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Assises de l'anthropologie de la santé, organisées par AMADES et le LISST.
Plus d'infos sur http://amades.hypotheses.org/725 et http://w3.lisst.univ-tlse2.fr/colloque/index.htm
3. Thème 2 : L’anthropologie de la santé en actes. Exigences scientifiques et pluralité des
pratiques méthodologiques
Cette seconde session vise à interroger plus particulièrement la place de l'anthropologie de la santé
face à la médecine, en écho au dernier colloque d’AMADES (Marseille, octobre 2007) dans un
contexte de demande sociale d’expertise et de conseil.
L’exigence méthodologique, l’empirisme de l’étude et le temps accordé à la description constituent
les socles du « raisonnement sociologique » et sont les indispensables garants d’une rigueur du
qualitatif. Comment se construisent nos « terrains » et comment les « écrit-on » ? Comment les objets
étudiés (des pratiques de soins observables aux valeurs et sentiments) influent-ils sur les modalités
d’enquête ? La rigueur qualitative n’est-elle pas, finalement, la principale exigence éthique et
professionnelle de l’anthropologie ? Or, la recherche qui se fait de plus en plus sur contrat nécessite de
trouver des financements auprès d'organismes de recherche en santé : faut-il s'inscrire dans une
réflexion guidée par les logiques et les pathologies médicales? Comment ne pas être l'alibi qualitatif et
périphérique de la recherche en santé publique ? De même, le développement des cadres et comités
d'éthique soumet les sciences sociales aux mêmes dispositifs que les sciences médicales : comment
articuler et montrer la singularité de l'anthropologie de la santé ?
Présentation de Jean-Pierre Olivier de Sardan :
"Les exigences de la connaissance et les contraintes de l'action. Autour de quelques expériences en
anthropologie de la santé"
Commentaires de Laurent Vidal
Présentation des échanges du forum et débat avec la salle.
4. Thème 3 : La recherche en anthropologie en dehors du champ académique : l’anthropologie
au risque de l’expertise ?
La pratique de l’anthropologie ne se limite pas aux organismes officiels de recherche mais englobe un
ensemble d’exercices privés (expertise) ou associatifs (cabinet de conseil, etc.) voire institutionnels
(expertises judiciaires etc…). Cette dichotomie professionnelle ne peut aucunement se confondre avec
ce qui relèverait du « fondamental » et d’un « appliqué ». Des travaux de qualité sont également
produits dans ces deux espaces professionnels. Cependant, l’existence - ou l’absence - d’instances de
légitimations scientifiques ainsi qu’une réelle pression du marché de la demande induisent des
variations dans les formes de production de savoir (rapports vs articles, interventions vs
enseignements…) ou les types d’outils d’enquêtes (enquêtes longues vs rapides, méthodologies
rigoureuses vs enquêtes-sondages, etc.).
Ce marché de la consultance internationale, de l’expertise et de « l’intervention anthropologique »,
porté par d’importantes institutions, est en expansion. Comment répondre théoriquement et
professionnellement à ces nouvelles configurations du métier d’anthropologue ? Comment construire
des espaces où s’articulent - au-delà de l’ignorance, ou de la méfiance – ces formes contemporaines
des pratiques anthropologiques ? Comment faire de la recherche ailleurs que dans les instituts ?
Table ronde :
5. Conclusion de la journée
Anne-Marie M
OULIN
:
Regards et propos épistémologiques sur l'évolution de l'anthropologie de la santé.