 1763. Les vrais prodiges sont assez rares pour qu’on en parle quand on a l'occasion d’en voir un. Un maître de chapelle de Salzbourg, nommé Mozart, vient d’arriver ici avec deux enfants de la plus jolie figure du monde. Sa fille, âgée de onze ans, touche le clavecin de la manière la plus brillante ; elle exécute les plus grandes pièces et les plus difficiles avec une précision à étonner. Son frère , qui aura sept ans au mois de février prochain, est un phénomène si extraordinaire, qu’on a de la peine à croire ce qu’on voit de ses yeux et ce qu’on entend de ses oreilles. C’est peu pour cet enfant d’exécuter avec la plus grande précision les morceaux les plus difficiles avec des mains qui peuvent à peine atteindre la sixte ; ce qui est incroyable, c’est de le voir jouer de tête pendant une heure de suite, et là s’abandonner à l’inspiration de son génie et à une foule d’idées ravissantes qu’il sait encore faire succéder les unes aux autres avec goût et sans confusion. Le maître de chapelle le plus consommé ne saurait être plus profond que lui dans la science de l’harmonie et des modulations qu’il sait conduire par les routes les moins connues, mais toujours exactes. Il a un si grand usage du clavier, qu’on le lui dérobe par une serviette qu’on étend dessus, et il joue sur la serviette avec la même vitesse et la même précision. C’est peu pour lui de déchiffrer tout ce qu’on lui présente ; il écrit et compose avec une facilité merveilleuse, sans avoir besoin d’approcher du clavecin et de chercher ses accords. Je lui ai écrit de ma main un menuet, et l’ai prié de me mettre la basse dessous ; l’enfant a pris la plume, et, sans approcher du clavecin, il a mis la basse à mon menuet. Vous jugez bien qu’il ne lui coûte rien de transporter et de jouer l’air qu’on lui présente, dans le ton qu’on exige ; mais voici ce que j’ai encore vu, et qui n’en est pas moins incompréhensible. Une femme lui demanda l’autre jour s’il accompagnerait bien d’oreille et sans la voir, une cavatine italienne qu’elle savait par coeur ; elle se mit à chanter. L’enfant essaya une basse qui ne fut pas absolument exacte, parce qu’il est impossible de préparer d’avance l’accompagnement d’un chant qu’on ne connaît pas; mais l’air fini, il pria la dame de recommencer, et à cette reprise, il joua non seulement de la main droite tout le chant de l’air, mais il mit, de l’autre, la basse sans embarras ; après quoi il pria dix fois de suite de recommencer, et à chaque reprise, il changea le caractère de son accompagnement ; il l’aurait fait répéter vingt fois si on ne l’avait fait cesser. Je ne désespère pas que cet enfant ne me fasse tourner la tête, si je l’entends encore souvent ; il me fait concevoir qu’il est difficile de se garantir de la folie en voyant des prodiges. Je ne suis plus étonné que S. Paul ait eu la tête perdue après son étrange vision. Les enfants de M. Mozart ont excité l’admiration de tous ceux qui les ont vus. L’empereur et l’impératrice-reine les ont comblés de bonté ; ils ont reçu le même accueil à la cour de Munich et à la cour de Manheim. C’est dommage qu’on se connaisse si peu en musique en ce pays-ci. Le père se propose de passer d’ici en Angleterre, et de ramener ensuite ses enfants par la partie inférieure de l’Allemagne. GRIMM Friedrich Melchior, Baron de., Correspondance littéraire, philosophique et critique, Paris 1813, p.528 à 530. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 8 Parcours musical Mozart à Paris second séjour de w. a. mozart à paris En 1778, alors âgé de 22 ans, le jeune compositeur revient avec sa mère à Paris. La vie musicale française est bien différente de celle qu’il a connu enfant lors de sa première visite. Les Sociétés de concerts se sont développées qui diffusent publiquement des programmes d’œuvres symphoniques et concertantes et qui permettent aux compositeurs de faire jouer leur musique ailleurs que dans les lieux réservés. Cette diffusion musicale va faire éclore de nouveaux genres musicaux, valoriser les instrumentistes de l’époque et proposer une grande variété de compositeurs et d’œuvres, français mais aussi étrangers. Le Concert Spirituel, le Concert des Amateurs ou encore la Loge Olympique stimulent la création ! C’est pour le Concert Spirituel que Mozart compose la Symphonie n°31, dite « Parisienne ». Wolfgang est apprécié et soutenu par le compositeur français François-Joseph Gossec, déjà très en avance sur son temps et auteur de nombreuses symphonies. Le public apprécie particulièrement le genre concertant : le concerto, qui met en valeur la virtuosité d’un instrument, ou encore la symphonie concertante qui fait rivaliser d’adresse plusieurs instruments ou groupes d’instruments. Wolfgang Amadeus Mozart compose à cette époque une Symphonie Concertante pour hautbois, clarinette, basson et cor, destinée à être jouée au Concert Spirituel par ses amis de Mannheim, de passage à Paris. C'est également lors de ce séjour parisien que Mozart compose le Concerto pour flûte et harpe. Paris, l’Île de la Cité. XVIIIème siècle Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 9 Parcours musical Mozart à Paris wolfgang amadeus mozart (1756-1791) C’est ainsi qu’à partir de l’âge de six ans, le jeune garçon fait de nombreux voyages en Europe, enchaînant les tournées avec sa famille et se produisant devant les personnalités importantes de l’époque. Ces pérégrinations, qui s’apparentent parfois à des exhibitions du jeune musicien comme s’il était une « chose curieuse », lui permettent heureusement de rencontrer de grandes figures artistiques qui participeront à sa formation et à sa construction de compositeur : les musiciens Eckard, Le Grand, Hochbrucker et surtout Schobert, claveciniste et compositeur du prince Conti, enrichissent son parcours et ses connaissances. « Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition. » Joseph Haydn à Leopold Mozart, père de Wolfgang Amadeus. Wolfgang Amadeus Mozart est un compositeur autrichien né en 1756 à Salzbourg. Enfant surdoué grandissant dans une famille de musiciens, il s’intéresse très tôt à la musique. Son père, Leopold, est violoniste dans l’orchestre de la ville, et sa mère, Anna Maria joue du piano. Dès l’âge de trois ans, le jeune Wolfgang manifeste des dons particuliers pour la musique et à quatre ans, son père lui donne ses premières leçons de clavecin. Leopold Mozart prend très vite en main la carrière de son fils et devient, en quelque sorte, son agent. Il part rapidement en tournée avec ses jeunes enfants, Wolfgang et sa sœur, Maria Anna, qui joue avec beaucoup de talent du clavecin. Mozart enfant, par Greuze, 1763-1764. Curieux de tout et aimant apprendre, Mozart va, au fil de ses voyages et de ses rencontres, découvrir des genres musicaux différents et nouveaux auxquels il s’exerce et qu’il s’approprie avec son style propre. À cette époque, il est fréquent que les jeunes compositeurs recopient ou imitent les œuvres de leurs aînés pour s’entraîner et apprendre. Grâce à ce procédé, ils s’inspirent des « standards » musicaux de l’époque pour écrire leurs propres compositions. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 10 Parcours musical Mozart à Paris C’est ainsi que l’on acquiert différentes techniques d’écritures, différents styles musicaux, qui permettent ensuite d’élaborer un style à soi. La famille Mozart va, au cours de ses voyages, visiter plusieurs fois la France. En 1764, le jeune garçon âgé de sept ans, s’arrête à Paris avec sa famille. Il fait la connaissance de plusieurs musiciens et est invité par le roi Louis XV au Palais de Versailles. Puis la famille Mozart reprend la route de Salzbourg en passant par Dijon, Lyon, Genève, Lausanne, Berne, Zurich, Winthertur, Ulm, Dillingen et Augsbourg. La Cour du Prince de Conti écoutant le jeune Mozart. Michel Barthélemy Olliviertant, 1777. Musée du Louvre, Paris. Durant toutes ses tournées à travers l’Allemagne, l’Italie, la France, l’Angleterre, la Hollande… Mozart compose des œuvres instrumentales, vocales, des opérettes, des symphonies… Il faut bien comprendre ce que c’était que se déplacer à l’époque de Mozart : en « voiture » tirée par des chevaux, à pieds, les voyages à l’étranger étaient très longs et duraient des mois voire, plus souvent, des années. Si le premier véhicule automobile est inventé en 1769 par Joseph Cugnot, ce n’est que bien plus tard que la population se déplacera avec ce mode de transport ! On imagine alors aisément la fatigue qui en résultait, surtout pour un enfant. Par ailleurs, Wolfgang compose toujours beaucoup, entre deux concerts ou visites, et ce rythme de vie intensif et imposé mènera le jeune homme au surmenage. Du XVIIème siècle et jusqu’au début du XIXème siècle, la ville de Salzbourg est dirigée par des princes-archevêques. Ce titre de noblesse était porté par des personnes puissantes désignées par l’Eglise pour gouverner un territoire. Mozart et son père ont été employés par deux princes-archevêques qui se sont succédé. Les compositions du musicien répondent le plus souvent à des commandes pour des manifestations particulières lorsque la demande est faite par l’employeur (mariages, liturgie…). Mozart est le premier musicien à s’être affranchi de l’autorité d’un employeur et à avoir assumé une carrière autonome de compositeur. Indépendant, le compositeur écrit alors pour d’autres personnes, à leur demande (il s’agit de commandes) ou non (il s’agit d’œuvres dédiées). L’argent des commandes n’est cependant pas suffisant pour vivre et Mozart donne des leçons et des concerts pour subvenir aux besoins de sa famille. C'est à Vienne que Mozart rencontrera le succès. Il y compose le premier des six quatuors dédiés à Haydn, la Sérénade en Ut mineur, la 35ème symphonie dite "Haffner", et de nombreux concertos pour piano qu'il interprète lui-même pour le plus grand plaisir des Viennois qui apprécient particulièrement sa virtuosité au clavier. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 11 Parcours musical Mozart à Paris Les prodiges chez Marie-Thérèse, 1762. Cette période de liberté est aussi celle des plus belles compositions de Mozart qui, en dehors de toute contrainte, peut laisser libre court à son inspiration. Don Giovanni, La Flûte enchantée sont parmi les plus belles pages d’opéras, les derniers Concertos pour piano, cor ou clarinette, le Requiem mais aussi les œuvres de musique de chambre avec notamment les Quatuors dédiés à Joseph Haydn, avec qui il entretiendra une fidèle amitié. Mort en 1791 à l’âge de trente-cinq ans, Mozart laisse une œuvre importante (626 œuvres sont répertoriées dans le Catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Virtuose au piano comme au violon et compositeur prolifique, il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique. Il fut un des plus grands maîtres de l'opéra : La Flûte enchantée, Don Giovanni, Cosi fan tutte, Les Noces de Figaro, sont parmi les plus connus. Opéra, symphonie, concerto, musique de chambre, musique sacrée… Mozart est un touche-à-tout qui s’approprie chaque genre, chaque forme, chaque instrument pour mieux le réinventer. Si les traits principaux du style classique sont bien présents dans ses œuvres (clarté de la structure et de ses articulations, équilibre de la formation, harmonie simple), si son don inné pour la mélodie est une évidence, Mozart en joue pour mieux faire ressortir tel motif, telle dissonance, surprendre par des audaces peu prisées de ses contemporains. Cultivé, curieux, sans cesse à l’écoute des inventions musicales ou artistiques de son époque, Mozart a su jusqu’au bout faire évoluer son style au gré des découvertes. Le propre du génie mozartien est là : avoir su s’inspirer de ses contemporains sans jamais suivre d’autre modèle que le sien propre. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 12 Parcours musical Mozart à Paris le concerto pour flûte et harpe Dessin d’enfant : duo de flûte et harpe. Outre ceux (nombreux !) pour piano et orchestre, Wolfgang Amadeus Mozart compose des concerti pour clarinette, cor, flûte, flûte et harpe, violon et basson, preuve de son intérêt pour tous les instruments de l’orchestre et de son envie de s’essayer à de nouvelles compositions, à de nouvelles sonorités. Lorsque Mozart compose le Concerto pour flûte et harpe, en 1778, il répond à une commande passé par le Duc de Guisnes d’une œuvre pouvant être jouée à la fois par sa fille, excellente harpiste, et par lui-même, bon flûtiste amateur. L'œuvre qu'il compose suit l'esthétique française en vogue et correspond tout à fait à la mode de l’époque : élégance de la ligne mélodique, charme des deux instruments solistes, traits tantôt brillants, tantôt aériens échangés par la flûte et la harpe... Ce Concerto mêle habilement la virtuosité et la séduction sonore que recherche le public des salons parisiens. Cette œuvre est d'ailleurs destinée à cela, en premier lieu : être jouée dans les Salons de l'aristocratie par les bourgeois eux-mêmes. Les deux instruments solistes eux-mêmes sont caractéristiques de ce "goût français" : grâce et légèreté. Ce Concerto pour flûte et harpe nous montre combien le compositeur était à l’écoute de son temps et de ce que le public aimait entendre, en même temps que sa capacité d’adaptation aux esthétiques de composition des pays qu’il visitait. Cela témoigne aussi d’une curiosité renouvelée pour le genre musical, les instruments, ou tout autre thème qu’il n’avait pas encore abordé. En effet, en 1778 la harpe n’est pas encore arrivée à la perfection qu’on lui connait aujourd’hui. Il faut attendre 1810 pour voir apparaître ce qui devient la harpe classique que l’on trouve de nos jours dans l’orchestre symphonique. À l’époque du compositeur, la harpe a déjà bien évolué mais ne permet pas encore de jouer toutes les tonalités. C’est une harpe dite « à simple mouvement », inventée entre 1699 et 1763 par le facteur allemand Hochbrücker. Elle ne permet que deux hauteurs de cordes, ce qui limite le nombre de note « altérées » (dièse et bémol), et donc le nombre de tonalité. Au XVIIIème siècle, la harpe est encore considérée comme un « piano-pincé », et n’est pas encore intégré comme un instrument à part entière. Cette évolution viendra avec l’évolution de la technique de l’instrument. En gagnant en indépendance, en rapidité et en possibilités musicales, la harpe gagne SA place dans l’orchestre. La flûte, si elle est déjà plus courante dans la musique, est surtout destinée à la musique de chambre. L'instrument, qui, jusqu'en 1830, est en bois, fait peu à peu son entrée dans l'orchestre symphonique. La harpe et la flûte se développent particulièrement en France où les facteurs les fabriquent et les font évoluer. Les XIXème et XXème siècles les mettrons particulièrement à l'honneur et, grâce à des compositeurs comme Debussy, Fauré ou Ravel, leur notoriété dépassera largement les frontières de l'Europe. