Bulletin Phaethon

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Bulletin Phaethon
1997
___________________________________________________________________________
Volume 6
3ème trimestre
La tortue terrestre géante de Bourbon Cylindraspis borbonica
Un reptile endémique
disparu de l’île de La Réunion
Publié par
Nature & Patrimoine
Bulletin Phaethon
1997
___________________________________________________________________________
Volume 6
4ème trimestre
Le Hibou de Gruchet Mascarenotus grucheti
Un rapace nocturne forestier endémique
Présumé disparu de l’île de La Réunion
Publié par
Nature & Patrimoine
Nature & Patrimoine
(Association loi 1901)
L’Association Nature & Patrimoine regroupe ceux qui s’intéressent au patrimoine naturel des îles de l’Océan Indien et
plus particulièrement aux milieux indigènes et à la faune endémique et protégée.
Elle a pour mission principale d’éditer des supports pédagogiques afin de sensibiliser et vulgariser les connaissances sur
le patrimoine naturel de La Réunion.
L’association est ouverte aux personnes passionnées de nature, aux chercheurs, professionnels et amateurs. Nature &
Patrimoine propose 4 commissions :
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Sensibilisation et vulgarisation
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Elle publie un bulletin “Phaethon” (4 numéros par an), destiné aux naturalistes et aux amoureux de la nature de La
Réunion, mais aussi de Maurice, de Rodrigues, de Mayotte et des îles éparses. Quelques articles traitent également des
autres îles de l’Océan Indien.
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Bulletin Phaethon
Nouvelles sur la faune des Mascareignes et des îles de l’Océan Indien.
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Le bulletin Phaethon présente, soit en français soit en anglais, des comptes-rendus, rapports, notes et observations sur la
faune des Mascareignes et des îles de l’Océan Indien. Phaethon accepte plus particulièrement des articles sur les
oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, poissons, mollusques, crustacés, insectes, etc. Le bulletin ouvre
principalement ses colonnes aux naturalistes passionnés par la faune insulaire de La Réunion, l’île Maurice et l’île
Rodrigues.
Les numéros du Bulletin Phaethon sont préférentiellement consacrés aux dernières découvertes et aux principales
nouvelles concernant la faune de l’île de La Réunion et des Mascareignes. Les articles envoyés doivent être
impérativement présentés sous forme de disquette informatique. S’il vous plait, indiquez votre nom et votre adresse
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Bulletin Phaethon
Édition Nature & Patrimoine
Directeur de la Publication et concepteur : Jean-Michel Probst
Impression : Maison des Associations du Port
 1996. Nature & Patrimoine
Deux hypothèses nouvelles pour expliquer la répartition étrange du Tuit-tuit Coracina newtoni
J-M. Probst & K. Abhaya
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 57-58.
Deux nouvelles hypothèses pour expliquer la répartition étrange du Tuittuit Coracina newtoni
Jean-Michel Probst & Késava Abhaya*
*Nature & Patrimoine, B.P. 279, 97 827 LE PORT cedex
La distribution actuelle étrange de l’Échenilleur (c.f. carte de nidification 1996-1997) reste inexpliquée. Si la
disparition des milieux forestiers indigènes est assurément un des facteurs les plus destructeurs de la faune endémique,
elle n’est pas la seule en cause. De nombreuses nuisances s’accumulent sur notre Tuit-tuit ce qui en fait un modèle de
conservation des plus intéressants à étudier. À lui seul, il collectionne une bonne partie de tous les maux qui s’abattent
sur la faune de notre île (Probst, thèse de doctorat, en prép.). Parmi les nuisances les plus souvent avancées on trouve :
- La disparition de la couverture forestière et la fragmentation progressive des habitats (Cheke, 1987 ; Probst, 1991,
1997)
- La prédation par les mammifères introduits (Cheke, 1987 ; Probst, 1991, 1994, 1997)
- La compétition avec d’autres oiseaux introduits (Barré & Barau, 1982 ; Probst, 1997)
- L’envahissement des végétaux exotiques (Probst, 1991)
- Le braconnage (Cherel & Al., 1989 ; Probst, en prép.)
- Les feux de forêt (Probst, 1991, 1997)
D’autres hypothèses ont été avancées pour expliquer sa répartition restreinte :
- La colonisation récente de l’espèce (Attié, 1993 ; Probst, en prép.)
- Le micro climat favorable à l’espèce (Cheke, 1987 ; Probst, en prép.)
La répartition actuelle dans le Nord de l’île est sans aucun doute la conjonction de plusieurs facteurs limitants. Les
deux hypothèses présentées ici sont également intéressantes à étudier.
L’hypothèse de la population source
Chez les populations d’oiseaux forestiers, les zones de nidification sont plus ou moins denses selon divers critères
qu’ils sélectionnent suivant leurs propres exigences (Watkinson &Sutherland, 1995). La plupart des espèces se
répandent généralement le plus possible en atteignant les limites supportables de leur niche écologique. Dans certaines
zones, les conditions optimum favoriseront une forte densité d’individus, tandis que dans d’autres endroits, les
conditions défavorables entraîneront une stagnation, voir une diminution de la population (Pulliam, 1988). Dans
certains cas, ces zones limites doivent donc être régulièrement approvisionnées en individus nouveaux provenant de
zones plus clémentes. Cette théorie des populations sources permettrait d’expliquer en partie la distribution étrange de
la population du Tuit-tuit. Incapable de coloniser d’autres secteurs de forêt indigène, nous serions dans le cas d’une
population isolée de son noyau productif originel. Mis à part notre Tuit-tuit, la totalité des Coracina de l’Océan Indien
se rencontrent à basse altitude. Ces habitats forestiers correspondent à des zones plus riches en insectes, et possèdent
une canopée plus haute et diversifiée que celle de montagne. La zone de distribution actuelle du Tuit-tuit ne correspond
donc pas à l’optimum de l’espèce et son succès reproducteur ne serait pas suffisamment productif pour coloniser les
zones attenantes potentielles. Ajoutons que pour la saison de nidification 1996-1997, un secteur a été entièrement
déserté pour une cause encore inconnue.
Une population dimorphe déséquilibrée
Cette nouvelle hypothèse repose à la fois sur l’habitat marginal du Tuit-tuit cité plus haut et sur les conclusions d’un
chercheur hollandais, Jan Komdeur (1997). Cet ornithologue a étudié la reproduction de la Rousserole des Seychelles
Bebrornis seychellensis et plus particulièrement, le succès à l’envol et l’influence de la nourriture sur les nichées. Il a
remarqué un contrôle naturel tout à fait étonnant de la part de cet oiseau insulaire insectivore. Cet oiseau forestier, qui
ne pond qu’un seul œuf par an donne, des femelles à 88%, en cas d’abondance de nourriture et, à 77%, des mâles en cas
de disette. Ainsi, la saison suivante, les jeunes mâles aideront les parents à rechercher la nourriture pour la future
nichée.
page 57
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Dans le cas de l’Échenilleur, ce cas d’aide aux parents a été observé trois fois (Abhaya & Probst, 1991 ; obs. pers.).
Si les juvéniles qui aident les parents sont effectivement des mâles, il y aurait sans doute plus de mâles que de femelles.
Cette étude ne peut toutefois être certifiée que par le baguage systématique des oiseaux, juvéniles compris. Aujourd’hui,
ce travail n’est pas encore réalisable. Cependant, en se basant sur les observations de 1995 et 1996 de l’un de nous
(JMP), on ne peut que noter des observations similaires. Dans un quadrat de 1 x 1 km, tous les mâles chanteurs ont été
répertoriés pendant 2 saisons de reproduction. Les jeunes mâles non reproducteurs, dont certains en plumage
intermédiaire chantaient aussi vigoureusement sinon plus que les mâles adultes. Y aurait-il effectivement plus de
mâles ? On serait tenté de le l’écrire puisqu’il y a beaucoup plus d’observations de mâles que de femelles. Il faut
toutefois rester extrêmement prudent puisque, avec l’expérience, nous remarquons que nous observons un pourcentage
de plus en plus important de femelles.
Bibliographie
ABHAYA, K ; & PROBST, J-M. 1991. Observation sur le nourrissage au nid et émancipation des jeunes Tuit-tuit ou
Merle blanc Coracina newtoni à la Plaine des Chicots. MWAF, 1-3.
DAVIS, G.J. et HOWE, R.W. 1992. Juvenile dispersal, limited breeding sites, and the dynamics of metapopulations.
Theoretical Population Biology, 41 : 184-207.
PROBST, J-M. 1991. Sur la prétendue diminution des effectifs de Tuit-tuit Coracina newtoni Pollen, 1866 – Première
citation ancienne du Tuit-tuit et premiers éléments sur la répartition de l’espèce au cours de la période de
nidification 1990/1991 (île de La Réunion). Rap. Interne MWAF, 1-14.
PROBST, J-M. 1994. La nidification du Tuit-tuit et celle des autres oiseaux de la Plaine des Chicots – Liste
commentée et essai de la phénologie de la reproduction des oiseaux forestiers indigènes et endémiques. Rap.
Dact. 1-32.
PROBST, J-M. 1997. Étude sur la biologie de la reproduction de l’Échenilleur de La Réunion Coracina newtoni. Bull.
Phaethon, 5 : 37-46.
PROBST, J-M. (en prép.). Conservation de l’Échenilleur de La Réunion. Thèse de doctorat.
PULLIAM, H.R. 1988. Sources, sinks, and population regulation. American Naturalist, 132 : 652-661.
PULLIAM, H.R. et DANIELSON, B.J. 1988. Sources, sinks, and habitat selection : a land scape perspective on
population dynamics. American Naturalist, 137 : 650-666.
WATKINSON, A.R. et SUTHERLAND, W.J. 1995. Sources, sinks and pseudo-sinks. Journal of Animal Ecology, 64 :
126-130.
page 58
Liste des mollusques terrestres et fluviatiles actuels de l’île de La Réunion
Griffiths, O. ; Florens, V. ; Jay, M. & J-M. Probst
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Bulletin Phaethon, 2002, 6 : 57-60.
Liste des Mollusques terrestres et fluviatiles actuels
de l’île de La Réunion
Owen Lee Griffiths ; Vincent Florens ; Maurice Jay & Jean-Michel Probst
*Nature & Patrimoine, B.P. 279
97 827 LE PORT cedex
Depuis les premières descriptions de Bory de Saint-Vincent (1802), les Mollusques terrestres de l’île de La Réunion
ont fait l’objet de plusieurs publications complémentaires. Une liste est dressée par Mr Deshayes (Maillard en 1863).
Elle sera suivi du travail de Germain (1921), puis ceux de Brygoo (1970), de Barré et Isautier (1981). Plus récemment,
Owen Griffiths publie une liste des espèces réunionnaise (1992). La dernière étude en date est axée sur la protection des
mollusques (Stévanovitch, 1994). La liste présentée ici fait la synthèse des connaissances et donne les changements
intervenus dans la nomenclature.
Cette liste des mollusques terrestres et fluviatiles regroupe donc les 109 espèces actuelles (les espèces éteintes ne
figure pas ici). Elle peut être photocopiée et emportée sur le terrain. Des cartes de répartition sont disponibles à
l’association. Avis aux amateurs !
Les espèces sont classées par familles. La deuxième colonne donne indication sur le statut de l’espèce
considérée(Endémique, Indigène ou introduit). Les colonnes suivantes donne la distribution de l’espèce dans les trois
îles des Mascareignes (Réu= Réunion ; Mau = Maurice ; Rod = Rodrigues).
Nous remercions ici tous ceux qui nous ont aidé ou accompagné sur le terrain.
Liste des mollusques répertoriés à La Réunion
Famille des Ellobiidae
Pedipes affinis
Indigène ?
Famille des Cochlicopidae
Cochlicopa lubrica Introduit
Réu
Famille des Lauriidae (ex Pupillidae)
Lauria cylindracea introduit
Réu
Famille des Chondrinidae
Gastrocopta microscopica
Gastrocopta lienardiana
Gastrocopta lienardiana eudeli
Réu
Mau
Indigène
Indigène
End. Réunion
Réu
Réu
Réu
Mau
Mau
Famille des Pupillidae
Gibbulinopsis pulula
End. Réunion
Réu
Famille des Valloniidae
Vallonia sp.
Pupisoma orcula
Introduit
Introduit
Réu
Réu
Mau
Famille des Vertiginidae
Nesopupa incerta End. Réunion
Nesopupa mokaensis
Nesopupa madgei Indigène
Nesopupa micra
Indigène
Nesopupa peilei
Indigène
Nesopupa vinsoni Indigène
Nesopupa sp.
Pronesopupa sp.
End. Réunion
Réu
Indigène
Réu
Réu
Réu
Réu
Indigène ?
Réu
Réu
Mau
Mau
Mau
Mau
Réu
page 61
Mau
Rod
Rod
Rod
Bulletin Phaethon - Volume 16 (2002)
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Famille des Succineidae
Hyalimax maillardi End. Réunion
Quickia concisa
Indigène
Réu
Réu
Mau
Famille des Ferussaciidae
Ferrussacia follicus Introduit
Cecilioides (Geostilbia) mauritiana
Réu
Indigène
Mau (+)
Réu
Famille des Subulinidae
Lamellaxis gracile indigène
Lamellaxis javanicum
Lamellaxis clavulinum
Opeas mauritianum Introduit
Subulina octona
Introduit
Subulina striatella Introduit
Réu
indigène
Introduit
Réu
Réu
Réu
Mau
Réu
Réu
Mau
Mau
Mau
Rod
Famille des Gastrodontidae (ex Zonitidae)
Zonitoides arboreus Introduit
Réu
Mau
Rod
Famille des Zonitidae
Oxychilus draparnaudi
Oxychilus alliarius Introduit
Nesovitrea hammonis
Introduit
Réu
Introduit
Réu
Famille des Agriolimacidae
Deroceras reticulatum
Deroceras laeve
Introduit
Introduit
Réu
Réu
Mau
Rod
Famille des Arionidae
Arion intermedius Introduit
Réu
Famille des Streptaxidae
Gulella (Sinoenna) bicolor
Gonospira versipolis
Gonospira funicula End. Réunion
Gonospira bourguignati
Gonospira cylindrella
Gonospira deshayesii
Gonospira uvula
endémique
Gonospira turgidula End. Réunion
Streptosele acicula Introduit
Streptaxidae sp. 1 End. Réunion ?
Streptaxidae sp. 2 End. Réunion ?
Introduit
Indigène
Réu
End. Réunion
End. Réunion
End. Réunion
Réu
Réu
Réu
Réu
Réu
Réu
Réu
Mau
Mau
Famille des Bradybaenidae
Bradybaena similaris
Mau
Rod
Mau
Mau
Réu
Réu
Réu
Réu
Mau
Rod
Introduit
Réu
Mau
Rod
Famille des Helicidae
Cryptomphalus (Helix) asperus
Introduit
Réu
Mau
Rod
Famille des Assimineidae
Omphalotropis picturata
Omphalotropis rangii
Omphalotropis rubens
Omphalotropis expansilabris
Omphalotropis albolabris
Omphalotropis antelmei
Omphalotropis desjardinsi
Omphalotropis globosa
indigène
indigène
indigène
indigène
indigène
indigène
indigène
indigène
Réu
Réu
Réu
Réu
Réu
Réu
Réu
Réu
Mau
Mau (+)
Mau
Mau
Mau
Mau
Mau
Mau
Famille des Cyclophoridae
Cyathopoma sp.
indigène ?
Réu
Famille des Tornatellinidae
Elasmias cernicum indigène
Tornatellina sp.
indigène
Réu
Réu
page 62
Mau
Mau
Rod
Liste des mollusques terrestres et fluviatiles actuels de l’île de La Réunion
Griffiths, O. ; Florens, V. ; Jay, M. & J-M. Probst
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Famille des Endodontidae (ex Charopidae)
Pilula praetumida End. Réunion
Réu
Famille des Helicarionidae
Louisia barclayi
Indigène
Louisia duponti
Indigène
Ctenophila salaziensis
Ctenophila vorticella
Ctenophila (Erepta) setiliris
Harmogenanina argentea
Harmogeniana detecta
Plegma caelatura End. Réunion
Cadwellia imperfecta
Dupontia nitella
Indigène
Dupontia proletaria Indigène
Dupontia maillardi indigène
Dupontia minima Indigène
Dupontia virginia indigène
Colparion helicurion *
Helicarionidae sp. End. Réunion ?
Réu
Réu
End. Réunion
Indigène
Endémique
endémique
End. Réunion
Réu
Indigène
Réu
Réu
Réu
Réu
Réu
End. Réunion ?
Réu
Mau
Mau
Réu
Réu
Réu
Réu
Réu
Famille des Ariophantidae
Macrochlamys indica
Introduit
Réu
Famille des Oleacinidae
Euglandina rosea Introduit
Réu
Mau
Rod
Famille des Achatinidae
Achatina panthera Introduit
Achatina fulica
Introduit
Réu
Réu
Mau
Mau
Rod
Rod
Famille des Veronicellidae
Laevicaulis alte
Introduit
Réu
Mau
Famille des Euconulidae
Liardetia sculpta
Introduit
Réu
Mau
Introduit
Réu
Georissa sp.
Indigène
Réu
Famille des Auriculidae
Melampus lividus indigène
Melampus luteus
indigène
Réu
Réu
Mau
Mau
Famille des Ellobiidae
Pedipes affinis
Laemodonta clausa indigène ?
Auriculastra subula indigène ?
indigène ?
Réu
Réu
Réu
Mau
Famille des Thiariidae
Thiara amarula (datura)
Thiara scabra
Thiara vouamica
indigène ?
Melanoides tubercula
indigène ?
indigène ?
Réu
indigène
Réu
Réu
Mau
Mau
Réu
Mau
Famille des Synceridae
Paludinella hidalgoi
Syncera nitida
indigène
indigène
Réu
Réu
Mau
Mau
Famille des Cochlicopidae
Cochlicopa lubrica introduite
Réu
Réu
Mau
Mau
Mau
Mau
Mau
Réu
Rod
Mau (+)
Mau
Mau (+)
Mau
Famille des Limacidae
Limax flavus
Famille des Hydrocenidae
Famille des Neritidae
page 63
Mau
Rod
Bulletin Phaethon - Volume 16 (2002)
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Neritina gagates
indigène
Neritina mauriciae indigène
Neritina auriculata indigène
Neritina natalensis indigène
Neritilia consimilis indigène
Clithon coronata (longispina)
Septaria borbonica indigène
Réu
Réu
Réu
Réu
Réu
indigène
Réu
Mau
Mau
Mau
Mau
Mau
Réu
Mau
Physa acuta
introduite ?
Réu
Mau
Famille des Limnaeidae
Lymnaea (mauritiana) natalensis
Lantzia carinata
Endémique
introduite
Réu
Réu
Mau
Famille des Planorbidae
Helisoma duryi
Planorbarius corneaintroduit
Gyraulus sp.
introduit
Réu
indigène ?
Réu
Mau
Réu
Mau
Famille des Ancylidae
Ferrissia modesta indigène
Réu
Mau
Mau
Famille des Physidae
Bibliographie
BARRE, N. et ISAUTIER, H. 1981. Faune malacologique dulçaquicole de La Réunion et risque sanitaire ; Info Nature
18 : 57-64.
BORY DE SAINT VINCENT, J. B. 1804. Voyage dans les quatre principales îles des mers australes d'Afrique fait par
ordre du gouvernement pendant les années neuf et dix de la république (1801-1802) Paris. T I; T II : 1-431; T III
: 1-473 ; Buisson. 3 vol., 1 atlas.
BRYGOO, E. 1970. Mollusques terrestres et d’eau douce de La Réunion identifiés par G. Mandahl-Barth. Arch. Inst.
Pasteur Madagascar, 39 (1) : 215-219.
GERMAIN, L. 1921. Faune malacologique terrestre et fluviatile des Iles Mascareignes. Gaultier & Thelbert. Paris. 1495.
GRIFFITHS, O.L. 1992. Checklist of the Land snails of Reunion Island. Papustyla, 77-79.
MAILLARD, L. 1863. Note sur l'île de la Réunion (Bourbon). Vol. 1 Paris. 1-343, annexes A-R, pl. 1-27.
STÉVANOVITCH, C. 1994. Protection des mollusques terrestres endémiques de La Réunion. Mus. Nat. Hist. Nat.
Paris. 1-72.
page 64
Liste des mollusques terrestres et fluviatiles actuels de l’île de La Réunion
Griffiths, O. ; Florens, V. ; Jay, M. & J-M. Probst
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Liste des espèces réunionnaises
Espèce douteuse
Famille des Assimineidae
Cochlicopa lubrica (Müller, 1774)
Il semble bien que cette espèce a été mentionnée pour la première fois par Brygoo (1970). À cette époque, elle avait
été rangée dans le genre Assiminea et notée Assiminea sp. (Barré & Isautier, 1981). Des recherches dans les différentes
cascades de Salazie nous ont permis de déterminer cette espèce dans le genre Cochlicopa. En accord avec Collette
Stévanovitch (qui l’a également trouvé le 29/12/92 près d’une cascade de Salazie) nous attribuons donc cette espèce à
Cochlicopa lubrica.
page 65
Inventaire des mollusques fluviatiles des zones littorales et de basse altitude de l’île de La Réunion
J-M. Probst
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 61-64.
Inventaire des Mollusques fluviatiles
des zones littorales et de basse altitude
de l’île de La Réunion
Jean-Michel Probst*
*Nature & Patrimoine, B.P. 279
97 827 LE PORT cedex
Introduction
Lors d’une étude sur les proies des limicoles effectuée en 1995, une recherche systématique des mollusques
fluviatiles a été entreprise dans la plupart des milieux aquatiques littoraux de l’île de La Réunion. Chaque milieu
prospecté à fait l’objet d’une description sommaire, d’une liste d’espèces avec le nombre d’individus. Plus tard, un peu
à la manière des limicoles, nous avons recherché ces mollusques le long des rivières. Ainsi, nous présentons ci-après
cette nouvelle liste des mollusques fluviatiles qui décrit 25 espèces. Je remercie ici Owen Griffiths, Vincent Florens qui
m’ont aidé à déterminer certaines espèces sur le terrain ainsi que Bernard Clement pour m’avoir montré sa collection
personnelle.
Un atlas de répartition de ces espèces particulières pourra être publié. Les renseignements concernent
essentiellement la situation géographique, le type d’habitat et sa valeur écologique, le nombre d’individus, la date et
l’heure d’observation.
Historique des travaux
Les premiers travaux sur les mollusques fluviatiles nous ont été donnés par Bory de Saint-Vincent (1804) 1. À cette
époque, ce jeune naturaliste d’une vingtaine d’années décrit deux espèces nouvelles pour la Science : la Patelle de
Bourbon (Septaria borbonica) et la Thiare (Thiara vouamica). Plus tard les travaux de Germain (1921), ceux de
Brygoo (1970) et de Barré et Isautier (1981) nous renseignent sur cette faune malacologique peu connue. Plus
récemment, Owen Griffiths (1992, 1996) décrit une nouvelle espèce de Limnée endémique. La dernière étude sur les
mollusques de La Réunion est surtout axée sur les mollusques terrestres, mais quelques espèces fluviatiles sont
également mentionnées (Stévanovitch, 1994).
Liste commentée
Partant de la liste des 15 espèces de mollusques fluviatiles connues (Barré & Isautier, 1981), nous avons
essentiellement prospecté les zones de stationnement des limicoles ainsi que quelques sites situés plus à l’intérieur. Cet
inventaire fait apparaître dix espèces supplémentaires. Les mollusques signalés entre parenthèses () n’ont pas été
retrouvés ou sont douteux. Les principales stations étudiées peuvent être regroupées dans 7 groupes : les estuaires des
grandes rivières : 8 sites : les estuaires des petites rivières : 8 sites ; Les étangs littoraux : 6 sites ; les lagunes d’eau
saumâtres : 15 sites ; les gravières : 5 sites ; les canaux ou fossés : 24 sites ; les cascades : 26 sites.
Famille des Unionidae
(Nodularia carieri)
Cette espèce, non retrouvée, serait une moule de rivière endémique de La Réunion. Elle doit être considérée comme
douteuse puisqu’elle n’a été décrite qu’une seule fois avec un spécimen juvénile. Elle a été recherchée, sans succès,
dans de nombreuses rivières à débit constant (notamment avec des Kayakistes de la rivière des Marsouins et des
pratiquants de canyoning).
Famille des Planorbidae
Helisoma duryi
1
BORY DE SAINT VINCENT, J. B. 1804. Voyage dans les quatre principales îles des mers australes d'Afrique (1801-1802) Paris.
T I; T II : 1-431; T III : 1-473 ; Buisson. 3 vol., 1 atlas.
page 61
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Espèce introduite, de petite taille (1-2 cm), très commune dans les zones d’eau claire peu polluée. Elle se rencontre
dans les étangs littoraux, les embouchures et les rivières jusqu’à 1000 mètre d’altitude.
Planorbis sp. ?
C’est, à notre connaissance, une nouvelle espèce pour La Réunion qui fera l’objet d’une prochaine note dans le
Bulletin Phaethon. Elle est très petite (1 x 3mm) et se rencontre dans les entrelacements des plantes aquatiques ainsi que
dans les algues vertes flottantes se développant en nappes importantes au soleil. Elle est présente dans plusieurs rivières
de l’île.
Planorbarius cornea
Planorbe introduite de 10x20 mm, observée dans quelques ravines de l’Ouest et du Nord. Commercialisée dans par les
magasins d’aquariophilie, elle s’est sans doute échappée accidentellement.
Famille des Bulinidae
(Bulinus cernicus )
Cette espèce anciennement récoltée à Grand Étang n’a pas été répertoriée depuis longtemps et n’est apparemment
plus vivante dans ce site.
Famille des Auriculidae
Melampus lividus
Petite espèce indigène (8 x 12 mm), se rencontrant au niveau des estuaires des rivières, généralement sous les
rochers de jour et sur le sable, la litière de feuilles ou sur les rochers la nuit.
Melampus luteus
Petite espèce indigène (9 x 15 mm) fréquentant le même milieu et ayant les mêmes comportements que l’espèce
précédente.
Famille des Ellobiidae
Pedipes affinis
Espèce introduite d’eau douce se rencontrant également à Maurice.
Laemodonta clausa
Espèce introduite, semble très rare, observée dans quelques ravines.
Auriculastra subula
Espèce introduite, également peu connue, isolée dans quelques ravines.
Famille des Physidae
Physa acuta
Espèce introduite de petite taille (jusqu’à 1 cm). C’est une des espèces les plus communes des eaux stagnantes et
courantes de La Réunion comme de Maurice. En altitude, dans les zones où la Truite a été relâchée volontairement, elle
devient très rare et on ne rencontre presque exclusivement que des petits spécimens.
Famille des Limnaeidae
Lymnaea (mauritiana) natalensis
Espèce introduite de petite taille (jusqu’à 1,5 cm). Comme l’espèce précédente, elle est également très commune et
dans la plupart des cours d’eau de La Réunion de Maurice mais aussi de Rodrigues. Une précision taxonomique serait
nécessaire afin d’homogénéiser les listes publiées dans les Mascareignes. Localement, elle souffre également de
l’introduction de la Truite.
Lantzia carinata
Cette espèce de limnée semble être la seule espèce endémique actuelle des mollusques fluviatiles de La Réunion.
Trouvée par Jousseaume en 1872, elle fut retrouvée récemment par Owen Griffiths. Elle est extrêmement rare puisque
deux sites seulement sont connus dans le Nord du département. Elle habite préférentiellement les cascades où alternent
tantôt les zones de roches nues tantôt les zones moussues.
Famille des Ancylidae
Ferrissia modesta
Petite espèce d’eau douce (3-5 mm) présente dans les cours d’eau bien oxygénés du Nord et de l’Est de l’île. Elle
peut parfois remonter à plus de 1000 mètres d’altitude. Elle est présente dans les trois îles des Mascareignes.
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Inventaire des mollusques fluviatiles des zones littorales et de basse altitude de l’île de La Réunion
J-M. Probst
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Famille des Neritidae
Neritina gagates
Espèce indigène, de petite taille (1 cm), très commune dans certains cours d’eau. Cette espèce est appelée « coque »
ou « coquille » et est parfois consommée par les riverains. Elle se rencontre à basse altitude dans la plupart des rivières
pérennes de l’île jusqu’au niveau des embouchures.
Neritina mauriciae
Espèce indigène de petite taille (1 cm). Elle semble présente qu’au niveau du littoral dans les embouchures des
grandes rivières de l’Est.
Neritina auriculata ?
Espèce indigène des Bas de l’île à préciser.
Neritina natalensis ?
Espèce indigène littorale, à préciser
Neritilia consimilis
Très petite espèce indigène (2-4 mm), présente dans les grandes rivières oxygénées de l’Est de l’île.
Clithon coronata (longispina)
Espèce indigène de petite taille (1-1,5 cm). Elle se rencontre dans les Bas, au niveau des grandes rivières pérennes
de l’Est de l’île. Elle semble souffrir d’un prélèvement important puisque autour de certains îlets, on ne trouve plus que
des coquilles vides.
Septaria borbonica
Cette espèce est réputée endémique de La Réunion, mais nous l’avons rencontrée dans plusieurs rivières de la zone
Afro Malgache. Assez commune au niveau des estuaires et des zones lagunaires.
Famille des Thiariidae
Thiara (datura) amarula
Espèce indigène, parfois très commune dans les embouchures des rivières, dans les étangs et les cours d’eau lents.
Thiara scabra
Espèce indigène ? Une précision taxonomique de cette espèce s’impose car il existe tout une gamme
d’intermédiaires entre T. amarula et T. scabra.
Thiara vouamica
Espèce indigène, dans la plupart des rivières des Bas de l’île.
Melanoides tubercula
Espèce indigène se rencontrant principalement dans les zones de basses altitudes, dans les estuaires et les étangs,
surtout dans les zones sablonneuses.
Famille des Viviparidae
Viviparus zonatus
Espèce indigène se rencontrant dans quelques ravines du Nord et de l’Est de l’île.
Famille des Ariophantidae
(Sitala sp.)
Espèce non retrouvée, à confirmer. Peut-être mal identifiée (Machroclamys ?)
Famille des Synceridae
Paludinella hidalgoi
Espèce indigène se rencontrant dans quelques ravines de l’Est.
Syncera nitida
Espèce indigène rencontrée dans le lit d’une rivière à petit débit d’une seule ravine.
page 63
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Famille des Pteriidae
Pinctada sp.
Espèce des estuaires, à identifier plus précisément.
Famille des Assimineidae
Cochlicopa lubrica (Müller, 1774)
Espèce trouvée uniquement sous une cascade dans l’Est de l’île.
Bibliographie
BARRE, N. et ISAUTIER, H. 1981. Faune malacologique dulçaquicole de La Réunion et risque sanitaire ; Info Nature
18 : 57-64.
BRYGOO, E. 1970. Mollusques terrestres et d’eau douce de La Réunion identifiés par G. Mandahl-Barth. Arch. Inst.
Pasteur Madagascar, 39 (1) : 215-219.
GERMAIN, L. 1921. Faune malacologique terrestre et fluviatile des Iles Mascareignes. Gaultier & Thelbert. Paris. 1495.
GRIFFITHS, O.L. 1992. Checklist of the Land snails of Reunion Island. Papustyla, 77-79.
