Oraux : thermodynamique.
Extraits de rapports de jury :
- Le programme de première année est parfois très mal maitrisé (changements d’état du corps pur détente de Joule-
Thomson, etc.)
- un abus de langage inadmissible : on parle de variation de travail pour effectuer une transformation !
- Les candidats ne font pas la différence entre –PdV et -PextdV, et ils ne comprennent pas pourquoi on utilise l’un
ou l’autre.
- Au niveau des cycles thermodynamiques, il persiste des erreurs entre isotherme et adiabatique. Le cycle de Carnot
n'est pas connu et le choix judicieux de la fonction d’état n’est pas un réflexe (isochore : U, isobare : H). Les sens
de parcours sont hésitants, ainsi que les signes des transferts thermiques et travaux. Beaucoup de candidats ne
savent pas qu’une transformation isentropique est une adiabatique réversible.
- Les exercices sur les machines thermiques entre pseudo-sources sont toujours mal traités : les candidats ne savent pas
définir comme système une masse élémentaire de fluide qui parcourt des cycles au cours desquels les températures des
pseudo-sources varient suffisamment faiblement pour pouvoir être considérées comme de vraies sources sur la durée
d’un cycle.
- Les changements d’état sont très peu maîtrisés, la courbe de saturation mal connue.
- En conduction thermique, un bilan direct, adapté au cas étudié, vaut souvent mieux qu’une équation générale, qui
ne correspond pas toujours aux hypothèses : certaines contributions (effet Joule, convection, rayonnement) sont
oubliées.
- La notion de résistance thermique est parfois inconnue. Certains exercices peuvent se traiter simplement avec un
schéma électrique équivalent. Des difficultés pour calculer les résistances thermiques en cylindriques et en sphériques.
- Les bilans en coordonnées cylindrique et sphériques posent problème à cause de la définition de la surface variable,
l'utilisation du laplacien ou d'un développement limité.
- Il y a confusion entre conduction et convection thermique, et l'analogie résistance électrique / résistance thermique est
rarement correctement expliquée.
- De même, avec un conducteur cylindrique, les étudiants supposent souvent que la conduction est axiale, alors qu'elle
peut être radiale.
- Comme en électricité, tous les modes de transferts thermiques ne s’ajoutent pas ; une analyse préalable du système
étudié peut par exemple mettre en évidence des transferts en série, ou en parallèle.
Exercice 1 – Expérience de Rüchardt
La méthode de Rüchardt permet de
déterminer le rapport des capacités
thermiques d'un gaz parfait à pression et à
volume constants, en étudiant (voir figure) le
mouvement d'une bille dans un tube en verre.
La bille métallique, de diamètre très voisin de
celui du tube, se comporte comme un piston
étanche.
On néglige les frottements.
Lorsqu'on lâche la bille dans le tube de
section s, on observe des oscillations autour
d'une position d'équilibre.
La méthode consiste à mesurer la période des oscillations de la bille dans le tube ou, ce qui est
équivalent, la période des oscillations de la pression de l'air contenu à l'intérieur de la bouteille.
Pour cela, on enregistre la pression à l'aide d'un capteur de pression pendant environ 25 s.
L'air est assimilé à un gaz parfait.
On note x la position du centre de la bille à l'instant t (l'origine x = 0 est choisie à la position
d'équilibre de la bille) ; T et P désignent la température et la pression de l'air à l'intérieur de la
bouteille.
Données :
m = 20 g (masse de la bille), P0 = 1 bar et T0 = 293 K (pression et température de l'air
atmosphérique), s = 2 cm2 (section intérieure du tube), g = 9,8 m.s-2 (champ de pesanteur terrestre) et
V0 = 10 L (volume total, pour x = 0).