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 13 Parcours musical Mozart à Paris qu’est-ce qu’un concerto ? Ethymologie Le mot « concerto » trouve ses origines à la fois dans la langue latine et dans la langue italienne. Il est issu du terme « concertare » qui en latin signifie : « concurrencer, débattre, discuter » et en italien « être d’accord, s’arranger, se réunir ». Si les deux définitions semblent s’opposer, elles ne sont pourtant pas très éloignées l’une de l’autre et le sens du mot « concerto » a d’ailleurs privilégié alternativement l’une puis l’autre des définitions au fur et à mesure des époques, à tel point qu’aujourd’hui les deux sens se confondent dans une même forme musicale qui consiste justement à opposer pour mieux unir. Le concerto est un genre musical né à l’époque baroque (entre 1600 et 1750 environ) qui consiste à opposer et|ou à faire dialoguer un ou plusieurs instruments solistes avec l’orchestre. On parle, par exemple, de "Concerto pour flûte et orchestre", "Concerto pour piano et orchestre", "Concerto pour violon et orchestre"… Il existe presque un concerto pour chaque instrument ! Dans ce cas, concerto est aussi le nom donné à l’œuvre. La partition du soliste est en général assez virtuose et met en valeur les qualités techniques et expressives du musicien. L’histoire du concerto est riche car au fil des siècles, ce genre de composition instrumentale a pris des formes très variées. Antonio Vivaldi (1678 – 1741) a composé énormément de concertos (on en compte quelques 600), un genre musical dont il est un des principaux initiateurs et qui l’a passionné à tel point qu’il a écrit pour presque tous les instruments de son époque : violoncelle, viole d'amour, hautbois, basson, flûte à bec, flûte traversière, flûte piccolo, chalumeau, cor, trompette, luth, mandoline, orgue, clarinette. écoutes Jean-Sébatien Bach Concerto brandebourgeois n°2, 3ème mouvement "Allegro assai" � Site de l'éducation nationale "Musique Prim" : www.reseau-canope.fr Antonio Vivaldi Concerto pour flute et orchestre, "La Notte" � Site YouTube : https://www.youtube. com/watch?v=V2etXORS5S0 Comme toute forme musicale, le concerto a évolué au fil des époques. On retient surtout le « concerto grosso » qui fait dialoguer un petit ensemble de solistes (souvent au nombre de trois) et un groupe plus important de musiciens (le reste de l’orchestre) et le « concerto de soliste » qui fait converser un soliste et l’orchestre. Ce qu’il est important de retenir surtout, c’est le « style concertant » qui consiste à jouer de l’opposition entre deux ou plusieurs masses instrumentales de volume inégal : par exemple un instrument soliste et l’orchestre, ou plusieurs instruments solistes et l’orchestre. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 14 Parcours musical Mozart à Paris Si le concerto est resté la principale forme de musique pour l’orchestre entre 1680 et 1740, il est ensuite concurrencé par la symphonie, autre genre musical important qui emploi l’orchestre comme un ensemble, sans opposer un soliste au groupe orchestral. Les compositeurs qui ont fait évoluer le concerto à l’époque classique écrivaient aussi des symphonies, ce qui a donné lieu à des « fusions » des deux genres. Ainsi est née la « symphonie concertante » qui fait intervenir un petit groupe de solistes dans une pièce légère dont le premier mouvement a un caractère symphonique et le finale un caractère de danse. Le rôle de l’instrumentiste se développe au sein du concerto et devient de plus en plus important. À la fin du XIXème et au début du XXème siècle (époque post-romantique), les compositeurs sont de plus en plus nombreux à écrire des concertos à leur propre intention : Liszt, Rachmaninov, Scriabine, Rubinstein, Prokofiev jouent les parties solistes de leurs propres concertos. D’autres compositeurs ont destiné leurs concertos à des artistes bien précis permettant ainsi de mettre en valeur les qualités techniques et musicales propres au musicien. Par ailleurs, le concerto aura également un rôle important dans l’évolution du répertoire de certains instruments peu connus et principalement utilisés comme accompagnateurs. De grands solistes, ayant incité les compositeurs à écrire pour eux, ont ainsi contribué à faire connaitre leur instrument. Le concerto a également évolué grâce à des compositeurs qui, plus proches de nous (au XXème siècle : Béla Bartók, Witold Lutoslawski, Michaël Tippett), ont donné un rôle plus important à l’orchestre en faisant jouer aux musiciens des parties souvent virtuoses. Le Concerto pour cor et orchestre n°1 de Richard Strauss, interprété par Guillaume Tétu (soliste) et l'Orchestre Dijon Bourgogne sous la direction de Gergely Madaras. Janvier 2015. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 15 Parcours musical Mozart à Paris la harpe : entretien avec Esther davoust, harpiste de l'orchestre dijon bourgogne Psalterium. Présente-moi ton instrument ! Mon instrument appartient à la famille des instruments à cordes pincées comme la guitare, la mandoline ou le clavecin. C’est un instrument qui est essentiellement fabriqué en bois, mais qui contient aussi du métal car il est doté d’un mécanisme de pédales très compliqué et sophistiqué. Et bien sûr il y a les cordes ! Il y en a 47 sur une harpe classique, c’est beaucoup ! Elles ne sont pas toutes fabriquées avec la même matière : les plus aigues (qui sont aussi les plus fines) sont en nylon (comme le fil de pêche !), les cordes les plus graves et les plus grosses sont en métal, comme les cordes du piano. Entre les deux, Jeu Allez ! un peu de calcul mental. Sachant qu'avec chaque corde le harpiste peut produire trois notes, et que son instrument possède 47 cordes, combien de sons différents la harpe peut-elle produire au total ?! Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 141 notes Esther Davoust et sa harpe classique. les cordes médium sont en boyau de mouton. La harpe est un instrument de grande taille : elle peut faire près d’un mètre quatre-vingt. Mais il existe plusieurs sortes de harpes dont les harpes celtiques, qui sont les plus petites, que l’on joue quand on est enfant et qu’on utilise dans la musique populaire. Cette harpe n’a pas de pédales contrairement à sa grande sœur « classique ». Les pédales, il y en a 7 (une pour chaque note de la gamme : do, ré, mi, fa, sol, la et si) et elles permettent de produire trois sonorités différentes pour chacune des cordes. 16 Parcours musical Mozart à Paris Quelle est l'histoire de la harpe ? On peut dire que la harpe existe depuis la nuit des temps. Avec la flûte et certaines percussions, c’est l’un des plus anciens instruments de musique. On suppose qu’elle est peut-être née de l’Arc Musical : cet instrument préhistorique constitué d’une corde tendue sur un morceau de bois arqué (d’où le nom d’Arc Musical) et que l’on fait vibrer en tapant dessus avec un bâton ou en pinçant la corde. Arc musical à résonnateur bucal. On trouve beaucoup de traces de l’ancêtre de la harpe, le Sambuca, dans l’Antiquité Egyptienne. Il est souvent représenté sur les fresques, les poteries, les gravures… La base de cet instrument (une corde tendue sur un morceau de bois arqué) est tellement simple, qu’il a pris naissance partout dans le monde. Harpiste. Relief en terre cuite du début du IIème millénaire av. J.