Barry Lorenzetti : Le véritable succès doit être partagé

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Barry Lorenzetti : Le véritable succès
doit être partagé
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• Entrevue
Barry Lorenzetti : Le véritable succès
doit être partagé
Texte: Nicolas Godin - Photos: Lorena Rocha
L’entreprise BFL est devenue le plus
important courtier d’assurance privé du
Canada. Avec plus de 500 employés, la
compagnie se mesure maintenant aux
grandes entreprises américaines de son
domaine et compétitionne au niveau
international. Pourtant, c’est à partir
de très peu que son fondateur, Barry
Lorenzetti, a démarré ses activités en
1987. Nous l’avons donc rencontré afin
de mieux comprendre la philosophie qui
propulse le succès de BFL depuis ce
temps, et pour discuter avec lui de sujets
d’avenir qui lui tiennent à cœur.
Choisir Montréal
D’entrée de jeu, Barry Lorenzetti est
clair : il avait le choix du lieu où installer
son entreprise. Alors qu’il avait eu l’idée
de mettre sur pied un bureau de courtier
d’assurance où les employés pouvaient
aussi devenir actionnaires (une idée
innovante à l’époque), c’est à Montréal,
sa ville natale, qu’il a choisi de s’installer.
Le président de BFL est formel : il n’y a
pas deux villes comme Montréal. Qu’il
s’agisse du bilinguisme ou de la culture
unique, la ville offre une qualité de vie
exceptionnelle. Alors qu’il est né dans la
métropole, Barry Lorenzetti est fier de
ses origines et veut rester ici.
Se déclarant être un ‘avocat’ du Québec
lorsqu’il voyage à l’étranger, le président
de BFL est fatigué d’entendre les gens
parler de ce qui pose problème et ne peut
être fait ici. À ce niveau, il se dit optimiste
par les débuts de Denis Coderre à la
mairie de Montréal.
Du soutien pour les entreprises d’ici
D’après M. Lorenzetti, les entreprises d’ici
devraient tenter de transiger entre elles
lorsque les offres sont équivalentes. Or,
dans certaines industries les acheteurs
sont probablement plus confortables à
transiger avec des compagnies qu’ils
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Barry Lorenzetti, président et
fondateur de BFL.
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connaissent déjà. Il faudrait donc avoir
un peu plus confiance envers les firmes
de la province.
Le ‘reprenariat’ et la formation des
jeunes administrateurs
Pour le président de BFL, la transition des
À titre personnel, M. Lorenzetti affirme affaires vers une nouvelle génération est
toutefois que cela est devenu plus encore un sujet qui est plutôt délicat, en
facile pour sa compagnie d’obtenir cette particulier en raison de la position qu’il
confiance, qui est venue naturellement occupe présentement. Ainsi, il déclare
avec la croissance de son entreprise et qu’il ne veut pas simplement ‘gérer’ ses
la reconnaissance de ses activités.
employés et les forcer à accepter de
Le mentorat et l’avenir entrepreneurial nouvelles responsabilités. M. Lorenzetti
se fie plutôt sur son expérience pour
Les ‘jeunes’ de 28 à 35 ans, qui guider ses collègues vers les fonctions
constituent l’avenir des entreprises, qu’ils désirent occuper.
peuvent fortement bénéficier de conseils
pour mieux comprendre et intégrer le Avant les titres, M. Lorenzetti essaie
modèle de leur corporation. Cependant, ainsi de les convaincre à devenir des
M. Lorenzetti affirme aussi apprendre actionnaires de BFL, ce qui encourage
beaucoup de choses en fréquentant ces tout le monde à travailler fort pour faire
derniers, et il se montre impressionné augmenter la valeur de l’entreprise.
par leurs habiletés. Ceux-ci définissent À ce sujet, le président de BFL est
ainsi leur relation avec le président non fier de dire qu’il a permis à plusieurs
pas simplement comme celle avec un personnes de devenir millionnaires de
patron, mais aussi avec un partenaire et cette manière. Il s’agit ainsi de l’objectif
mentor.
principal de M. Lorenzetti, soit de créer
Alors qu’il s’implique au niveau de la de la richesse et la partager avec ceux
communauté d’affaires (jeune chambre qui contribuent au succès de la firme,
de commerce, École d’entrepreneurship peu importe leurs fonctions. De cette
de Beauce), Barry Lorenzetti espère manière, il est aussi beaucoup plus
stimuler la prochaine génération de aisé de garder les éléments les plus
dirigeants d’entreprises et leur insuffler talentueux de l’équipe.
le sens de la fierté.
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Tracer son chemin et trouver des
partenaires
Des actions philanthropiques
En conclusion, Barry Lorenzetti désire
Le président de BFL est clair : peu mentionner des organismes qui lui
importe le domaine, il y a toujours un tiennent à cœur et avec qui il s’implique,
entrepreneur, une personne qui va bâtir comme le ‘Y’ des femmes ou le Cabaret
une compagnie, mais qui prend aussi sur le Mont-Royal.
le risque le plus important. Une telle D’ailleurs, les employés de BFL qui
personne a cependant grand besoin souhaitent devenir actionnaires doivent
d’alliés lui permettant de réaliser sa donner la preuve de leur implication
vision. En ce sens, M. Lorenzetti est dans un organisme social. Alors que les
fier de ses collaborateurs, et mentionne budgets sont limités, le président de BFL
d’ailleurs les noms de John Wright (V.- croit ainsi que les entreprises doivent
P.), Jacques Dufresne (V.-P.) et Bertrand agir en profondeur et espère voir un plus
Lauzon (chef des finances).
grand nombre d’entre elles effectuer des
La firme a aussi eu à trouver un actions en ce sens.
partenaire d’affaires aux États-Unis pour
stimuler ses activités internationales. Ce
n’était pas aisé, car le modèle de BFL
est relativement unique, de par son
indépendance et par le fait qu’il s’agit
d’une entreprise privée. Le choix s’est
donc porté sur Lockton Global, une autre
firme privée, ce qui a permis de ne pas
nuire à la philosophie établie chez BFL.
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