Présentation du projet pages 112 à 185

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6 PROGRAMME DE GESTION PAR COURS D’EAU 6.1
INTRODUCTION L’analyse et le diagnostic de la situation actuelle ont permis de préciser le fonctionnement du réseau hydrographique du territoire du syndicat sur le canton de la Force, ainsi que les potentialités et les faiblesses le concernant. À l’issu de cet état des lieux, il convient de mettre en place un schéma directeur cohérent et opérationnel de gestion des rivières, dans le but de valoriser le patrimoine naturel et de préserver les usages actuels relatifs à ces hydrosystèmes dans le respect des équilibres physiques, biologiques et socio‐économiques. L’établissement d’un tel plan de restauration, d’entretien et de valorisation des hydrosystèmes du territoire, nécessite l’identification préalable des enjeux propres à chaque bassin versant et à chaque réseau, conduisant à la déclinaison d’objectifs globaux en rapport avec les problématiques invoquées. Cette étape implique une forte participation des élus du territoire afin qu’ils dégagent les priorités d’intervention en fonction des enjeux qu’ils estiment les plus importants. La définition concrète de ce programme opérationnel intervient seulement au terme de cette étape, précisant les méthodes de gestion retenues et les objectifs poursuivis à court, moyen et long termes. Ces opérations effectives, présentées dans le présent rapport, sont finement décrites en termes techniques et financiers, avec l’élaboration d’un calendrier prévisionnel joint à l’estimation financière de l’ensemble du programme. Le programme retenu et validé fera l’objet, lors d’une troisième phase, d’une note d’incidence au titre de la Loi sur l’Eau et d’une demande de Déclaration d’Intérêt Général. Le présent document, détaille l’ensemble du programme de gestion proposé pour la restauration et l’entretien du réseau hydrographique des bassins versants du Syndicat Mixte des 3 bassins sur le territoire du canton de la Force. (rappel des enjeux, nature des travaux, rappels réglementaires, planification et coût des opérations …). 6.2
DEFINITION DES ENJEUX L’intérêt socio‐économique du réseau hydrographique ainsi que la valeur écologique, paysagère et patrimoniale des bassins versants du territoire d’étude justifient que des efforts d’entretien et de gestion environnementale soient entrepris par le Syndicat. Les principes de gestion et d’aménagement proposés visent donc à définir les opérations de restauration et d’entretien envisagées dans le respect de l’intégrité des milieux aquatiques concernés et des usages de l’eau. Cette démarche distingue 5 enjeux principaux dont le croisement induit une certaine transversalité : 6.2.1 ENJEU HYDRAULIQUE Les fonctions hydrauliques de certains cours d’eau ou réseaux de fossés, relatives aux activités agricoles et à l’assainissement des zones urbaines, représentent une composante majeure du fonctionnement hydraulique et hydrologique du réseau superficiel. Les besoins de drainage et d’évacuation des eaux pluviales impliquent en effet un entretien régulier de ces milieux aquatiques pour maîtriser les niveaux d’eau et favoriser les écoulements. De la vulnérabilité du milieu naturel dépendront les actions mises en oeuvre, plus ou moins lourdes et par conséquent impactantes. La poursuite du bon fonctionnement hydraulique des bassins versants du territoire passe également par la gestion cohérente des niveaux d’eau et plus précisément la gestion des étiages en période estivale, la finalité étant d’aboutir à un équilibre satisfaisant entre la ressource disponible et les prélèvements éventuels. La maîtrise des usages et de leur développement constitue à ce titre un des axe opérationnel majeur, repris à plus grande échelle par le SDAGE Adour‐Garonne 2016‐2021 au travers de l’orientation C. Un des rôles premier des cours d’eau – le transport de l’eau de l’amont vers l’aval‐ devra donc être appréhendé de manière globale afin que les actions du syndicat puissent être adaptées au contexte et aux enjeux locaux. Ainsi on privilégiera le stockage et la rétention en amont sur les zones naturelles alors qu’on veillera à améliorer les conditions d’écoulement dans les zones à enjeux humains forts. 