Colloque AB décembre 2013 La biodiversité au service de l’AB Déroulé de l’exposé • Qu’est-ce que la biodiversité fonctionnelle? • Quelles sont les principales familles d’auxiliaires rencontrées et sur quoi agissent-elles? • Comment peut-on essayer de favoriser la présence des auxiliaires? • Comment peut-on estimer ce qui est présent dans les parcelles? Qu’est-ce que la biodiversité fonctionnelle ? Qu’est-ce que la biodiversité fonctionnelle? Biodiversité ayant un impact positif sur le développement durable sur les plans écologique, économique et social des exploitations, des filières et des territoires. Régulation naturelle des populations de ravageurs (=Auxiliaires de culture), pollinisation, action sur la minéralisation ou l’humification de la matière organique,… Quelles sont les principales familles d’auxiliaires rencontrées et sur quoi agissent-elles? Auxiliaires agissant principalement sur les pucerons Coléoptères : coccinelles Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset 7 Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset 8 Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset 9 Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset 10 Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset 11 Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset 12 Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset 13 Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset 14 Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset 15 Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset 16 Arachnides Araignées prédatrices • Araignées à toile • Araignées crabes ou tomises • Araignées loup Auxiliaires agissant sur les ravageurs terrestres (limaces, taupins,…) Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset Coléoptères Source Flor’ Insectes J.Villenave-Chasset Autres auxiliaires connus Les rapaces • Bons prédateurs de petits mammifères (mulots, campagnols) Les champignons • La bactérie Bacillus thuriengensis attaque certains papillons ravageurs en arboriculture, en vigne, en forêts... Comment favoriser la présence de biodiversité? Moyens pour favoriser les auxiliaires conserver des sites d’hibernation, d’estivation, de refuges, des zones d’alimentation 9 auxiliaires sur 10 ont besoin des bords de champ pour survivre Principe des aménagements parcellaires Rôle : augmenter l’abondance et la diversité des auxiliaires dans les agroécosystèmes pour réguler les ravageurs des cultures Réservoir Zone de transition Colonisation; atténuation de la pression ravageur Le paysage comme acteur du contrôle biologique • Habitats • Ressources alimentaires • Route préférentielle de passage L’élément paysager est un allié s’il est positionné et choisit d’une manière adéquate Dynamique des auxiliaires au sein de l’agro-système Zone boisée « source » d’espèces forestières Zone de circulation/ couloir de vol Besoin en fleurs pour les floricoles La haie • Elément fixe : – Zone d’hivernation/estivage – Abris – La gestion est excessivement importante : méthode de taille, outils utilisés, fréquence – Les essences et la connectivité en déterminent l’intérêt pour les insectes – Le maillage et le positionnement l’intérêt sol et microclimatique Bande enherbée/fleurie • Un triple intérêt : – Habitat, refuge et source de nourriture pour les insectes – Une zone tampon pour les polluants d’origine agricole – Une zone de circulation pour les engins facilitant l’entretien voire l’accès aux parcelles Agroforesterie • Des études encourageantes : – Effet microclimatique – Effet sol – Effet bénéfique sur les auxiliaire Le bois • Une zone source d’espèces de milieux fermés – La dimension en détermine l’intérêt – De nombreuses espèces d’insectes ne sont adaptées qu’à ce milieu Rôle de l’agriculteur • Favoriser les bons ensembles de paysage • Gérer ses pratiques en cohérences avec le vivant coexistant dans les parcelles • Garant d’une communauté d’insectes équilibrée réduisant les chances d’explosion de ravageurs Effets sur l’abondance 200 180 160 140 120 BF T 100 80 60 40 20 0 10 années sur 13 les bandes fleuries à