GRIFFITHS, O.L. 1996. Summary of the land snails of the Mascarene islands with notes on their status. Proc. Royal
Society Arts et Sciences of Mauritius, 6 : 37-48.
STÉVANOVITCH, C. 1994. Protection des mollusques terrestres endémiques de La Réunion. Mus. Nat. Hist. Nat.
Paris. 1-72.
page 64
Inventaire des mollusques fluviatiles des zones littorales et de basse altitude de l’île de La Réunion
J-M. Probst
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Espèce douteuse
Famille des Assimineidae
Cochlicopa lubrica (Müller, 1774)
Il semble bien que cette espèce a été mentionnée pour la première fois par Brygoo (1970). À cette époque, elle avait
été rangée dans le genre Assiminea et notée Assiminea sp. (Barré & Isautier, 1981). Des recherches dans les différentes
cascades de Salazie nous ont permis de déterminer cette espèce dans le genre Cochlicopa. En accord avec Collette
Stévanovitch (qui l’a également trouvé le 29/12/92 près d’une cascade de Salazie) nous attribuons donc cette espèce à
Cochlicopa lubrica.
page 65
Phénologie de deux espèces de Procellarridae : le Puffin du Pacifique et le Puffin de Baillon
à l’île de La Réunion Abhaya, K. & Probst, J.M.
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 59-60.
Phénologie de deux espèces de Procellaridae :
le Puffin du Pacifique et le Puffin de Baillon
à l’île de La Réunion
Késava Abhaya* & Jean-Michel Probst*
* Nature & Patrimoine, BP 279, 97 827 Le Port Cedex
Localisations géographiques des sites d’études
Les sites d’étude de la nidification des deux espèces de puffins ont été choisis d’après les 48 sites connus (Barau,
1978 ; Barré & Barau, 1982 ; Jadin & Billiet, 1979, Jouanin, 1987 ; Probst, 1992, 1995, 1997 & obs. pers.) :
Puffin de Baillon 46 colonies,
Puffin du Pacifique 14 colonies.
La colonie de Puffin du Pacifique domine la mer au niveau du Cap de Grande Anse. L’effectif total est supérieur à
100 couples, mais nous avons principalement étudié une petite population isolée de 28 nids. L’accès à la colonie est
particulièrement aisé et ce site a malheureusement fait l’objet d’un massacre stupide autour du mois de novembre 1996.
La colonie de Puffin de Baillon est située dans la ravine du Chaudron. Les colonies sont réparties dans le fond de la
ravine, dans les plus hautes falaises de chaque côté de la cascade. D’après les écoutes nocturnes, son effectif est
supérieur à 50 couples nicheurs. De plus divers types de contacts (visuels et auditifs) peuvent être fait aussi bien au
niveau du littoral que le long de l’axe de la ravine.
Présentation des deux espèces
Puffin du Pacifique (PROTÉGÉ)
Puffinus pacificus
Oiseau marin indigène nichant dans de nombreuses îles de l'Océan Indien. Treize sites de nidification sont
actuellement connus. Cette espèce, dont la population avoisinerait les 1000 couples, niche en colonie. Elle a été
répertoriée le long des falaises littorales et dans les versants des cirques jusqu’à une altitude maximale de 700 mètres
(Probst, 1995). Aucune colonie de cette espèce n’est intégrée dans une réserve naturelle. La plus petite colonie (à Petite
île) est protégée par un arrêté de Biotope.
Puffin de Baillon (PROTÉGÉ)
Puffinus lherminieri
Oiseau marin nicheur, la sous-espèce P. l. bailloni est endémique de La Réunion et Europa. Elle a disparu il y a une
vingtaine d’année à Maurice. Cet oiseau marin compte actuellement 35 colonies et plus de 1500 couples. Le Puffin de
Baillon est réparti du littoral à plus de 20 km à l'intérieur de l'île et se rencontre jusqu'à 1700 mètres d'altitude (Probst,
1995). Comme l’espèce précédente, aucune colonie de cette espèce n’est intégrée dans une réserve naturelle. Toutefois,
huit colonies sont présentes dans des Réserves Biologiques Domaniales de l’Office National des Forêts.
page 59
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Chronologie de la reproduction
Alors que des observations ont été collectées de 1990 jusqu’à 1997, la nidification de ces deux espèces a
principalement été étudiée pendant leur période de nidification 1996/1997. Lors de cette dernière saison, les deux sites
de nidification ont été visités à raison d’un contact minimum par mois en période d’absence des oiseaux et parfois à plus
de dix pendant la période de reproduction. La phénologie de la reproduction a été plus précise chez le Puffin du
Pacifique en raison de l’accessibilité des terriers. Pour le Puffin de Baillon, cette étude a été menée essentiellement avec
les manifestations vocales et avec quelques observations réalisées dans d’autres sites similaires à la Ravine du
Chaudron.
Observation du Puffin du Pacifique à Grande Anse
Ce site de nidification a été découvert le 15 septembre 1990 par Jean-Michel Probst, Geoff Morgan et Mélanie
Kershaw. D'après nos connaissances, les reproducteurs arriveraient sur les colonies en juillet - août et quitteraient le site
de nidification vers la fin-février, début-mars.
juillet
2 observations - arrivée des adultes reproducteurs et aménagement des terriers.
août
6 observations - installation des adultes reproducteurs et aménagement des terriers.
septembre
8 observations - aménagement du terrier quasi-terminé, arrivée des derniers reproducteurs.
octobre
9 observations - période de chant nocturne intense (formation des nouveaux couples subadultes ?). La distance entre
les oiseaux chanteurs est parfois réduite à 80 cm.
-1990 : Estimation totale de la colonie à plus de 300 couples.
novembre
11 observations - Dans la deuxième moitié du mois, on peut déjà observer la ponte des couples les plus précoces.
Chaque couple établi dans un terrier donnera un œuf unique incubé par un adulte.
- Premières pontes (24/11/91 : 3 individus avec chacun 1 œuf ; 28/11/92 : 1 œuf). Ces dates de premières pontes ont
également été vérifiées sur Petite île (23/11/91 : 2 individus avec leur œuf sur 9 oiseaux présents).
décembre
6 observations - incubation et ponte des couples retardataires.
-1991 :
janvier
4 observations - Les traces des premières éclosions sont visibles à partir de la mi-janvier. Les enveloppes des œufs
avec leur membrane caractéristique sont visibles aux abords des terriers.
-le 10/1/92, une première éclosion est enregistrée sur le site.
-le 28/1/97, 3 éclosions sont répertoriées dans la falaise du littoral.
février
5 observations - élevage des jeunes poussins. La plupart du temps, un des adultes reste avec le petit poussin en duvet
mais progressivement, dès la mi-février, le poussin reste généralement seul.
-1991 : 3 poussins en duvet
-1992 : 3 poussins en duvet
-1996 : 1 poussin en duvet
-1997 : 4 poussins en duvet
mars
5 observations - chez le poussin, passage du duvet au premières plumes
le 5/3/1996 : 3 poussins plumés avec des traces de duvet autour de la tête et au niveau des parties ventrales.
avril
5 observations - Il est assez difficile d’observer un jeune qui s’envole pour la première fois de son nid. La date
d’envol d’un jeune est donc effective lorsque le contact visuel a été établi avec un individu juvénile plumé et qu’au
cours des visites suivantes, il n’est plus répertorié ensuite. Notons que la disparition d’un jeune individu plumé ne
signifie pas pour autant le succès de son envol, des cas de prédation pouvant intervenir à n’importe quel stade de la vie
de l’oiseau.
-l’envol de 3 jeunes a été constaté le 1/4/91 et le 17/4/92 ainsi qu’un autre individu le 29/3/91. le 5/3/96, alors
que la plupart des terriers étaient déjà vide, nous avons observé un jeune encore présent à l’entrée d’un terrier avec
Matthieu Le Corre et le ?/3/1997, 3 jeunes à l’envol dans la falaise du littoral.
mai
page 60
Phénologie de deux espèces de Procellarridae : le Puffin du Pacifique et le Puffin de Baillon
à l’île de La Réunion Abhaya, K. & Probst, J.M.
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2 observations - L’envol des jeunes les plus tardifs se poursuit tandis que la présence des adultes devient
exceptionnelle.
-1997 : 1 jeune à l’envol. En mai 1984, Harry Gruchet a également observé un jeune en provenance de la
colonie de la Rivière Saint-Denis.
juin
3 observations - Disparition des adultes et des jeunes. Les indices de présences sont peu à peu effacés par les
précipitations et les végétaux envahissent à nouveau les entrées des terriers.
Puffin de Baillon
Le suivi de la nidification du Puffin de Baillon est beaucoup plus délicate en raison des endroits inaccessibles qu’il
choisit pour nicher. Sur les 35 colonies nicheuses répertoriées, toutes sont situées en falaise. Le résumé des données
collectées sur le site du Chaudron est donc moins précis que pour l’espèce précédente.
janvier 1989 découverte du site de nidification
septembre
octobre
Début de la ponte : un œuf unique par terrier
novembre
Ponte et incubation.
décembre
1 observation - premières éclosions
1995
janvier
février
mars
octobre
1964 : Au Petit Serré dans le cirque de Cilaos, un œuf et un individu est capturé par un habitant et donné à
Monsieur Jouanin.
novembre
1964 : À Grand Bassin, 3 habitants ont capturé pour Monsieur Jouanin 2 Puffins avec leur œuf et un autre œuf.
page 61
Inventaire préliminaire des tortues marines d’eau douce et de terre de La Réunion
et des îles de l’Océan Indien A. Champagne ; A. Turpin & J-M. Probst
Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 65-67.
Inventaire préliminaire
des tortues marines, d’eau douce et de terre
de La Réunion et des îles de l’Océan Indien
Antoine Champagne*, Agnès Turpin* & Jean-Michel Probst*
* Nature & Patrimoine, BP 279, 97827 LE PORT Cedex
Les tortues sont très appréciées des réunionnais et de la plupart des habitants des îles de l’Océan Indien. Autrefois
chassées à outrance, elles font l’objet aujourd’hui d’un attrait particulier et de nombreuses familles en possèdent dans
leur jardin, parfois dans un bassin ou un terrarium. Cette liste n’est sûrement pas exhaustive étant donné le commerce et
les communications multiples de La Réunion avec ses terres d’origines. Comme nous l’avons maintes fois observé, de
nombreux propriétaires de tortue ne connaissent pas le nom de leur protégée et conserve parfois sans le savoir des
espèces étonnantes (ex. Réré malgache, Tortue étoilée). Trente huit espèces ont été recensées et sont présentées ciaprès. Le nom français est suivi du nom latin et de la distribution connue de ces espèces. Nous sommes à l’affût de
toutes informations complémentaires.
Tortue franche Chelonia mydas
Distribuée dans la majeure partie de l’Océan Indien. Quelques individus sont observés à La Réunion (Bonnet, 1985 ;
Glaw & Vences, 1994 ; Probst, 1997 ; Schulz, 1994).
Tortue imbriquée Eretmochelys imbricata
Distribuée dans la majeure partie de l’Océan Indien (Alderton, 1988). Observée à La Réunion, derrière la barrière de
corail (Bonnet, 1985 ; Probst, 1997).
Caouanne Caretta caretta
Distribuée dans la majeure partie de l’Océan Indien. Signalée à La Réunion (Alderton, 1988 ; Glaw & Vences, 1994)
Tortue olivâtre Lepidochelys olivacea
Distribuée dans l’Océan Indien (Alderton, 1988), signalée à Mohéli (com. pers. M. Louette)
Tortue natator Natator depressa
Distribuée autour de l’Australie (Alderton, 1988).
Tortue luth Dermochelys coriacea
Distribuée dans l’Océan Indien (Glaw & Vences, 1994 ; Probst, 1997).
Tortue feuille Chelus fimbriata
Captive à La Réunion (Alderton, 1988 ; Obs. pers. AC., AT. & JMP.).
Tortue boueuse d’Afrique Pelomedusa subrufa
Indigène à Madagascar (Alderton, 1988 ; Obs. pers. AC.).
Tortue palustre noire Pelusios subniger subniger
Indigène à Madagascar, aux Glorieuses (?), introduite à Diégo Garcia, Maurice (Alderton, 1988 ; Bour, 1984 ; Glaw &
Vences, 1994).
Tortue palustre noire Pelusios subniger parietalis
Endémique des Seychelles (Alderton, 1988 ; Bour, 1984).
Réré malgache Erymnochelys madagascariensis
Endémique de Madagascar, captive à La Réunion (Glaw & Vences, 1994 ; obs. pers. AC.).
Tortue molle ponctuée Lissemys punctata
Présente au Sri Lanka (Alderton, 1988 ; Obs. pers. JMP.).
Tortue molle du Tonkin Palea steindacheri
Introduite à Maurice (Bour, 1984) et captive à La Réunion (obs. pers. AC & AT.).
page 65
Bulletin Phaethon – Volume 6 (1997)
Tortue molle de Chine Pelodiscus sinensis
Captive à Maurice (Bour, 1984) et La Réunion (obs. pers. AC & AT.).
Tortue grecque Testudo graeca
Captive à La Réunion (Alderton, 1988 ; Obs. pers. AC. AT. & JMP.).
Tortue étoilée Astrochelys radiata
Endémique de Madagascar, introduite à La Réunion, Maurice (Bour, 1984).
Tortue à soc Astrochelys yniphora
Endémique de Madagascar (Glaw & Vences, 1994 ; obs. pers. AC.). L’espèce serait captive à La Réunion, mais les 2
individus concernés n’ont pu être observés.
Tortue géante d’Aldabra Dipsochelys elephantina
Endémique d’Aldabra, captive à La Réunion, Maurice, Rodrigues, Seychelles.
Tortue géante des Seychelles Dipsochelys arnoldi
Endémique disparue des Seychelles (Arnold, 1979 ; Bour, 1984).
Tortue géante des Farquhars Dipsochelys sumeirei
Endémique disparue des Farquhars (Arnold, 1979 ; Bour, 1984).
Tortue géante de Maurice Cylindraspis indica
Espèce endémique disparue à l’île Maurice (Arnold, 1979 ; Bour, 1984).
Tortue de terre de Maurice Cylindraspis inepta
Espèce endémique disparue à l’île Maurice (Arnold, 1979 ; Bour, 1984).
Tortue de terre de Rodrigues Cylindraspis vosmaeri
Espèce endémique disparue à l’île Rodrigues (Arnold, 1979 ; Bour, 1984).
Tortue de terre de Rodrigues Cylindraspis peltastes
Espèce endémique disparue à l’île Rodrigues (Arnold, 1979 ; Bour, 1984).
Tortue géante de Bourbon Cylindraspis borbonica
Espèce endémique disparue à l’île de La Réunion (Bour, 1984).
Tortue élégante Geochelone elegans
Indigène au Sri Lanka (obs. pers. JMP.), Captive à Maurice (Bour, 1984).
Tortue hiéroglyphe Homopus signatus
Captive à Maurice (Alderton, 1988 ; Bour, 1984).
Tortue kinix de Bell Kinixys belliana
Indigène à Madagascar (Alderton, 1988 ; Glaw & Vences, 1994 ; obs. pers. AC.).
Pyxis araignée Pyxis arachnoides
Endémique du Sud de Madagascar (Glaw & Vences, 1994), captive à Maurice (Bour, 1984).
Tortue plate de Tornier Malacocherus tornieri
Captive à La Réunion : un individu ramené du Kenya (Alderton, 1988 ; Obs. pers. AC.).
Tortue géométrique Psammobates geometricus
Captive ancienne à Maurice (Bour, 1984) et La Réunion (obs. pers. AC.).
Pyxis à queue aplatie Pyxis planicauda
Endémique de l’Est de Madagascar (Alderton, 1988 ; Glaw & Vences, 1994).
Tortue palustre de Reeves Chinemys reevesii
Captive ancienne à Maurice (Bour, 1984).
Tortue boîte à sourcil jaune Cuora amboinensis
Indigène à Nicobar (Alderton, 1988), captive à Maurice (Bour, 1984).
page 66
Inventaire préliminaire des tortues marines d’eau douce et de terre de La Réunion
et des îles de l’Océan Indien A. Champagne ; A. Turpin & J-M. Probst
Tortue épineuse Heosemys spinosa
Captive à La Réunion (Obs. pers. AT. & JMP.).
Emyde noire à trois tâches Melanochelys trijuga
Indigène au Sri Lanka (Alderton, 1988).
Tortue peinte d’Amérique Chrysemys picta
Captive à La Réunion (Alderton, 1988 ; Obs. pers. AC. & AT.).
Tortue de Floride Trachemys scripta elegans
Introduite à La Réunion, captive à Maurice, aux Seychelles (Bour, 1984 ; Probst, 1997).
Bibliographie
ALDERTON, D. 1988. Turtles and Tortoises of the World. Blandford Press. London.
ARNOLD, E.N. 1979. Indian Ocean giant Tortoises : their systematics and island adaptations Phil. Trans. Roy. Soc.
Lond. (B) 286 : 127-145.
BONNET, B. 1985. Les tortues marines dans les îles du Sud Ouest de l'Océan Indien. Assoc. Inst. Rech. Dev. Océan
Indien, 1-69.
BOUR, R. 1984. Données sur la répartition géographique des tortues terrestres et d'eaux douces aux îles Maurice et
Rodrigues. Mission à l'île Maurice et aux Seychelles 23 juillet-14 août 1983. Info nature N° 21 : 7-52.
GLAW, F and VENCES, M. 1994. A fieldguide to the Amphibians and reptiles of Madagascar. Glaw et Vences
Editors, Köln, Germany, 1-480.
PROBST, J-M. 1997. Animaux de La Réunion - guide d’identification des oiseaux, mammifères, reptiles et
amphibiens. édt. azalées, 1-168.
SCHULZ, H. 1994. Ponte surprise d’une tortue marine à Grand Fond. Quotidien du 14 déc.
page 67
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
___________________________________________________________________________
Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 68-70
Inventaire des reptiles indigènes de La Réunion,
de Mayotte et des îles éparses (Océan Indien)
Jean-Michel Probst
* B.P. 307, 97494 Sainte Clotilde
Résumé
Mis à part les oiseaux, le reste des vertébrés des Dom-Tom, de Mayotte et des îles éparses demeure trop mal connu.
Que dire du petit peuple de la classe des reptiles, cette note tente de décrire les principales espèces indigènes avec leur
distribution respective. Certains sont considérés comme disparu et probablement éteints, d’autres comme les tortues
marines sont, dans certains endroits, réellement menacées. La zone considérée abrite 20 reptiles indigènes dont 4 tortues
marines, 2 caméléons, 5 scinques, 6 geckos et 3 couleuvres.
Présentation des espèces
CHELONIIDAE
Une autre espèce, la tortue olivâtre Lepidochelys olivacea olivacea aurait été répertoriée au nord de Madagascar mais
son statut devrait être précisé dans l’avenir (Louette, Comm. Pers.).
Chelonia mydas
La tortue verte, représentée par la sous-espèce C. m. japonica est une tortue menacée qui a disparu de nombreux sites de
ponte de l’Océan Indien. Elle se reproduit toutefois abondamment sur les îles éparses (Europa, Juan de Nova,
Glorieuses et Tromelin), plus rarement à Mayotte et exceptionnellement à La Réunion.
Eretmochelys imbricata
La tortue tuilée ou à carapace imbriquée est un peu plus rare et menacée que l’espèce précédente. Elle est représentée
par la sous-espèce E. i. squamata. Aujourd’hui, elle est considérée comme disparue à La Réunion et ne se reproduit plus
que sur les îles éparses Juan de Nova, Europa et à Mayotte.
Caretta caretta
La tortue caouanne est rare et menacée. Elle est représentée par la sous-espèce C. c. gigas et ne semble pas se
reproduire dans la zone (Sud de Madagascar ?) mais est bien présente autour des îles éparses et à Mayotte. Dans cette
dernière île, elle est appelée par quelques plongeur « tortue grosse tête ».
DERMOCHELYIDAE
Dermochelys coriacea
Dans la zone considérée, la tortue luth est uniquement migratrice. Elle semble très rare et menacée. Quelques individus
isolés seraient, de temps à autre, observés au sud de La Réunion. Ainsi, trois observations sont connues dans les eaux
territoriales de notre île :
-2 captures accidentelles par des pêcheurs (en 1992 et en 1994)
-1 individu observé au large de la Pointe des Galets (en 1995)
CHAMAELEONIDAE
Chamaeleo polleni
Espèce de caméléon indigène présent à Mayotte, communément rencontré dans les forêts secondaires et les jardins de
l’île. Suivant les auteurs, ce Caméléon serait soit C. cephalolepis soit C. polleni (c.f. Boulenger, 1887).
GERRHOSAURIDAE
page 68
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Zonosaurus madagascariensis insulanus
Espèce de reptile proche des scincidae endémique des Glorieuses et de Cosmolédo (Seychelles), commune dans la
cocoteraie au centre de l’île.
SCINCIDAE
Cryptoblepharus boutonii bitaeniatus
Espèce de petit scinque bleu, endémique d’Europa. C’est le scincidae le plus commun de l’île. Trois formes sont
connues :
- forme bleutée courante avec des bandes longitudinales foncé
- forme bleutée avec un plus grand nombre de bandes longitudinales
- forme bleue et brune sur un îlet du Grand lagon (Probst, 1996).
Cryptoblepharus boutonii gloriosus
Espèce de petit scinque bleu, endémique de l’Archipel des Glorieuses. Ce serait le Scincidae le plus commun des deux
espèces présentes.
Cryptoblepharus boutonii mayottensis
Petite espèce de scinque, endémique de Mayotte (Blanc, 1971).
Mabuya comorensis infralineata
Espèce de scinque brune, de taille moyenne, endémique d’Europa.
Mabuya maculilabris comorensis
Espèce de scinque brune, de taille moyenne, endémique des quatre îles des Comores (Angel, 1942, Boettger, 1913).
Amphiglossus valhallae
Espèce de scinque, endémique des Glorieuses, proche d’A. ardouini peut-être éteint ?
GECKONIDAE
Lygodactylus verticillatus
Espèce indigène présente à Europa (Probst, 1997), assez commun dans la forêt à Euphorbia stenoclada et dans une
moindre mesure, dans la ceinture littorale de Pemphis acidula.
Paroedura sanctijohannis
Gecko endémique de 3 îles des Comores (Mohéli, Anjouan et Mayotte) (Blanc, 1971).
Geckolepis maculata
Gecko à peau écailleuse, indigène à Mayotte. Il se rencontre également dans les trois autres îles de l’archipel des
Comores et à Madagascar (Louette, 1987).
Phelsuma borbonica
Espèce endémique de La Réunion, séparé en deux sous-espèces, dont une P. b. mater n’est connue que de quelques
stations au sud de l’île (Carte de répartition en cours).
Phelsuma inexpectata
Espèce endémique de La Réunion, présente uniquement dans une portion littorale entre Grande Anse et Saint-Joseph
(Carte de répartition en cours).
Phelsuma nigristriata
Espèce endémique de Mayotte signalée comme vulnérable.
Phelsuma pasteuri
Espèce endémique de Mayotte signalée comme vulnérable.
Phelsuma robertmertensi
Espèce endémique de Mayotte peu répandue, uniquement dans quelques stations littorales.
COLUBRIDAE
page 69
Les reptiles indigènes de La Réunion,
de Mayotte et des îles éparses (Océan Indien)
Probst, J-M.
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Liophidium mayottensis
Cette espèce de couleuvre, endémique de Mayotte, est rare et menacée. On ne la rencontre que dans la forêt sèche
autour des montagnes et dans le Sud - Réserve de Saziley (Probst, 1997).
Lycodryas sanctijohannis mayottensis
Cette espèce de couleuvre, endémique de Mayotte, aurait été observée à Mayotte au début du siècle (Boulenger, 1913).
Aucune observation actuelle ne semble connue, elle est donc considérée comme disparue.
TYPHLOPIDAE
Typhlops comorensis
Espèce de serpent aveugle fouisseur présent dans les quatre îles des Comores (Blanc, 1971, 1972).
Bibliographie
BLANC, C.P. 1972. Les reptiles de Madagascar et des îles voisines. In R. Battistini et G. Richard-Vindard (eds.)
Biogeography and Ecology of Madagascar, pp. 501-611. The Hague : W. Junk.
BRYGOO, E. 1986. Systématique des lézards Scincidae de la région malgache. XVIII. Les Cryptoblepharus . Bull.
Mus. Nat. Hist. Nat., Paris, ser, 4, 8 : 643-690.
CHEKE, A. S. 1984. Lizards of the Seychelles in Biogeography and ecology of the Seychelles Islands. Ch. 19 : 331360. Stoddart, D.R. (ed.) The Hague : W. Junk.
LE GALL, J.Y. ; LEBEAU, A. & KOPP, J. 1984. Monitoring green turtles at Tromelin and Europa (Indian Ocean)
1970-1984. Marine Turtles Newsletter, 29 : 2-5.
MATZ, G. & VANDERHAEGE, M. 1978. Guide du terrarium. Technique - Amphibiens – Reptiles. Delachaux &
Niestlé, Neuchatel, 1-349.
PROBST, J-M. 1997. Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte du 28/01 au 16/02/93 et observation sur
quelques autres vertébrés Phaethon, 6 : 75-87.
REDDING. G. R. et GOODMAN, S. M. 1984. Reptile, bird and mammal remains, In : Wright, H. T. Early Seafarers to
the Comoro Islands. Azania 19 : 51-54.
page 70
Contribution à la connaissance plus précise du milieu d’origine de quatre reptiles naturalisés
à La Réunion avec une présentation des sous-espèces concernées.
Probst, J-M.
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Bulletin Phaethon 1997, 6 : 71-74.
Contribution à la connaissance plus précise du milieu d’origine de quatre
reptiles naturalisés à La Réunion
avec une présentation des sous-espèces concernées
Jean-Michel Probst*
* B.P. 307, 97494 Sainte Clotilde
Introduction
Les reptiles de La Réunion ont fait l’objet de plusieurs articles (Bour & Moutou, 1982 ; Moutou, 1983 ; Probst,
1995, 1997). Au cours d’une étude générale sur les reptiles de La Réunion (Probst, à paraître), la détermination de 4
nouvelles sous-espèces nouvelles a pu être faite. Une brève description de ces sous-espèces, leur distribution dans l’île
et les références bibliographiques sont données pour chaque espèce.
Liste commentée
Famille des Emydidae - Tortues d’eau douce
Il existe 31 genres contenant 85 espèces réparties dans la zone tropicale et tempérée. Une espèce
américaine a été introduite à La Réunion.
TORTUE DE FLORIDE
Trachemys scripta (Shoepff, 1792)
Français : Tortue à oreillettes rouges.
Anglais : American Red-eared Terrapin.
Distribution dans l’Océan indien.
T. s. elegans (Wied, 1839) - naturalisée à La Réunion, Maurice.
DESCRIPTION. Longueur : 15-28 cm.
IDENTIFICATION. Tortue d’eau douce avec les côtés de la tête d’oreillettes orange rouge, les parties supérieures vert
clair et les parties ventrales entièrement jaune citron ou parfois marbré de vert clair.
STATUT ET REMARQUES. Espèce introduite, originaire d’Amérique, représentée par la sous-espèce T. s. elegans
commercialisée par les boutiques animalières. Généralement achetées jeunes, ces petites tortues grandissent et sont
souvent relâchées dans les eaux par manque de place dans le terrarium de leur propriétaire. Les mêmes observations
sont constatées pour des poissons d’aquarium tropicaux que l’on rencontre çà et là dans nos ravines. Signalons qu’à
côté de T. s. elegans, une autre sous-espèce est présente chez les aquariophiles de La Réunion : C. s. callirostris. Enfin
une autre tortue aquatique de taille adulte a également été trouvée récemment dans la rivière de l’Est (Boulay & Probst,
à paraître).
REFERENCES. Auth, 1969, 1975 ; Bour & Moutou, 1982 ; Branch, 1994 ; Matz & Vanderhaege, 1978 ; Moutou, 1983
; Probst, 1997.
Famille des Gekkonidae - Geckos
Il existe 85 genres contenant plus de 800 espèces réparties dans le monde,
9 se rencontrent à La Réunion, dont 2 espèces endémiques.
GRAND LÉZARD VERT DE MADAGASCAR
Phelsuma madagascariensis Gray, 1831
Français : Grand gecko vert malgache.
Anglais : Madagascar day gecko.
page 71
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Synonymie et principales combinaisons.
Phelsuma madagascariensis grandis Gray, 1870,
Distribution dans l’Océan indien.
P. m. madagascariensis (Gray, 1831) - endémique de Madagascar.
P. m. boehmei (Meier, 1982) - endémique de Madagascar.
P. m. grandis (Gray, 1870) - endémique de Madagascar, introduit à La Réunion.
P. m. kochi (Mertens, 1954) - endémique de Madagascar.
DESCRIPTION. Longueur : 24-30 cm.
IDENTIFICATION. Se distingue aisément des autres espèces de Phelsuma par sa taille nettement plus grande, sa
couleur uniforme vert pomme à peine ponctuée de quelques taches rouges dans le bas du dos.
STATUT ET REMARQUES. Le Grand lézard vert de Madagascar est représenté dans notre île par la sous-espèce P.
m. grandis et sans doute P. m. madagascariensis. Introduit en plusieurs endroits depuis au moins 1994, on compte
quatre petites populations disséminées dans les zones urbaines de Saint-André, de La Montagne, de Sainte-Suzanne et
de Saint-Denis. Attention, un autre Phelsuma P. standini serait présent dans l’Est de l’île.
REFERENCES. Bour & Moutou, 1982 ; Girard, 1997 ; Glaw & Vences, 1994 ; Matz & Vanderhaege, 1978 ; Moutou,
1983 ; Probst, 1997.
LÉZARD VERT À TROIS TACHES
Phelsuma laticauda Boettger, 1880
Français :Gecko vert poussière d’or.
Anglais : Gold dust day gecko.
Synonymie et principales combinaisons.
Pachydactylus laticauda Boettger, 1880 Zool. Anz., Leipzig, 3 : 280.
Phelsuma laticauda Boulenger, 1885, Cat. Liz. Brit. Mus., ed 2, 1 : 215.
Phelsuma laticauda laticauda Mertens, 1964, Senckenb. biol., Frankfurt/M., 45 : 101.
Distribution dans l’Océan indien.
P. l. laticauda (Boettger, 1880) - endémique du nord de Madagascar, introduit à Anjouan, Mayotte, La Réunion et
Farquhar (Seychelles).
P. l. angularis (Mertens, 1964) - endémique du nord-est de Madagascar.
DESCRIPTION. Longueur : 10-13 cm.
IDENTIFICATION. Gecko vert de taille moyenne, reconnaissable à la nuque et la queue saupoudrée de jaune et les
trois taches rouges du bas du dos.
STATUT ET REMARQUES. Ce gecko a été introduit de Madagascar en janvier 1975. Il est représenté à La Réunion
par la sous-espèce P. l. laticauda. Ce taxon originaire de Tamatave aurait été apporté à Grand Fond (Saint-Gilles-lesBains) sous forme d'œufs (Moutou, 1995). Aujourd'hui il est localement commun sur la plupart du littoral de Grand
Fond, quelques quartiers de Saint-Gilles, l'Ermitage. Des petites populations ont été notées à Boucan Canot, la Plaine
Saint-Paul et Saint-Gilles les Hauts où l’espèce semble détenir son record d'altitude (360 mètres d'altitude). Des essais
d’introduction à Saint-Paul, Cambaie et la Montagne ne semblent pas avoir prospéré et sont aujourd’hui probablement
éteintes. Attention, un autre Phelsuma très proche P. serraticauda serait présent dans l’île.
