Barry Lorenzetti : Le véritable succès doit être partagé Horizon Weekend - Montréal, 23 Novembre 2014 - Page 8 Horizon Weekend - Montréal, 23 Novembre 2014 - Page 9 • Entrevue Barry Lorenzetti : Le véritable succès doit être partagé Texte: Nicolas Godin - Photos: Lorena Rocha L’entreprise BFL est devenue le plus important courtier d’assurance privé du Canada. Avec plus de 500 employés, la compagnie se mesure maintenant aux grandes entreprises américaines de son domaine et compétitionne au niveau international. Pourtant, c’est à partir de très peu que son fondateur, Barry Lorenzetti, a démarré ses activités en 1987. Nous l’avons donc rencontré afin de mieux comprendre la philosophie qui propulse le succès de BFL depuis ce temps, et pour discuter avec lui de sujets d’avenir qui lui tiennent à cœur. Choisir Montréal D’entrée de jeu, Barry Lorenzetti est clair : il avait le choix du lieu où installer son entreprise. Alors qu’il avait eu l’idée de mettre sur pied un bureau de courtier d’assurance où les employés pouvaient aussi devenir actionnaires (une idée innovante à l’époque), c’est à Montréal, sa ville natale, qu’il a choisi de s’installer. Le président de BFL est formel : il n’y a pas deux villes comme Montréal. Qu’il s’agisse du bilinguisme ou de la culture unique, la ville offre une qualité de vie exceptionnelle. Alors qu’il est né dans la métropole, Barry Lorenzetti est fier de ses origines et veut rester ici. Se déclarant être un ‘avocat’ du Québec lorsqu’il voyage à l’étranger, le président de BFL est fatigué d’entendre les gens parler de ce qui pose problème et ne peut être fait ici. À ce niveau, il se dit optimiste par les débuts de Denis Coderre à la mairie de Montréal. Du soutien pour les entreprises d’ici D’après M. Lorenzetti, les entreprises d’ici devraient tenter de transiger entre elles lorsque les offres sont équivalentes. Or, dans certaines industries les acheteurs sont probablement plus confortables à transiger avec des compagnies qu’ils Horizon Weekend - Montréal, 23 Novembre 2014 - Page 10 Barry Lorenzetti, président et fondateur de BFL. Horizon Weekend - Montréal, 23 Novembre 2014 - Page 11 connaissent déjà. Il faudrait donc avoir un peu plus confiance envers les firmes de la province. Le ‘reprenariat’ et la formation des jeunes administrateurs Pour le président de BFL, la transition des À titre personnel, M. Lorenzetti affirme affaires vers une nouvelle génération est toutefois que cela est devenu plus encore un sujet qui est plutôt délicat, en facile pour sa compagnie d’obtenir cette particulier en raison de la position qu’il confiance, qui est venue naturellement occupe présentement. Ainsi, il déclare avec la croissance de son entreprise et qu’il ne veut pas simplement ‘gérer’ ses la reconnaissance de ses activités. employés et les forcer à accepter de Le mentorat et l’avenir entrepreneurial nouvelles responsabilités. M. Lorenzetti se fie plutôt sur son expérience pour Les ‘jeunes’ de 28 à 35 ans, qui guider ses collègues vers les fonctions constituent l’avenir des entreprises, qu’ils désirent occuper. peuvent fortement bénéficier de conseils pour mieux comprendre et intégrer le Avant les titres, M. Lorenzetti essaie modèle de leur corporation. Cependant, ainsi de les convaincre à devenir des M. Lorenzetti affirme aussi apprendre actionnaires de BFL, ce qui encourage beaucoup de choses en fréquentant ces tout le monde à travailler fort pour faire derniers, et il se montre impressionné augmenter la valeur de l’entreprise. par leurs habiletés. Ceux-ci définissent À ce sujet, le président de BFL est ainsi leur relation avec le président non fier de dire qu’il a permis à plusieurs pas simplement comme celle avec un personnes de devenir millionnaires de patron, mais aussi avec un partenaire et cette manière. Il s’agit ainsi de l’objectif mentor. principal de M. Lorenzetti, soit de créer Alors qu’il s’implique au niveau de la de la richesse et la partager avec ceux communauté d’affaires (jeune chambre qui contribuent au succès de la firme, de commerce, École d’entrepreneurship peu importe leurs fonctions. De cette de Beauce), Barry Lorenzetti espère manière, il est aussi beaucoup plus stimuler la prochaine génération de aisé de garder les éléments les plus dirigeants d’entreprises et leur insuffler talentueux de l’équipe. le sens de la fierté. Horizon Weekend - Montréal, 23 Novembre 2014 - Page 12 Horizon Weekend - Montréal, 23 Novembre 2014 - Page 13 Tracer son chemin et trouver des partenaires Des actions philanthropiques En conclusion, Barry Lorenzetti désire Le président de BFL est clair : peu mentionner des organismes qui lui importe le domaine, il y a toujours un tiennent à cœur et avec qui il s’implique, entrepreneur, une personne qui va bâtir comme le ‘Y’ des femmes ou le Cabaret une compagnie, mais qui prend aussi sur le Mont-Royal. le risque le plus important. Une telle D’ailleurs, les employés de BFL qui personne a cependant grand besoin souhaitent devenir actionnaires doivent d’alliés lui permettant de réaliser sa donner la preuve de leur implication vision. En ce sens, M. Lorenzetti est dans un organisme social. Alors que les fier de ses collaborateurs, et mentionne budgets sont limités, le président de BFL d’ailleurs les noms de John Wright (V.- croit ainsi que les entreprises doivent P.), Jacques Dufresne (V.-P.) et Bertrand agir en profondeur et espère voir un plus Lauzon (chef des finances). grand nombre d’entre elles effectuer des La firme a aussi eu à trouver un actions en ce sens. partenaire d’affaires aux États-Unis pour stimuler ses activités internationales. Ce n’était pas aisé, car le modèle de BFL est relativement unique, de par son indépendance et par le fait qu’il s’agit d’une entreprise privée. Le choix s’est donc porté sur Lockton Global, une autre firme privée, ce qui a permis de ne pas nuire à la philosophie établie chez BFL. Horizon Weekend - Montréal, 23 Novembre 2014 - Page 14 Horizon Weekend - Montréal, 23 Novembre 2014 - Page 15