Fiche 17
LA MASSE ATOMIQUE
Approche historique – La masse atomique relative
Lorsqu’en 1803 John Dalton proposa son modèle atomique, on ne pouvait pas mesurer
directement les masses réelles des atomes. Il essaya donc, à partir d’une série
d’expériences, de déterminer leurs masses relatives, c’est-à-dire qu’il a essayé de
déterminer combien de fois un atome était plus « lourd » qu’un autre.
Dalton choisit la masse de l’hydrogène comme unité de référence et détermina combien
de fois un atome donné était plus « lourd » que l’hydrogène. Par exemple, si un atome est
63 fois plus lourd que l’hydrogène, sa masse atomique relative vaut 63. Malheureusement,
les calculs de Dalton ont été faussés, entre autres par le fait que la formule chimique de
l’eau est H2O et non HO comme il le pensait.
Les valeurs de Dalton ont été corrigées plus tard, notamment grâce à la règle empirique
de Dulong et Petit. Cette règle dit que pour la plupart des métaux, le produit de la chaleur
massique par la masse atomique donne environ 25.
Exemple :
La chaleur massique de l’étain vaut 0,228 J
.g-1.K-1. En divisant 25 par 0,228 on trouve
109,6 u. La valeur précise tirée du tableau périodique est 118,71 u. Dulong et Petit
faisaient ainsi une erreur de 7,6 %.
Approche historique – Des volumes égaux pour les gaz
En 1810, le chimiste italien Avogadro émit l’hypothèse suivante : des volumes égaux de
gaz, pris dans les mêmes conditions de température et de pression, contiennent le même
nombre de molécules.
Cette hypothèse, confirmée depuis lors, a permis de déterminer les masses atomiques
relatives d’éléments gazeux. Il suffit de peser un même volume de différents gaz dans les
mêmes conditions et de comparer leurs masses.
Exemples :
Un litre d’hydrogène a une masse de 0,08 g (pour T = 300 K et P = 105 Pa). Dans
les mêmes conditions, un litre d’oxygène a une masse de 1,28 g. Comme