-C. Provenance Eshnunna-coll. Département des Antiquités orientales du Louvre. On le retrouve aux quatre coins du monde, sur tous les continents. Avec le temps, l’instrument a beaucoup évolué : on a ajouté des cordes pour avoir plus de sonorités, on a augmenté la taille de la caisse de résonnance pour que l’instrument sonne plus fort… Le Sambuca, l'ancêtre de la harpe. Cortège d'Assourbanipal. Bas-relief du palais de Ninive. British Museum London. Vers 630/700 avant JC. écoute Claudio Monteverdi Orfeo (Solo de harpe extrait de l'opéra) � Site YouTube : https://www.youtube. com/watch?v=6TIYLgFdUc0 Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 17 Parcours musical Mozart à Paris La harpe est autant présente dans toutes les musiques : musique classique, traditionnelle, chansons, danses... Elle fait son apparition dans l’orchestre avec un opéra qui s’appelle Orfeo, composé par Claudio Monteverdi en 1607. À cette époque, le système de pédales n’existe pas encore et on ne peut pas jouer toutes les notes de musique sur l’instrument. La harpe est donc délaissée car son utilisation est très limitée. Moyen-Âge, 1190. Sceau de Guilhem VIII, Comte de Montpellier. C’est en France, en 1810, que le célèbre facteur de piano Sébastien Érard invente la harpe classique à pédales que l’on connait aujourd’hui. Il fait évoluer l’instrument et lui donne enfin la possibilité de rivaliser avec les autres instruments en rapidité, en nombre de notes… La harpe devient un véritable instrument d’orchestre. Le compositeur Hector Berlioz lui donne une vraie place dans sa Symphonie fantastique (1830). écouter, voir Hector Berlioz Un Bal, extrait de la Symphonie Fantastique � Site YouTube : https://www.youtube. com/watch?v=WVbQ-oro7FQ à 16:40 Depuis, la harpe est souvent présente dans l’orchestre, aussi bien dans l’opéra que dans la musique symphonique. Quelle est la place de la harpe au sein de l'orchestre ? La harpe est généralement située dans le fond de l’orchestre, à coté des percussions, souvent derrière les violoncelles. Sa place n’est pas figée, mais on met la harpe plutôt derrière car ses interventions sont moins importantes que celles des cordes par exemple. Comme la harpe n’est pas un instrument très sonore, il arrive que dans certaines œuvres on la rapproche du devant de la scène. Harpe africaine. Le répertoire, c’est l’ensemble des œuvres jouées par l’instrument et qui l’ont fait évoluer. Quel est le répertoire de la harpe ? Le répertoire pour harpe est très varié. Il s’étend sur une longue période, depuis l’époque classique jusqu’à nos jours. Il y a des œuvres symphoniques, des pièces de musique de chambre mais aussi un répertoire solo. C’est un instrument qui se marie très bien avec plein d’autres instruments comme la flûte, le violon, le violoncelle et la voix. Le répertoire pour harpe seule est important. L’instrument est très en vogue du temps de Marie-Antoinette (1770) où l’on joue et écoute beaucoup de musique dans les salons. La reine ellemême pratique le chant, le clavecin et la harpe et devient grande protectrice de la musique et des musiciens. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 18 Parcours musical Mozart à Paris À lire « Après la mort de la Marquise [de Pompadour] (1764), l'arrivée en France de l'archiduchesse Marie-Antoinette en 1770 ranime la vie musicale à Versailles. La dauphine cultive le chant, touche le clavecin et la harpe. […]. Plus que son talent de harpiste, la protection qu'elle accorde aux musiciens "constitue son vrai mérite musical". Négligeant peintres et écrivains, la reine met son influence au service des musiciens, attire à la Cour Gluck (1773), Piccini - le maître le plus célèbre d'Italie (1776) -, Sacchini (1781), favorise la carrière de Grétry. Très attachée à l'auteur de Richard Cœur de Lion, elle le nomme directeur de sa musique particulière (1787), lui obtient dons et pensions, accepte d'être la marraine d'une de ses filles, favorise la création de ses opérascomiques à Versailles, Fontainebleau ou Trianon. Dès son arrivée à la Cour, le chevalier Gluck, son ancien professeur à Vienne, est comblé d'honneurs. Six mille livres de pension et autant pour chaque opéra qu'il fera jouer doivent le retenir à Versailles. » SOLNON Jean-François, La Cour de France, Fayard 1987. La harpe possède également un important répertoire populaire. On la retrouve dans la musique folklorique celte en Bretagne, en Irlande, mais aussi dans le Tyrol. Aujourd’hui, quelle est l’évolution de la harpe ? La harpe est un instrument bien vivant qui a un bel avenir devant lui ! Il attire beaucoup de jeunes musiciens, et ce n’est plus un instrument qui est « réservé » aux filles, heureusement ! Grâce à ses nombreuses possibilités sonores, c’est un instrument qui intéresse beaucoup les compositeurs d’aujourd’hui. On peut utiliser la caisse de résonance comme percussion, mélanger résonances et percussions, utiliser aussi les sonorités que peuvent produire l’utilisation de la mécanique, des bruits de pédales… Les capacités sonores de l’instrument sont nombreuses ! Le répertoire pour harpe continue de se développer, ce qui prouve que c’est un instrument qui est toujours d’actualité. écouter, voir Terry Riley Simone's Lullaby, interprété par Gwyneth Wentink � Site YouTube : https://www.youtube. com/watch?v=vIR08tA5138 Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 19 Parcours musical Mozart à Paris la flûte traversière : entretien avec Claire Louwagie, flûtiste de l'Odb Claire Louwagie, flûtiste à l'Orchestre Dijon Bourgogne. présente-moi ton instrument ! Comme la harpe, la flûte est un des plus anciens instruments de musique. On en trouve des vestiges datant de la préhistoire sous forme d’os creusé et percé de trous. En 2008, on a retrouvé dans une grotte en Allemagne les fragments d’une flûte en os de vautour. Elle est datée de plus de 35 000 ans ! La plus ancienne flûte trouvée à ce jour, datée de plus de 35 000 ans. Des flûtes, on en trouve dans tous les pays du monde... depuis qu’un berger coupa un roseau, apprit à souffler à une extrémité, puis perça le long du tube des trous pour obtenir des sons variés... La flûte traversière est un instrument à vent. Existant déjà au Moyen-Âge, elle est en bois jusqu’en 1850, date à laquelle on la construit en maillechort (alliage de nickel, de cuivre et de zinc blanc) ou en argent... Mais on a tant écrit pour elle de musique, lorsqu’elle était en bois, qu’on l’a maintenue dans la famille des À regarder Présentation de la flûte traversière par Vincens Prats, première flûte solo de l'Orchestre de Paris � Site YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=0_HZMbnXNa8 "Bois". Il en existe aussi en or, en argent ou en platine... On a pu aussi trouver des flûtes en bambou, en roseau, en corne, en terre cuite, en ivoire, en verre et même la flûte à bec, que l’on connait bien, est parfois en plastique ! C’est un instrument qui se compose de trois parties : la tête, sur laquelle on trouve l’embouchure dans laquelle on souffle, le corps qui contient différentes clés sur lesquelles on appuie pour boucher des trous, et la patte sur laquelle on trouve également plusieurs clés des notes les plus graves. Le son de la flûte traversière est brillant, sa voix est douce, mais on l’entend cependant à l’orchestre, par-dessus les autres instruments. Le son de la flûte varie en fonction de la matière dont elle est faite. Une flûte en or aura un son plus « chaud », tandis qu’une flûte en argent aura un son plus « brillant ». De la même façon que la matière de l’instrument donne un son particulier, l’embouchure, dans laquelle on souffle, joue un rôle important dans la « couleur » du son de la flûte. Ainsi, chaque instrument et chaque instrumentiste a son propre son. écouter, voir La flûte irlandaise traditionnelle avec le groupe Bothy Band � Site YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=I3oO6I56Guc Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 20 Parcours musical Mozart à Paris La flûte traversière est un instrument qui se compose de trois parties : � la tête, sur laquelle on trouve l’embouchure dans laquelle on souffle, � le corps qui contient différentes clés sur lesquelles on appuie pour boucher des trous, � et la patte sur laquelle on trouve les trois clés des notes les plus graves. Pas besoin d’anche pour faire vibrer la colonne d’air du tube, le flûtiste souffle directement dans une embouchure située sur le côté du tube : il joue "en travers" (d’où le nom de flûte traversière), et non tout droit, comme avec la flûte à bec. L’air soufflé va buter contre le bord taillé en biseau d’un petit trou. Avec ses doigts, pour faire les notes de la gamme, le flûtiste bouche ou débouche avec des clés (petits plateaux métalliques) les 16 trous percés le long du tube : la longueur de la colonne d’air varie. Quand aucun trou n’est bouché, la colonne d’air est courte, le son est aigu, et vice-versa, lorsque la colonne d’air est plus longue, le son est plus grave. La flûte se plaît dans les notes élevées, mais les doigts agiles du flûtiste font descendre et monter la mélodie sur 3 octaves : grave, moyen (médium) et aigus. Les sons restent d’une grande beauté ! Il y a des flûtes traversières de différentes tailles : la plus petite est la flûte piccolo avec une voix stridente, elle peut tenir dans la poche du flûtiste ! Une des plus grandes flûtes est l’Octobasse : elle mesure un mètre trente de haut et se joue debout. L’instrument pèse environ cinq kilos et le tuyau mesure au total trois mètres. C’est Théobald Bœhm, flûtiste bavarois né en 1794 et mort en 1881, qui donna à la flûte son clétage actuel. Ce système de clés qui permet de boucher et déboucher les trous est très sophistiqué. Il permet au flûtiste de jouer plus de notes et avec une très grande rapidité. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 21 Parcours musical Mozart à Paris écouter, voir Claude Debussy Syrinx, par Emmanuel Pahud. � Site YouTube : https://www.youtube. com/watch?v=aw53VrbI4l0 De gauche à droite : flûte basse en Do, flûte alto en Sol, Piccolo et flûte traversière en Do. Quelle est l'histoire de la flûte traversière ? On raconte que c’est le dieu grec Pan qui, cherchant à séduire la nymphe Syrinx, produisit, en soufflant à travers les roseaux dans lesquels avait disparu la Belle, une douce mélodie. C’est là, dit-on, qu’est l’origine de la flûte. Cette légende donne son nom à la flûte de pan, instrument constitué de plusieurs « tuyaux » de tailles différentes en os ou en roseau et dans lesquels on souffle pour produire des sons. Le Dieu Pan joue du syrinx. Parc du Château de Nymphenburg. Jusqu’à la Renaissance, la flûte est faite d’un seul morceau. C’est à partir du XVIIIème siècle que l’instrument évolue et se complexifie. Le flûtiste et compositeur Johann Joachim Quantz (1697-1773) ajoute une clef, augmentant ainsi les possibilités sonores de l’instrument. Peu à peu, d’autres clés sont ajoutées, élargissant encore le nombre de notes et de tonalités pouvant être jouées par la flûte. Vers 1830, Théobald Bœhm (1794-1881), flûtiste virtuose, compositeur et inventeur, met au point un nouveau système : il construit sa première flûte en métal dont il rend le tuyau cylindrique, et non plus conique, et lui ajoute une « tête » sur laquelle se trouve l’embouchure dans laquelle on souffle. La grande évolution qu’il apporte est un mécanisme plus complexe de clés : les trous ne sont plus placés à des endroits faciles à atteindre pour les doigts du musicien, mais à leur emplacement optimal en termes d’acoustique. Ils sont alors ouverts au repos et bouchés par des plateaux, soit directement, soit via des clés. Les doigtés du musicien sont plus faciles, permettent une plus grande virtuosité et de jouer dans toutes les tonalités. Enfin, ce nouveau système apporte une grande justesse à l’instrument. C’est Théobald Bœhm qui permet à la flûte traversière que l’on connait aujourd’hui de voir le jour. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 22 Parcours musical Mozart à Paris Quelle est la place de la harpe au sein de l'orchestre ? La flûte est présente dans tous les orchestres, qu’ils soient à vents ou symphoniques, et il existe beaucoup de partitions pour flûte seule ou pour concerto. C’est un instrument qui se plaît seul, mais qui adore être accompagné, par un piano, une guitare, une harpe, ou par un orchestre tout entier. Dans l’orchestre, la flûte est placée à l’arrière, dans le pupitre des vents. Ses plus proches voisins sont en général les hautbois, les clarinettes et les violons, mais, en fonction des œuvres, elle peut être entourée des cors et des bassons également, ainsi que des violoncelles. Il y a souvent deux flûtes dans l’orchestre symphonique, chacune jouant une partition indépendante de celle de l’autre. Lorsque la flûte est soliste dans une œuvre, le soliste se place sur le devant de la scène, près du chef d’orchestre car c’est elle que l’on doit voir d’abord. Le répertoire, c’est l’ensemble des œuvres jouées par l’instrument et qui l’ont fait évoluer. Quel est le répertoire de la flûte ? Tous les grands compositeurs de musique ont composé pour la flûte : Bach, Mozart, Vivaldi, Haydn, Beethoven, Debussy, etc. Même le jazz s’est intéressé à elle, avec Claude Bolling par exemple ! Les XVIIème et XVIIIème siècles sont très riches en musique de chambre pour flûte. Jean-Sébastien Bach, Georg Philipp Telemann, Georg Friedrich Haendel, Jean-Philippe Rameau, Joseph Haydn ont écrit des pièces pour flûte seule, des sonates pour flûte accompagnée d’un ou deux autres instruments, des trios également. Wolfgang Amadeus Mozart, Franz Schubert, Carl Maria von Weber ont composé des concerto pour flûte et orchestre, des symphonies concertantes, des quatuor et trio avec flûte. Le début du XXème siècle est particulièrement important pour la flûte en France : Gabriel Fauré, Claude Debussy, Maurice Ravel écrivent des chefs-d’œuvre qui deviennent des références pour les flûtistes et pour les compositeurs à venir. De très grands facteurs de flûte travaillent alors à Paris. Les 2 flûtes de l'ODB, au centre, entourées par 2 hautbois (à droite), les cors et les bassons ainsi que les timbales au-dessus, et les cordes graves (contrebasse et violoncelles) devant. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 23 Parcours musical Mozart à Paris écouter Franz Doppler Fantaisie Pastorale Hongroise, interprétée par Noémi Győri. � Site YouTube : https://www.youtube. com/watch?v=Jw8PurepHxk À leur suite, André Jolivet, Edgar Varèse et Luciano Berio ont écrit des œuvres qui restent des pièces maîtresses du répertoire pour flûte car elles repoussent les possibilités de l’instrument. Il y a eu une « école française de flûte traversière », qui enseignait une façon de jouer, un son, différents de l’école allemande ou italienne par exemple. Cela a contribué à faire connaitre la flûte et à développer son intérêt auprès du public et des compositeurs. Aujourd’hui, il n’existe plus vraiment d’école spécifique aux différents pays, mais les compositeurs « contemporains » sont nombreux à continuer d’écrire pour cet instrument. Aujourd’hui, quelle est l’évolution de la flûte ? La flûte est toujours un instrument très actuel. De nombreux compositeurs, aujourd’hui, continuent d’écrire pour cet instrument en faisant évoluer ses capacités sonores. La recherche sur le souffle, dont le son est intégré à l’œuvre elle-même, sur les percussions (avec les doigts ou avec la bouche), donne lieu à des œuvres étonnantes qui « sortent » l’instrument d’un répertoire « classique ». La musique contemporaine pousse les facteurs de flûtes (artisans qui conçoivent et fabriquent l’instrument) à apporter de nouvelles évolutions : le système Kingma ajoute de nouvelles clés permettant de jouer des quarts de tons. Robert Dick invente une embouchure coulissante qui permet de faire des glissandos comme avec une flûte à coulisse. écouter, voir Robert Dick Sliding Life Blues, interprété sur une flûte à embouchure coulissante. � Site YouTube : https://www.youtube. com/watch?v=_NGkDKBPuZg Quelques grands flûtistes : Roger Bourdin, Jean-Pierre Rampal, James Galway, Alain Marion, Maxence Larrieu, Emmanuel Pahud, Philippe Bernold, Patrick Gallois... La flûte double-contrebasse. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 24 Parcours musical Mozart à Paris Certains facteurs sont spécialisés dans la fabrication des embouchures de flûte et font des recherches sur la résonnance, la richesse des harmoniques ou encore la couleur du son. À la demande du flûtiste Pierre-Yves Artaud, grand spécialiste de la musique contemporaine, afin de développer la puissance des graves de l’instrument, les facteurs de flûtes Jacques Lefèvre puis Jean-Yves Roosen créent un nouvel instrument : la flûte octobasse. Elle possède des qualités très particulières de sonorité. S’éloignant du son droit, pur et précis de la flûte, elle joue au contraire sur le flou, le souffle, la patte sonore, la sensation de frotté d’archet. Elle permet d’explorer toutes les ressources des techniques de jeu contemporaines, tout particulièrement les écouter, voir Greg Patillo Version pour flûte et beatbox de la musique de dessin animé Inspecteur Gadget � Site YouTube : https://www.youtube. com/watch?v=59ZX5qdIEB0 � Ian Clarke The Great Train Race � Site YouTube : https://www.youtube. com/watch?v=zJUMsRic2U4 � multiphoniques, jets de souffle, chant dans l’instrument, jeu rythmique. Sa tessiture la rapproche du violoncelle. Le jazz ainsi que d’autres musiques associent la flûte au beatboxing, ou cherchent à créer de nouveaux sons avec cet instrument. Ensemble de flûtes basses. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 25 Parcours musical Mozart à Paris pistes d'écoutes découvrir deux instruments de l'orchestre La flûte et la harpe : � Maurice Ravel Pavane de la Belle au Bois Dormant, extrait de Ma Mère L'Oye. � Site YouTube : https://goo.gl/4hvI18 Lever du jour, extrait de Daphnis et Chloé. � Site YouTube : https://goo.gl/Isnwyn écouter... La flûte seule : � Claude Debussy Syrinx, par Emmanuel Pahud. � Site YouTube : https://goo.gl/zq7RE9 Comparer le son de la flûte baroque et de la flûte classique : � Jean-Sébastien Bach Badinerie, extraite de la Suite en Si mineur Version baroque, écoute à partir de 25'00 : � Site YouTube : https://goo.gl/Lw1rH0 Version classique � Site YouTube : https://goo.gl/qILwDc À travers les entretiens de musiciens et la petite vidéo de Vincens Prats, partez à la découverte de la flûte traversière et de la harpe ! � Lire l'entretien avec Esther Davoust sur la harpe, p.16 à 19. � Lire l'entretien avec Claire Louwagie sur la flûte traversière, p.20 à 25. � Voir & écouter la vidéo de Vincens Prats, flûtiste de l'Orchestre de Paris : https://goo.gl/drKWaJ La flûte et l'orchestre : � Claude Debussy Prélude à l'après-midi d'un faune � Site YouTube : https://goo.gl/yFtgd5 � Gabriel Fauré Pavane � Site YouTube : https://goo.gl/FMnjmR � Maurice Ravel Daphnis & Chloé, solo de flûte par Emmanuel Pahud. � Site YouTube : https://goo.gl/IdCkty Intéressant pour voir et entendre la flûte traversière ainsi que la Piccolo et la flûte basse. La flûte ailleurs dans le monde : � Bothy Band Groupe de musique traditionnelle irlandaise. � Site YouTube : https://goo.gl/1GCj8l Une œuvre, deux styles : � Jean-Sébastien Bach Bourrée en Mi mineur Version originale pour guitare : � Site YouTube : https://goo.gl/QL3nXy Version rock de Jethro Tull � Site YouTube : https://goo.gl/zUVIh La flûte et le jazz : � Claude Bolling Suite pour flûte et trio de jazz avec piano � Site YouTube : https://goo.gl/lb7CfC Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 26 Parcours musical Mozart à Paris écouter... La flûte aujourd'hui : � Franz Doppler Fantaisie Pastorale Hongroise, interprétée par Noémi Győri. � Site YouTube : https://goo.gl/MyzyJw � Edgar Varèse Density 21.5, interprété par Philippe Bernold. � Site YouTube : https://goo.gl/VZ7vK5 � Luciano Berio Sequenza I, pour fûte, interprété par Sophie Cherrier. � Site YouTube : https://goo.gl/2TWkGE � Brian Ferneyhough Unity Capsule, interprété par Matteo Cesari. � Site YouTube : https://goo.gl/duxqQV Performance sur le souffle et l'utilisation de la flûte et du corps du musicien comme percussions. Les recherches sur les nouveaux sons et bruits produits avec la flûte : � Robert Dick Sliding Life Blues, interprété par Robert Dick. � Site YouTube : https://goo.gl/iRJLyw Robert Dick joue sur la flûte à embouchure coulissante qu'il a inventée. � Greg Patillo Inspecteur Gadget & Super Mario Brothers � Site YouTube : https://goo.gl/jRVZL � Site YouTube : https://goo.gl/7j9Y0 Greg Patillo introduit le beatbox dans le jeu de la flûte sur des thèmes de dessin animé et de jeu vidéo. � Ian Clarke The Great Train Race � Site YouTube : https://goo.gl/28y9OV Le compositeur recrée, avec la flûte, les sons d'un train lancé à toute vitesse. écouter... La harpe aujourd'hui : � Terry Riley Simone's Lullaby, interprété par Gwyneth Wentink � Site YouTube : https://goo.gl/Qer6La � Luciano Berio Sequenza II, pour harpe, interprété par Yinuo Mu. � Site YouTube : https://goo.gl/lJdtVO � Philippe Hersant Bamyan, interprété par Constance Luzzati � Site YouTube : https://goo.gl/q0RNdI La harpe seule : � Maurice Ravel Introduction et Allegro pour harpe, flûte, clarinette et quatuor à cordes � Site YouTube : https://goo.gl/A2mmZa � Gabriel Fauré Impromptu, interprété par Xavier de Maistre. � Site YouTube : https://goo.gl/yQc3vJ � Germaine Tailleferre Sonate pour harpe � Site YouTube : https://goo.gl/2ZaW7u Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 27 Parcours musical Mozart à Paris écouter... La harpe autrement : � Ensemble "Elements" Silent Prayer Avec Gwynteh Wentink (harpe), Kala Ramnath (violon) et George Brooks (saxophone soprano) � Site YouTube : https://goo.gl/b7MJeY � Brandee Younger La harpe en jazz � Site YouTube : https://goo.gl/xxvg8L � Paul Desmond Take Five, interprété par Jakez François � Site YouTube : https://goo.gl/MosNgS SOURCES ET LIENS paris au xviiième siècle � Émission radio "La Marche de l'histoire". � Site France Inter : http://goo.gl/vDYQVa � Écouter la reconstitution sonore de Paris sous le règne de Louis XV. � Site lepoint.fr : http://goo.gl/iUZFVr ème � Le XVIII siècle politique, musical, institutionnel. � Site de Mylène Perdoen, musicologue : http://sites.univ-lyon2.fr/musiquefr-18/politique/sitpolfrt.htm mozart à paris � 1763-1764 Visite de Mozart enfant. � Site du Château de Versailles : http://goo.gl/ap6MEA � Mozart à Paris. � Site education.francetv.fr : http://goo.gl/k4N3uv wolfgang amadeus mozart : � Biographie commentée et détaillée. � Site mymozart.free.fr : http://mymozart.free.fr/vie.htm � Dictionnaire de la musique de K à Z, sous la dir. de Marc Vignal. Larousse-Bordas 1996 � Guide de la Musique Symphonique, Fayard 1986. La harpe et l'orchestre : � Claudio Monteverdi Solo de harpe extrait de l'opéra Orfeo � Site YouTube : https://goo.gl/n3mA6t � Georg Friedrich Hændel Concerto pour harpe, HWV 294 � Site YouTube : https://goo.gl/BY7w1L � Hector Berlioz Le Bal - Valse, extrait de la Symphonie Fantastique (à 16'40'') � Site YouTube : https://goo.gl/BvK41o � Joaquín Rodrigo Concerto d’Aranjuez, 2cd mouvement, interprété par Gwynteh Wentink. � Site YouTube : https://goo.gl/FyuwMS � Claude Debussy Danses profane et sacrée, pour harpe et ensemble de cordes. � Site YouTube : https://goo.gl/LNAa2D écouter... mozart � Concerto pour flûte et orchestre n°2 en Ré majeur On y retrouve la grâce et la légèreté "à la française". � Site YouTube : https://goo.gl/KcJzFD � Quatuors avec flûte � Site YouTube : https://goo.gl/UwfkcG � Symphonie n°40 en sol mineur 1er mouvement "Molto Allegro" � Site de l'éducation nationale "Musique Prim" : www.reseau-canope.fr Lien vers l'écoute : https://goo.gl/YlJhCd � Opéra La Flûte enchantée Duo de Papageno et Papagena � Site de l'éducation nationale "Musique Prim" : www.reseau-canope.fr Lien vers l'écoute : https://goo.gl/cX057d Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 28 Parcours musical Mozart à Paris jeux Antonio Vivaldi a écrit près de 600 concertos, pour pratiquement tous les instruments de l'orchestre. Sauras-tu reconnaitre ceux qui sont représentés ici ? - la viole d'amour n°............. - la flûte traversière n°............. - la trompette n°............. - le basson n°............. - la mandoline n°............. - la flûte à bec n°............. - l'orgue n°............. - le luth n°............. 1 5 2 6 3 7 4 8 Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 29 Parcours musical Mozart à Paris jeux Harpe fourchue Harpe-luth � Harpe-cithare � Harpe-guitare � Harpe-flûte � Harpe celtique � Harpe-soleil � � De quelles matières est faite la harpe classique ? (entoure les réponses qui semblent justes) : En verre � En bois � En métal � En nylon � En os � En boyau de mouton � En crin de cheval � En bois, en métal, en nylon, en boyau de mouton. Parmis les noms suivants, rayes les intrus : La harpe-flûte et la harpe soleil n'existent pas. Quelle harpe fait partie de l'orchestre symphonique ? Peux-tu nommer les autres harpes ? 2 1 4 1. Harpe africaine 2. Harpe celtique 3. Harpe classique 4. Harpe égyptienne 3 Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 30 Parcours musical Mozart à Paris jeux Ces mots ou expressions sont tirés du XVIIIème siècle. Saurais-tu retrouver ce qu'ils signifient ? Les Folies Recevoir chez soi une assemblée de personnes cultivées pour échanger et débattre sur l’art. Ensembles musicaux indépendants qui diffusent publiquement la musique des compositeurs de l'époque. "tenir salon" Les Sociétés de concerts Maisons de campagne réservées à la bourgeoisie et où l’on vient de reposer et se divertir. À l'aide des indices, retrouve les différentes villes que Mozart a fréquentées durant sa vie. Dans cette ville, Mozart était au service d'un Prince-Archevêque. ROZABLUSG = .............................................. Dans cette ville, Mozart a composé en suivant le goût des habitants. RASIP = .............................................. Dans cette ville, Mozart a rencontré le succès. NINEVE = ........................................... Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 31 Noémi Győri Parcours musical Mozart à Paris Flûtiste © Balazs Borocz Noémi Győri est l’une des flûtistes les plus remarquables de sa génération. Elle est actuellement la seule musicienne hongroise à bénéficier du soutien de la Swiss Arts Global Fondation qui s’engage auprès d’artistes émergents au talent exceptionnel. Elle fait ses débuts au Carnegie Hall en octobre 2011, remportant le 1er Prix du Concours international de flûte Alexander & Buono et se voit attribuer, la même année, le Prix Culturel Européen des Jeunes Artistes. En 2012, elle remporte le Career Prize délivré par la Fondation Salon De Virtuosi à New-York. Noémi Győri est choisie en tant qu’artiste par les Fondations « Hungarofest Klassz » et « Yehudi Menuhin Live Music Now » à Munich et Berlin ainsi que par l’école Annie Fischer de la Philharmonie de Budapest. Elle s’est produite en tant que soliste et en musique de chambre dans de nombreux grands festivals internationaux et dans 28 pays différents. Noémi Győri a travaillé, entre autres, avec l’Académie de Chambre du Luxembourg, l’Orchestre de Chambre du National Philharmonique Hongrois, l’Ensemble de percussions Amadinda, l’Orchestre Jakobsplatz de Munich, le Sinfonietta de Géorgie, l’Académie d’orchestre de Cracovie, l’Orchestre Symphonique de Miskolc (Hongrie), l’Orchestre Symphonique du Danube, l’Orchestre de Chambre Mendelssohn, l’Orchestre Philharmonique de Nottingham, l’Ensemble IKZE… En plus de ses récitals, Noémi Győri est invitée en tant que soliste par des orchestres tels que les Orchestres Philharmoniques de la BBC et de Vienne, participant à la création du Médée d’Aribert Reimann. Depuis 2008, Noémi Győri est flûte solo de l’Orchestre Jakobsplatz de Munich, et la flûtiste invitée principale du Sinfonietta de Géorgie et de l’Orchestre de Chambre du National Philharmonique Hongrois. En 2012, elle est nommée Professeur associé au Collège Royal de Musique du Nord (Manchester), devenant ainsi un des plus jeunes membres de la faculté. Elle est également ambassadrice internationale du Collège Royal et possède son propre atelier de flûte pour les jeunes élèves. Elle donne des masterclass à travers le monde, et a dirigé des ateliers pour les Flûtes Miyazawa en Allemagne. Elle a reçu à deux reprises (en 2006 et en 2009) le Prix d’Interprétation de la Fondation Artisjus Music de Hongrie pour son interprétation d’œuvres de compositeurs hongrois contemporains. Elle est co-fondatrice et directrice artistique du Festival de Musique Contemporaine IKZE de Budapest entre 2004 et 2009. Noémi Győri a enregistré pour l’ORF (radio autrichienne), la radio publique allemande Deutschlandfunk, la radio Belge BRF, la BBC, la radio classique de NewYork, les radios de Géorgie et de Hongrie, Arte et Mezzo TV. Son premier disque (premier enregistrement mondial des duos pour flûte et guitare du compositeur milanais du 19ème siècle, Antonio Nava) sort sous le label Hungaroton en 2011. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 32 Gwyneth Wentink Parcours musical Mozart à Paris Harpiste © Daan Noppen La harpiste Gwyneth Wentink est reconnue pour ses interprétations passionnées, son étonnante palette de couleurs et sa technicité incroyable. Jeune interprète, elle a donné des récitals en solo et joué des concertos avec les meilleurs orchestres au monde. Gwyneth Wentink est également une musicienne de chambre consacrée et un initiateur de projet novateurs et précurseurs tel que Canto Ostinato Audio Visual (Le Chant Ostinato Audiovisuel). Elle occupe le poste de Directeur Artistique de la plateforme interdisciplinaires et innovante TodaysArt. Fille de musiciens hongrois et hollandais, Gwyneth Wentink commence très jeune à jouer de la harpe. Son talent extraordinaire tôt découvert, elle reçoit l’enseignement d’Erika Waardenburg à partir de 8 ans et poursuit ses études en remportant les Prix et les plus grandes distinctions jusqu’à l’âge de 19 ans. Elle remporte rapidement plusieurs prix et gagne, en 1998, le prestigieux Concours International de Harpe d’Israël et devient le plus jeune concurrent à remporter cette compétition. On lui décerne le Prix Gulbenkian pour la meilleure interprétation du Concerto pour harpe et orchestre de M. Schafer. En 1999, Gwyneth Wentink remporte le 1er Prix aux Auditions Internationales des Jeunes Artistes de Concert de New-York. Elle a alors 17 ans et est la première harpiste solo à remporter cette distinction. On lui attribue le Prix de la Fondation Beracasa, le Prix Mortimer Levitt. En 2000, elle reçoit le Prix Aaron & Irene Diamond, suivit du Prix de la Fondation Hollande-Amérique en 2001. En avril 2007 Gwyneth Wentink reçoit le Music Award d’Hollande, la plus haute distinction attribuée aux musiciens aux Pays-Bas. En 2014/2015, c'est la tournée du projet Canto Ostinato Audio Visual, une performance audiovisuelle avant-gardiste donnée aux Pays-Bas, à Moscou, New-York, Sydney et New-Delhi. En janvier 2014, Gwyneth Wentink donne la première de son nouveau programme « Human Bodies » au Concertgebouw d’Amsterdam. En avril 2015, elle crée la nouvelle composition (dont elle est dédicataire) de Terry Riley, pionnier de la musique minimaliste, au Festival Mondial de Musique Minimaliste d’Amsterdam. Puis elle part en tournée aux Etats-Unis avec John Elliot Gardiner et son Orchestre Révolutionnaire et Romantique dont elle est par ailleurs la harpe solo. Gwyneth Wentink s’est produite en soliste à travers le monde avec de nombreux orchestres. Elle a travaillé avec les chefs d’orchestre Joel Lévy, Simone Young, Peter Eötvos, Jorge Mester, Roberto Benzi, Mikko Franck et Ed Spanjaard, entre autres. La musicienne se produit beaucoup en Europe et aux Etats-Unis. Gwyneth Wentink joue avec une grande passion dans de nombreux ensembles de musique de chambre partout dans le monde et aime explorer de nouveaux territoires musicaux et le répertoire pour la harpe. Depuis 2005, la musicienne joue dans le quatuor Kirwani avec le virtuose du bansurî indien, Hariprasad Chaurassia, le saxophoniste George Brooks et le joueur de tabla Vijay Gathe, mettant ainsi la harpe au cœur de la musique indienne classique. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 33 Gergely Madaras Parcours musical Mozart à Paris Chef principal de l’ODB Parmi ses prochains engagements importants, on notera ses débuts avec l’Orchestre Symphonique de la BBC, avec l’Orchestre Symphonique National de la RAI, ainsi qu’un enregistrement avec le DSO de Berlin. © Balazs Borocz Gagnant rapidement une réputation internationale comme l’un des plus passionnants chefs européens de sa génération, Gergely Madaras est nommé en 2013 Directeur Musical de l’Orchestre Dijon Bourgogne. Depuis septembre 2014, il occupe également le poste de Chef principal du Savaria Symphony Orchestra, dans sa Hongrie natale. Les saisons passées, il a travaillé en tant que chef invité avec de nombreux grands orchestres symphoniques (Houston, Melbourne, Queensland, le Royal Scottish National, celui de la Radio Hongroise et l’Orchestre Symphonique de la Radio de Vienne), philharmoniques (Auckland, la BBC, Bruxelles, Bergen, Wroclaw et le Janáček Philharmonic), ainsi que l’orchestre de chambre des Pays-Bas, celui d’Écosse, l’Orchestre de Chambre de Munich et l’Académie de Musique Ancienne. Gergely Madaras s’affirme aussi dans la direction d’œuvres lyriques : depuis ses débuts à l’English National Opera en 2012, il a dirigé à l’Opéra National des Pays-Bas, l’Opéra d’État Hongrois et l’Opéra de Dijon. En 2015, il fait ses débuts au Grand Théâtre de Genève. Gergely Madaras est aussi exceptionnellement actif sur la scène internationale contemporaine : après avoir été assistant de Pierre Boulez pendant trois éditions du Lucerne Festival Academy, il a dirigé les premières mondiales de plus de 50 œuvres et collaboré étroitement avec les compositeurs Peter Eötvös and George Benjamin. Gergely Madaras est né à Budapest en 1984. Il obtient ses diplômes à l’Université de Musique et d’Arts du Spectacle de Vienne (direction) et à l’Académie de Musique Franz Liszt de Budapest (flûte). Après ses études, il prend part aux master-classes de James Levine, Sir Colin Davis, Mariss Jansons, Mark Elder, Pierre Boulez, David Zinman et Sir Simon Rattle. Il est propulsé sur la scène internationale lors du 52ème Festival International des Jeunes Chefs de Besançon dont il est l’un des trois finalistes et pour lequel il remporte le prix Arte Live Web. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 34 Parcours musical Mozart à Paris L’Orchestre Dijon Bourgogne © Gilles Abegg L’Orchestre Dijon Bourgogne réuni quarante-sept musiciens autour de son directeur musical Gergely Madaras. Implanté à Dijon, sa ville de résidence, l’ODB rayonne sur toute la Bourgogne avec une saison symphonique, lyrique et de musique de chambre qui lui permet d’être présent auprès de tous les spectateurs. Sa politique artistique associe qualité et travail du répertoire à l’originalité et au dynamisme des projets et partenariats qui se tissent au fil des ans et se consolident avec les structures culturelles et de l’enseignement supérieur. Avec des projets de création qui enrichissent régulièrement ses saisons (Traversées en 2013, D’un Monde à l’autre en 2014, How to be together en 2015…), l’ODB s’inscrit résolument comme un orchestre d’aujourd’hui s’adressant à tous les publics et pour qui le partage des connaissances et l’échange d’expériences peut donner lieu à des rencontres artistiques fructueuses de haut niveau. Structures partenaires, l’Opéra de Dijon et l’ODB présentent chaque année une saison commune avec des concerts symphoniques et des ouvrages lyriques qui associent régulièrement le chœur de l’Opéra ainsi que des solistes nationaux ou internationaux. Le développement des actions artistiques en lien avec sa saison musicale fait de l’ODB un orchestre pleinement implanté dans la cité. Avec la mise en œuvre de parcours pédagogiques et plus de 2 000 élèves concernés chaque année, l’orchestre est un des partenaires privilégiés des établissements scolaires de la région. Projet-phare de l’ODB, l’Orchestre des Quartiers poursuit son développement depuis cinq ans et permet la découverte de la musique à une vingtaine d’enfants qui, à chaque rentrée de septembre, se voient prêter gratuitement pour un an un violon ou un violoncelle. Enfin, la présence régulière des musiciens de l’ODB au CHU et au CGFL, Centre régional de lutte contre le cancer, continue de s’inscrire dans le cadre des Petites musiques de chambres, un partenariat qui a su prouver sa pertinence et sa nécessité et qui ouvre sa 3ème saison. L’Orchestre Dijon Bourgogne est conventionné par la Ville de Dijon, le Conseil Régional de Bourgogne, le Ministère de la culture et de la communication – DRAC Bourgogne et le Conseil Général de Côte d’Or. Orchestre Dijon Bourgogne Hôtel Bouchu d’Esterno - 1 rue Monge BP 71092 - 21010 DIJON Lisa Godeau : 03 80 44 95 95 / 06 81 55 42 45 35