REFERENCES. Bour & Moutou, 1982 ; Cheke, 1975b ; Girard, 1997 ; Glaw & Vences, 1994 ; Heselhaus, 1986 ;
Moutou, 1983 ; Probst, 1997a, 1997b.
Famille des Colubridae - Couleuvres
Il existe environs 192 genres et plus de 1560 espèces réparties dans le monde ; 1 espèce a été introduite
de l’Inde à La Réunion.
COULEUVRE LOUP
Lycodon aulicus (Linnaeus, 1758)
Français : Couleuvre loup.
Anglais : Woolf Snake.
Distribution dans l’Océan indien.
page 72
Contribution à la connaissance plus précise du milieu d’origine de quatre reptiles naturalisés
à La Réunion avec une présentation des sous-espèces concernées.
Probst, J-M.
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L. a. aulicus (Linnaeus, 1758) - Inde, Maldives, Sri Lanka ; introduit à La Réunion, Maurice.
L. a. capucinus - introduit à Christmas.
DESCRIPTION. Longueur : 45-63 cm.
IDENTIFICATION. Serpent brun jaune miel de taille moyenne, avec des motifs bruns marbrés de blanc.
STATUT ET REMARQUES. Couleuvre représentée par la sous-espèce L. a. aulicus originaire de l’Inde, introduite à
La Réunion vers 1850 ; tout à fait inoffensive, mais faisant l’objet d’une étonnante crainte voire de frayeur panique à
son apparition. Avec les rats et les crapauds, on la tient pour responsable de l'extinction des scinques endémiques. Dans
les îles de l'Océan Indien, une espèce, L. striatus est endémique du Sri Lanka. À l'île Christmas, une autre sous-espèce,
proche de notre Couleuvre loup, L. a. capucinus, a été récemment introduite. Elle est suspectée de mettre en danger un
autre reptile endémique : le Serpent aveugle de Christmas Ramphotyphlops exocoeti (Boulenger, 1887).
REFERENCES. Bour & Moutou, 1982 ; Daniel, 1992 ; Fritts, 1993 ; Griffiths, 1996 ; Matz & Vanderhaege, 1978 ;
Moutou, 1983 ; Probst, 1997 ; Rumpff, 1992.
Bibliographie
AUTH, D. L. 1969. Behavioral ecology of basking in the yellow-bellied turtle, Chrysemys scripta scripta (Schoepff).
M.S. Thesis, Univ. Florida, Gainesville.
AUTH, D. L. 1975. Behavioral ecology of basking in the yellow-bellied turtle, Chrysemys scripta scripta (Schoepff).
Bull. Fla. State Mus., Biol. Sci. 20 : 1-45.
BOUR, R. et MOUTOU, F. 1982. Reptiles et amphibiens de l'île de La Réunion. Info Nature 19 : 121-156.
BRANCH, B. 1994. Snakes and other reptiles of southern africa - Field guide. Struik Publ. Cape Town, 1-328.
CHEKE, A. S. 1975. An undescribed gecko from Agalega : Phelsuma agalegae sp. nov. Bull. Maur. Inst. 8 : 33-48.
GIRARD, F. 1995. Observations sur la biologie de Phelsuma borbonica Mertens, 1966 (Reptilia, Gekkonidae). Revue
fr. Aquariol. 21 (3-4) : 119-120.
GIRARD, F. 1997. Présentation des espèces du genre Phelsuma vivant sur l’île de La Réunion. Revue fr. Aquariol. 5556.
GLAW, F and VENCES, M. 1994. A fieldguide to the Amphibians and reptiles of Madagascar. Glaw et Vences
Editors, Köln, Germany.
HESELHAUS, R. 1986. Taggeckos. Edition Kernen. 1-112.
MATZ, G. 1975. Phelsuma Gray (Gekkonidae). Aquarama 9 (31) : 34-38.
MATZ, G. & VANDERHAEGE, M. 1978. Guide du terrarium. Technique - Amphibiens – Reptiles. Delachaux &
Niestlé, Neuchatel, 1-349.
MOUTOU, F. 1983. Identification des Reptiles réunionnais. Info Nature 20 : 53-64.
MOUTOU, F. 1995. Phelsuma laticauda, nouvelle espèce de lézard récemment introduite à La Réunion. Bull.
Phaethon, 1 : 33-34.
PROBST, J-M. 1995. Check-list des amphibiens et des reptiles de La Réunion incluant les espèces migratrices
observées depuis 1950 à 1995. Bull. Phaethon, 2 : 73-74.
PROBST, J-M. 1997a. Animaux de La Réunion - guide d’identification des oiseaux, mammifères, reptiles et
amphibiens. édt. azalées, 1-168.
PROBST, J-M. 1997. Nouvelle répartition du Gecko vert malgache Phelsuma laticauda dans l’ouest de l’île de La
Réunion. Bull. Phaethon, 5 : 3-4.
page 73
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
_________________________________________________________________________
VINSON, J. et VINSON, J.M. 1969. The saurian fauna of the Mascarene Islands. Bull. Maurt. Inst. 6 (4) : 203-320.
page 74
30/1/93 : 3h30 une femelle vient juste de regagner la mer à marée descendante. Elle est venue pondre pendant la nuit et a
pondu à côté de notre tente.
4/2/93 : traces fraîches de 2 femelles sur la plage de Sakouli.
Note sur les oiseaux, mammifères et reptiles de Mayotte en février 1993 (Probst, 1994) Les oiseaux de Mayotte. Liste
commentée des espèces ~ 3)
Tachybaptus rufficollis N7 Grêbe castagneux
caponsis *29/1/93: 10 individus se déplacent par deux sur la surface du lac
Dzaha.
*9/2/93: 1 ind. au lac Caréhani
Ph~othon loptunJs
N
Paille-en-queue M'nandie
loptun~s .112193: 1 ind. en vol le long de la plage de Sakouli.
(plusieurs ind. étaient déjà observé au même endroit la semaine
dernière (com. pers. Benoist Winter)
~ 7/2193: 1 ind. en vol au nord de 1'.1ot M'tsamboro (la falaise nord
offre plusieurs cavités possibies pour la nidification - fientes fraiches ?).
* 1212193: 1 adulte en vol près de la falaise à 1'ouest de la plage de
N'gouja (revu 3 fois dans la journée).
* 1412193: 9 Paille-en-queue autour de l'Ilot Gombé Doumé. 8 ind.
en vol dont 2 juvéniles et 1 ind. dans un trou de la falaise nord.
.1612193: 2 ind. en vol le long des falaises de Moya à Pamandzi.
Sulasp. V
Fou indéterminé
* 1412193: 1 ind. de grande taille en vol à 1'Est de pointe Kongo
Ardoalo r~lloidosV
Crabier chevelu
*9/2193: 3 ind. Iancent un cris rauque à l'envol et se perchent
presque 1 HOO avant de revenir sur le lac Créhani.
Ardoalaidoo
N7 Crabier blanc
.912193: 4 adultes au plumage blanc au lac Caréhani.
â 13/2/93: 2 ad. dans la mangrove à 1'ouest de Malamani.
Butoridos striatus E
Héron vert Chungamaji, M'tsungamagi
rhizophor
~.2911193: -1 ind. dans une mangrove au nord de Mamoudzou.
- 1 ind. sur le bord de la lagune de Fongouzou à Pamandzi.
- 2 ind. dans les arbres bordant le Dziani Dzaha.
M 12193: 2 ind. dans la prairie humide de Dembeni.
512193: 1 ind. dans la mangrove de Dapani.
~ 7/2193: 2 ind. à marée basse sur la plage de 1'11ot de M'tzamboro.
4912/93: 2 ind. au lac Caréhani.
M 0/2/93: 2 ind. sur la plage de Sohoa.
* 1212193: 1 ind. chasse des insectes le long de la rivière Kwalé.
.1312193: 2 ind. dans la mangrove près de Malamani.
Bubuicuhs ibis ibis
N
Héron garde-boeuf
*2911193: 8 ind. sur le bord de la lagune de Fongouzou.
430/1/93: 12 ind. en vol vers le sud le long de la plage de la
cascade Soulou, avant la tombée de la nuit (18H30).
.3112193: 8H30: 3 ind. en vol vers le nord à Cascade Soulou.
M 12193: -1 ind. en vol près de Kongani.
-25 ind. dans une prairie à côté du croisement au nord de
Dembeni.
-2 ind. posés dans un arbre sur la plage de Sakouli
annexe 2 page 1
Note sur les oiseaux, mammifères et reptiles de Mayotte en février 1993 (Probst, 1994) -1 8HOO: 14 ind. en vol vers le sud, le
long du tombant
de la plage de Sakouli.
.212193: -1 ind. en vol vers le sud au lever du jour, près de Sakouli.
-1 8H25: 18 ind. en vol le long et au dessus de la plage de Sakouli vers le sud.
.312/93: -5H50: 1 ind. en direction du nord au large de Sakouli.
-6H20: 15 ind. en vol vers le nord près de Sakouli. 512/93: 39 ind. à Dembeni. 912/93: 20 ind. à Dembeni.
-1 3HOO: 1 ind. sur la plage de Sohoa. -15H30: 14 ind. au lac Caréhani.
M 212193: 1 OHOO:-1 ind. sur le terrain de football de Kwalé.
-18 ind. dans la prairie en face du carrefour nord
de Dembeni.
.1312193: - 6 ind. en vol près de M'bounatsa (sud de l"'le).
- 4 ind. posés dans la mangrove près de Chirongui.
414/2193: 6 ind. dans la prairie de Dembeni.
Egroff~olb~
N?
Grande aigrette
molanorhynchos *30/1/93: - 8HOO: 2 ind. au nord de la lagune de Pamandzi.
-1 OHOO: 2 ind. en vol au nord de Mamoudzou.
.912193: 2 ind. en vol vers le sud, au sud du lac Carhéani.
Ardo~ cinoro~ cinoro~
N?
Héron cendré Chungayombe, Congamro
*2911193: 1 ind. adulte sur le bord du lac cratère Dzaha.
*2/2193: 1 Juvénile en vol vers le sud au large de Sakouli.
~ 512/93: 1 ind. posé dans la mangrove de Dapani.
*712/93:1 ind. sur la plage de M'tzamboro.
.10/2/93: 2 ind. explorant la marée basse à Sohoa.
* 1412193: 1 ind. adulte à Dembeni.
Ardos humbloti V
Héron de Humblot
*912193: 1 ind. juvénile au milieu du lac Dziani Caréhani.
Accipitor fr~ncosoo
E
Autour malgache Chizinde, Bequibouri
bNtus .912193: 1 ind. posé dans un manguier près de Tsingoni.
*1412193: 1 ind. en vol puis posé sur la pointe Est de Mamoudzou.
Cette espèce commune à Mayotte semble plus rare sur
les côtes.
Gdlinula chloropas
N
Poule d'eau karriha
pyrrboros
~ 912193: 9 ind. nageant par 2 au lac Dziani Caréhani.
Porphyrio ~lloni N
Petite poule sultane d'Allen
.912193: 1 ind. très actif au lac Dziani Caréhani.
Phvi~lis squat~rola
V
Pluvier argenté M'tsunga magi
42911193: -lind. explorant la côte rocheuse en bordure d'une
mangrove au sud de Mamoudzou.
- 13 ind. Ie long du bord de la lagune de Pamandzi.
- 2 ind. au lac cratère Dzaha.
Charadaus hi~ticula
V
Grand gravelot
*2911193: - 2 ind. sur une côte rocheuse, Mamoudzou.
- 4 ind. dans la lagune de Pamandzi.
- 5 ind. au lac cratère Dzaha.
annexe 2 page 2
Note sur les oiseaux, mammifères et reptiles de Mayotte en février 1993 (Probst, 1994)
* 1512193: 1 ind. au sud de M'tsapéré.
Ch~r~drdus loschon~ultii V
Gravelot de Leschnault
*29/1/93: - 5 ind. dans la lagune de Pamandzi.
-1 ind. au lac Dzaha, Pamandzi.
*712193: 8 ind. à marée basse sur Ihlot M'tsamboro.
Char~drdus tricollaris
V
Gravelot à triple bandeau
bifronctatus 17) *2911193: 1 ind. observé dans de très bonnes conditions de
visibilité aux jumelles et à la longue vue à environ 30 mètres.
bec et tour de l'oeil rouge vif, fin sourcil blanc derrière l'oeil.
2 colliers bien marqués (même épaisseur que C. hiaticula)
pattes de couleur jeune paille.
11hmondus ph~oopas
V
Courlis corlieu M'tsanga madi
phwopas~ 28/1193: 2 ind.sur le rivage à côté de 1'aérodrome de Dzaoudzi.
*2911193: -1 ind. dans la mangrove sud de Mamoudzou.
- 9 ind. dans la lagune de Pamandzi.
- 1 ind. au lac cratère Dzaha.
*30/1/93: Sous la pluie, 1 ind. sur la plage de Soulou.
.112193: 1 ind. dans la mangrove nord de Mamoudzou.
*312193: -1 ind. à marée basse sur la plage de Dapani.
- 3 ind. sur la plage de Saziley.
*512/93: 3 ind. posés dans la mangrove de Dapani.
*612193: 1 ind. posé à marée basse à Mtzamboro.
.712/93:1 ind. sur la plage de M'tzamboro.
*912193: 1 ind. sur la plage de Sohoa.
* 10/2/93: 1 ind. sur la plage de Sohoa.
* 1 112193: 1 ind. sur la plage de Sohoa.
'1212193: 1 ind. sur la plage de N'gouja.
'1312193: 35 ind. Ie long de la mangrove au passage
de M'Réréni (un chien errant fait s'envoler 15 ind.).
.14/2/93: 1 ind. à Dembeni.
.1612193: 5 ind. Ie long de la digue de Pamandzi.
Tring~ nabul~ria V
Chevalier aboyeur
.2911193: 32 ind. notés au même instant au lac Dzaha.
Actitis hypoloucos
V
Chevalier guignette M'tsunga magi
29/1193: -1 ind. à la lagune de Pamandzi.
-17 ind. vu en même temps au lac Dzaha, Pamandzi.
.112193: 1 ind. sur la plage de Sakouli.
*312/93: 1 ind. prospectant la plage de Dapani.
4512/93: 1 ind. dans la mangrove de Dapani.
*612193: 3 ind. à marée basse à Mtzamboro.
*712/93: 1 ind. sur la plage de M'tzamboro.
*912193: 1 ind. au lac Dziani Caréhani.
10/2/93: 1 ind. sur la plage de Sohoa.
~ 1 112193: 1 ind. sur la plage de Sohoa.
.1212193: 1 ind. sur la plage de N'gouja.
* 1312193: 1 ind. dans la mangrove de Chirongui.
Aron~ri~intorpros
V
Tournepierre
intorpros
*212193: 2 ind. en vol près de la plage de Sakouli.
.712193: 8 ind. sur 1'I1ot de M'tsamboro.
annexe 2 page 3
Note sur les oiseaux, mammifères et reptiles de Mayotte en février 1993 (Probst, 1994)
Calidris forruginea
V
Bécasseau cocorli
*29/1193: 3 ind. à la lagune de Pamandzi.
Storna dougallii V
Sterne de Dougall
*2911193: 2 ind. posés avec des Sterna bergii sur le bord de
la lagune de Pamandzi (très bonne observation à 20 m).
Stornobinando V
Sterne pierregarin
.112193: 12 ind. en vol près de la plage de Sakouli, 2 ind.
pêchent en criant à quelques mètres du bord.
.212193: 2 ind. sur la plage de Sakouli (un juv. fait 7 plongeons
consécutifs pour 1 prise d'un petit poisson de - de 10cm l).
Stoma fuscata
V
Sterne fuligineuse
'112193: 2 ind. adultes en plumage nuptial en vol au sad
d'Handréma.
~ 512/93: 8 ind. dessus noir dessous blanc en vol en direction
du nord d' Hamjago (nord de Mtzamboro) ?
Stornaborgii
V
Sterne huppée M'nandi
thalassina
~ 29/1/93: 14 ind. posés avec 2 Sterna dougallii sur le bord
de la lagune de Pamandzi.
~ 2/2193: 1 ind. en vol près de la plage de Sakouli.
.312/93: 21 ind. posés dans la mangrove de Dapani.
512193: 40 ind. posés dans la mangrove de Dapani.
912193: 3 ind. sur la plage de Sohoa.
~ 10/2/93: 46 ind. en vol au dessus de la plage de Sohoa.
.1412193: 1 5H55: 1 ind. sur la bouée au nord de pointe
Kongo.
Storna bongolonsis
V
Sterne du Bengale
28/1193: 2 ind. en vol longent la mangrove sud de Mamoudzou.
~ 612193: - 88 ind. en vol prospectent à marée basse la
plage de Mtzamboro.
-1 ind. en vol sur la plage de Hamjago.
712193: - 46 ind. en vol devant la plage de Mtzamboro.
- 68 ind. autour de 1'flot de M'tzamboro.
.812193: 12 ind. en vol entre 1''1e Blanche et M'gombani.
41412193: -1 OH20: 29 ind. à la sortie de Mamoudzou.
-1 OH35: 38 ind. vers 1'I1ot de Gombé doumé.
Anous tonuirostris
V
Noddi à bec grele
* 11/2/93: 8 ind. en vol au large de Chissioi Boué.
Cohmbalivia
I
Pigean biset
.112193: 3 ind. en vol à Hamouro (nord de Brandrélé).
.1 112193: 4 ind. en vol au marché de Mamoudzou.
Cohmba polloni polloni N
Pigeon des Comores Ndiwa
*3012193: 1 ind. dans les branches supérieures d'un
manguier avant cascade Soulou.
.1212193: 1 ind. dans un arbre de la forêt d'Ochoungui.
Stroptopolia CapiCo/N
N
Tourterelle vineuse Chukurukeu, Choucourou
tropica 53112193: 1 ind. en vol dans la forêt de Soulou.
*112193: 2 ind. au sol sur le sentier touristique de la plage
annexe 2 page 4
Note sur les oiseaux, mammifères et reptiles de Mayotte en février 1993 (Probst, 1994) de Sakouli. *1212193: 4 ind. dans un
Baobab à N'gouja. * 1412193: 6 ind. sur un terrain de football à Mamoudrou
Stroptopolia picturata
E
Tourterelle malgache Shivuhi, Shikurudongo
comoronsis
~ 28/1193: 2 ind. dans la mangrove au sud de Mamoudzou.
*2911193: 6 ind. au lac cratère Dzaha, Pamandzi.
* 112193: 3 ind. picorant sur le sol à Sakouli.
~ 712/93: 1 ind. sur 1''1ot de M'tzamboro.
*12/2193: 2 ind. à N'Gouja.
Turtur tympanistria
17
Tourterelle tambourette Katoto
é31/2193: 3 ind. sur le sol dans la forêt de Soulou.
.112193: 2 ind. au sol à côté d'un kiosque à Sakouli.
*312/93: 2 ind. dans la mangrove de Dapani.
~ 712/93: 6 ind. sur 1'I1ot de M'tzamboro.
Aloctroonas sgonzini
E
Founingo des Comores Ninga
spanzini *10/2/93: 2 ind. dans un arbre dans le bois d'Ochoungui.
Agapornis cana cana
I
Inséparable à tête grise Kararauki, Kara raouki
.312/93: 47 ind. au dortoir dans un Baobab de Sakouli.
*412/93: plusieurs ind. à Saziley (com. pers. Marie Winter).
*712193: plus de 6 ind. sur 1'I1ot de M'tzamboro.
.1212193: 23 ind. en vol le lon~q de la rivière Kwalé.
Tyto albaaffinis N
Chouette effraie Bondi, Bundiyajoma
*29/1/93: Une cavité en falaise est occupée par 2 ind.
à l'est du lac Dzaha (cris toute la nuit, observation d'un ind.
qui chasse en rase motte les Chevalier aboyeur et guignette
postés sur les berges).
*30/1/93: 3H00: 2 ind. entendu en même temps à Soulou.
*31/1/93: 1 ind. à M'tsamboro.
* 1/2/93: 1 ind. en vol sur la plage de Sakouli.
.312/93: 1 ind. crie vers 4H00 du matin à Saziley.
~ 612193: 1 ind. crie dans la nuit à M'tsamboro.
*712/93: non entendue à Ihlot M'tsamboro.
~ 912193: 1 ind. dans la forêt au sud de Combani.
.10/2/93: 2 ind. en vol sur la plage de Sohoa.
* 1212193: 1 ind. dans le village de Kani-keli.
*1312193: -1 ind. en vol sur la crête M'lima (Chirongui).
-1 ind. posé sur un poteau à Tsimkoura.
.1512193: - 1 ind.en direction du M'tsapéré.
-1 ind. au sud de Mamoudzou.
Otus rutihs mayoffonsis E
Petit duc malgache Chindingwinonga
f 28/1193: pas de cris ni à Mamoudzou et ni dans la mangrove nord.
.2911193: pas d'indice de présence au lac Dzaha
*30/1/93: 3H00: 5 ind. vu en même tempsl au début
du sentier menant à cascade Soulou.
.31/1/93: non entendu à M'tsamboro.
*112193: 20H00: - 2 ind. dans un manguier à Sakouli.
vers 21H00: - 2 autres ind. au nord de M'rafeni.
annexe 2 page 5
2/2/93: 2 ind. dans le même manguier à Sakouli.
*312193: pas de cris à Saziley.
*412193: non entendu à Saziley.
*512193: non entendu à M'tsamboro.
*712/93: non entendu à 1''1ot de M'tsamboro.
*812193: non entendu à Mamoudzou
~ 912193: 3 ind. Chantent derrière la plage de Sohoa.
410/2/93: 5 ind. sur le GR de Sohoa répartis sur 500m.
.1112193: 1 ind. chante derrière la tente à Sohoa.
* 1212193: semble absent entre N'Gouja et Kani Keli.
41312193: - 2 ind. à 100 m de la route à 1'ouest de Rasi Abambo.
- non entendu à Tsimkoura à Mramadoudou.
.1512193: - 2 ind. se répondent à côté de la rivière Kwalé.
- 1 ind. chante au carrefour de 1'école des manguier, Mamoudzou.
Cypsiarus parvas E
Martinet des palmes N'dremahouili
grivo~udi
.2811193: 12 ind. au dessus d'une mangrove au sud de Mamoudzou.
*2911193: plus de 10 ind. au dessus du lac cratère Dzaha.
*3112193: 7 ind. en vol au dessus de la cascade Soulou.
2/2/93: 9 ind. au dessus du bois de Sakouli.
~ 10/2/93: 1 ad. nourri ses jeunes à la c~me d'un latanier au sud de Sohoa.
M 312193: 5 ind. sur la route entre Kanikeli et N'gouja.
Apas barbatus
E
Martinet du Cap
mayoffonsis
* 1312193: 8 ind. sur la route entre Kanikeli et N'gouja.
-7 ind. au nord de Chirongui (même groupe?)
Corythornis vintaiaidos E
Martin pêcheur Msungamro, Moinatse
joh~nn~o
.2911193: 1 ind. pêche dans la mangrove sud de Mamoudzou.
-1 ind. au lac Dzaha.
43112193: 1 ind. perché à côté de la cascade Soulou.
*912/93: 1 ind. au lac Dziani Caréhani.
.1312193: 1 ind. dans la mangrove vers Chirongui.
.1512193: 1 ind. Ie long de la rivière de Kwalé.
Morops suporciliosus
N
Guepier malgache Chunguri, N'tsougouri
suporciliosus
*29/1/93: 6 ind. dans la mangrove nord de Mamoudzou.
.30/1/93: - 8HOO: 6 ind. au dessus de la la lagune de
Pamandzi.
.112193: 3 ind. dans un Baobab à Sakouli.
.4/3193: quelques ind. à Saziley (com. pers. Benoist et Marie Winter).
f 13/2193: 7 ind. dans la mangrove vers Chirongui.
* 1612193: 3 ind. sur 1'aéroport de Dzaoudzi.
Loptosomus discolor
N
Courol Cyrambo, Keukeu, Keoukeou
discolor *212193: 1 ind. silencieux dans le bois de Sakouli.
312193: - 2 ind. en vol derrière la plage de Sakouli.
- 2 ind. chantent sur la crête à 1'ouest de Saziley.
*912193: 1 ind. siffle et chante au lac Dziani Caréhani.
.1312193: 1 ind. sur la route entre Kanikeli et N'gouja.
Ilypeipotos
N
Bulbul malgache Gnyantsole
m~d~gascanonsis .2911193: -7 ind. dans la mangrove nord de Mamoudzou.
m~dngasc~rionsis
- 8 ind. au lac Dzaha.
.30/1/93: 3 ind. en vol à la cascade de Soulou.
*312/93: 2 ind. dans la mangrove de Dapani.
annexe 2 page 6
Note sur les oiseaux, memmifères et reptiles de Mayotte en février 1993 (Probst, 1994)
~ 712/93: 1 ind. sur 1''1ot de M'tzamboro.
Pyanonotus jacoeus
I
Merle de Maurice
* 1612193: 2 ind. perchés au sommet d'un arbre au centre de
Dzaoudzi.
Torpsiphono matat~
E
Moucherolle malgache Bandrama, Chikitri
protiosa *2911193: 2 ind. dans les cultures au lac Dzaha.
~ 30/1/93: 2 ind. dans les arbres de la cascade Soulou.
*3112193: 2 ind. sur la route de M'tsangamouji.
.1/2193: 3 ind. derrière la plage de Sakouli.
~ 2/2193: 3 ind. sombres et 1 en phase claire dans le
bois longeant la plage de Sakouli.
*412/93: 4 ind. à Saziley (1 en phase blanche).
*912/93: 2 ind. dans le bois au sud du lac Caréhani.
Noctanna coqueroli
E
Souimanga de Mayotte Mwanatsi, Suisui
*2911193: 1 ind. dans un Artocarpus incisa au Lac Dzaha.
*31/1/93: 4 ind. Ie long de la route de M'tsangamouji.
*2/2/93: 3 ind. dans le bois de la plage de Sakouli.
*312/93: 2 ind. en vol dans la mangrove de Dapani.
*712193: - 2 ind. prospectant les fleurs de Grenadier Punica granatum
à Mtzamboro.
-2 ind. sur Ihlot de M'tzamboro.
*912193: 1 ind. au lac Caréhani.
Zostorops m~doraspat~no E
Zosterogs malgache Nyantronga, Nyatungwa
m~yoffonsis
~ 29/1193: 16 ind. dans les cultures au bord du lac Dzaha.
.30/1/93: plus de 10 ind. dans la forêt de Soulou.
*31/1/93: 6 ind. sur la route de M'tsangamouji.
*2/2/93: plus de 10 ind. dans le bois de Sakouli.
*312193: 2 ind. dans un Thespesia popuinea à Saziley.
.712193: 3 ind. sur 1'I1ot de M'tzamboro.
*9/2/93: 4 ind. dans le bois au sud du lac Caréhani.
* 1312193: 6 ind. dans la mangrove de Chirongui.
Lonchura cacullat~
17
Sperméte à caguchon Dzimwajimwa
sculat~ .412193: 3 ind. derrière la plage de Saziley.
M 312193: 1 ad. nourri 2 poussins dans un nid situé à 2,30m dans
un Flacourtia indica à Chirongui.
P~ssordomosticus
I
Moineau domestique
indicus ~ 28/1193: - 10 ind. à côté de la barge de Dzaoudzi.
- quelques petits groupes de 5-10 ind. à Mamoudzou.
* 15/2193: 3 mâles et 5 femelles se poursuivent à Passamainti.
Foudia m~d~g~scarionsis 1?
Cardinal malgache Veru
~ 28/1193: 3 mâles (dont 2 entièrement rouge), en plumage
nuptial à la sortie de Sandavangué, Pamandzi.
.2911193: 7 mâles de couleur rouge-sang de Mamoudzou
à Kawéni.
.112193: 8 ind. derrière la plage de Sakouli.
.312193: 8 ind. dans les arbres de la réserve de Saziley.
.4/2193: 5 mâles et 3 femelles à Saziley.
*7/2193: 4 mâles en plumage nuptial rouge-sang sur 1'ilot
annexe 2 page 7
Note sur ies oiseaux, mammifères et reptiles de Mayotte en février 1993 (Probst, 1994)
M'tsamboro.
.1212193: un groupe de 14 ind. Ie long de la route de N'gouja.
.1312193: un groupe de 4 femelles sans mâle à proximité à
la limite de la mangrove Chironqui.
* 1 512193: 2 mâles à Kwalé.
Foudia ominontissima
E
Foudy des Comores Verou
algond~o
*2911193: 1 ind. à la tête rouge-orangé se distingue par son
plumage en éclipse au nord de Mamoudzou?
Seul individu observé possible de mâle F. eminentissima:
tête, cou, gorge et croupion de même couleur orange-rouge
mêlée de tâches blanches et brunes; poitrine et ventre gris
-beige; dessus du dos uni brun-foncé et non "écaillé"; lorum
fin et noir, dimension du bec et pattes brun-clair identique au
F. madagascariensis.
Acadothoros tnstis tristis I
Martin triste Katouera
*2811193: 12 ind. près de 1'Hotel Oasis, Mamoudzou.
2911193: -plus de 10 ind. dans la mangrove nord de Mamoudzou.
- plus de 20 ind. dans les cultures au lac Dzaha.
~ 30/1/93: 1 ind. entièrement roux au dessus de la la
lagune de Pamandzi.
- 2 ind. chassent les crabes coureur Ocypoda cursor à la cascade Soulou.
.31/1/93: un vol de 52 dans les hauteurs de M'tzamboro.
M 12193: un groupe de 29 ind. à Sakouli.
*212193: plus de 40 ind. dans le bois de Domoniombé.
.712193: plus de 20 ind. sur 1''1ot de M'tzamboro.
812193: 66 ind. sur la pointe de Bouékoundrouni.
~ 912/93: plus de 35 ind. au lac Caréhani.
.10/2/93: plus de 10 derrière la plage de Sohoa.
.1112193: 1 ind. sur 1'I1ot Chissioi Boué.
51212193: 18 ind. derrière la plage N'gouja.
*1312193: un groupe de 71 ind. traverse la route à 1'ouest de Kani-keli.
.1412193: 2 ind. juvéniles non-volant sont le jouet de jeunes
mahorais à côté du collège de Mamoudzou.
.1512193: 7 ind. sur la place du marché, Mamoudzou.
'1612193: 3 ind. sur 1'aéroport de Dzaoudzi.
Dian~n~s wddonii
E
Drongo de Mayotte Railouve, Marimudu
510/2/93: 1 ind. chassant un insecte au sommet d'un
Heritiera littoralis en arrière de la plage à Sohoa.
*1312193: - 1 ind. vu de près dans la mangrove vers Malamani.
- 2 ind. entendu vers M'Bouyouni.
Corws ~Ibus
17
Corbeau-Pie Gawa, Kawa, Kwayi
~ 29/1193: 1 ind. en vol au dessus du lac cratère Dzaha.
430/1/93: - 3 ind. au dessus du marché de Mamoudzou.