divers endroits ont favorisés les syrphes 34 Le site de Dompierre • Haie jeune pourvue d’une large bande enherbée Un effet net de la bande les deux années comme zone refuge Le site de Landes • Jeune haie et vieille haie Le site de Landes 2011 2012 450 18 17 - Forte abondance dans la jeune haie comparé à la vieille haie 16 15 350 14 13 300 12 11 250 10 9 200 8 7 150 6 5 100 4 3 50 2 1 0 0 Abundance 2011 Nr of species 2012 Abundance 2012 Nr species 2011 Nr of species Number of individual over the sampling period 400 - Une chute des populations cette année en 2012 Conclusions • Un effet refuge notable très rapidement après implantation : – intérêt des jeunes plantations, effet paillage • Vieille haie moins favorable , pistes : – Moins d’éléments fixes connectés et route goudronnée à proximité – Passage d’engin sur la bande – Compétition dans la bande Le site de la Villedieu • Simple berne et bande fleurie bordée d’un espace boisé Modifiez les styles du texte du masque Deuxième niveau Troisième niveau Quatrième niveau Cinquième niveau 40 Le site de la Villedieu 2012 100 - Effet net de la bande fleurie - Migration visible - Présence de Carabus sp. dans la parcelle depuis la bande fleurie 90 80 70 60 0m 10m (T)100m 50 40 30 20 10 0 BE BF Carabus violaceus purpurascens 41 Effets sur la régulation pucerons Campagne 2009 : Régulation dans la partie bande fleurie, aucune en témoin 42 Effets sur la régulation pucerons 2012 BF Régulation plus précoce dans la parcelle avec bande fleurie mais régulation dans les deux parcelles Témoin 01/04/2011 objet 43 Conclusions • Effet positif des bandes fleuries sur les populations de syrphes généralement • Une régulation en 15 jours, souvent plus précoce côté bande fleurie, de la régulation aussi du côté témoin. • Relation directe absence de puceron = absence de syrphe • Le climat est un facteur essentiel • La composition de la bande fleurie, la durée des floraisons successives et l’abondance des plantes sont décisives 45 Principe de la réhabilitation des paysages Les éléments paysagers : des fonctions incontournable en agriculture durable • La notion de qualité : visuelle, fonctionnelle (apport alimentaire auxiliaire, microclimatique, protection) • La notion de connexion : maillage, réhabilitation des territoires agricoles et du paysage • La notion hydrodynamique : la haie comme frein à l’écoulement excessif, rétention et recharge des nappes, bio-consommation des engrais en excès et diminution des rejets dans les rivières • La notion éolienne : diminution de la vitesse des vents et de l’évaporation (si maillage) Le paysage un tout cohérent Gestion à l’échelle du territoire agricole - Supprimer les repousses de plantes vectrices de ravageurs (repousses colza, cérales) à proximité de cultures principales venant d’être implantées limitation de la propagation et dégâts (ex. altises, pucerons d’automne) - Diversifier les variétés cultivées sur les territoires pour limiter le développement des ravageurs (diversification des assolements) - Limiter la taille des parcelles (~10-15 ha) et aménager les bordures de champ avec la mise en place de zones « refuge » (haies, bandes fleuries, …) Mise en place de haies bosquets en choisissant des espèces favorables aux auxiliaires, bandes fleuries productrices de nectar pour augmenter les populations de syrphes, refuge à coccinelles en hiver, …. Conclusion Les moyens préventifs à mettre en œuvre sont pour limiter l’apparition ou le développement des ravageurs : - décalage des dates de semis - respect des délais de retour des cultures - mélange d'espèces - broyage des résidus - travail du sol superficiel ou profond (labour) - choix variétal (blés barbues contre les pucerons) - aménager les bordures des parcelles pour développer les auxiliaires Diverses méthodes en fonction de ce qu’on cherche à observer et du degré de précision voulu. Pots Barber • Pour les insectes rampants Planche • En peuplier non traité, pour les rampants également, perte d’information comparé au Barber mais gain de temps Observation visuelle • Pour les volants et les ravageurs