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État de la situation
Le 3 novembre 2015, l’EQSP informait les éleveurs et intervenants du secteur porcin
québécois de la détection, quelques jours auparavant, du virus de la vallée des Sénécas
chez des porcs canadiens abattus dans un abattoir américain. Cette maladie a déjà été
détectée en de rares occasions au Canada, dont la dernière en 2007 sur des porcs
provenant du Manitoba qui avaient aussi été envoyés aux États-Unis pour abattage.
Bien que sa présence soit connue depuis quelques décennies en Amérique du Nord, le
virus de la vallée des Sénécas demeure une préoccupation pour l’EQSP étant donné
l’augmentation de sa prévalence apparente aux États-Unis. De fait, depuis juin 2015, des
résultats de tests positifs ont été rapportés chaque mois par des laboratoires américains.
La maladie ne présente aucun risque pour la santé humaine ou la salubrité des aliments et
semble avoir peu d’impact technico-économique sur la production. Son importance provient
de la ressemblance clinique à d’autres maladies vésiculaires qui doivent faire l’objet d’une
déclaration immédiate à l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et au
Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), soit la fièvre
aphteuse, la maladie vésiculeuse du porc, la stomatite vésiculeuse et l’exanthème
vésiculeux du porc.
Il est important de noter que le virus de la vallée des Sénécas n’est pas une maladie à
déclaration obligatoire au Canada, mais puisque seuls des tests de laboratoires menés par
l’ACIA permettent de la distinguer des autres maladies vésiculaires mentionnées ci-haut, sa
présence pourrait avoir un effet perturbateur significatif sur le commerce, le temps que le
diagnostic soit confirmé.
Programme de surveillance en vue d’une stratégie de prévention et de contrôle
Depuis quelques mois, l’EQSP suit la situation de près et a recueilli le plus d’information
possible sur cette maladie afin de se doter d’une stratégie de prévention et de contrôle
comme ce fut fait pour la diarrhée épidémique porcine (DEP). La question a été discutée au
comité vétérinaire et au conseil d’administration de l’EQSP qui ont convenu de la
pertinence de prendre une approche proactive face à cette maladie et ont ainsi appuyé la
réalisation d’un programme de surveillance mené par le MAPAQ afin de favoriser la
détection du virus dans le cheptel porcin québécois.
Le programme, qui s’adresse à tous les médecins vétérinaires praticiens et à leur clientèle,
offre des gratuités d’analyse dans les laboratoires du MAPAQ en cas de suspicion de la
maladie. Les critères d’admissibilité et les modalités d’échantillonnage seront communiqués
aux médecins vétérinaires directement par le MAPAQ. L’étude s’échelonnera de mai à
octobre 2016.