- 2 ind. en vol à la cascade Soulou.
* 112193: 2 ind. sur la plage de Sakouli.
3/2193: 5 ind. dans un Baobab de la plage de Saziley.
612193: 3 ind. en vol au dessus de Mtzamboro.
7/2193: 2 ind. sur la plage à marée basse de 1'.1ot de
M'tzamboro.
1612193: 4 ind. à Dzaoudzi.
annexe 2 page 8
Note sur les oiseaux, mammifères et reptiles de Mayotte en février 1993 (Probst, 1994)
REPTILES
Tortues marines:
Erotmacholys imbncat~ N? Tortue à carapace imbriquée
.412193: 2 ind. nageant derrière le tombant et 1 autre posée sur une tour
de cora~l dans la baie de Saziley; 1 autre posée sur une tour de cora~l.
51312193: 5 tortues en mer à N'goula.
Cholonia myd~s N
Tortue verte N'yomba
*30/1/93: 3H30: une femelle vient de regagner la mer
à marée descendante, et a pondu juste à côté de
notre feu de campsl
4112193: traces fraiches de 2 femelles sur la plage de
Sakouli.
*312/93: 7 traces fraiches sur la plage de Saziley.
é412/93: - 1 femelle retourne à la mer sur la plage de Saziley.
- accouplement de 2 tortues dans la mer,
1 autre suivant derrière (2 mâle pour 1 femelle?)
- 2 ind. derrière le tombant sur le fond (Saziley).
512/93: - 1 femelle retourne à la mer sur la plage de Saziley.
712/93: 2 traces sur la plage mais pas de ponte (vu 2
carcasses) à l'Ilot M'tzamboro.
* 10/2/93: 1 mâle juste derrière le tombant à Sohoa.
* 1312193: 6 tortues en mer à N'gouja (2 sont
accompagnée par des poissons pilote).
Caméléon:
Cham~oleo pollani
I
Caméléon Taroundou
*30/1/93: 1 ind. écrasé sur le sentier G.R. de Soulou.
* 1512193: 1 ind. écrasé sur la route de Kwalé.
*1612193: 1 ind. écrasé sur la route à Mamoudzou.
Geckos:
Homidwtyhs mabouia
I
Gecko Kafiri
Mamoudzou, Saziley, M'tsamboro
Flamid~ctylus fronatus
I
N'Gouja
Pholeum~l~c - ~da
E
N'Kama, N"Tsingue
Kwalé, Mamoudzou, Chirongui, M'tsamboro
Pholeuma dubia
E
Mamoudzou,Chirongui
Phol m~d~gascarionsis /7) 17
.2811193: 1 ind. à 1'hotel Oasis ressemble à P. madagascariensis
Scinque
M~bay~ comoronsis
E
Scinque des Comores N'gouzi
Mamoudzou,Chirongui, M'tsamboro,llot de M'tsamboro
Cascade Soulou, Lac Dzaha, Saziley, N'Gouja, Sakouli
Sohoa, Kwalé.
annexe 2 page 9
Note sur les oiseaux, mammifères et reptiles de Mayotte en février 1993 (Probst, 1994) MAMMIFERES
Lomur fulws
E
Maki Komba
.30/1/93: un groupe de 16 ind. mangeant des jacques
mûrs à la cascade Soulou.
.2/2/93: un habitant au nord de Sakouli propose à Marie d'acheter
un jeune maki I
*312193: 7 ind. dont un jeune accroché au dos d'un
adulte derrière la plage de Saziley.
é412193: - un groupe de plus de 5 ind. à Saziley.
*512/93: - un groupe de 8 ind. dans le bois de Dapani.
*912/93: 5 ind. sur le GR de Sohoa.
510/2/93: un groupe de 5 ind. à Sohoa.
.1212193: des grognements d'un groupe de maki le long
de la rivière Kwalé.
51312193: 6 ind. dont un jeune dans la mangrove, Malamani.
Ptoropas sarchollonsis
E
Roussette N'drema
comoronsis
~ 2811193: 2ind. dans un Badamier à Dzaoudzi, 9 autres traverse le
Lagon en direction de Grande Terre.
*2911193: 18H20: 14 ind. en vol au dessus du lac cratère Dzaha.
*30/1/93: 12 ind. Ie long de la mangrove sud de Mamoudzou
*31/1/93: 2 ind. en vol touche 1'eau du lagon avec les pattes arrières
puis reprennent leur vol, à la plage de Soulou.
~ 512193: nombreuses roussettes à Saziley.
.1212193: 98 ind. dans un fromager à Kani Keli.
.1312193 89 roussette dans un fromager à côté de Chirongui.
Roussattus sp
.712193: 1 ind. dans un Badamier
Minloptorus minor
Minioptère
Saziley {Sohoat; Mamoudzou?)
T~d~ne pumil~ Molosse Mdrema
Saziley (Sohoa7; Mamoudzou7)
VvornCu/A indica
I
Civette
.1312193: une trace fraiche dans la boue de la mangrove de Chirongui.
Rattus rattus
I
Rat noir Troutri
*2811193: 1 ind. à côté de la barge à Dzaoudzi.
29/1/93: 1 ind. au marché de Mamoudzou.
~ 512/93: 1 ind. derrière la plage de Saziley.
Mus muscuhs
I
Souris domestique Moinatroutri
*712193: lind. Ie long d'une Banga, à M'tsamboro
.10/2/93: 1 ind. écrasé sur la route de Sohoa.
Tonroc oc~udatus
I
Tangue Hérisson
30/1/93: 3HOO: 3 adultes et 6 petits rayés dans la forêt
de la cascade Soulou.
7/2193: 1 ind. écrasé sur la route au nord de M'tsamboro.
annexe 2 page 10
Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte du 28/01 au 16/02/1993
Probst, J-M.
___________________________________________________________________________
Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 75-85.
Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte
du 28/01 au 16/02/93
Jean-Michel Probst
*Nature & Patrimoine, BP 279, 97 827 Le Port Cedex
Introduction
Du 28 janvier au 16 février 1993, nous avons pu effectuer des observations littorales sur les oiseaux et quelques
vertébrés de Mayotte. Les déplacements ont été effectués à pieds et chaque nuit a été passée dans la nature. Les
bivouacs se sont succédés essentiellement sur les plages de sable et c’est ainsi que nous avons effectué le tour de
Mayotte en ne faisant que de brèves incursions dans les sites ornithologiques remarquables. Ce rapport donne des
indications sur le statut (E = endémique ; N = indigène ; I = introduit), les sites fréquentés et le comportement des 54
oiseaux rencontrés.
Une note complémentaire permettra de compléter ces observations par une liste commentée de 9 mammifères, 15
reptiles et 2 amphibiens.
Cadre géographique
Située dans le Sud Ouest de l'Océan Indien entre les côtes orientales de l'Afrique et le Nord de Madagascar, l'île de
Mayotte fait partie de l'archipel des Comores. Les quatre îles qui la composent ont surgi de plus de 3000 mètres de
profondeur sur un arc d'origine volcanique développé chronologiquement d'Est en Ouest (Maggiorani, 1991). L'âge des
îles est différent et chacune d’elle présente un stade d'évolution géologique. Mayotte, la plus ancienne remonte à 9
millions d'années. Il est intéressant de noter l'enfoncement graduel des îles du Nord au Sud.
La Grande Comore (Ngazidja) possède encore un volcan actif culminant à 2361 mètres et peu de formation
corallienne.
Mohéli (Mwali) d'une altitude maximum de 790 mètres et Anjouan (Ndzuani) de 1595 mètres ont un relief érodé et
une ceinture corallienne fragmentaire appelée récif frangeant.
Mayotte (Maore) qui culmine à 660 mètres est entourée d'une barrière récifale d'environ 150 kilomètres.
Le Banc de la Zelée et du Geyser forment respectivement un atoll et un demi atoll immergé associés de bancs de
sable corallien.
D'une superficie de 375 km2, Mayotte forme à elle seule un petit archipel comprenant deux îles principales Grande
Terre et Petite Terre mais aussi seize petits îlots.
Entourant l'île, une large ceinture corallienne presque ininterrompue est entrecoupée de douze passes dont certaines
sont appréciées des plongeurs (passe en S).
Description succincte du voyage et des secteurs prospectés
L'objectif du voyage était d'observer les tortues marines, les oiseaux, les lémuriens et les roussettes afin de réaliser
des planches d’histoires naturelles pour un livre sur la faune de Mayotte (Winter, à paraître). Ainsi, avec Marie et
Benoît Winter, nous avons choisi de randonner et camper sur le terrain dans des sites offrant le plus d'intérêt
faunistique.
page 75
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
___________________________________________________________________________
Effectué entre le 28 janvier et le 16 février 1993, les déplacements journaliers ont concerné principalement des sites
côtiers.
Végétation
Le paysage végétal mahorais a été profondément modifié par l'homme. Sur l'ensemble de l'île, on ne peut échapper
au traditionnel cocotier Coco nucifera, qui a l'étonnante particularité de régénérer naturellement. Ce phénomène déjà
cité aux îles Glorieuses (Cadet, 1977) paraît étendu sur les quatre îles des Comores (com. pers. Djoiezi de Mohéli).
Toutes les parties de ce palmier sont utilisées, soit pour l'alimentation, soit pour la construction ou encore pour
l'artisanat.
Aux abords des villages, le bananier Musa sp., le manguier Mangifera indica, le fruit à pain Artocarpus incisa et le
Ylang-ylang Cananga odorata sont très communs.
Dans les baies, on observe parfois la formation dense de la mangrove. Cinq espèces de palétuvier ont été
répertoriées : le Palétuvier rouge Rhizophora mucronata, le palétuvier blanc Avicennia marina, le Sonneratia alba, le
Brugeria gymnorhiza et le Ceriops tagal (com. pers. F. Neri). Sur le littoral, en arrière des plages de sable blanc, blond,
gris ou mêlé de vase rouge se trouvent les fameux baobabs Adansonia digitata. Cette espèce remarquable se trouve
également dans les déserts d'Afrique. Dans le même milieu, on trouve assez communément le badamier Terminalia
catappa, le toto margot Heritiera littoralis, la malvacée Thespesia populnea, le takamaka Calophyllum inophyllum. Ces
arbres abritent parfois la célèbre liane donnant un haricot géant ''M'filré m'furé".
La végétation côtière abrite également de singulières espèces indigènes comme la cadoque Caesalpina bonduc,
Gagnehina pterocarpa ou encore le Lomatophyllum sp. .
Le long des routes, la silhouette imposante des fromagers Ceiba pentandra et la floraison du tulipier du Gabon
Spathodea campanulata charment les promeneurs.
De la forêt "naturelle", il ne reste que quelques parcelles éparpillées sur les sommets. Pourtant, les plantes
envahissantes ne semblent pas jouer un rôle aussi dévastateur qu'à Maurice ou à La Réunion : la vigne maronne Rubus
alceifolius est limitée à quelques fourrés au centre de l’île, tandis que le cassie Acacia leucocephala, l'avocat marron
Litsea glutinosa et la corbeille d'or Lantana camara s'installent dans tous les milieux perturbés. Comme partout ailleurs,
la disparition de la forêt résulte de la négligence humaine (ravages d'incendies historiques et tradition persistante de la
culture sur brûlis).
Une liste succincte des végétaux a été dressée pour chaque site visité avec les noms en créole réunionnais cité par
Roger Lavergne et en langue mahoraise quand cela a été possible (annexe l). La détermination de la flore de Mayotte
étant actuellement en cours, il existe encore de nombreuses espèces non déterminées, voire inconnues. Certaines ne sont
décrites que par un nom mahorais sans correspondance latine et réciproquement.
Liste commentée des oiseaux
Tachybaptus rufficollis capensis
Le Grèbe castagneux
29/1/93 : 10 individus se déplacent sur la surface du lac Dzaha.
9/2/93 : 1 ind. Au lac Caréhani.
Phaethon lepturus lepturus
Le Paille-en-queue « M'nandi »
11/2/93 : 1 ind. en vol le long de la plage de Sakouli. (plusieurs ind. étaient déjà observé au même endroit la semaine
dernière (com. pers. Benoist Winter)
7/2/93 : 1 ind. en vol au Nord de 1'îot M'tsamboro (la falaise Nord offre plusieurs cavités possibles pour la nidification :
fientes fraîches).
12/2/93 : 1 adulte en vol près de la falaise à 1'Ouest de la plage de N'gouja (revu 3 fois dans la journée).
14/2/93 : 9 oiseaux autour de l'Ilot Gombé Doumé. 8 ind. en vol dont 2 juvéniles et 1 ind. dans un trou de la falaise
Nord.
16/2/93 : 2 ind. en vol le long des falaises de Moya à Pamandzi.
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Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte du 28/01 au 16/02/1993
Probst, J-M.
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Sula sp.
Fou indéterminé
14/2/93 : 1 ind. blanc de grande taille en vol, au large, à 1'Est de pointe Kongo (sans doute un Fou masqué S.
dactylatra)
Ardeola ralloides
Crabier chevelu
9/2193 : 3 ind. lancent un cris rauques à l'envol et se perchent presque 1 HOO avant de revenir sur le lac Caréhani.
Ardeola idae
Crabier blanc
9/2/93 : 4 adultes au plumage blanc au lac Caréhani.
13/2/93 : 2 ad. dans la mangrove à 1'Ouest de Malamani.
Butorides striatus rhizophorae
Héron vert « Chungamaji », « M'tsungamaji »
29/1/93 : 1 ind. dans une mangrove au Nord de Mamoudzou.
- 1 ind. sur le bord de la lagune de Fongouzou à Pamandzi.
- 2 ind. dans les arbres bordant le Dziani Dzaha.
1/2/93 : 2 ind. dans la prairie humide de Dembeni.
5/2/93 : 1 ind. dans la mangrove de Dapani.
7/2/93 : 2 ind. à marée basse sur la plage de 1'îlot de M'tzamboro.
9/2/93 : 2 ind. au lac Caréhani.
10/2/93 : 2 ind. sur la plage de Sohoa.
12/2/93 : 1 ind. chasse des insectes le long de la rivière Kwalé.
13/2/93 : 2 ind. dans la mangrove près de Malamani.
Bubulcus ibis ibis
Héron garde-bœuf
29/1/93 : 8 ind. sur le bord de la lagune de Fongouzou.
30/1/93 : 12 ind. en vol vers le Sud le long de la plage de la cascade Soulou, avant la tombée de la nuit (18H30).
31/1/93 : 8H30 : 3 ind. en vol vers le Nord à Cascade Soulou.
1/2/93 : 1 ind. en vol près de Kongani.
- 25 ind. dans une prairie à côté du croisement au Nord de Dembeni.
- 2 ind. posés dans un arbre sur la plage de Sakouli
- 8H00 : 14 ind. en vol vers le Sud, le long du tombant de la plage de Sakouli.
2/2/93 : ind. en vol vers le Sud au lever du jour, près de Sakouli.
- 8H25: 18 ind. en vol le long et au-dessus de la plage de Sakouli vers le Sud.
3/2/93 : 5H50 : 1 ind. en direction du Nord au large de Sakouli.
- 6H20 : 15 ind. en vol vers le Nord près de Sakouli.
5/2/93 : 39 ind. à Dembeni.
9/2/93 : 20 ind. à Dembeni.
-13H00 : 1 ind. sur la plage de Sohoa.
-15H30 : 14 ind. au lac Caréhani.
12/93 : 10H00 :1 ind. sur le terrain de football de Kwalé.
-18 ind. dans la prairie en face du carrefour Nord de Dembeni.
13/2/93 : 6 ind. en vol près de M'bounatsa (Sud de l’île).
- 4 ind. posés dans la mangrove près de Chirongui.
14/2/93 : 6 ind. dans la prairie de Dembeni.
Egretta alba melanorhynchos
N
Grande aigrette
30/1/93 : 8H00 : 2 ind. au Nord de la lagune de Pamandzi.
-10H00 : 2 ind. en vol au Nord de Mamoudzou.
9/2/93 : 2 ind. en vol vers le Sud, au Sud du lac Carhéani.
Ardea cinerea cinerea
N
Héron cendré « Chungayombe », « Congamro »
29/1/93 : 1 ind. adulte sur le bord du lac cratère Dzaha.
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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2/2/93 : 1 Juvénile en vol vers le Sud au large de Sakouli.
5/2/93 : 1 ind. posé dans la mangrove de Dapani.
7/2/93 :1 ind. sur la plage de M'tzamboro.
10/2/93 : 2 ind. explorant la marée basse à Sohoa.
14/2/93 : 1 ind. adulte à Dembeni.
Ardea humbloti N
Héron de Humblot
9/2/93 : 1 ind. juvénile au milieu du lac Dziani Caréhani.
Accipiter francesae brutus
E
Autour malgache « Chizinde », « Bequibouri »
9/2/93 : 1 ind. posé dans un manguier près de Tsingoni.
14/2/93 : 1 ind. en vol puis posé sur la pointe Est de Mamoudzou.
Gallinula chloropus pyrrhorhoa N
Poule d'eau « karriha »
9/2/93 : 9 ind. nageant par 2 au lac Dziani Caréhani.
Porphyrio alleni N
Petite poule sultane d'Allen
9/2/93 : 1 ind. très actif au lac Dziani Caréhani.
Pluvialis squatarola
V
Pluvier argenté « M'tsunga magi »
29/1/93 : 1 ind. sur la côte rocheuse en bordure d'une mangrove au Sud de Mamoudzou.
- 13 ind. Ie long du bord de la lagune de Pamandzi.
- 2 ind. au lac cratère Dzaha.
Charadrius hiaticula
V
Grand gravelot
29/1/93: 2 ind. sur une côte rocheuse, Mamoudzou.
- 4 ind. dans la lagune de Pamandzi.
- 5 ind. au lac cratère Dzaha.
15/2/93: 1 ind. au Sud de M'tsapéré.
Charadrius leschenaultii V
Gravelot de Leschenault
29/1/93 : 5 ind. dans la lagune de Pamandzi.
- 1 ind. au lac Dzaha, Pamandzi.
7/2/93 : 8 ind. à marée basse sur Ihlot M'tsamboro.
Charadrius tricollaris
V
Gravelot à triple bandeau
29/1/93 : 1 ind. observé dans de très bonnes conditions de visibilité aux jumelles et à la longue vue à environ 30 mètres.
bec et tour de l'œil rouge vif, fin sourcil blanc derrière l'œil. 2 colliers bien marqués (même épaisseur que C. hiaticula)
pattes de couleur jeune paille. Il s’agit de la première observation pour Mayotte (Probst & Winter, 1994).
Numenius phaeopus phaeopus
V
Courlis corlieu « M'tsunga magi »
28/1/93 : 2 ind. sur le rivage à côté de 1'aérodrome de Dzaoudzi.
29/1/93 : 1 ind. dans la mangrove Sud de Mamoudzou.
- 9 ind. dans la lagune de Pamandzi.
- 1 ind. au lac cratère Dzaha.
30/1/93 : Sous la pluie, 1 ind. sur la plage de Soulou.
1/2/93 : 1 ind. dans la mangrove Nord de Mamoudzou.
312193 : 1 ind. à marée basse sur la plage de Dapani.
- 3 ind. sur la plage de Saziley.
5/2/93 : 3 ind. posés dans la mangrove de Dapani.
612193: 1 ind. posé à marée basse à Mtzamboro.
7/2/93 : 1 ind. sur la plage de M'tzamboro.
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Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte du 28/01 au 16/02/1993
Probst, J-M.
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9/2/93 : 1 ind. sur la plage de Sohoa.
10/2/93 : 1 ind. sur la plage de Sohoa.
11/2/93 : 1 ind. sur la plage de Sohoa.
12/2/93 : 1 ind. sur la plage de N'gouja.
13/2/93 : 35 ind. Ie long de la mangrove au passage de M'Réréni
14/2/93 : 1 ind. à Dembeni.
16/2/93 : 5 ind. Ie long de la digue de Pamandzi.
Tringa nebulariaV
Chevalier aboyeur
29/1/93 : 32 ind. notés au même instant au lac Dzaha.
Actitis hypoloucos
V
Chevalier guignette « M'tsunga magi »
29/1/93 : 1 ind. à la lagune de Pamandzi.
- 17 ind. vu en même temps au lac Dzaha, Pamandzi.
1/2/93 : 1 ind. sur la plage de Sakouli.
3/2/93 : 1 ind. prospectant la plage de Dapani.
5/2/93 : 1 ind. dans la mangrove de Dapani.
6/2/93 : 3 ind. à marée basse à Mtzamboro.
7/2/93 : 1 ind. sur la plage de M'tzamboro.
9/2/93 : 1 ind. au lac Dziani Caréhani.
10/2/93 : 1 ind. sur la plage de Sohoa.
1/12/93 : 1 ind. sur la plage de Sohoa.
12/2/93 : 1 ind. sur la plage de N'gouja.
13/2/93 : 1 ind. dans la mangrove de Chirongui.
Arenaria interpres interpres
V
Tournepierre à collier
2/2/93 : 2 ind. en vol près de la plage de Sakouli.
7/2/93 : 8 ind. sur 1'I1ot de M'tsamboro.
Calidris ferruginea
V
Bécasseau cocorli
29/1/93 : 3 ind. à la lagune de Pamandzi.
Sterna dougallii V
Sterne de Dougall
29/1/93 : 2 ind. posés avec des Sterna bergii sur le bord de la lagune de Pamandzi.
Sterna hirundo V
Sterne pierregarin
1/2/93 : 12 ind. en vol près de la plage de Sakouli, 2 ind. pêchent à quelques mètres du bord.
2/2/93 : 2 ind. sur la plage de Sakouli (un juv. fait 7 plongeons consécutifs pour 1 prise d'un petit poisson de moins de
10cm).
Sterna fuscata V
Sterne fuligineuse
1/2/93 : 2 ind. adultes en plumage nuptial en vol au Sud d'Handréma.
5/2/93 : 8 ind. dessus noir dessous blanc en vol en direction du Nord d' Hamjago
Sterna bergii
V
Sterne huppée « M'nandi »
29/1/93 : 14 ind. posés avec 2 Sterna dougallii sur le bord de la lagune de Pamandzi.
2/2/93 : 1 ind. en vol près de la plage de Sakouli.
3/2/93 : 21 ind. posés dans la mangrove de Dapani.
5/2/93 : 40 ind. posés dans la mangrove de Dapani.
9/2/93 : 3 ind. sur la plage de Sohoa.
10/2/93 : 46 ind. en vol au-dessus de la plage de Sohoa.
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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14/2/93 : 15H55: 1 ind. sur la bouée au Nord de pointe Kongo.
Sterna bengalensis
V
Sterne du Bengale
28/1/93 : 2 ind. en vol longent la mangrove Sud de Mamoudzou.
6/2/93 : 88 ind. en vol prospectent à marée basse la plage de Mtzamboro.
- 1 ind. en vol sur la plage de Hamjago.
7/2/93 : 46 ind. en vol devant la plage de Mtzamboro.
- 68 ind. autour de 1'flot de M'tzamboro.
8/2/93 : 12 ind. en vol entre 1''1e Blanche et M'gombani.
14/2/93 : 10H20 : 29 ind. à la sortie de Mamoudzou.
-10H35 : 38 ind. vers 1'I1ot de Gombé doumé.
Anous tonuirostris
V
Noddi à bec grêle
11/2/93 : 8 ind. en vol au large de Chissioi Boué.
Columba livia I
Pigeon biset
1/2/93 : 3 ind. en vol à Hamouro (Nord de Brandrélé).
11/2/93 : 4 ind. en vol au marché de Mamoudzou.
Columba polloni polloni N
Pigeon des Comores « Mndiwa »
30/1/93 : 1 ind. dans les branches supérieures d'un manguier avant cascade Soulou.
12/2/93: 1 ind. dans un arbre de la forêt d'Ochoungui.
Streptopelia capicola tropica
N
Tourterelle vineuse « Chukurukeu », « Choucourou ».
31/1/93 : 1 ind. en vol dans la forêt de Soulou.
1/2/93 : 2 ind. au sol sur le sentier touristique de la plage de Sakouli.
12/2/93 : 4 ind. dans un Baobab à N'gouja.
14/2/93 : 6 ind. sur un terrain de football à Mamoudrou
Streptopelia picturata comorensis E
Tourterelle malgache « Shivuhi », « Shikurudongo »
28/1/93 : 2 ind. dans la mangrove au Sud de Mamoudzou.
29/1/93 : 6 ind. au lac cratère Dzaha, Pamandzi.
1/2/93 : 3 ind. picorant sur le sol à Sakouli.
7/2/93 : 1 ind. sur 1''1ot de M'tzamboro.
12/2/93 : 2 ind. à N'Gouja.
Turtur tympanistria
I
Tourterelle tambourette « Katoto »
31/1/93 : 3 ind. sur le sol dans la forêt de Soulou.
1/2/93 : 2 ind. au sol à côté d'un kiosque à Sakouli.
3/2/93 : 2 ind. dans la mangrove de Dapani.
7/2/93 : 6 ind. sur 1'I1ot de M'tzamboro.
Alectroenas sganzini sganzini
E
Founingo des Comores « Ninga »
10/2/93 : 2 ind. dans un arbre dans le bois d'Ochoungui.
Agapornis cana cana
I
Inséparable à tête grise « Kararauki », « Kara raouki »
3/2/93 : 47 ind. au dortoir dans un Baobab de Sakouli.
4/2/93 : plusieurs ind. à Saziley (com. pers. Marie Winter).
7/2193 : plus de 6 ind. sur 1'I1ot de M'tzamboro.
12/2/93 : 23 ind. en vol le lon~q de la rivière Kwalé.
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Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte du 28/01 au 16/02/1993
Probst, J-M.
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Tyto alba affinis N
Chouette effraie « Bondi », « Bundiyajoma »
29/1/93 : Une cavité en falaise est occupée par 2 ind. à l'Est du lac Dzaha qui chasse en rase motte les Chevaliers
aboyeurs et guignettes postés sur les berges).
30/1/93 : 3H00: 2 ind. entendu en même temps à Soulou.
31/1/93 : 1 ind. à M'tsamboro.
1/2/93 : 1 ind. en vol sur la plage de Sakouli.
3/2/93 : 1 ind. crie vers 4H00 du matin à Saziley.
6/2/93 : 1 ind. crie dans la nuit à M'tsamboro.
7/2/93: non entendue à l’îlot M'tsamboro.
9/2/93: 1 ind. dans la forêt au Sud de Combani.
10/2/93: 2 ind. en vol sur la plage de Sohoa.
12/2/93: 1 ind. dans le village de Kani-keli.
13/2/93: 1 ind. en vol sur la crête M'lima (Chirongui).
-1 ind. posé sur un poteau à Tsimkoura.
15/2/93 : 1 ind. en direction du M'tsapéré.
-1 ind. au Sud de Mamoudzou.
Otus rutilus mayottensis E
Petit duc malgache « Chidingwinonga »
28/1/93 : pas de cris ni à Mamoudzou et ni dans la mangrove Nord.
29/1/93 : pas d'indice de présence au lac Dzaha (Petite Terre)
30/1/93 : 3H00 : 5 ind. vu en même temps au début du sentier menant à cascade Soulou.
31/1/93 : non entendu à M'tsamboro.
1/2/93 : 20H00 : 2 ind. dans un manguier à Sakouli.
- vers 21H00 : 2 autres ind. au Nord de M'rafeni.
2/2/93 : 2 ind. dans le même manguier à Sakouli.
3/2/93 : pas de cris à Saziley.
4/2/93 : non entendu à Saziley.
5/2/93 : non entendu à M'tsamboro.
7/2/93 : non entendu à l’îlot de M'tsamboro.
8/2/93 : non entendu à Mamoudzou
9/2/93 : 3 ind. Chantent derrière la plage de Sohoa.
10/2/93 : 5 ind. sur le GR de Sohoa répartis sur 500m.
11/2/93 : 1 ind. chante derrière la tente à Sohoa.
12/2/93 : semble absent entre N'Gouja et Kani Keli.
13/2/93 : 2 ind. à 100 m de la route à 1'Ouest de Rasi Abambo.
- non entendu à Tsimkoura à Mramadoudou.
15/2/93 : 2 ind. se répondent à côté de la rivière Kwalé.
- 1 ind. chante au carrefour de 1'école des Manguiers, Mamoudzou.
Cypsiurus parvus griveaudi
E
Martinet des palmes « N'dremahouili »
28/1/93 : 12 ind. au dessus d'une mangrove au Sud de Mamoudzou.
29/1/93 : plus de 10 ind. au-dessus du lac cratère Dzaha.
31/1/93 : 7 ind. en vol au-dessus de la cascade Soulou.
2/2/93 : 9 ind. au dessus du bois de Sakouli.
10/2/93 : 1 ad. nourri ses jeunes à la cime d'un latanier au Sud de Sohoa.
13/2/93 : 5 ind. sur la route entre Kanikeli et N'gouja.
Apas barbatus mayottensis
E
Martinet du Cap
13/2/93 : 8 ind. sur la route entre Kanikeli et N'gouja.
-7 ind. au Nord de Chirongui (même groupe?)
Corythornis vintaiaidos johannae E
Martin pêcheur « Msungamro », « Moinatse »
29/1/93 : 1 ind. pêche dans la mangrove Sud de Mamoudzou.
-1 ind. au lac Dzaha.
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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31/1/93 : 1 ind. perché à côté de la cascade Soulou.
9/2/93 : 1 ind. au lac Dziani Caréhani.
13/2/93 : 1 ind. dans la mangrove vers Chirongui.
15/2/93 : 1 ind. Ie long de la rivière de Kwalé.
Merops s. superciliosus N
Guêpier malgache « Chunguri », « N'tsougouri »
29/1/93 : 6 ind. dans la mangrove Nord de Mamoudzou.
30/1/93 : 8HOO: 6 ind. au dessus de la lagune de Pamandzi.
1/2/93 : 3 ind. dans un Baobab à Sakouli.
4/3/93 : quelques ind. à Saziley (com. pers. Benoist et Marie Winter).
13/2/93 : 7 ind. dans la mangrove vers Chirongui.
16/2/93 : 3 ind. sur 1'aéroport de Dzaoudzi.
Leptosomus d. discolor N
Courol « Keukeu », « Keoukeou »
2/2/93 : 1 ind. silencieux dans le bois de Sakouli.
3/2/93: 2 ind. en vol derrière la plage de Sakouli.
- 2 ind. chantent sur la crête à 1'Ouest de Saziley.
9/2/93 : 1 ind. siffle et chante au lac Dziani Caréhani.
13/2/93 : 1 ind. sur la route entre Kanikeli et N'gouja.
Hypsipetes m. madagascariensis N
Bulbul malgache « Nyantsole »
29/1/93 : 7 ind. dans la mangrove Nord de Mamoudzou.
- 8 ind. au lac Dzaha.
30/1/93 : 3 ind. en vol à la cascade de Soulou.
1/2/93 : 2 ind. dans la mangrove de Dapani.
7/2/93 : 1 ind. sur 1’îlot de M'tzamboro.
Pycnonotus jocosus
I
Merle de Maurice
16/2/93 : 2 ind. perchés au sommet d'un arbre au centre de Dzaoudzi.
Terpsiphone mutata pretiosa
E
Moucherolle malgache « Bandrama », « Chikitri »
29/1/93 : 2 ind. dans les cultures au lac Dzaha.
30/1/93 : 2 ind. dans les arbres de la cascade Soulou.
31/1/93 : 2 ind. sur la route de M'tsangamouji.
1/2/93 : 3 ind. derrière la plage de Sakouli.
2/2/93 : 3 ind. sombres et 1 en phase claire dans le bois longeant la plage de Sakouli.
4/2/93 : 4 ind. à Saziley (1 en phase blanche).
9/2/93 : 2 ind. dans le bois au Sud du lac Caréhani.
Nectarinia coquereli
E
Souimanga de Mayotte « Mwanatsi », « Suisui »
29/1/93 : 1 ind. dans un Artocarpus incisa au Lac Dzaha.
31/1/93 : 4 ind. Ie long de la route de M'tsangamouji.
2/2/93 : 3 ind. dans le bois de la plage de Sakouli.
3/2/93 : 2 ind. en vol dans la mangrove de Dapani.
7/2/93 : 2 ind. prospectant les fleurs de Grenadier Punica granatum à Mtzamboro.
-2 ind. sur Ihlot de M'tzamboro.
9/2/93 : 1 ind. au lac Caréhani.
Zostorops maderaspatana mayottensis
E
Zostérops malgache « Nyantronga », « Nyatungwa »
29/1/93 : 16 ind. dans les cultures au bord du lac Dzaha.
30/1/93 : plus de 10 ind. dans la forêt de Soulou.
31/1/93 : 6 ind. sur la route de M'tsangamouji.
2/2/93 : plus de 10 ind. dans le bois de Sakouli.
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Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte du 28/01 au 16/02/1993
Probst, J-M.
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3/2/93 : 2 ind. dans un Thespesia popuinea à Saziley.
7/2/93 : 3 ind. sur 1'îlot de M'tzamboro.
9/2/93 : 4 ind. dans le bois au Sud du lac Caréhani.
13/2/93 : 6 ind. dans la mangrove de Chirongui.
Lonchura cacullata sculata
N?
Sperméte à caguchon « Dzimwajimwa »
4/2/93 : 3 ind. derrière la plage de Saziley.
13/2/93 : 1 ad. et 2 pullis dans un nid à 2,30m dans un Flacourtia indica à Chirongui.
Passer domesticus indicus
I
Moineau domestique
28/1/93 : 10 ind. à côté de la barge de Dzaoudzi.
- quelques petits groupes de 5 à 10 ind. à Mamoudzou.
15/2/93: 3 mâles et 5 femelles se poursuivent à Passamainti.
Foudia madagascariensisI
Cardinal malgache « Veru »
28/1/93 : 3 mâles en plumage nuptial à la sortie de Sandavangué, Pamandzi.
29/1/93 : 7 mâles de couleur rouge sang de Mamoudzou à Kawéni.
1/2/93 : 8 ind. derrière la plage de Sakouli.
3/2/93 : 8 ind. dans les arbres de la réserve de Saziley.
4/2/93 : 5 mâles et 3 femelles à Saziley.
7/2/93 : 4 mâles en plumage nuptial sur 1'ilot M'tsamboro.
12/2/93 : un groupe de 14 ind. Ie long de la route de N'gouja.
13/2/93 : 4 femelles à proximité à la limite de la mangrove Chironqui.
1 5/2/93 : 2 mâles à Kwalé.
Foudia eminentissima algondae E
Foudi des Comores « Verou »
29/1/93 : 1 mâle en plumage éclipse au Nord de Mamoudzou.
Acridotheres tristis tristis I
Martin triste « Katouera »
28/1/93 : 12 ind. près de 1'Hotel Oasis, Mamoudzou.
29/1/93 : plus de 10 ind. dans la mangrove Nord de Mamoudzou.
- plus de 20 ind. dans les cultures au lac Dzaha.
30/1/93 : 1 ind. entièrement roux au dessus de la la lagune de Pamandzi.
- 2 ind. chassent les crabes coureur Ocypoda cursor à la cascade Soulou.
31/1/93 : un vol de 52 dans les hauteurs de M'tzamboro.
1/2/93 : un groupe de 29 ind. à Sakouli.
2/2/93 : plus de 40 ind. dans le bois de Domoniombé.
7/2/93 : plus de 20 ind. sur 1''1ot de M'tzamboro.
8/2/93 : 66 ind. sur la pointe de Bouékoundrouni.
9/2/93 : plus de 35 ind. au lac Caréhani.
10/2/93 : plus de 10 derrière la plage de Sohoa.
11/2/93 : 1 ind. sur 1'I1ot Chissioi Boué.
12/2/93 : 18 ind. derrière la plage N'gouja.
13/2/93 : un groupe de 71 ind. traverse la route à 1'Ouest de Kani-keli.
14/2/93 : 2 ind. juvéniles sont le jouet de jeunes mahorais au collège de Mamoudzou.
15/2/93 : 7 ind. sur la place du marché, Mamoudzou.
16/2/93 : 3 ind. sur 1'aéroport de Dzaoudzi.
Dicrurus waldenii
E
Drongo de Mayotte « Railouve », « Marimudu »
10/2/93 : 1 ind. chassant un insecte au sommet d'un Heretiera littoralis en arrière de la plage à Sohoa.
13/2/93 : 1 ind. vu de près dans la mangrove vers Malamani.
- 2 ind. entendu vers M'Bouyouni.
page 83
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
___________________________________________________________________________
Corvus albus
N?
Corbeau pie « Gawa », « Kawa », « Kwayi »
29/1/93 : 1 ind. en vol au-dessus du lac cratère Dzaha.
30/1/93 : 3 ind. au dessus du marché de Mamoudzou.
- 2 ind. en vol à la cascade Soulou.
1/2/93 : 2 ind. sur la plage de Sakouli.
3/2/93 : 5 ind. dans un Baobab de la plage de Saziley.
6/2/93 : 3 ind. en vol au-dessus de Mtzamboro.
7/2/93 : 2 ind. sur la plage à marée basse de 1'îlot de M'tzamboro.
16/2/93 : 4 ind. à Dzaoudzi.
Bibliographie
ASMODE, J.F. 1993. Le Dziani Carehani, seul marais d'eau douce de Mayotte, a besoin de protection. Infos Dom-Tom.
Le Courrier de la Nature n°137 : 43.
LE CORRE, M. 1992. Liste commentée des espèces d'oiseaux observées à Mayotte du 3 au 18 juillet 1992. Rapport
interne du Muséum d'Histoire Naturelle. de Saint Denis. La Réunion. 1-7.
LOUETTE, M. 1988. Les oiseaux des Comores. Tervuren, Belgium : Musée Royal de l'Afrique centrale. Annales Sér.
in -8, Sci. Zool. M.R.A.C. n°255 : 1-192.
NERI, F. 1993. Le Dziani Carehani (Mayotte) Principaux intérêts et nécessité de sa protection. Doc. polyc. Eaux et
Forêts de Mayotte.
PROBST, J-M. 1997. Note sur la distribution littorale du Hibou de Mayotte Otus insularis mayottensis. Phaethon, 5 :
47-48.
PROBST, J-M. et WINTER, M. 1994. Première observation d'un Gravelot à triple collier Charadrius tricollaris au Lac
Dzaha, Maore (Mayotte) - Ile des Comores. Working Group on Birds in the Madagascar Region, Vol. 4 n°1 : 46.
PROBST, J-M. et NÉRI, F. 1996. Un site exceptionnel à préserver : Le Dziani Caréhani (Mayotte). Bull. Phaethon, 3 :
44-46.
Annexe : Autre faune répertoriée
Amphibiens
Boophis tephraeomystax N
Mantidactylus granulatus N
Reptiles
Chelonia mydas japonica N
Eretmochelys imbricata squamata N
Caretta caretta N
Chamaeleo polleni
E?
Hemidactylus frenatus
I?
Hemidactylus mabouia ? N
Geckolepis maculata
I?
Phelsuma laticauda
I
Phelsuma dubia I
Phelsuma madagascariensis
I
Phelsuma nigristriata
E
Phelsuma robertmertensi E
Cryptoblepharus boutonii mayottensis
Mabuya maculilabris comorensis E
Liophidium mayottensis E
E
Mammifères
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Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte du 28/01 au 16/02/1993
Probst, J-M.
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Lemur fulvus
I
Pteropus seychellensis comorensis E
Roussattus sp
N
Minloptorus minor
N
Tadarida pumila N
Vivericula indica
I
Rattus rattus
I
Mus musculus I
Tenrec ecaudatus
I
Poissons
Periophthalmus sobrinus N
Poecilia (Lebistes) reticulata
Myriapodes
Scolopendra rarispina
Isometrus maculatus
I
N
N
Araignées
Idioctis intertidalis
E?
Nephila comorensis
E
Peucetia madagascariensis
Gasteracantha comorensis
E
Papillon
Precis rhadama
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Liste commentée des reptiles
Chelonia mydas japonica
N
Tortue verte
30/1/93 : 3h30 une femelle vient juste de regagner la mer à marée descendante. Elle est venue pondre pendant la nuit et
a pondu à côté de notre tente.
1/2/93 : traces fraîches de 2 femelles sur la plage de Sakouli.
3/2/93: 7 traces fraîches sur la plage de Saziley.
4/2/93: 1 femelle retourne à la mer sur la plage de Saziley.
- accouplement de 2 tortues dans la mer, 1 autre mâle suivant derrière
- 2 ind. derrière le tombant sur le fond (Saziley).
5/2/93 : 1 femelle retourne à la mer sur la plage de Saziley.
7/2/93 : 2 traces sur la plage mais pas de ponte (vu 2 carcasses) à l'Ilot M'tzamboro.
Eretmochelys imbricata squamata
N
Tortue carapace imbriquée
1/2/93: 2 ind. nageant derrière le tombant et 1 autre posée sur une tour de corail dans la baie de Saziley ; 1 autre posée
sur une tour de corail.
13/2/93 : 5 contacts de tortues isolées derrière « l’herbier » de N'Gouja.
Caretta caretta N
Caouanne
14/2/93 : 1 ind. observé en plongée à la « passe en S ». D’après le moniteur de la palanquée, cette espèce est moins
commune que la tortue verte, mais elle est régulièrement observée dans la passe en S et sur la face externe des tombants.
En outre elle serait appelée « tortue grosse tête ».
Chamaeleo polleni
E?
Caméléon
Nous n’avons malheureusement répertorié qu’en très mauvais état, … écrasé sur la route.
30/1/93 : 1 ind. écrasé sur le sentier G.R. de Soulou.
15/2/93: 1 ind. écrasé sur la route de Kwalé.
16/2/93 : 1 ind. écrasé sur la route à Mamoudzou.
Hemidactylus frenatus I ?
Petit margouillat, « Tchictchac »
Cette espèce semble plutôt inféodée aux maisons. Étant donné nos campements sous tente nous n’avons pu observer
qu’un seul ind. à N’Gouja et un autre à Petite Terre.
Hemidactylus mabouia ? N
Grand margouillat, « Kafiri »
Espèce indigène à Mayotte ? Cette espèce et celle de La Réunion sont manifestement bien différentes. Une des
déterminations effectuées par les herpétologues de passage sur l’une de ces deux îles (voire les deux) sont
manifestement erronées. Si les différences morphologiques des juvéniles sont probablement minimes. À vue, c’est-àdire aux jumelles, donc sans avoir un individu en main, je n’ai constaté aucune différence notoire. En revanche, les
individus adultes sont très différents. La taille des mabouia de Mayotte est beaucoup plus grande. De jour, j’ai capturé
un spécimen de 16 centimètres avec une coloration en bandes marbrées. S’agit-il d’une espèce éminemment variable ?
Les spécialistes devraient étudier la question. En essayant d’élucider la question j’ai pu remarquer un grand flou
artistique concernait cette espèce. Suivant les îles, un nom différent est emprunté à sa synonymie : H. mabouia, H.
gardinieri, H. mercatorius ? ? ?
Observé à Mamoudzou, Saziley, M'tsamboro
Geckolepis maculata
I?
Gecko à écailles
2/2/93 : 1 ind. sur le tronc d’un arbre à Sakouli.
Phelsuma laticauda
I
28/1/93 : 8 ind. sur des Cocotiers à Mamoudzou.
29/1/93 : 4 ind. sur différents arbres au Cratère Dzaha.
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Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte du 28/01 au 16/02/1993
Probst, J-M.
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31/1/93 : 1 ind. sur un Vacoa à côté de M’tzamboro.
10/2/93 : 3 ind. sur un Cocotier sur la plage de Sohoa.
12/2/93 : 2 ind. sur un Baobab près de N’Gouja.
13/2/93 : 3 ind. sur un Cocotier près de Chirongui.
Phelsuma dubia I
Gecko vert foncé
28/1/93 : 4 ind. observés sur un Cocotier à Mamoudzou.
13/2/93 : 2 ind. sur un Cocotier près de Chirongui.
Phelsuma madagascariensis
I
Grand gecko vert malgache
28/1/93 : 1 ind. récemment importé de Madagascar par un touriste à 1'hôtel Oasis ressemble à un jeune P.
madagascariensis.
Phelsuma nigristriata
E
Gecko vert à flancs noirs
9/2/93 : 1 ind. déterminé d’après une photo prise à côté du Dziani Caréhani sur un Vacoa.
Phelsuma robertmertensi
E
Gecko vert à dorsale rouge
4/2/93 : 1 ind. déterminé d’après une photo prise à Saziley sur un Manguier.
Cryptoblepharus boutonii mayottensis
E
Scinque de Bouton de Mayotte
Ce scinque littoral a été répertorié aussi bien dans les milieux naturels que dans les jardins situés près de l’Océan,
parfois en pleine ville (Mamoudzou, Pamandzi).
Mabuya maculilabris comorensis E
Scinque des Comores « N'gouzi »
Cette espèce a été observée dans la plupart des sites littoraux de Mayotte : Mamoudzou, Chirongui, M'tsamboro,llot de
M'tsamboro, Cascade Soulou, Lac Dzaha, Saziley, N'Gouja, Sakouli, Sohoa, Kwalé.
Liophidium mayottensis E
Couleuvre de Mayotte
4/3/93 : 1 ind. observé dans la forêt sèche de la Réserve de Saziley (Probst, 1997).
Liste commentée des amphibiens
Boophis tephraeomystax N
9/2/93 : plusieurs dizaines de têtards observés au Dziani Caréhani ainsi que des cris nocturnes peuvent être attribué à
cette espèce.
Mantidactylus granulatusN
13/2/93 : des cris nocturnes d’au moins 10 individus ont été entendus dans un fossé près de Chirongui. Malgré notre
proximité (environ 2,50 m de distance), aucun individu n’a pu être repéré.
Liste commentée des mammifères
Lemur fulvus
Maki « Komba »
30/1/93 : un groupe de 16 ind. mangeant des jacques mûrs à la cascade Soulou.
2/2/93 : un habitant au Nord de Sakouli propose à Marie d'acheter un jeune maki I
3/2/93 : 7 ind. dont un jeune accroché au dos d'un adulte derrière la plage de Saziley.
4/2/93 : un groupe de plus de 5 ind. à Saziley.
5/2/93 : un groupe de 8 ind. dans le bois de Dapani.
9/2/93 : 5 ind. sur le GR de Sohoa.
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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10/2/93 : un groupe de 5 ind. à Sohoa.
12/2/93 : des grognements d'un groupe de maki le long de la rivière Kwalé.
13/2/93 : 6 ind. dont un jeune dans la mangrove, Malamani.
Pteropus seychellensis comorensis
Roussette des Comores « N'drema »
28/1/93 : 2 ind. dans un Badamier à Dzaoudzi, 9 autres traverse le Lagon en direction de Grande Terre.
29/1/93 : 18H20 : 14 ind. en vol au dessus du lac cratère Dzaha.
30/1/93 : 12 ind. Ie long de la mangrove Sud de Mamoudzou
31/1/93: 2 ind. en vol touche 1'eau du lagon avec les pattes arrières puis reprennent leur vol, à la plage de Soulou.
5/2/93 : nombreuses roussettes à Saziley.
12/2/93 : 98 ind. dans un fromager à Kani Keli.
13/2/93 : 89 roussettes dans un fromager à côté de Chirongui.
Roussattus sp N
7/2/93 : 1 ind. dans un Badamier
Minloptorus minor
N
Minioptère
Saziley (Sohoa ? ; Mamoudzou?)
Tadarida pumila
N
Molosse « Mdrema »
Saziley (Sohoa ? ; Mamoudzou ?)
Vivericula indica
I
Civette
13/2/93 : une trace fraîche dans la boue de la mangrove de Chirongui.
Rattus rattus
I
Rat noir « Troutri »
28/1/93 : 1 ind. à côté de la barge à Dzaoudzi.
29/1/93 : 1 ind. au marché de Mamoudzou.
5/2/93: 1 ind. derrière la plage de Saziley.
Mus musculus I
Souris domestique « Moinatroutri »
7/2/93 : 1 ind. Ie long d'une Banga, à M'tsamboro
10/2/93: 1 ind. écrasé sur la route de Sohoa.
Tenrec ecaudatus
I
Tangue « Hérisson »
30/1/93 : 3HOO: 3 adultes et 6 petits rayés dans la forêt de la cascade Soulou.
7/2/93 : 1 ind. écrasé sur la route au Nord de M'tsamboro.
Nous avons également photographié d’autres animaux, plus petits. Ils ont été déterminés à notre retour à La Réunion. Ils
sont présentés ci-dessous sous la forme simplifiée d’un inventaire :
Poissons :
Périophtalme : Periophthalmus sobrinus
Guppy : Poecilia (Lebistes) reticulata
Doule de roche : Kuhlia sp.
Scolopendre : Scolopendra rarispina
Scorpion : Isometrus maculatus
Mygale : Idioctis intertidalis
Néphile des Comores : Nephila comorensis
Araignée verte à pattes jaunes : Peucetia madagascariensis
Araignée à diadème : Gasteracantha comorensis
Petit Précis bleu : Precis rhadama
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Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte du 28/01 au 16/02/1993
Probst, J-M.
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 86-88.
Le Rossignol du Japon Leiothrix lutea (Scopoli)
une espèce introduite nouvelle
pour l’île de La Réunion ?
Jean-Michel Probst*
*Nature & Patrimoine
BP 279, 97827 Le Port Cedex
Introduction
Le Rossignol du Japon - nom français : Léiothrix jaune ; nom anglais : Pekin Robin - Leiothrix lutea est une espèce
d’oiseau de la famille des Timaliidae très appréciée par les oiseleurs. Originaire de l’inde à la Chine cette espèce
colorée est élevée en volière et fait l’objet d’un commerce dans la plupart des régions du monde. Ajoutons que la
plupart des marchands d’oiseaux de l’île en proposent régulièrement à La Réunion depuis un peu plus de 30 ans.
La première mention de cette espèce dans la nature m’a été donnée en 1991 par Michel Alberto. En décembre 1988,
il observe dans son jardin un couple d’oiseaux qu’il ne connaît pas et qui nourrit deux jeunes. Les années suivantes
aucun oiseau n’est observé. Me sachant intéressé par la gent ailée, il me raconte son histoire qui mérite d’être rapportée
ici. Curieux de nature, il alerte à l’époque le Muséum de Saint-Denis qui dépêche aussitôt une personne sur place mais
ne peut déterminer l’oiseau de suite et, malgré quelques relances de sa part, l’affaire reste sans suite. La description d’un
petit oiseau avec un bec rouge, la gorge jaune m’a tout de suite fait penser au Rossignol du Japon. Le jour suivant
apportant un livre (Martin, 1996, p. 222) représentant une illustration de l’oiseau Michel Alberto reconnaît sans
hésitation son oiseau.
Plus tard, en 1994, Alix Vienne, un caméraman du CRDP me reparle de cet oiseau. Après le tournage de séquences
filmées sur le Tuit-tuit, il m’apprend qu’en octobre 1992 il avait observé deux oiseaux de cage en liberté dans les
rampes de Saint-François : la Veuve dominicaine et le Rossignol du Japon ! D’après lui ces deux oiseaux se
rencontraient de temps à autre dans les jardins juste au-dessus de Saint-Denis.
Le 28/07/96, j’observe enfin un individu dans les jardins de l’Étang-Salé. Apparemment isolé, cet individu est connu
des habitants depuis au moins un mois. Il s’agit probablement d’un individu s’étant échappé de captivité.
Si le premier oiseau, observé par Alix Vienne, a été trouvé naturalisé dans plusieurs zones de l’île, il a fait l’objet
d’une publication antérieure (Probst, 1995). Ce deuxième méritait tout juste une mention ornithologique1 jusqu’à
l’observation récente d’une petite population constituée vraisemblablement de plusieurs petits groupes d’oiseaux.
1
Probst, J-M. 1996 : Timaliidae nov. gen. nov sp. p. 27. In « Liste des 47 oiseaux indigènes éteints dans les 3 îles des Mascareignes
(La Réunion – Maurice – Rodrigues) ». Bull. Phaethon, 3 : 24-28.
Page 86
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Observations dans les Hauts du Brûlé
Les 17, 18 et 19 décembre de cette année, le Rossignol du Japon vient d’être observé dans les Hauts du Brûlé au
lieu-dit de la Cascade Maniquet. Cette petite population semble connue de quelques habitants du Brûlé puisqu’un jeune
braconnier rencontré sur le site tentait déjà d’en capturer à la colle. Dans ce site, on les remarque déjà par leurs petits
cris doux « tii tii tii » ainsi que par des notes stridentes et flûtées (tonalité semblable au Bulbul orphée) mais plus
mélodieuses un peu à la manière d’une fauvette (chant nuptial ?). Ce petit oiseau forestier se remarque aussi par son
plumage très coloré : entièrement gris vert ardoisé dessus et avec la gorge jaune citron. Le bec rouge orangé est
particulièrement visible. Enfin leurs déplacements ressemblent à ceux de l’Oiseau blanc, mais en un peu plus lourd. Il
est difficile aujourd’hui de dénombrer cette petite population. Il est toutefois certain que cette espèce se reproduit
puisque le nourrissage d’un jeune a été observé. En outre, une petite bande de 6 oiseaux maximum a été observée au
moins 4 fois dans ce même site et aux alentours (il se pourrait que ce groupe de 6 soit en fait une même famille, puisque
cette espèce pond 4 œufs).
Dans ce site, deux individus ont été observés en train de se nourrir de pulpe de fruit du Change écorce Aphloia
theiformis. Une autre fois, un individu a été observé à terre en train de fouiller dans la litière du sol sous un Pandanus.
Enfin, le bol alimentaire de proies apporté au jeune individu était composé de divers insectes noirs et relativement petits
(moins d’un centimètre).
Description de l’espèce
Dans la nature, le mâle et la femelle paraissent identiques. Un éleveur m’a assuré que les mâles étaient un peu plus
gros et le plumage plus vif mais ce critère me semble peu évident dans la nature. Le jeune est en revanche un peu plus
terne. La tête de l’adulte est gris clair à calotte brun vert jaunâtre avec une zone claire autour de l’œil et le menton jaune
citron. Le bec est orangé. Les parties supérieures sont grises et cendrées légèrement bleutées. Les ailes gris bleu avec le
bord des rémiges jaune orangé. Les parties ventrales sont jaunes devenant orangées sur la poitrine. Les tarses et les
doigts sont rose pâle comme celles du moineau domestique.
Conclusion
Dans la zone du Brûlé, le Rossignol du Japon semble fréquenter les lisières de forêts et plus particulièrement les
fonds de ravine. Il semble toujours fréquenter les jardins des rampes de Saint-François. Dans sa région d’origine, on
peut le rencontrer assez haut en altitude puisqu’il fréquente les forêts entre 600 et 2700 mètres d’altitude. Il peut donc
éventuellement se répandre dans les forêts d’altitude de notre île et devenir la nouvelle espèce introduite de La Réunion.
Si cette espèce se nourrit principalement d’insectes, mais aussi de fruits (Change écorce), un éleveur d’oiseaux m’a
appris que cette espèce saccageait parfois les nids des autres oiseaux présents dans la même volière et qu’il se
nourrissait parfois d’œufs de petites espèces. Vu la petite taille de l’oiseau (taille d’un moineau), il pourrait peut-être
s’en prendre aux œufs de petites espèces comme le Coutil, le Bec rose mais aussi de l’oiseau blanc et de l’oiseau
lunette.
Comme après la première reproduction constatée à Saint-Leu cette nouvelle espèce naturalisée va peut-être
disparaître avec les tentatives de capture des colleurs du Brûlé. Il convient de signaler ici et d’insister une nouvelle fois
sur les dangers des introductions d’oiseaux. Mis à part le cas de l’oiseau blanc et de la salangane, la plupart des espèces
indigènes ont vu leur zone de distribution se rétrécir de plus de 50%. Plus de 20 oiseaux ont disparu et d’autres peuvent
encore suivre. La destruction du milieu et l’introduction d’espèces nouvelles sont parfois déterminantes pour la survie
de certaines espèces. Ces espèces se comportent parfois différemment de leur habitat d’origine. Le Martin qui
accompagne le bétail et se nourrit principalement d’insectes en Inde se nourrit davantage de fruits à La Réunion.
Toujours en Inde, le Bulbul orphée qui se rencontre principalement en lisière des forêts est remplacé par d’autres
espèces en forêt. À La Réunion, il envahit tous les milieux arbustifs et arborés et cause de grands dommages aux arbres
fruitiers. Il pose également des problèmes de compétition alimentaire avec des oiseaux indigènes.
Malgré la beauté du plumage et le chant mélodieux du Rossignol du Japon, espérons que cette nouvelle introduction
ne s’étende pas et disparaisse bientôt. On peut noter ici que l’altitude du site du Brûlé correspond tout à fait à celle de
son habitat d’origine et qu’il a tout de même quelques chances d’échapper au braconnage. Toutes les observations sur
cette espèce seront les bienvenues en particulier sur le site de la rampe de Saint-François qu’il serait bon d’étudier.
Page 87
Le Rossignol du Japon Leiothrix lutea (Scopoli), une espèce introduite nouvelle
pour l’île de La Réunion ? J-M. Probst
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Bibliographie
MARTIN, R.M. 1996. Oiseaux de cage et de volière. « Multiguide nature » Bordas, 1-256.
PROBST, J-M. 1995. Un nicheur nouveau pour La Réunion : la Veuve dominicaine Vidua macroura. Bull. Phaethon,
1 : 49.
PROBST, J-M. 1996. Liste des 47 oiseaux indigènes éteints des îles Mascareignes. Bull. Phaethon, 3 : 24-28.
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Écologie et conservation de l'Échenilleur de la Réunion ou Tuit-tuit Coracina newtoni
J-M. Probst & J-M. Thiollay
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 89-93.
Écologie et conservation de l'Échenilleur de la Réunion ou Tuit-tuit
Coracina newtoni
Jean-Michel Probst* & Jean-Marc Thiollay**
*Nature & Patrimoine, BP 279, 97 827 Le Port Cedex
Présentation du projet
L’Échenilleur de La Réunion Coracina newtoni est actuellement l'oiseau terrestre le plus menacé de la Réunion.
Une population estimée de 120-150 couples seulement semble strictement localisée dans une surface de 16 km2
couvrant la Plaine des Chicots et la Plaine d'Affouches dans les Hauts de Saint-Denis. Bien qu'apparemment stable
depuis au moins vingt ans d'après les recensements de Cheke (1976), cette population n'a cependant montré aucun signe
certain d'expansion depuis au moins cinquante ans. Elle fut un moment considérée comme plus rare qu'aujourd'hui
(Berlioz, 1946), mais sans doute faute de prospection suffisante. Le Tuit-tuit était autrefois bien plus largement répandu
à la Réunion (Cheke, 1987) et des massifs forestiers assez semblables à ceux qu'il occupe actuellement existent encore
dans plusieurs régions de l'île, y compris aux abords immédiats de son aire de répartition. En termes de recherche et de
conservation, les principales questions qui se posent sont donc :
1/ Quelle est la situation actuelle de cette population, et notamment quelle est sa dynamique et quelles sont ses
chances de survie ?
2/ Quelle est l'écologie de cette population et quels sont les facteurs environnementaux qui en limitent
l'accroissement ou l'extension géographique ?
3/ Quelles sont les chances de réintroduction de cette espèce hors de son aire actuelle de distribution ? Quelle est la
faisabilité d'une telle opération, et quelle serait la zone la plus propice ?
4/ Quels sont les modes de gestion ou de restauration du milieu (sylviculture, régénération, contrôle des espèces
introduites, limitation de la chasse, du tourisme, etc.) les plus favorables au maintien de la population existante, à son
développement éventuel ou au succès d'une réintroduction ?
Jusqu'à présent, seule la biologie de l'espèce a été étudiée (habitat, distribution, nombre de couples, vocalisations,
régime alimentaire, nidification). Ces données sont disponibles sous formes de rapports internes mis à part la synthèse
de Cheke (1987). Elles sont encore partielles et méritent un approfondissement. Elles n'ont pas suffi à expliquer la
localisation de cette espèce ni à proposer des méthodes efficaces pour sa conservation.
Il convient, par conséquent, d'orienter les recherches dans le cadre des questions posées ci-dessus afin de déboucher
sur une stratégie de restauration de la population et de son habitat forestier.
Méthodologie
Composition floristique
Distinguer la strate arborée, généralement composée d'essences indigènes de la strate basse (moins de trois mètres)
où les exotiques dominent largement. Abondance relative des principales espèces en nombre de pieds et en taux estimés
de couverture. Bien préciser la fréquence éventuelle des repousses d'arbres ou arbustes indigènes pour apprécier la
capacité de blocage des exotiques et prendre les mesures de sauvegarde lors des opérations d'éradication
Climatologie
Donner pour chaque forêt étudiée et chaque étage altitudinal :
la pluviométrie annuelle (hauteur de pluie)
le nombre de jours de pluie
la fréquence des brouillards (jours ou heures)
la température moyenne annuelle, les extrêmes et les mois concernés.
page 89
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Structure de la forêt
Sur des surfaces échantillons de 20X20 m (ou 10 m de rayon autour de points choisis au hasard), mesurer :
-La hauteur moyenne de la canopée et celle des plus hauts émergents
-Le pourcentage de recouvrement des principales strates (0-2m, 2-6m, 10-15m, 15-20m, 20-25m) par appareil optique,
sinon par estimation visuelle en regroupant selon une échelle semi-quantitative (1-5%, 5-25%, 25-50%, 50-75%, >75%)
-Le nombre d'arbres morts par classes de diamètre à hauteur de poitrine (1-2cm, 2,5-10cm, 10,5-20cm, 20,5-40cm,
>40cm). Pour calculer ensuite le pourcentage de dominance des différentes essences
-Le nombre d'arbres morts debout, leur hauteur et classes de taille, et le nombre de troncs morts couchés avec leurs
classes de taille.
Sur 10 points pris au hasard dans chaque zone échantillonnée, mesurer :
-La distance à l'arbre (ou grosse branche) la plus proche (10cm de diamètre dans les quatre directions perpendiculaires
(N, S, E, O)
-La distance du plus proche obstacle (tronc, branche, ou feuille) à hauteur des yeux parallèlement au sol, à 45° (oblique)
et à 90° (verticale). Les trois visées se font à l'aide d'une longue baguette et sont répétées pour chacun des quatre points
cardinaux (N,S,E,O).
-Les résultats par type de forêt, étage et localité, sont donnés sous forme de moyenne ≅ SD.
Échantillonnage quantitatif des ressources alimentaires
Différentes méthodes sont à essayer en les adaptant aux types de proies consommées par le Coracina. Parmi cellesci :
-Le balayage du feuillage par un filet à papillons (dix coups amples au hasard à la suite puis recueil et identification des
proies)
-Chasses de nuits à la lampe, sur drap, mais sur piste ou sentier forestier. Attire ainsi surtout les insectes du sous-bois à
proximité et le résultat est aussi plus indépendant des conditions météorologiques sur une longue distance
-Recherche dirigée dans des sites particuliers qui seraient exploités par le Coracina (épiphytes, écorces, etc.) en
standardisant les relevés d'un point et d'une forêt à l'autre.
Il semble que les méthodes classiques d'échantillonnage par plaques collantes ou assiettes colorées ne prennent que
de petits insectes volant qui ne sont pas les proies habituelles du Coracina, de même que les pots enterrés au ras du sol
(où le Coracina descend rarement). Cependant, elles méritent peut-être d'être essayées comme indicatrices de
l'abondance globale des insectes. Une idée de l'abondance relative des reptiles et notamment du Genre Phelsuma est
aussi importante à obtenir, non seulement parce que le Coracina newtoni pourrait en prendre assez régulièrement à
l'image de l'espèce mauricienne, mais aussi pour évaluer les chances de succès d'une éventuelle réintroduction de la
Crécerelle de Maurice, Falco punctatus, dont c'est la nourriture essentielle.
Méthodes et succès de chasse
Sur des individus en chasse active, pris au hasard et suivis pendant au minimum 60 secondes et aussi longtemps que
possible sans interruption, mesurer le nombre moyen (≅SD) par minute des : sauts (<1m) ; vols courts (1-5m) ; vols
longs (>5m) ; attaques (= tentatives de capture) ; capture réussies (+ types de proie).
-Noter séparément le temps de manipulation des proies (pour les tuer ou les avaler), déduit du temps d'observation pour
les moyennes ci-dessus.
-Ne pas chronométrer le même individu au même endroit deux fois de suite (à moins d'une heure d'intervalle) pour
garder l'indépendance statistique des échantillons indispensable à tout test de comparaison.
-Répéter ces mesures autant de fois que possible dans les différents types de forêts et étages altitudinaux (au moins les
deux principaux = Bois de couleur en bas et Tamarinae en haut) ainsi que par beau temps et par temps de brouillard ou
de pluie pour voir l'influence du temps sur les comportements et le succès de chasse.
Influence des conditions météorologiques sur l'activité et le succès de la chasse
Suivi de l'activité des oiseaux sur des périodes aussi longues que possible en séparant par tranches horaires (6-10h,
10-14h, et 14-18h).
Chronométrer le temps passé en toilette, relations sociales inter- et intra- spécifiques, comportements liés à la
reproduction) et noter le taux de succès de la chasse.
Distinguer pour chaque tranche horaire le type de conditions météorologiques (brouillard sans pluie, pluie avec ou
sans brouillard, ni pluie ni brouillard). Le but est de voir quelle mesure la nébulosité et/ou la pluviométrie sont des
facteurs limitants.
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Écologie et conservation de l'Échenilleur de la Réunion ou Tuit-tuit Coracina newtoni
J-M. Probst & J-M. Thiollay
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Structure et démographie de la population
Captures au filet japonais : essais à différentes hauteurs avec utilisation d'appelants ou repasses de chants au
magnétophone. Pas de marquage ou de manipulation de jeunes au nid pour éviter les pertes. Date, localisation, durée
des opérations de capture, autres espèces capturées dans le même temps.
Mensurations des individus capturés : poids, longueurs d'ailes, bec, tarse, queue.
Marquage : bague aluminium MNHS + bague colorée (pas de marquage alaire).
Contrôles visuels fréquents de tous les individus marqués avec date, localisation, évolution du plumage,
comportement (territorial, reproducteur,…).
Recensement des couples (en distinguant les individus isolés, même mâles chantant, des couples formés) ainsi que
des oiseaux excédentaires (avec sexe et âge, comportement et distribution).
Suivi des couples cantonnés pour déterminer leur production annuelle de jeunes à l'envol et, si possible, s'ils ont
tenté ou non de nicher, jusqu'à quel stade et causes d'échec.
Mesures, à partir des données ci-dessus, des taux de survie par classes d'âge, des succès de reproduction, des taux,
distances et époques de dispersion, de la stabilité des territoires, de l'installation éventuelle de nouveaux couples, du
taux de saturation de la population, etc. Séparer les résultats par type de forêt (étage).
Distribution et taille des territoires
Suivi d'individus marqués aussi longtemps que possible en notant précisément sur carte les déplacements et
comportements associés.
Localisation sur carte des individus rencontrés et identifiés par leurs bagues.
Pointage régulier par radio-tracking des individus équipés d'émetteurs. Cette technique ne sera utilisée que si les
individus ne font preuve d'aucune gêne au port de l'émetteur, si les techniques de capture s'avèrent efficaces et si les
crédits nécessaires à l'achat de matériel sont obtenus.
Cartographie des territoires et de leur limite, avec proportion des différents types de boisement dans chaque
territoire.
Relations entre la taille des territoires et les types de milieux (indicateur de la valeur de chaque milieu pour
l'espèce).
Distribution et mouvements des individus non appariés.
Poursuite du recueil des données sur la biologie de l'espèce
Détermination et mesure des méthodes, strates et micro-milieux de chasse et de capture des proies
Analyse du régime alimentaire par observation directe des captures et des apports au nid (les techniques
traumatisantes comme les contenus stomacaux ou la méthode des colliers sur les jeunes ne sont pas recommandables
sur cette population fragile)
Situation des nids (hauteur, essence, position, milieu), époque de reproduction, taille et devenir des nichées, durée
de l'élevage
Identification des prédateurs de nids éventuels par pose de papier carbone ou autre dispositif enregistreur de traces
Mesures des variations d'intensité des vocalisations en fonction de l'heure et de la saison pour l'utilisation dans les
méthodes de recensement.
Documents déjà réalisés
ABHAYA, K. et PROBST, J-M. 1991. Observation sur le nourrissage au nid et émancipation des jeunes Tuit-tuit ou
Merle blanc Coracina newtoni à la Plaine des Chicots. MWAF, 1-3.
LOUISIN, J-M. ; PROBST, J-M. & LONGIN, R. 1997. Liste commentée des oiseaux de la Plaine des Chicots (La
Réunion). Bull. Phaethon, 5 : 11-19.
PAYET, M & PROBST, J-M. 1996. Premières mentions du Bulbul orphée (Pycnonotus jocosus) dans le territoire du
Tuit-tuit (Coracina newtoni). Bull. Phaethon, 4 : 108.
PROBST, J-M. 1990. Observations cartographiques sur la distribution du Tuit-tuit ou Merle blanc Coracina newtoni à
la Plaine des Chicots. MWAF, 1-4.
PROBST, J-M. 1991a. Contribution à l’étude sur la répartition du Tuit-tuit Coracina newtoni Oiseau endémique
menacé de l’Ile de La Réunion. Rap. Int. SREPEN, 1-14.
PROBST, J-M. 1991b. Sur la prétendue diminution des effectifs de Tuit-tuit Coracina newtoni Pollen, 1866 – Première
citation ancienne du Tuit-tuit et premiers éléments sur la répartition de l’espèce au cours de la période de
nidification 1990/1991 (île de La Réunion). MWAF, 1-14.
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Écologie et conservation de l'Échenilleur de la Réunion ou Tuit-tuit Coracina newtoni
J-M. Probst & J-M. Thiollay
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PROBST, J-M. 1992a. À propos de la recherche d’une zone de sympatrie entre le Bulbul orphée Pycnonotus jocosus et
le Tuit-tuit Coracina newtoni. Rap. Interne MWAF, 1-5. In Bull. Phaethon 1996, 3 : 12-15.
PROBST, J-M. 1992b. Confirmation des nouvelles données sur l’effectif de la population de Tuit-tuit à la Plaine des
Chicots, la Plaine d’Affouches, les remparts de Dos d’Ane et les pentes de la Grande Montagne. Rap. Interne
MWAF, 1-16.
PROBST, J-M. 1993. Recherches bibliographiques et études préliminaires sur la densité et la biologie de l'oiseau
endémique menacé : Coracina newtoni Pollen, 1866, Ile de La Réunion, Océan Indien.
PROBST, J-M. 1994a. La nidification du Tuit-tuit et celle des autres oiseaux de la Plaine des Chicots – Liste
commentée et essai de la phénologie de la reproduction des oiseaux forestiers indigènes et endémiques. Rap. Dact.
1-32.
PROBST, J-M. 1994b. Une opération de sauvegarde du Tuit-tuit - établissement des limites du projet de la réserve
naturelle de Roche Écrite.
PROBST, J-M. 1995. Mentions bibliographiques de 1670 à 1878, relatives à l’Échenilleur de Bourbon ou Tuit-tuit
Coracina newtoni oiseau forestier endémique de La Réunion. Bull. Phaethon, 1 : 26-28.
PROBST, J-M. 1995. La présence éventuelle de l’Échenilleur Coracina newtoni dans d’autres massifs forestiers situés
en dehors de sa répartition connue (île de La Réunion). Bull. Phaethon, 2 : 86-89.
PROBST, J-M. 1996. Le Tuit-tuit de La Réunion - Reportage. L’Oiseau Magazine, 44 : 33-35.
PROBST, J-M. 1997. Animaux de La Réunion - guide d’identification des oiseaux, mammifères, reptiles et
amphibiens. édt. azalées, 1-168.
PROBST, J-M. (à paraître). Fiche patrimoine naturel à protéger : L’Échenilleur ou Tuit-tuit Coracina newtoni.
Phaethon.
PROBST, J.M. (à paraître). Généralités sur la famille des Campéphagidae Coracina - Campochaera - Lalage Campephaga Pericrocotus – Hemipus et présentation succincte des taxons endémiques insulaires de l’Océan Indien.
Bulletin Phaethon.
PROBST, J-M. et ABHAYA, K. 1996. Carte de répartition actuelle de la saison de nidification 1995/1996 du Tuit-tuit
ou Échenilleur de La Réunion. Bull. Phaethon, 4 : 110-111.
PROBST, J-M. & LOUISIN, J-M. (à paraître). Quelles sont les espèces d’oiseaux menacés à l’île de La Réunion ? Bull.
Phaethon.
PROBST, J-M. ; COLAS, P. ; LIMIER, F. ; CHERON, J-L. et PRUDHOMME, J-M. 1995. Compte-rendu
ornithologique de l'ouverture en canyoning de la Rivière de l'Est (La Réunion). Bull. Phaethon, 1 : 18-21.
THIOLLAY, J.M. 1996. Situation générale de l'avifaune réunionnaise. Rapport Diren, 1-13.
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 94-96.
Note sur la mortalité naturelle
de la Tortue verte Chelonia mydas
sur le site de ponte d’Europa (Océan Indien)
Jean-Michel Probst
* Nature & Patrimoine, B.P. 279, 97827 Le Port cedex
Introduction
Lors de 2 missions réalisées de 45 jours sur l’îlot Europa (1994, 1995), j’ai pu collecter quelques observations sur
les Tortues vertes et principalement sur les pièges mortels qu’elles rencontrent au moment de la ponte. Au préalable,
nous décrivons ici une ponte se déroulant d’une manière naturelle ce qui nous permettra par la suite de mieux
comprendre les moments critiques ou les risques qu’elle pourrait rencontrer lors de cet intermède terrestre délicat.
Description d’une ponte sans histoire
Les observations sont décrites de la montée de la femelle sur la plage jusqu’à l’éclosion des jeunes tortues. À la
tombée de la nuit (plus rarement de jour), et généralement à marée haute, la femelle adulte se hisse sur la plage pour
effectuer sa ponte. Ce rite biologique traversant la nuit des temps est une étape indispensable à la continuité de l’espèce.
Pour un reptile pesant parfois plus de 100 kilos, cette parenthèse hors de l’eau n’est pas sans danger.
1) La montée (10 à 30 minutes)
La montée sur la plage ne pose généralement pas de problème. La femelle avance par à-coups successifs. Elle
enchaîne 3 ou 4 mouvements (parfois jusqu’à plus de 10) et se repose… Elle expire bruyamment puis reprend son
avancée ponctuée un peu plus loin d’autres moments de récupération plus ou moins longs suivant les individus.
2) Le balayage (environ 15 minutes)
Arrivée sur le haut de la plage, hors d’atteinte des grandes marées hautes (certaines femelles montent plus hauts,
derrières la ceinture végétale littorale), elle creuse un premier trou (évacuation du sable sec).
3) Le puit de ponte (environ 10 minutes)
Elle commence à creuser son puit de ponte. C’est un moment d’une rare beauté. Elle, si lourde auparavant, devient
délicate et, osons le dire, “artiste” tant son ouvrage et ses gestes sont harmonieux et finalement parfaits.
4) La ponte (10 à 15 minutes)
Elle s’immobilise enfin et, dans la solitude de la nuit, pond, un à un, ou par petits groupes, ses œufs qui tombent,
sans se casser (ils sont comme élastiques). À ce moment et à ce moment seul, on peut s’approcher et admirer cet instant
hors du temps (avant ce moment, la lumière, les mouvements, le bruit la ferait retourner à l’eau).
5) Le rebouchage et le brouillage (10 à 30 minutes)
Les œufs sont recouverts délicatement avec ses pattes postérieures. Puis, le rebouchage terminé, elle projette
violemment du sable de ses pattes antérieures comme pour masquer l’endroit exact de sa ponte.
6) Le retour à la mer (10 minutes à plusieurs heures)
La redescente de la plage et la rentrée dans l’eau de mer est parfois rapide, parfois incommensurablement long et
pénible. Certaines plages, à faible déclivité, obligent la femelle à parcourir plus d’un kilomètre en reptation, parfois sous
le soleil. La voir disparaître dans les vagues est un grand moment de solennité et de soulagement.
Description des mortalités ayant une cause naturelle
Mortalité des femelles à terre
Plusieurs embûches sont rencontrées lors de la montée sur la plage, soit avant la ponte, soit pendant la ponte ou lors du
retour à l’océan.
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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En cherchant une zone de ponte la carapace d’une tortue femelle peut se coincer sous les branches d’un arbuste.
Dans les zones de dunes, elles se perdent parfois loin du rivage.
En forçant un passage, il arrive qu’elle se coince entre deux rochers. Avec Mathieu Lecorre, nous avons libéré une
tortue en étant obligé de casser un morceau de carapace tellement celle-ci était “soudée” au rocher. Cette tortue s’était
tellement débattue pour se libérer qu’elle saignait des deux pattes supérieures. À la marrée montante, on peut s’imaginer
le carnage d’un tel festin offert aux requins qui abondent dans ces eaux.
Dans l’Ouest de l’île, un peu avant la baie aux congres, le profil rocher / plage est un véritable piège à marée basse. En
effet, lors de la marrée haute la tortue nage au-dessus des rochers et atteint la plage de sable. Elle pond alors ses œufs et
peut revenir sans danger avec la marée haute. Mais si par malheur elle retourne à marée basse, elle trouvera en face
d’elle un rocher compact trop haut et en surplomb qui l’empêchera toute tentative de l’escalader. Elle mourra
d’épuisement au soleil, dévorée vivante par les crabes, les hordes de bernard-l’hermite et les corbeaux pies.
Nous avons également trouvé deux autres observations réalisées à Europa que nous n’avons pas observé nous-même
(Hoarau, 1993 : page 60 et page 66) :
« La surface excessivement raboteuse d’une mini falaise de corail à proximité de la station, constituait un piège mortel
pour ces gros reptiles. Il suffit en effet qu’une nageoire antérieure se coince dans une anfractuosité pour que la tortue
soit immobilisée. Prisonnière, elle meurt alors à petit feu d’épuisement et d’insolation, et pourrit en empuantissant
l’atmosphère environnante. Aussi faisons nous des rondes fréquentes en cette période active de ponte, pour dégager et
sauver celles qui s’égaraient dans la nuit et tombaient dans ce piège. »
Mortalité des œufs et des jeunes tortues écloses non émergées
En novembre 1950, suite à une tempête cyclonique (vent à 150km/heure), la plage de sable s’est subitement creusée
sous l’action des vagues : « Sur des centaines de mètres carrés le sable était recouvert d’un tapis d’œufs de tortues.
Des milliers de petites balles blanches semblables à des balles de ping-pong, déterrées par le violent ressac qui avait
affouillé la zone de ponte. Des milliers d’autres avaient été entraînés à la mer, tombant de terre comme une manne
providentielle pour toute une faune aquatique. »
Les crabes fantômes du Genre Ocypodes vivent dans le sable des plages. Ils vivent chacun au fond d’un terrier et
semblent s’attaquer aux jeunes tortues lors des premières éclosions. S’attaquent-ils également aux œufs non éclos ?
Juste avant les émergences, le nombre de terriers de crabes semblent plus nombreux.
Mortalité des jeunes tortues
Lors des émergences de jour, les jeunes tortues fraîchement écloses sont généralement repérées par les oiseaux. Les
corbeaux pies et les frégates les “cueillent” littéralement dès leur sortie du sable ou si elles ont pu parvenir à l’océan, à
la surface de l’eau lorsqu’elles viennent respirer. Quelques observations étonnantes de Tournepierre qui retournent les
petites tortues et les piquent au niveau de l’ombilic. Quelques individus s’en sortent, mais d’autres sont mortellement
touchés. Les poissons carnivores capturent les petites tortues sur le platier. On observe parfois des regroupements de
Carangues et de petits requins qui s’échouent presque lorsque une éclosion importante sous la pluie (donc avec très peu
d’oiseaux) apporte une multitude de petites proies à la mer. Le record est détenu par une grosse Carangue qui contenait
38 petites tortues dans l’estomac ; un requin citron en contenait 18 individus frais et 3 “très digérées”.
Mortalité des adultes dans l’eau
Après l’éclosion, les tortues mâles ne retourneront plus jamais à terre. Les femelles ne reviendront sur les plages que
brièvement pour y pondre leurs œufs. Ce sont des reptiles essentiellement marins et particulièrement bien adaptés à ce
milieu. Leur carapace, leur grosseur et leur vitesse sous l’eau paraissent les placer hors d’atteinte des prédateurs.
Toutefois certains se nourrissent parfois de tortue adulte en pleine mer.
Un Requin tigre, capturé par les militaires, contenait dans son estomac les restes luisants non digérés d’une tortue
femelle adulte. La tête et les quatre membres, comme coupés au couteau, ont été trouvés en compagnie d’une tête de
Mérou et d’un autre poisson indéterminé partiellement digéré. Est-ce que les tortues adultes sont capturées lorsqu’elles
dorment, lorsqu’elles « hibernent » (Felger, Cliffton & Regal, 1976) ou lorsqu’elles nagent en pleine eau ?
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Note sur la mortalité naturelle de la tortue verte Chelonia mydas sur le site de ponte d’Europa
Probst, J-M.
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Bibliographie
AIRDOI, 1985. Les tortues marines dans les îles du Sud Ouest de l’Océan Indien. Rap. Int. Atelier Régional
« Ressources Biologiques Aquatiques de l’ARDOI ». Saint-Denis, La Réunion, 21-24 oct. 1985. B. Bonnet Ed.
1-69, + annexes.
BJORNDAL, K.A. 1979. Cellulose digestion and volatile fatty acid production in the Green Turtle, Chelonia mydas.
Comp. Biochem. Physiol 63 a : 127-133.
BONIN, F. ; DEVAUX, B. et DUPRÉ, A. 1996. Toutes les Tortues du monde. Delachaux et Niestlé, 1-254.
BONNET, B. 1979. Introduction bibliographique a la physiologie de la tortue verte, Chelonia mydas L. Collection
Travaux Et Documents, UER Sciences, (4).
BONNET, B. ; LE GALL, J.Y. & LEBRUN, G. 1985. Cycle biologique de la tortue verte Chelonia mydas.
BONNET, B. 1985. Les tortues marines dans les îles du Sud Ouest de l'Océan Indien. Assoc. Inst. Rech. Dev. Océan
Indien, 1-69.
BONNET, B. 1997. Rapport de mission ; Appui à la Coordination Nationale des Comores. Opération Pilote de Mohéli
(OP1 n°3). (SRAM/GREEN OCEAN INDIEN), PRE-COI.
BONNET, B. ; LE GALL, J.Y. & LEBRUN, G. 1985. Tortues marines de La Réunion et des îles éparses. Univ.
Réunion/IFREMER/ADA Eds., Saint-Denis, 1-25.
FELGER, R.S. ; CLIFFTON, K. et REGAL, P.J. 1976. Winter dormancy in sea turtles : Independent discovery and
exploitation in the Gulf of California by two local cultures. Science 191 : 283-285.
page 96
Fiche « patrimoine à protéger » Tec-tec ou Traquet de La Réunion
Jean-Michel Probst
Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 97-98.
Fiche « patrimoine naturel à protéger »
Tec-tec
ou Traquet de La Réunion
Jean-Michel Probst*
*Nature & Patrimoine, B.P. 279, 97 827 LE PORT cedex
L’oiseau décrit ci-après est une espèce d’oiseau forestier de l’Ordre des Passeriformes. Il fait partie de la Famille des
Turdidae qui comporte 326 espèces dans le monde, dont 30 se rencontrent dans l’Océan Indien. Le Tec-tec ou Traquet
de La Réunion est une espèce endémique de La Réunion.
TEC-TEC
Saxicola tectes (Gmelin, 1879)
Créole : Tek tek.
Français : Traquet de La Réunion.
Anglais : Reunion Stonechat.
Allemand : Reunionkehlchen.
Distribution dans l'Océan indien.
Espèce monotypique, endémique de l’île de La Réunion.
DESCRIPTION. Longueur : 11-12 cm. Poids : 11-14 g.
Adulte. Dimorphisme sexuel apparent. Le plumage des mâles est variable, des individus étant colorés différemment,
certaines formes pouvant même ressembler aux femelles.
Mâle. Tête noire avec un sourcil blanc, menton et gorge blanche ; petit bec fin, noir ; iris de l’œil brun ; collier blanc
interrompu au niveau de la nuque ; parties supérieures du dos brun noir à l’exception du croupion blanc ; ailes brun noir
avec un petit miroir blanc sur l'aile ; parties ventrales blanches ornées d'une large tache orangée au niveau de la
poitrine ; queue brun noir ; tarses et doigts noirs.
Femelle. Parties supérieures brun rayé, sourcil, menton et gorge blanc crème ; tache de la poitrine plus terne.
Immature. Plumage semblable à la femelle mais poitrine et dos brun clair perlé et écaillé de beige clair.
IDENTIFICATION. Petit oiseau forestier court et rond, brun noir dessus, blanc avec la poitrine orangée dessous. Très
familier, il se perche souvent à l’extrémité des branches ou des buissons. Mesures de l’oiseau en main : Aile : 65-71 mm
(mâle), 62-67 mm (femelle). Bec : 8-9 mm. Tarse : 21-22 mm.
VOIX. Le chant nuptial est assez fort mais mélodieux et souvent lancé du haut d’une branche, se poursuivant
brièvement à l’envol. Le cri caractéristique « tsec-tsec » lui a donné son nom créole Tek tek.
COMPORTEMENT. Généralement solitaire, il se perche, bien droit, à l'extrémité d'une branche, d'un rocher ou au
sommet d'un buisson d'où il inspecte son territoire. Volontiers familier, il accompagne un instant les promeneurs. Sur les
aires de pique-nique, il se laisse souvent approcher de très près.
NIDIFICATION. La reproduction a été constatée de septembre dans les Bas ou octobre dans les Hauts jusqu’à la fin
février. Son nid, généralement à terre (sur un talus, dans le renfoncement d'une souche, d'une branche morte ou sous une
cavité rocheuse), est souvent caché sous la végétation (Ananas marron, touffe d’herbe). Il est construit de mousses,
d'herbes et garni de plumes. La femelle pond 2 à 4 œufs (18-20 x 15-16 mm), bleu vert, plus ou moins tachetés de brun.
L’incubation de 14-16 jours est assurée par les deux parents. Le nourrissage au nid des poussins jusqu'à l'envol dure de
15 à 18 jours. Le nourrissage des jeunes peut être observé jusqu'au milieu du mois de mars. Le nid le plus haut a été
observé à 3050 mètres, juste sous le sommet du Piton des Neiges.
MILIEU. Le Tec-tec fréquente les forêts et les zones arbustives indigènes. Localement, il accepte également les forêts
secondarisées et parfois même les jardins (Plaine des palmistes, Salazie, etc.). Il semble préférer les milieux ouverts
(Tamarinaie d’Acacia heterophylla, brande d'altitude, lisière de forêt, bord de chemin). Dans le Sud, on le trouve du
page 97
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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littoral à plus de 2500 mètres d'altitude et, dans les massifs montagneux de l’intérieur, il est présent jusqu’au sommet du
Piton des Neiges (3069 m).
ALIMENTATION. Il capture toutes sortes de proies : des insectes attrapés au vol ou à terre (larves de coléoptères,
chenilles, etc...), également des araignées, des vers de terre, mollusques (Hyalimnax maillardi). Il accepte également la
plupart de la nourriture offerte ou laissée par les promeneurs.
STATUT ET REMARQUES. Le Tec-tec est une espèce endémique de La Réunion. Si elle a disparu d’à peu près un
quart de l’île depuis 300 ans, elle est relativement commune le long des sentiers de randonnées et dans les clairières de
la plupart des forêts de 600 à 1500 mètres d'altitude. Elle niche encore au niveau du littoral dans le Sud sauvage de l’île.
Sa population est estimée à 180 000 individus. Son espèce d’origine, le Traquet pâtre S. torquata, présente trois sousespèces endémiques de Madagascar : S. s. sibilla, S. s. ankaratrae, S. s. tsaratananae, qui ont des mesures d’aile, de
tarse et de bec similaires à notre Tec-tec mais avec un poids plus important (15 à 16,5 g). Quelques autres taxons se
rencontrent dans les îles de l’Océan Indien : S. s. voeltzkowi, endémique de la Grande Comore, S. caprata, présent au
Sri Lanka.
NUISANCE. S’il ne semble pas souffrir du braconnage, sa nidification à terre est souvent réduite à néant par les rats,
les chats et les chiens. L’entretien annuel des bords des sentiers touristiques est fatal s’il se produit de septembre à
février.
NOTE. Nous avons expérimenté, avec succès, plusieurs nichoirs pour le « Tec-tec ». Plusieurs modèles sont proposés et
peuvent être associé à un dispositif contre les prédateurs. Les plans de construction sont disponibles à l’association.
REFERENCES. Abhaya, 1995 ; Barré, 1983 ; Barré & Barau, 1982 ; Barré, Barau & Jouanin, 1996 ; Cheke, 1975 ;
Cheke & Jones, 1987 ; Horne, 1987 ; Langrand, 1990, 1995 ; Louette, 1988 ; Nativel, Payet & Probst, 1995 ; Probst
1997.
page 98
À propos de la présence d’un hibou à l’île de La Réunion
J.M. Louisin, J-M. Probst, M. Payet & B. Petit
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 99-101.
À propos de la présence d'un Hibou
à l'Ile de La Réunion
Jean-Marie Louisin*, Jean-Michel Probst*, Michel Payet*
& Béatrice Petit*
* Nature & Patrimoine, BP 279, 97 827 Le Port cedex
Un hibou existerait à La Réunion (Renman, 1993) ! S’agirait-il du Hibou de Gruchet, c’est une hypothèse plausible.
Après de nombreuses sorties nocturnes, des témoignages, etc. nous n’avons toujours pas de preuve de l’existence d’un
Hibou. Nous résumons ici les connaissances sur la présence plausible de cet oiseau. Il convient donc de poursuivre les
recherches en signalant qu’il n’est nul besoin de sacrifier un spécimen pour la Science, des photographies de l’oiseau
suffisent. Enfin, cet article apporte quelques compléments d’informations utiles à la compréhension de celui qui veut
progresser dans la recherche de cet oiseau et donne quelques références bibliographiques sur le sujet. Signalons que
parmi les oiseaux indigènes insulaires, les rapaces nocturnes de la zone Océan Indien semblent avoir un représentant
endémique dans presque chaque île. En effet, dans la famille des Strigidae et plus particulièrement pour le seul genre
Otus, on répertorie actuellement 6 taxons endémiques1: :
À Madagascar, O. rutilus
À la Grande Comore, O. pauliani
À Mayotte, Otus rutilus mayottensis
À Anjouan, O. capnodes
À Pemba, O. pembaensis
et aux Seychelles, O. insularis.
(Langrand, 1990),
(Herremans, Louette & Steven, 1991),
(Louette, 1988),
(Safford, 1993),
(Pakenham, 1937, 1979)
(Penny, 1974 ; Skerrett, 1994).
Dans deux îles, certains oiseaux que les scientifiques croyaient disparus ont été retrouvés récemment2. Aux
Seychelles, le Petit Duc Otus insularis a été redécouvert en 1959 par Loustau-Lalanne. À l’époque, sa redécouverte fit
sensation. Il semble que ce rapace ait toujours été connu des habitants de Mahé sous le nom créole de "Syer", ce qui
signifie "scieur de bois" en référence à son chant âpre (Skerrett, 1994). À Anjouan, le Petit Duc Otus capnodes était
supposé disparu depuis 1886. Il a été redécouvert récemment en juin 1992 par Roger Safford. Il est connu sous le nom
de "Badanga" par les Anjouanais (Safford, 1993). Dans les trois îles des Mascareignes, on trouve encore les restes
osseux sub-fossiles du genre Mascarenotus 3 :
M. murivorus (Milne Edwards, 1873) à Rodrigues,
M. sauzieri (Newton & Gadow, 1893) à Maurice et
M. grucheti (Mourer-Chauviré, Bour, Moutou & Ribes, 1994) à La Réunion.
Ces trois espèces sont considérées comme éteintes. Toutefois, depuis quelques années, des indices de présence de
rapace nocturne ont été relevés à l'île de La Réunion.
Résumé des observations collectées à La Réunion
Que ce soit les premiers colons, les gens de passage ou les premiers naturalistes ayant visité l’île de La Réunion,
aucun ne semble avoir jamais nommé une espèce de rapace nocturne à l'île de La Réunion. En 1974, quelques
ossements, provenant des fouilles organisées à la grotte des Premiers Français (Commune de Saint Paul), sont identifiés
comme appartenant à un rapace nocturne. Le peu de matériel disponible, ne concernant qu'un humérus gauche et un
tibio-tarse droit, est déterminé à l'époque comme ceux d'une chouette et rattaché à l'espèce Mauricienne mieux connue
sous le nom de"Tyto" sauzieri (Cheke, 1987 ; Cowles, 1987). En 1980, d'autres restes osseux de la même espèce
d’oiseau sont récoltés par Roger Bour à la grotte de l'Autel près de Saint Gilles. Enfin en 1990/91/92, d'autres restes
ostéologiques sont une nouvelle fois mis à jour dans un marais près de l'Ermitage lors des fouilles organisées par le
Muséum d'Histoire Naturelle de La Réunion. L'étude des ossements récoltés à La Réunion, à Maurice et à Rodrigues
1 À l'île Maurice, le nom d'espèce Otus commersoni semble être une erreur et devoir s'assimiler à Otus sauzieri rebaptisé
récemment Mascarenotus sauzieri (Mourer-Chauviré & Al., 1994).
2À Mayotte, depuis 1990, au moins trois observateurs différents ont cru voir un hibou de la taille du Moyen duc, donc une autre
espèce que le Petit duc de Mayotte, s’agit-il d’une espèce migratrice ?
3 Le petit duc de Commerson correspond au même taxon que "Strix " sauzieri décrit par des ossements fossiles (comm. pers.
Mourer-Chauviré).
page 99
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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permet aujourd'hui la description d'un genre endémique nouveau pour les Mascareignes appelé Mascarenotus. Pour l'île
de La Réunion, une espèce nouvelle est décrite : Mascarenotus grucheti (Mourer-Chauviré & Al., 1994). Le premier
contact visuel connu de rapace nocturne bien vivant remonterait à 1982. Ce sont Christian et Christophe Guillermet,
deux entomologistes effectuant des captures nocturnes systématiques de papillons nocturnes sur l'ensemble de l'île
(Guillermet & Guillermet, 1986). Le 10/12/1982, ils observent, au Brûlé de Saint Denis, deux rapaces nocturnes qui
volent et chantent autour des draps de capture. Le 6/11/1983, l’un des deux observateurs entend cette espèce au même
endroit (comm. pers. C. Guillermet). Le 30/10/93, à la Plaine d'Affouches, soit à environ 2 km de la première
observation et à peu près à la même altitude, Éric Renman entend et observe une silhouette de petit duc (Renman,
1993). Enfin, en 1995, alors que l’un de nous (JMP) était sur l’île Europa, une personne a téléphoné au Muséum pour
dire qu'elle avait trouvé une chouette morte dans son jardin. Malheureusement, la communication n’a pas été consignée
et la personne ne s’est plus manifestée par la suite. S’agissait-il d’une farce ou d’un cadavre de rapace nocturne bien
réel ? En septembre 1988, un chant aurait été enregistré par Carole Attié près de la ravine de l’Entre-deux. Initialement
pris pour un chant de pétrel noir, le Docteur Claude Chappuis, spécialiste passionné des chants d’oiseaux, le détermine
comme un Strigidae. Le 27/10/1990, à 23h30, JMP entend une série de six cris nocturnes “tout tout“ provenant
vraisemblablement d’un rapace nocturne. Cette écoute, réalisée le long de la ravine de la Patate à Durand à Ste Clotilde
n’a pas été rééditée les jours suivants. Après la découverte d’une note sur un hibou capturé sur un bateau entre l’Afrique
et les Seychelles, nous concluons (un peu vite) qu’il devait s’agir d’un hibou erratique. Il s’agit en fait de Bêbête tou’t,
qu’il ne faut plus confondre avec un hibou (Louisin & Probst, 1996) ! En mars 1995, un nouveau chant de hibou aurait
été enregistré par Carole Attié et Vincent Bretagnole dans le Sud de La Réunion…
Discussion
L’observation de l’un de nous (JMP) en 1990, la publication en 1993 de Renman, la détermination récente du chant
par Claude Chappuis (enregistré par Carole Attié) motivent plusieurs ornithologues à rechercher l’espèce mystérieuse
dans les ravines de La Réunion. D’après les différents témoignages, sa période de chant semble débuter en
octobre/novembre. Cette période correspond à l'éclosion des insectes et à la période de nidification de la plupart des
oiseaux indigènes forestiers. Christian Guillermet, qui, à La Réunion, a fait le plus de terrain, à la fois pendant la saison
favorable des éclosions d'insectes (période de reproduction probable de notre rapace nocturne), mais aussi bien
évidemment pendant la nuit (moment favorable pour les manifestations vocales et visuelles) et sur l'ensemble de l'île
(Guillermet, 1979). Il n'aurait répertorié cette espèce que sur un seul site. Les cris entendus et les silhouettes entrevues
de rapace nocturne ne sont pas des critères suffisants pour identifier l'espèce. D'après les différents témoignages visuels,
la hauteur de ce petit hibou ne correspondrait d’ailleurs pas à la taille de Mascarenotus (comm. pers. Mourer-Chauviré)
qui est plutôt proche du Hibou moyen duc. Comme l'a suggéré Dominique Strasberg après l’observation de JMP en
octobre 1990, il s'agit peut-être d'une installation récente d’un Hibou. La capture, en novembre 1967, d'un petit duc
d'Afrique (Otus scops senegalensis) sur un bateau à 150 miles au nord des Seychelles tendrait à corroborer cette
hypothèse. Toutefois, le cri enregistré par Carole Attié et les nouveaux enregistrements (?) de Vincent Bretagnole
seraient inconnus mais analysés comme proches d’une espèce de hibou tropical. Comme nous l’a suggéré Camille Ferry
lors de son passage à La réunion, nous pensons qu’il est possible que cette espèce hante toujours les ravines de La
Réunion. Très discrets ces rapaces nocturnes passent généralement inaperçus. Combien de Seychellois ont observé le
Petit duc des Seychelles ? Comme pour des espèces d’oiseaux récemment découvertes, si l’un de ses oiseaux est
effectivement trouvé, on en trouvera peut-être un peu partout. Pour finir, nous devons citer le fait que plusieurs
habitants, principalement les vieux créoles ayant parcouru les ravines et les cirques pendant la nuit, rapportent la
présence nocturne d’un animal mystérieux : la Bêbête tou’t ! La détermination de cette espèce est discutée dans le
prochain article.
Bibliographie
BENSON, C.W. 1960. The birds of the Comoro Islands : results of the British Ornithologists' Union Centenary
Expedition 1958. Ibis 103b : 5-106.
BRETAGNOLE, V. & ATTIÉ, C. 1996. Comments on a possible new species of Scops Owl Otus sp. on Reunion. Bull.
ABC, Vol. 3 n°1 : 36.
BURTON, J.A. 1984. Owls of the World: their evolution, structure and ecology. Second edition. Glasgow: Peter
Lowe/Collins.
GURNEY, J.H. 1889. On an apparently undescribed species of owl from Anjouan Island, proposed to be called Scops
capnodes. Ibis (6) 1 : 104-107.
HERREMANS, M.; LOUETTE, M. & STEVEN, J. 1991. Conservation status and vocal and motphological description
of the Grand Comoro Scops Owl Otus pauliani Benson, 1960. Bird Conservation International. 1: 123-134.
page100
À propos de la présence d’un hibou à l’île de La Réunion
J.M. Louisin, J-M. Probst, M. Payet & B. Petit
___________________________________________________________________________
KEMP, A.C. 1988. Strigidae, typical owls. Pp. 110-155, in C.H. Fry, S.Keith & E.K. Urban, eds. The birds of Africa, 3.
London : Academic Press.
LANGRAND, O. 1990. Guide to the Birds of Madagascar. Yale University Press, 1-364.
LOUETTE, M. 1988. Les oiseaux des Comores. Tervuren, Belgium : Musée Royal de l'Afrique centrale. Annales Sér.
in -8, Sci. Zool. M.R.A.C. n°255 : 1-192.
MOURER-CHAUVIRE, C.; BOUR, R.; MOUTOU, F. et RIBES, S. 1994. Mascarenotus nov. gen. (Aves,
Strigiformes), genre endémique éteint des Mascareignes et M. grucheti n. sp., espèce éteinte de La Réunion. C.
R. Acad. Sci. Paris, 318 (2) : 1699-1706.
OUSTALET, M.E. 1897. Notice sur la faune ornithologique ancienne et moderne des îles Mascareignes et en particulier
de l'île Maurice. Ann. Sci. Nat., Zool. 8 (3) : 1-128.
PAKENHAM, R.H.W. 1937. Otus pembaensis sp. nov. Bull. Brit. Orn. Club 57 : 112-114.
PENNY, M.J. 1974. The birds of Seychelles and the outlying islands. Collins Son, 1-160.
RENMAN, E. 1994. A possible new species of Scops Owl Otus sp. on Réunion ? Bulletin of African Bird Club. Vol. 2
(1): 54.
SAFFORD, R. 1993. Rediscovery, taxonomy and conservation of the Anjouan Scops Owl Otus capnodes (Gurney
1889). Bird Conservation International, 3 : 57-74.
page 101
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 102-103.
À la recherche de l'identité de "Bêbête tou't"
Jean-Marie Louisin* & Jean-Michel Probst*
*Nature & Patrimoine, BP 279, 97 827 Le Port Cedex
Le nom créole de "Bêbête tou't" semble connu au moins depuis le début du siècle par de nombreuses familles
créoles. La mauvaise réputation de son chant (entre autres de porter malheur) explique que peu de recherches aient été
entreprises pour en déterminer l'auteur. En 1972, l’excellent bulletin Info-Nature, de la Société Réunionnaise pour
l'Étude et la Protection de la Nature, questionna ses lecteurs sur l'identité du fameux "Bêbête tout" (Arquetout, 1972). Si
parmi les personnes interrogées certaines connaissent bien le nom bêbête tou’t, voir même en donnent une explication,
une seule, téméraire a réussi partiellement à l’identifier.
Mais revenons en 1994, où en collaboration avec Késava Abhaya, Jean-Jacques Argoud, Samuel Couteyen, Joël
Dupont, Camille Ferry, Jean-Marie Louisin, Babette Masson, Michel Payet, Béatrice Petit, Anne Probst puis Jean-Marc
Thiollay, nous nous sommes mis à la recherche systématique des informations concernant ce fameux "Bêbête Tou't".
Au cours des trois dernières années nous avons donc recueilli dans toute l’île une trentaine de témoignages
concernant cet animal. Les récits étaient aussi simples qu’une simple description de l’onomatopée entendue dès la nuit
tombée que des histoires fantastiques d’animaux capables de se changer en d’autres formes, ou ayant des pouvoirs
maléfiques. Ainsi, plusieurs fois, nous avons entendu que “Bêbête tout“ serait un esprit qui aurait la possibilité de se
changer en rat, en oiseau, en Dame blanche1. Au village de l'Entre-Deux, cette “espèce“ est aussi appelée "Merl' Kal" et
à Grand Bassin : "Mizive" ou "Timize".
En faisant le tri des témoignages, nous avons tout de même été surpris par les recoupements étonnants de personnes
ne pouvant pas se connaître. Force était de constater qu’il y avait bien quelque chose dans les bois, les ravines ou les
zones ouvertes qui faisait « tout tout » à la tombée de la nuit, au clair de lune et parfois jusqu’au petit matin.
1) Le milieu de bêbête tou’t
En ce qui concerne les différents témoignages recueillis. Presque tous indiquent d'une part sa diminution ou sa
disparition actuelle, et, d'autre part, sa réputation de "hanter" les ravines, les lisières, et les bosquets boisés de l'ouest du
littoral jusqu’à environ 1000 mètres d'altitude. Une personne de La Possession nous a dit avoir entendu exactement le
même chant à Madagascar.
2) La période des chants
La plupart des personnes se rappelant la période des chants étaient unanimes : surtout en octobre – novembre mais
aussi décembre, janvier (un témoignage en mars). Cette période correspond à la période de nidification de la plupart
des oiseaux forestiers de l’île !
3) La distribution des sites
Six sites sont régulièrement nommés et se retrouvent principalement dans la partie Nord et Ouest de l'île. Ils se
répartissent du littoral à plus de 1000 mètres d'altitude :
-1 Entre Deux – Grand Bassin - Hauts du Tampon – Bas de St Pierre - Hauts de St Joseph,
-2 Hauts de Saint Paul - Hauts de Saint Leu,
-3 Versant de la Grande Montagne - Mafate
-4 Brûlé de Saint Denis - Plaine d’Affouches
-5 Haut et Bas de Sainte Marie
-6 Ravines dans les Hauts du Cirque de Salazie
En 1997, nous avons réalisé, du mois de septembre à la fin mars, 26 points d’écoute d’un minimum d’une heure dans
ces 6 principaux sites. Aucun contact avec un Hibou nocturne n’a pu être établi. En revanche, sans remettre en cause
1 En français la‘Dame blanche’ se rapporte parfois à la chouette effraie Tyto alba. D’après les témoignages recueillis, il semble qu’il
s’agisse d’une femme fantôme, d’aspect vaporeux et de couleur blanche.
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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l’existence plausible d’un Hibou à La Réunion (Probst, 1997), "Bêbête tou't" existe belle et bien, mais serait une autre
espèce.
Une hypothèse satisfaisante
Parallèlement à ces écoutes nocturnes, quelques personnes, mais aussi l’article d’Info-Nature de la SREPEN et
principalement le témoignage du chasseur « incroyant notoire » (Arquetout, 1972), nous ont aiguillé sur la piste des
cailles. En effet, certaines personnes pensent qu’il s’agit soit de la Caille malgache Margaroperdix madagascariensis
soit de la caille pays Turnix nigricollis. Les connaissances sur les cris et les chants de ces différentes espèces étant
insuffisamment connus (description des chants très pauvre ou absente) nous avons écouté ces deux populations de
caille, la première à Roche écrite et la deuxième à la Possession. Si la première nous a fait espérer un temps soit peu :
des cris soufflés, en hou respiré et répété, pouvaient éventuellement faire illusion, l’écoute du second nous a enlevé tous
nos doutes. En effet, la ‘Caille pays’, qui ne fait pas partie de la Famille des Phasianidae (qui contient les cailles vraies)
mais celle des Turnicidae, nous a délivré deux sortes de cris. Un ‘tseck, tseck’ qu’elle émet lorsqu’elle est inquiète et un
autre ‘tout tout’ délivré par la femelle et qui semble être un chant nuptial lancé au crépuscule et à l’aube.
Sans affirmer que toutes les écoutes nocturnes se rapportant à « Bêbête tou’t » soit uniquement la Caille pays, nous
avons aujourd’hui suffisamment d’expérience pour affirmer que la plupart des chants nocturnes en « Tout tout » sont
émis par le Turnix de Madagascar Turnix nigricollis, notre Caille pays. En attendant d’autres observations sur
l’existence d’un rapace nocturne à La Réunion, il faut se rappeler que certains chants se rapportent à cette espèce de
« caille » appelée également caille cravate ou Caille grise. Pour clore cette note, ajoutons qu’elle fait partie du Genre
Turnix qui est placé dans l’ordre des Gruiformes et qui regroupe aussi dans l’Océan Indien les mésites malgaches, les
râles et les poules d’eau.
Bibliographie
ARQUETOUT, F. 1972. "Bêbête tou't". Info nature n°6 : 25.
LANGRAND, O. 1990. Guide to the Birds of Madagascar. Yale University Press. New Haven and London. 364pp.
PENNY, M.J. 1974. The birds of Seychelles and the outlying islands. Collins Son, Glasgow. 1-160.
SKERRETT, A. 1994. Oiseaux des Seychelles. Camerapix, 1-128.
page 103
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
Nouvelles brèves
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 104.
Disparition d’une population de
Gecko de Manapany dans le
secteur littoral de Saint-Joseph
Jean-Michel Probst* & Agnès Turpin*
* Nature & Patrimoine, B.P. 279,
97 827 Le Port cedex
Le Gecko de Manapany a fait l’objet d’une étude
récente sur sa répartition (Bour, Probst & Ribes, 1995).
Lors de cette étude, un site particulier a attiré notre
attention en raison de sa densité peu commune en
individus. Le 18/11/94, sur le littoral de Saint-Joseph,
nous avons en effet noté 82 individus en interrompant
le comptage pour des raisons horaires. Après cette
recherche sur sa répartition, j’ai tenté de comptabiliser
l’ensemble de la population, située entre et la pointe de
la Cayenne et la ravine des Grègues. Le 1/10/1995, j’ai
ainsi pu enregistrer pas moins de 105 individus
disposés essentiellement sur les troncs de Vacoas mais
aussi de lataniers et dans une moindre mesure sur les
feuilles de Chocas vert.
d’autrefois présentait à la fois une barrière contre les
produits phytosanitaires mais aussi contre le vent, les
intempéries, etc.
Afin de reconstituer cette population autrefois
florissante, la reconstitution de cette haie devrait être
sérieusement envisagée et tout travaux d’aménagement
effectués dans la zone de répartition du Lézard vert de
Manapany faire l’objet de discussion préalables avec
les scientifiques.
Bibliographie
BOUR, R. ; PROBST, J.M. et S. RIBES 1995.
Phelsuma inexpectata Mertens 1966, le lézard
vert de Manapany-les-Bains (La Réunion) :
données chorologiques et écologiques (Reptilia,
Gekkonidae). Dumerilia, 2 : 99-124.
PROBST, J-M. 1997. Animaux de La Réunion - guide
d’identification des oiseaux, mammifères,
reptiles et amphibiens. édt. azalées, 1-168.
Au début de cette année (1997), malgré 3 sorties et
une attention redoublée, je n’ai retrouvé que 2
individus. Que s’est-il donc passé ? Quel est le facteur
de cet incroyable effondrement de population ?
Du point de vue structurale, la haie arbustive
délimitant il y a peu de temps encore les champs
avoisinants de la bordure littorale a été presque
entièrement supprimée. Les traitements des cultures
agroalimentaires seraient-ils en partie responsables de
cette disparition soudaine ?
On peut se rappeler qu’à Sainte Marie, la
population introduite du Gecko vert de Maurice P.
cepediana a disparu suite à l’épandage de produits
phytosanitaires.
Peu inoffensifs lorsque la haie était dense, on peut
penser que ces mêmes produits se sont répandus jusque
sur le littoral en l’absence de rempart physique.
Une autre raison a été évoquée par Carl Jones
(Comm. pers.) qui pense qu’il peut s’agir de
collectionneurs / vendeurs qui auraient effectué leur
récolte. Il est certain que notre lézard est commercialisé
en Europe (notamment en France, Allemagne et
Belgique) mais il semble que la disparition semble trop
importante pour être attribuée à cette seule nuisance.
S’agit-il seulement de paramètres écologiques qui
nous échappent encore ? Il est certain que la haie
page 103
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
Nouvelles brèves
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 105.
Observation d’un
Canard à bosse
dans la Baie de Saint-Paul
Bibliographie
PROBST, J-M. 1997. Animaux de La Réunion - guide
d’identification des oiseaux, mammifères,
reptiles et amphibiens. édt. Azalées, 1-168.
Jean-Michel Probst*, Danielle Florens *
& Anne Probst *
* Nature & Patrimoine, B.P. 279,
97 827 Le Port cedex
Le 5 octobre 1992, alors que nous effectuons un
comptage quotidien dans la Baie de Saint-Paul, nous
observons au télescope un gros canard en vol
provenant de la pointe des Galets.
L’oiseau longe le rivage des galets a environ 150
mètres du bord. Il passe devant l’antenne Oméga puis
effectue une courbe au niveau de l’étang, s’élève et
remonte au-dessus de l’embouchure puis revient vers la
mer et se pose à environs 50 mètres de l’embouchure
de l’étang.
Nous installons notre longue vue sur l’oiseau et
notons les premières caractéristiques : un long cou
blanc émietté de noir, surtout au niveau de la nuque, la
forme étrange de la protubérance arrondie de la
mandibule supérieure du bec, le plumage brun noir des
parties supérieures et blanches du dessous désignent un
canard à bosse adulte mâle. La forme développée de la
protubérance du bec est étrange car elle désigne
normalement un individu en période de reproduction.
D’où peut bien provenir cet individu ? S’agit-il
d’un individu captif qui se serait échappé de captivité.
D’après le directeur du Zoo et les oiseleurs contactés,
cette espèce ne serait pas élevée à La Réunion. S’agit-il
d’un individu erratique en provenance de Madagascar
ou d’Afrique ? Les individus malgaches seraient
sédentaires (Olivier Langrand, comm. pers.).
Nous essayons de nous rapprocher au plus vite de
l’endroit où il se repose mais des pêcheurs qui avaient
vu l’oiseau amerrir essayent de l’atteindre avec des
cailloux. Aucun projectile ne l’atteint, mais il s’envole
précipitamment vers le large puis, ; au milieu de la
baie, se dirige vers le Cap Lahoussaye et disparaît
derrière la pointe rocheuse.
L’aspect sauvage et le vol rapide de l’individu
observé semblent indiquer une origine naturelle.
Jusqu’à preuve du contraire, ce serait donc ici la
première mention d’un individu erratique à La
Réunion.
page 104
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
Nouvelles brèves
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 106.
Observation de la prédation d’un
Crabier blanc
Ardeola idae
et de l’Aigrette dimorphe
Egretta dimorpha
sur le “Scinque bleu”
Cryptoblepharus boutonii
Jean-Michel Probst*
* Nature & Patrimoine, B.P. 279,
97 827 Le Port cedex
Ce petit reptile, très commun malgré l’abondance
des rats, semble être régulièrement recherché par au
moins deux oiseaux de la famille des Ardeidae.
En effet, le 4/1/95, sur le bord de la piste
d’aviation, une observation similaire, également dans
de très bonnes conditions de visibilité, a permis de
noter cette même proie au profit de l’aigrette dimorphe.
Bibliographie
LANGRAND, O. 1995. Guide des oiseaux de
Madagascar. Delachaux & Niestlé, 1-415.
PROBST, J.M. 1996. Notes au sujet de l’observation
nouvelle du Crabier blanc Ardeola idae sur
l’île Europa (Océan Indien). Bull. Phaethon.
4 : 106.
Le Crabier blanc est une espèce de petit héron qui
fréquente les milieux humides et les rivages marins de
la zone afro malgache. Il a été répertorié en 1994 à
Europa (Probst, 1997) et si aucun indice de nidification
certain n’a pu être collecté sur place, un comportement
de chasse a pu être observé.
Alors que plusieurs observations de quête
alimentaire de cette espèce ont été réalisées le long du
littoral ou à l’intérieur du Grand Lagon, d’autres ont
été notées dans la brousse aride du centre de l’île.
Comme on pouvait s’y attendre, les proies des deux
premiers milieux correspondaient à des petits poissons
et sans doute des crustacés (petits crabes de sable
indéterminés), en revanche, il était intéressant de
connaître son régime alimentaire dans la zone sèche.
Une attention plus particulière a donc été décidée afin
de déterminer les proies de cette espèce.
Les premières observations de Crabier blanc aux
jumelles comme à la longue-vue n’ont pas permis de
déterminer les proies poursuivies par ce héron.
Plusieurs fois, l’oiseau totalement concentré inspectait
scrupuleusement l’écorce des arbres (Euphorbia
stenoclada). Recherchait-il des insectes ? des petits
geckos Lygodactylus verticilatus ?
Le 19/12/1994, alors que je poursuivais pas à pas
un groupe de zostérops dans la brousse à euphorbes, je
remarque un Crabier blanc adulte en plumage nuptial à
environ 30 mètres. Il est très occupé par sa proie qu’il
poursuit par terre. Deux coups de bec rapides dans
l’herbe et il remonte doucement sa proie : un scinque
bleu ! Très bien observé, le petit reptile était encore
vivant et se débattait encore. Un petit coup de bec en
l’air pour mettre la proie dans l’axe du bec et en trois
mouvements de gosier, le scinque finit sa course dans
la gorge de l’oiseau.
page 106
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
Nouvelles brèves
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Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 107.
La falaise du littoral ou « Route en
corniche »
un site de nidification de
première importance pour le
Paille-en-queue
à brins blancs
Késava Abhaya *
& Jean-Michel Probst*
* Nature & Patrimoine, B.P. 279,
97 827 Le Port cedex
Depuis 1989, la route en corniche a fait l’objet de
nombreux comptages par des observateurs locaux ou
de passage (Comm. pers. R. Safford, A. Cheke, C.
Jones). Une estimation globale pour La Réunion avait
déjà été avancée précédemment (Probst, 1995) mais
aucun comptage précis n’avait été entrepris sur son site
principal de nidification.
Tout au long de cette falaise, en parallèle à deux
études d’impact sur l’environnement qui ont été
réalisées pour le compte de la DDE (Probst, 1996,
1997), nous avons suivi plus particulièrement la
nidification des oiseaux marins et notamment celle du
Paille en queue, de juin 1996 à octobre 1997. Pour la
première fois à La Réunion, une première évaluation
permettait de signaler une densité de 1 à 6 nids par
kilomètre et 37 nids1 dont 29 directement en falaise.
Ces nids sont généralement installés dans des cavités
rocheuses, à une hauteur très variable, de 4 mètres à
200 mètres. Quelques nids sont parfois placés derrière
une touffe de Monarhenus salicifolius ou sous un
simple abri sous roche.
Ravine Divon : 3 nids (5 couples)
Falaises du Tremblet : 3 nids (18 ind.)
Falaise Paille en queue 3 nids (4 couples)
Grande Ravine : 2 nids (6 couples)
Pointe des Châteaux : 2 nids (7 ind.)
Cascade Chaudron : 2 nids (5 couples)
Ravine Colimaçon : 2 nids (5 couples)
Ravine Ste Marie : 2 nids (3 couples)
Ravine Charpentier : 2 nids (4 couples)
Cap La Marianne : 2 nids (2 couples)
Cap Lahoussaye : 2 nids (3 couples)
Cap Champagne : 1 nid (2 couples)
Pointe des Aigrette : 1 nid (1 couple)
Petite île : 1 nid (3 couples).
Les 3 cirques sont également visités et possèdent
chacun, au moins 10 couples (Probst, 1995). D’autres
sites abritent probablement des nids (vols de
prospection) mais aucun nid n’a pour l’instant été
trouvé : Falaise de Franche Terre : (4 couples) ; Rivière
des Remparts : (5 couples). Avec ce nouveau comptage
et vu les autres zones non prospectées, la population de
Paille en queue remonte en effectif et est donc estimée
entre 250 et 300 couples.
Bibliographie
PROBST, J-M. 1995. Fiche patrimoine naturel à
protéger : Le Paille-en-queue ou Phaéton à
brins blancs. Bull. Phaethon, 1 : 29-30.
PROBST, J-M. 1997. Oiseaux nicheurs et filets de
protection. Étude ornithologique de la
falaise du littoral. Document DDE.
PROBST, J-M. 1997. Étude faunistique de l’ensemble
de la falaise du littoral de Saint-Denis à la
Possession. Document DDE, 1-42.
Cette falaise littorale abrite une population de 40
couples. Elle est donc particulièrement importante pour
l’espèce puisqu’elle se situe loin devant les autres sites
de nidification :
Trois Bassins : 6 nids (8 couples)
Ravine Saint Gilles : 5 nids (8 couples)
Ravine Fontaine : 5 nids (6 couples)
Grande Anse : 5 nids (24 ind.),
Rivière Saint-Denis : 5 nids (9 couples)
Anse des Cascades : 4 nids (17 ind.)
Piton Sainte-Rose : 4 nids (17 ind.)
Falaise Saint Paul : 3 nids (5 couples)
Rivière des Pluies : 3 nids (7 couples)
Rivière de l’Est : 3 nids (8 couples)
1
Seul les nids certains ont été comptabilisés, 19 autres étant
estimés probables ou possibles.
page 107
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
Nouvelles brèves
___________________________________________________________________________
Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 108.
Observation de la prédation d’un
Bellier Ploceus cucullatus sur un
gecko nocturne du Genre
Hemidactylus sp.
nous a toutefois pas permis d’identifier l’espèce plus
précisément. Il ne s’agissait pas du Petit Gecko gris
Hemiphyllodactylus typus qui a le dessous de la queue
orange, ni du Margouillat blanc Gehyra mutilata, trop
large (Probst, 1997). Il est plausible qu’il s’agisse du
Gecko gris des jardins Hemidactylus mabouia1 qui
semble moins anthropophile que l’H. frenatus.
Bibliographie
Michel Payet & Késava Abhaya*
*Nature & Patrimoine, B.P. 279
97 827 LE PORT cedex
Les proies des oiseaux sont souvent difficiles à
déterminer. De nombreuses méthodes existent afin de
déterminer le régime alimentaire de telle ou telle
espèce. À La Réunion, un grand effort doit être
entrepris afin de collecter minutieusement les
observations des amateurs. Ces observations
particulières sont d’ailleurs régulièrement notées dans
le « Fichier Faune », une base de données informatique
tenue par Jean-Michel Probst depuis maintenant
presque 10 ans.
Le régime alimentaire du Bellier est peu connu et à
peine évoqué dans Barré & Barau (1996) :
« Granivore, il attaque le maïs sur pied. Il ne dédaigne
pas les fruits et nourrit ses jeunes d’insectes… Cet
oiseau provoque dans son habitat d’origine
d’important dégâts dans les cultures de riz, de mil et
de maïs ».
BARRE, N. et BARAU, A. 1982. Oiseaux de La
Réunion. Imprimerie Arts graphiques modernes,
St Denis, La Réunion, 1-196.
BOUR, R. et MOUTOU, F. 1982. Reptiles et
amphibiens de l'île de La Réunion. Info Nature
19 : 121-156.
PROBST, J-M. & TURPIN, A. 1995. Check-list des
amphibiens et des reptiles de La Réunion
incluant les espèces migratrices observées
depuis 1950 à 1995. Bull. Phaethon, 2 : 7374.
PROBST, J-M. (en prép.). Guide des Oiseaux,
Mammifères, Reptiles et Amphibiens de La
Réunion.
Dans le Sud, on lui reproche de s’attaquer aux
fleurs de vanille et de saccager toutes sortes de fleurs à
nectar (Corbeille d’or, Érithrine, Tulipier du Gabon,
etc.), ainsi que les feuilles de différentes espèces de
palmiers (multipliant, cocotier, palmistes, etc.) lors de
la construction de son nid. À sa décharge, il capture
toutefois des Hannetons (l’adulte reproducteur du ver
blanc) ce qui devrait le rendre plus sympathique auprès
des cultivateurs.
Le 18/10/97, le long de la rivière Sainte Suzanne,
en direction du site touristique de la Cascade Niagara,
nous avons observé en directe la capture d’un
Hemidactylus sp. dans un chou de Cocotier Coco
nucifera. Alors que nous observions depuis un moment
une colonie bruyante installée dans un bosquet de
bambous géants. Nous nous sommes attardés sur les
allées et venues des mâles pillant les jardins des
alentours, de fines bandelettes végétales de palmiers.
C’est alors que nous avons observé un mâle
particulièrement excité s’acharner plusieurs fois sur un
gecko nocturne qui lui avait échappé une première fois.
L’oiseau lui a assené plusieurs coups de bec, puis l’a
avalé en plusieurs fois en le présentant par la tête.
L’observation aux jumelles, à environ 10 mètres, ne
1
NDLR : Du point de vue taxonomique, cette espèce de
Margouillat des jardins doit être revue par les scientifiques.
En effet, appelée Hemidactylus mabouia depuis plus de 10
ans, cette espèce ne peut être la même qu’Hemidactylus
mabouia de Mayotte qui mesure 17 cm.
page 108
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
Nouvelles brèves
Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 109.
On peut également signaler, pour conclure,
l’observation accidentelle de trois autres espèces, sans
doute relâchées involontairement :
Description d’un nid de Caille de
l’Inde
Perdicula asiatica
dans les Hauts de
Saint Gilles les Bains
Le Colin de Californie Callipepla californica : un
individu mâle capturé le 2/8/94 dans un jardin à Plateau
Cailloux.
La perdrix rouge1 Alectoris rufa : un individu
observé le 18/12/1987 dans un champ de canne à sucre,
en amont de Sainte Marie.
René Brunet*
La Perdicule argoondah P. argoondah : un individu
tué le 20/01/1988 au-dessus de l’Hermitage les Bains.
*Nature & Patrimoine, BP 279,
97 827 Le Port Cedex
Cette dernière espèce est originaire de l’Inde et
ressemble beaucoup à la Caille de l’Inde, mais ses
parties supérieures sont plus rousses chez le mâle et le
ventre est uniformément roux chez la femelle. Si vous
observez, vous aussi cette espèce, écrivez nous.
À La Réunion, la nidification de la Caille de l’Inde
n’avait pas fait l’objet d’observations sur sa
nidification (Barré & Barau, 1982). Cette espèce est
bien distribuée dans les savanes de l’Ouest et semble
avoir une population régulière au moins de Plateau
Caillou jusque dans les Hauts de l’Hermitage. Elle
aurait été introduite peu avant 1810 à l'île Maurice et
sans doute à la même date à La Réunion. Après
l’introduction de la Mangouste Herpestes edwardsii, la
population mauricienne a été totalement exterminée
après 1912.
Bibliographie
BARRE, N. et BARAU, A. 1982. Oiseaux de la
Réunion. Imprimerie Arts graphiques
modernes, St Denis, La Réunion, 196 pp.
Le 14 novembre 1997, j’ai trouvé un nid dans les
Hauts de Saint Gilles, à l’Est d’un moulin en ruine,
juste au-dessus d’un petit canal, en provenance de la
Ravine Saint-Gilles. Au pied d’une touffe d’herbe, à
l’abri du soleil, ce nid en coupe abritait 6 œufs, de
forme elliptique, blanc crème. Un œuf était légèrement
plus petit.
PROBST, J-M. (à paraître). Animaux de La Réunion guide
d’identification
des
oiseaux,
mammifères, reptiles et amphibiens. Éditions
Azalées.
Longueur
largeur
24,2mm
x
19,1mm
25,4mm
x
20,6mm
25,4mm
x
20,2mm
25,8mm
x
20,8mm
25,3mm
x
20,4mm
25,7mm
x
21,0mm
Tableau : dimension des 6 œufs de
la Caille de L’inde Perdicula asiatica
La femelle est revenue 25 minutes après le
dérangement au nid et les jours suivant, nous avons
observé avec J-M Probst et J-M Louisin, qu’elle
continuait d’incuber ses œufs.
Enfin, je profite de cette note pour donner quelques
observations d’autres espèces de l’Ordre des
Galliformes. Il convient de signaler l’extinction de trois
espèces ayant autrefois des petites populations
naturalisées. Ainsi, trois espèces, la Perdrix bartavelle
Alectoris graeca, le Francolin perlé Francolinus
pintadeanus et la Caille natée Coturnix coromandelica,
sont aujourd’hui éteints.
1
NDLR : Cette espèce a également été observée par Anthony
Cheke.
page 106
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
Nouvelles brèves
___________________________________________________________________________
importante au niveau du nombre d'individus. Il est
excessivement difficile de comptabiliser des nuages
d'oiseaux qui vont et viennent en tous sens et à toute
heure du jour et de la nuit. En 1976, Anthony Cheke
l'avait estimée à plus de 500.000 individus. Deux
quadras réalisés au sommet de l'île ont donné
respectivement 51 œufs dans le premier et 47 dans le
second. En observant ces mêmes quadras, on remarque
que quelques individus (futurs reproducteurs?) se
posent entre les nicheurs. Au niveau de l'île entière, il
semble que la plupart des reproducteurs avaient un
œuf, pourtant dans certaines zones, les parents
élevaient déjà leur poussin.
Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 110.
Compte-rendu ornithologique
d’une visite
à l'île aux Serpents
(Ile Maurice)
Jean-Michel Probst *
Rémy Tézier *
& Hugues Vitry *
Noddi brun et Noddi à bec grêle
Anous stolidus et A. tenuirostris
Brown Noddi & Lesser Black Noddi
Les colonies nicheuses de ces espèces ne sont
réparties que dans le bas de l’îlot, dans une bande
presque ininterrompue de 20 à 50 mètres de large. Les
individus nicheurs sont très rapprochés et des heurts
entre congénères semblent ininterrompus.
* Nature & Patrimoine, B.P. 279,
97 827 Le Port cedex
Le 12 novembre 1994, nous visitons l'île aux
Serpents pendant 4h30. Cette petite expédition permet
de filmer quelques espèces d'oiseaux marins
remarquables. L’île, recouverte de guano, est
dépourvue de végétation et présente en son centre un
vaste dôme rocheux qui culmine à 180 mètres.
Remerciements
Je tiens à remercier le conseil d'administration de la
SRAM pour avoir pris en charge le billet d'avion et les
huit jours de tournage prévus ainsi que la production du
film, qui a complété la prise en charge du reste de
l’expédition et sans qui cette exploration n'aurait pu
avoir lieu.
Réalisée en milieu de journée, notre exploration se
cantonne à l'escalade droit devant nous et au tournage
de quelques séquences sur les oiseaux marins présents
sur le site. Le gros des effectifs avien arrivant le soir,
nous observons "plus sereinement" l'étagement des
espèces sur les pentes de l'île.
Les rochers surplombants les vagues servent de
reposoirs aux individus immatures et les nonreproducteurs. Ensuite, la plupart des oiseaux se
répartissent en bandes altitudinales de largeur diverse.
De 20 à 40 mètres, 3 espèces nicheuses cohabitent
bruyamment très près l'une de l'autre. Il s'agit des
Sternes fuligineuses, des Noddis bruns et des Noddis à
bec grêle. De 40 à 60 mètres, on ne trouve plus que la
Sterne fuligineuse et le Noddi brun. Enfin presque tout
le reste de l’île est recouvert par la sterne fuligineuse.
Toutefois, quelques places sont occupées par le Fou
masqué et dans quelques cavités de falaise par le
Paille-en-queue à brins rouges.
Quatre oiseaux nicheurs ont été observés en pleine
période de nidification.
Fou masqué Sula dactylatra melanops
Masked Booby
Une petite colonie de 17 couples était représentée
en petits groupes épars autour du sommet de l'île. 3
poussins en duvet et un pullus ont été observés. Les
places occupées sont de petites plates-formes
horizontales reconnaissables de loin car couverte de
guano blanc étincelant.
Sterne fuligineuse Sterna fuscata
Sooty Tern
La colonie de cette espèce est de loin la plus
page 110
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
Nouvelles brèves
C'est durant cette période de nidification, qui
dure de juillet à février, que l'espèce est la plus fragile.
Le seul passage sous une colonie entraîne une panique
générale qui fait tomber œufs et jeunes à terre. Il faut
donc, pour des raisons évidentes de conservation, éviter
d'approcher et de photographier les colonies
cavernicoles à cette période.
Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 111.
Un oiseau à tendance cavernicole,
la Salangane des Mascareignes
Collocalia francica
(Gmelin, 1788)
Dans une prochaine note, nous ferons le point
des connaissances sur les sites de nidification de cette
espèce. Envoyez nous vos observations concernant les
grottes, abris-sous-roche et autres surplombs abritant
une colonie !
Luc Grimaud* &
Jean-Michel Probst*
* Nature & Patrimoine, 2 Allée Mangaron,
Dos d’Ane, 97 419 La Possession
Bibliographie
La Salangane des Mascareignes fait partie de la
Famille des Apodidés. Endémique de La Réunion et de
Maurice, elle a la particularité de nicher quelquefois à
l'intérieur des grottes, d’autres fois sous de vastes
surplombs rocheux. Lors de ses sorties de chasse, la
Salangane fréquente principalement les ravines boisées
mais aussi les terrains découverts et cultivés, du littoral
jusqu'au sommet du Piton des Neiges.
BARRE, N. ; BARAU, A. et JOUANIN, C. 1996.
Oiseaux de la Réunion. Les Éditions du
Pacifique, 1-207.
PROBST, J-M. 1997. Animaux de La Réunion - guide
d’identification des oiseaux, mammifères,
reptiles et amphibiens. édt. azalées, 1-168.
Juste avant l’arrivée des premiers souffles des
dépressions cycloniques, des rassemblements de plus
de 300 individus ont été notés au niveau de la mer.
Généralement silencieuse en vol, elle pousse de petits
cris aigus près des sites de nidification.
Dans l'obscurité des grottes, elle émet
continuellement un cliquetis métallique caractéristique
"trec, trec,..", proche des ultrasons, ce qui lui permet de
se diriger grâce au retour de l'écho. Dans les galeries
souterraines, elle utilise alors un mode de vol étonnant
où elle bat très vite des ailes en avançant "au ralenti".
Lorsqu'elle rencontre un obstacle inhabituel, elle
s'immobilise alors quelquefois sur place en plein vol
avant de choisir sa nouvelle trajectoire.
Dès le mois de juin, les Salanganes se
regroupent et commencent à fréquenter leurs lieux de
nidification. Les nids sont souvent accolés les uns aux
autres. Ils sont formés, suivant les endroits, de lichens
appelé "barbe de Saint-Antoine", de mousses ou
d'hépatiques. Ils adhèrent au rocher grâce à la salive
secrétée par l'oiseau. Ce sont des petits martinets
asiatiques voisins de notre Salangane, la Salangane
soyeuse Collocalia esculenta qui fournissent les
fameux "nids d'hirondelles" appréciés par certains
gourmets chinois. Ces derniers sont constitués, bien au
contraire de ceux de notre salangane, presque
exclusivement de salive séchée.
Dans la plupart des grandes ravines rocheuses
on trouve des colonies, situées sous les grands
surplombs ou dans les grottes. Les petites colonies
abritent en général entre 10 et 300 nids. Quelques sites
abritent plus de 1.000 nids, dont un, à Cilaos, le plus
grand à notre connaissance, pourrait contenir plus de
10.000 nids !
page 111
Bulletin Phaethon – Volume 6 (1997)
Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 112.
Les infos rapides
Bibliographie
Oiseaux de La Réunion.
Publié en octobre 1996 par Nicolas
Barré, Armand Barau et Christian
Jouanin aux Éditions du Pacifique
ce petit guide ornithologique est la
bible des birdwatchers locaux. Il
s’agit de la réédition du fameux
Barré Barau datant de 1982. Le
texte s’est agréablement enrichi
des
nouvelles
études
et
connaissances acquises, tant au
niveau des espèces éteintes que des
espèces nouvellement observées.
On peut regretter l’absence de 2
espèces nicheuses et de 11 espèces
migratrices. En revanche, les
nouvelles illustrations des espèces
migratrices et des différents
plumages de quelques endémiques
(Tec-tec, Oiseau gris) sont bien
réussies. Cet ouvrage reste la
référence pour La Réunion et ne
saurait
manquer
dans
la
bibliothèque
de
tous
les
naturalistes réunionnais.
Animaux de La Réunion.
Publié par Jean-Michel Probst aux
Éditions Azalées ce petit guide
d’identification
des
oiseaux,
mammifères,
reptiles
et
amphibiens de l’île vient combler
un vide. Préfacé par le Président de
la LPO Allain Bougrain Dubourg,
cet ouvrage nous présente les
espèces éteintes et actuelles
observées dans l’île, puis dans une
deuxième partie les espèces
migratrices les plus rares. C’est de
loin la liste la plus complète
réalisée sur l’île de La Réunion.
On regrettera l’absence de
quelques photographies d’oiseaux
et des planches illustrées qui
conviennent
mieux
à
l’identification. Néanmoins ce
guide apporte sa contribution à la
connaissance des espèces de l’île.
De plus, il est complémentaire
avec le nouveau Barré Barau
Jouanin et devrait être apprécié de
tous les amoureux de la nature de
notre île.
Le Journal de l’île du
23/03/97. Les Hauts de SaintDenis vont se transformer en vaste
réserve naturelle de 3763 hectares.
Le projet de réserve de la Roche
écrite est destiné à sauver l’oiseau
endémique appelé Tuit-tuit ou
Merle blanc Coracina newtoni en
latin. Si le dossier est presque
bouclé, son adoption définitive
traîne
pour
des
raisons
administratives et des conflits
internes de compétence.
Création de la SEOR. Cette
association, Société Réunionnaise
pour l’Étude des Oiseaux de La
Réunion rassemble tous ceux qui
s’intéressent aux oiseaux de l’île.
Elle publie un bulletin : Le Taillevent, qui est soutenu par la
DIREN. Ce bulletin paraîtra tous
les trimestres. Vu le nombre de
page du n°1-2, ce serait donc 22
pages en plus pour sensibiliser,
accroître et dynamiser les études et
la connaissance générale de
l’avifaune de l’île. Souhaitons un
bon vol à ce nouveau venu !
Un Pétrel noir adulte en vol à
la Rivière des Rempart dans le Sud
de La Réunion. En février 1997,
non loin de la caverne de Cotte un
individu en vol a effectué deux
passage le long du rempart Est.
Articles en boutique
Nous avons lancé une nouvelle
série de cartes postales sur les
oiseaux protégés (2F).
Pour ceux qui désirent les n°
anciens du bulletin Phaethon (1995
et 1996), il suffit de nous faire un
courrier (15F le n° pour les
membres, 20F le n° pour les non
membres). L’envoi se fait à la fin
de chaque trimestre.
Enfin, pour ceux qui désirent
les n° spéciaux, dépêchez vous, il
nous reste quelques derniers :
-n° spécial biblio,
-n° spécial Tuit-tuit.
Dernière minute
Un autre pétrel noir, jeune, a
été récupéré vivant, le 1er décembre
1997, à la Plaine des Cafres (Parc à
moutons, 1700 mètres d’altitude)
par un agriculteur qui fauchait son
champ. Mesuré, photographié et
bagué, il a été relâché par le
Muséum à Sainte-Marie.
J-M. L.
page 112
Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 68-70
Inventaire des reptiles indigènes de La Réunion, de Mayotte et des îles éparses
(Océan Indien)
Jean-Michel Probst *
*Nature & Patrimoine, 2 Allée Mangaron, Dos d'Ane, 97419 LA POSSESSION
Résumé
Mis à part les oiseaux, le reste des vertébrés des Dom-Tom, de Mayotte et des îles éparses
demeure trop mal connu. Que dire du petit peuple de la classe des reptiles, cette note tente de
décrire les principales espèces indigènes avec leur distribution respective. Certains sont
considérés comme disparu et probablement éteints, d’autres comme les tortues marines sont,
dans certains endroits, réellement menacées. La zone considérée abrite 20 reptiles indigènes
dont 4 tortues marines, 2 caméléons, 5 scinques, 6 geckos et 3 couleuvres.
Présentation des espèces
CHELONIIDAE
Une autre espèce, la tortue olivâtre Lepidochelys olivacea olivacea aurait été répertoriée au
nord de Madagascar mais son statut devrait être précisé dans l’avenir (Louette, Comm. Pers.).
Chelonia mydas
La tortue verte, représentée par la sous-espèce C. m. japonica est une tortue menacée qui a
disparu de nombreux sites de ponte de l’Océan Indien. Elle se reproduit toutefois
abondamment sur les îles éparses (Europa, Juan de Nova, Glorieuses et Tromelin), plus
rarement à Mayotte et exceptionnellement à La Réunion.
Eretmochelys imbricata
La tortue tuilée ou à carapace imbriquée est un peu plus rare et menacée que l’espèce
précédente. Elle est représentée par la sous-espèce E. i. squamata. Aujourd’hui, elle est
considérée comme disparue à La Réunion et ne se reproduit plus que sur les îles éparses Juan
de Nova, Europa et à Mayotte.
Caretta caretta
La tortue caouanne est rare et menacée. Elle est représentée par la sous-espèce C. c. gigas et
ne semble pas se reproduire dans la zone (Sud de Madagascar ?) mais est bien présente autour
des îles éparses et à Mayotte. Dans cette dernière île, elle est appelée par quelques plongeur «
tortue grosse tête ».
DERMOCHELYIDAE
Dermochelys coriacea
Dans la zone considérée, la tortue luth est uniquement migratrice. Elle semble très rare et
menacée. Quelques individus isolés seraient, de temps à autre, observés au sud de La
Réunion. Ainsi, trois observations sont connues dans les eaux territoriales de notre île : -2
captures accidentelles par des pêcheurs (en 1992 et en 1994) -1 individu observé au large de
la Pointe des Galets (en 1995)
CHAMAELEONIDAE
Chamaeleo polleni
Espèce de caméléon indigène présent à Mayotte, communément rencontré dans les forêts
secondaires et les jardins de l’île. Suivant les auteurs, ce Caméléon serait soit C. cephalolepis
soit C. polleni (c.f. Boulenger, 1887).
GERRHOSAURIDAE
Zonosaurus madagascariensis insulanus
Sous espèce de reptile proche des scincidae endémique des Glorieuses et de Cosmolédo
(Seychelles), commune dans la cocoteraie au centre de l’île.
SCINCIDAE
Cryptoblepharus boutonii bitaeniatus
Sous espèce de petit scinque bleu, endémique d’Europa. C’est le scincidae le plus commun de
l’île. Trois formes sont connues : - forme bleutée courante avec des bandes longitudinales
foncé - forme bleutée avec un plus grand nombre de bandes longitudinales - forme bleue et
brune sur un îlet du Grand lagon (Probst, 1996).
Cryptoblepharus boutonii gloriosus
Sous espèce de petit scinque bleu, endémique de l’Archipel des Glorieuses. Ce serait le
Scincidae le plus commun des deux espèces présentes.
Cryptoblepharus boutonii mayottensis
Petite sous espèce de scinque, endémique de Mayotte (Blanc, 1971).
Mabuya comorensis infralineata
Sous espèce de scinque brune, de taille moyenne, endémique d’Europa.
Mabuya maculilabris comorensis
Sous espèce de scinque brune, de taille moyenne, endémique des quatre îles des Comores
(Angel, 1942, Boettger, 1913).
Amphiglossus valhallae
Espèce de scinque, endémique des Glorieuses, proche d’A. ardouini peut-être éteint ?
GECKONIDAE
Lygodactylus verticillatus
Espèce indigène présente à Europa (Probst, 1997), assez commun dans la forêt à Euphorbia
stenoclada et dans une moindre mesure, dans la ceinture littorale de Pemphis acidula.
Paroedura sanctijohannis
Gecko endémique de 3 îles des Comores (Mohéli, Anjouan et Mayotte) (Blanc, 1971).
Geckolepis maculata
Gecko à peau écailleuse, indigène à Mayotte. Il se rencontre également dans les trois autres
îles de l’archipel des Comores et à Madagascar (Louette, 1987).
Phelsuma borbonica
Espèce endémique de La Réunion, séparé en deux sous-espèces, dont une P. b. mater n’est
connue que de quelques stations au sud de l’île (Carte de répartition en cours).
Phelsuma inexpectata
Espèce endémique de La Réunion, présente uniquement dans une portion littorale entre
Grande Anse et Saint-Joseph (Carte de répartition en cours).
Phelsuma nigristriata
Espèce endémique de Mayotte signalée comme vulnérable.
Phelsuma pasteuri
Espèce endémique de Mayotte signalée comme vulnérable.
Phelsuma robertmertensi
Espèce endémique de Mayotte peu répandue, uniquement dans quelques stations littorales.
COLUBRIDAE
Liophidium mayottensis
Cette espèce de couleuvre, endémique de Mayotte, est rare et menacée. On ne la rencontre
que dans la forêt sèche autour des montagnes et dans le Sud - Réserve de Saziley (Probst,
1997).
Lycodryas sanctijohannis mayottensis
Cette sous espèce de couleuvre, endémique de Mayotte, aurait été observée à Mayotte au
début du siècle (Boulenger, 1913). Aucune observation actuelle ne semble connue, elle est
donc considérée comme disparue.
TYPHLOPIDAE
Typhlops comorensis
Espèce de serpent aveugle fouisseur présent dans les quatre îles des Comores (Blanc, 1971,
1972).
Bibliographie
BLANC, C.P. 1972. Les reptiles de Madagascar et des îles voisines. In R. Battistini et G.
Richard-Vindard (eds.) Biogeography and Ecology of Madagascar, pp. 501-611. The Hague :
W. Junk.
BRYGOO, E. 1986. Systématique des lézards Scincidae de la région malgache. XVIII. Les
Cryptoblepharus . Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., Paris, ser, 4, 8 : 643-690.
CHEKE, A. S. 1984. Lizards of the Seychelles in Biogeography and ecology of the
Seychelles Islands. Ch. 19 : 331-360. Stoddart, D.R. (ed.) The Hague : W. Junk.
LE GALL, J.Y. ; LEBEAU, A. & KOPP, J. 1984. Monitoring green turtles at Tromelin and
Europa (Indian Ocean) 1970-1984. Marine Turtles Newsletter, 29 : 2-5.
MATZ, G. & VANDERHAEGE, M. 1978. Guide du terrarium. Technique - Amphibiens –
Reptiles. Delachaux & Niestlé, Neuchatel, 1-349.
PROBST, J-M. 1997. Compte-rendu d’un voyage ornithologique à Mayotte du 28/01 au
16/02/93 et observation sur quelques autres vertébrés Phaethon, 6 : 75-87.
REDDING. G. R. et GOODMAN, S. M. 1984. Reptile, bird and mammal remains, In :
Wright, H. T. Early Seafarers to the Comoro Islands. Azania 19 : 51-54.
Contribution à la connaissance plus précise du milieu d’origine de quatre reptiles naturalisés
à La Réunion avec une présentation des sous-espèces concernées.
Probst, J-M.
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Bulletin Phaethon 1997, 6 : 71-74.
Contribution à la connaissance plus précise du milieu d’origine de quatre
reptiles naturalisés à La Réunion
avec une présentation des sous-espèces concernées
Jean-Michel Probst*
* B.P. 307, 97494 Sainte Clotilde
Introduction
Les reptiles de La Réunion ont fait l’objet de plusieurs articles (Bour & Moutou, 1982 ; Moutou, 1983 ; Probst,
1995, 1997). Au cours d’une étude générale sur les reptiles de La Réunion (Probst, à paraître), la détermination de 4
nouvelles sous-espèces nouvelles a pu être faite. Une brève description de ces sous-espèces, leur distribution dans l’île
et les références bibliographiques sont données pour chaque espèce.
Liste commentée
Famille des Emydidae - Tortues d’eau douce
Il existe 31 genres contenant 85 espèces réparties dans la zone tropicale et tempérée. Une espèce
américaine a été introduite à La Réunion.
TORTUE DE FLORIDE
Trachemys scripta (Shoepff, 1792)
Français : Tortue à oreillettes rouges.
Anglais : American Red-eared Terrapin.
Distribution dans l’Océan indien.
T. s. elegans (Wied, 1839) - naturalisée à La Réunion, Maurice.
DESCRIPTION. Longueur : 15-28 cm.
IDENTIFICATION. Tortue d’eau douce avec les côtés de la tête d’oreillettes orange rouge, les parties supérieures vert
clair et les parties ventrales entièrement jaune citron ou parfois marbré de vert clair.
STATUT ET REMARQUES. Espèce introduite, originaire d’Amérique, représentée par la sous-espèce T. s. elegans
commercialisée par les boutiques animalières. Généralement achetées jeunes, ces petites tortues grandissent et sont
souvent relâchées dans les eaux par manque de place dans le terrarium de leur propriétaire. Les mêmes observations
sont constatées pour des poissons d’aquarium tropicaux que l’on rencontre çà et là dans nos ravines. Signalons qu’à
côté de T. s. elegans, une autre sous-espèce est présente chez les aquariophiles de La Réunion : C. s. callirostris. Enfin
une autre tortue aquatique de taille adulte a également été trouvée récemment dans la rivière de l’Est (Boulay & Probst,
à paraître).
REFERENCES. Auth, 1969, 1975 ; Bour & Moutou, 1982 ; Branch, 1994 ; Matz & Vanderhaege, 1978 ; Moutou, 1983
; Probst, 1997.
Famille des Gekkonidae - Geckos
Il existe 85 genres contenant plus de 800 espèces réparties dans le monde,
9 se rencontrent à La Réunion, dont 2 espèces endémiques.
GRAND LEZARD VERT DE MADAGASCAR
Phelsuma madagascariensis Gray, 1831
Français : Grand gecko vert malgache.
Anglais : Madagascar day gecko.
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Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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Synonymie et principales combinaisons.
Phelsuma madagascariensis grandis Gray, 1870,
Distribution dans l’Océan indien.
P. m. madagascariensis (Gray, 1831) - endémique de Madagascar.
P. m. boehmei (Meier, 1982) - endémique de Madagascar.
P. m. grandis (Gray, 1870) - endémique de Madagascar, introduit à La Réunion.
P. m. kochi (Mertens, 1954) - endémique de Madagascar.
DESCRIPTION. Longueur : 24-30 cm.
IDENTIFICATION. Se distingue aisément des autres espèces de Phelsuma par sa taille nettement plus grande, sa
couleur uniforme vert pomme à peine ponctuée de quelques taches rouges dans le bas du dos.
STATUT ET REMARQUES. Le Grand lézard vert de Madagascar est représenté dans notre île par la sous-espèce P.
m. grandis et sans doute P. m. madagascariensis. Introduit en plusieurs endroits depuis au moins 1994, on compte
quatre petites populations disséminées dans les zones urbaines de Saint-André, de La Montagne, de Sainte-Suzanne et
de Saint-Denis. Attention, un autre Phelsuma P. standini serait présent dans l’Est de l’île.
REFERENCES. Bour & Moutou, 1982 ; Girard, 1997 ; Glaw & Vences, 1994 ; Matz & Vanderhaege, 1978 ; Moutou,
1983 ; Probst, 1997.
LEZARD VERT A TROIS TACHES
Phelsuma laticauda Boettger, 1880
Français :Gecko vert poussière d’or.
Anglais : Gold dust day gecko.
Synonymie et principales combinaisons.
Pachydactylus laticauda Boettger, 1880 Zool. Anz., Leipzig, 3 : 280.
Phelsuma laticauda Boulenger, 1885, Cat. Liz. Brit. Mus., ed 2, 1 : 215.
Phelsuma laticauda laticauda Mertens, 1964, Senckenb. biol., Frankfurt/M., 45 : 101.
Distribution dans l’Océan indien.
P. l. laticauda (Boettger, 1880) - endémique du nord de Madagascar, introduit à Anjouan, Mayotte, La Réunion et
Farquhar (Seychelles).
P. l. angularis (Mertens, 1964) - endémique du nord-est de Madagascar.
DESCRIPTION. Longueur : 10-13 cm.
IDENTIFICATION. Gecko vert de taille moyenne, reconnaissable à la nuque et la queue saupoudrée de jaune et les
trois taches rouges du bas du dos.
STATUT ET REMARQUES. Ce gecko a été introduit de Madagascar en janvier 1975. Il est représenté à La Réunion
par la sous-espèce P. l. laticauda. Ce taxon originaire de Tamatave aurait été apporté à Grand Fond (Saint-Gilles-lesBains) sous forme d'œufs (Moutou, 1995). Aujourd'hui il est localement commun sur la plupart du littoral de Grand
Fond, quelques quartiers de Saint-Gilles, l'Ermitage. Des petites populations ont été notées à Boucan Canot, la Plaine
Saint-Paul et Saint-Gilles les Hauts où l’espèce semble détenir son record d'altitude (360 mètres d'altitude). Des essais
d’introduction à Saint-Paul, Cambaie et la Montagne ne semblent pas avoir prospéré et sont aujourd’hui probablement
éteintes. Attention, un autre Phelsuma très proche P. serraticauda serait présent dans l’île.
REFERENCES. Bour & Moutou, 1982 ; Cheke, 1975b ; Girard, 1997 ; Glaw & Vences, 1994 ; Heselhaus, 1986 ;
Moutou, 1983 ; Probst, 1997a, 1997b.
Famille des Colubridae - Couleuvres
Il existe environs 192 genres et plus de 1560 espèces réparties dans le monde ; 1 espèce a été introduite
de l’Inde à La Réunion.
COULEUVRE LOUP
Lycodon aulicus (Linnaeus, 1758)
Français : Couleuvre loup.
Anglais : Woolf Snake.
Distribution dans l’Océan indien.
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Contribution à la connaissance plus précise du milieu d’origine de quatre reptiles naturalisés
à La Réunion avec une présentation des sous-espèces concernées.
Probst, J-M.
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L. a. aulicus (Linnaeus, 1758) - Inde, Maldives, Sri Lanka ; introduit à La Réunion, Maurice.
L. a. capucinus - introduit à Christmas.
DESCRIPTION. Longueur : 45-63 cm.
IDENTIFICATION. Serpent brun jaune miel de taille moyenne, avec des motifs bruns marbrés de blanc.
STATUT ET REMARQUES. Couleuvre représentée par la sous-espèce L. a. aulicus originaire de l’Inde, introduite à
La Réunion vers 1850 ; tout à fait inoffensive, mais faisant l’objet d’une étonnante crainte voire de frayeur panique à
son apparition. Avec les rats et les crapauds, on la tient pour responsable de l'extinction des scinques endémiques. Dans
les îles de l'Océan Indien, une espèce, L. striatus est endémique du Sri Lanka. À l'île Christmas, une autre sous-espèce,
proche de notre Couleuvre loup, L. a. capucinus, a été récemment introduite. Elle est suspectée de mettre en danger un
autre reptile endémique : le Serpent aveugle de Christmas Ramphotyphlops exocoeti (Boulenger, 1887).
REFERENCES. Bour & Moutou, 1982 ; Daniel, 1992 ; Fritts, 1993 ; Griffiths, 1996 ; Matz & Vanderhaege, 1978 ;
Moutou, 1983 ; Probst, 1997 ; Rumpff, 1992.
Bibliographie
AUTH, D. L. 1969. Behavioral ecology of basking in the yellow-bellied turtle, Chrysemys scripta scripta (Schoepff).
M.S. Thesis, Univ. Florida, Gainesville.
AUTH, D. L. 1975. Behavioral ecology of basking in the yellow-bellied turtle, Chrysemys scripta scripta (Schoepff).
Bull. Fla. State Mus., Biol. Sci. 20 : 1-45.
BOUR, R. et MOUTOU, F. 1982. Reptiles et amphibiens de l'île de La Réunion. Info Nature 19 : 121-156.
BRANCH, B. 1994. Snakes and other reptiles of southern africa - Field guide. Struik Publ. Cape Town, 1-328.
CHEKE, A. S. 1975. An undescribed gecko from Agalega : Phelsuma agalegae sp. nov. Bull. Maur. Inst. 8 : 33-48.
GIRARD, F. 1995. Observations sur la biologie de Phelsuma borbonica Mertens, 1966 (Reptilia, Gekkonidae). Revue
fr. Aquariol. 21 (3-4) : 119-120.
GIRARD, F. 1997. Présentation des espèces du genre Phelsuma vivant sur l’île de La Réunion. Revue fr. Aquariol. 5556.
GLAW, F and VENCES, M. 1994. A fieldguide to the Amphibians and reptiles of Madagascar. Glaw et Vences
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HESELHAUS, R. 1986. Taggeckos. Edition Kernen. 1-112.
MATZ, G. 1975. Phelsuma Gray (Gekkonidae). Aquarama 9 (31) : 34-38.
MATZ, G. & VANDERHAEGE, M. 1978. Guide du terrarium. Technique - Amphibiens – Reptiles. Delachaux &
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page 73
Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997)
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VINSON, J. et VINSON, J.M. 1969. The saurian fauna of the Mascarene Islands. Bull. Maurt. Inst. 6 (4) : 203-320.
page 74
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