6.2.2 ENJEU BIOLOGIQUE ET PAYSAGER La biodiversité est dépendante de la qualité globale des milieux aquatiques. Elle fait référence à l’association de la qualité physico‐chimique des eaux et du milieu terrestre, à la diversité des faciès d’habitats (végétation, granulométrie, conditions d’écoulements…) et à la nature des pressions qui s’exercent sur le milieu récepteur que constitue le corridor aquatique. Des déséquilibres au niveau de la ripisylve altèrent considérablement sa fonctionnalité biologique, en termes de diversité des habitats et des conditions de vie (éclairement, température de l’eau, abris et végétation aquatique ...). Par ailleurs, en l’absence d’entretien de cette végétation rivulaire, les milieux se ferment et tendent à s’uniformiser, entraînant une réduction de la diversité des habitats, et donc de la biodiversité végétale et animale. D’autres éléments viennent perturber le développement biologique d’un cours d’eau, à savoir les assecs, le recalibrage de son lit mineur favorisant l’homogénéisation des faciès et la disparition des habitats, la pollution des eaux affectant directement les organismes ou encore la présence de seuils qui rompent la continuité du corridor écologique pour la faune piscicole migratrice en particulier. Le sujet de la continuité écologique ayant largement été traité dans l’étude lancée en 2011 concernant les ruisseau de l’Eyraud et du Barailler, cet aspect fera l’objet dans ce rapport d’une évaluation sommaire des obstacles à la continuité mais également des potentialités d’accueil des milieux en amont et de la pertinence de mise en oeuvre d’aménagements, ainsi que des dispositions envisagées en terme de suivi des actions menées. En résumé, la prise en compte de cette problématique passe par la conservation et l’entretien de la ripisylve, la préservation particulière des têtes de bassins versants, l’adaptation des travaux à la fragilité des milieux et des espèces (phasages, techniques…), la lutte contre les espèces invasives, la sensibilisation des usagers et du grand public, la lutte contre les pollutions. Concernant l’aspect paysager, il est important de noter qu’une grande variété d’interfaces caractérise les paysages du territoire d’étude, entre le milieu aquatique et terrestre, au coeur d’une mosaïque rurale à dominante agricole, ponctuée de zones habitées. Or, la fermeture progressive des milieux entraîne une uniformisation et une diminution de la diversité des paysages, impactant de fait la richesse biologique. En outre, l’artificialisation (recalibrage du lit, décapage de rives…) de certains hydrosystèmes a conduit à leur banalisation extrême, ceux‐ci étant davantage associés à des fossés désormais qu’à de véritables cours d’eau. De ce fait, la notion de restauration et d’entretien de la ripisylve s’avère encore une fois prépondérante ici, relativement à l’ouverture du milieu, à la diversité paysagère, au maintien de l’accessibilité au cours d’eau et par conséquent à la perception des ruisseaux par les riverains et usagers du territoire. À ce titre, des actions de sensibilisation seront nécessaires auprès de ces différents usagers : riverains, randonneurs, pêcheurs… Les interventions préconisées par la suite tenteront ainsi de concilier les objectifs généraux de préservation et de valorisation des activités socio‐économiques et de loisirs. 6.2.3 ENJEU QUALITE DES EAUX : La qualité des eaux du milieu récepteur rend compte de ses origines, de ses potentialités mais aussi des perturbations qu’il subit. Elle influe directement sur la biologie aquatique, faune (piscicole, macro‐invertébré ...) et flore. Les altérations de la qualité des eaux ont pour causes principales les rejets d’origine domestique, industrielle et agricole, les mauvaises pratiques d’entretien (désherbants par exemple) ainsi que la multiplication des décharges sauvages au niveau des lits mineurs et majeurs. Ces problématiques sont 113
largement présentes sur le réseau hydrographique du territoire du Syndicat Mixte des 3 Bassins et devront à ce titre faire l’objet d’une attention toute particulière. 6.2.4 ENJEU HUMAIN Le territoire d’étude se situant en vallée alluviale de la Dordogne, les interactions entre le milieu naturel et les activités humaines sont fréquentes. Les mission premières du syndicat sont d’ailleurs issues de la volonté des hommes d’aménager le territoire afin d’augmenter les surfaces cultivables et habitables. Les transformations actuelles dans l’aménagement du territoire (imperméabilisation des sols, réseaux de drainage, défrichage..) ont participé à la modification des écoulements. Une des missions du syndicat à travers ce Programme Pluriannuel de Gestion (PPG) sera notamment de concilier la préservation nécessaire du milieu naturel avec le maintien et la protection des activités humaines sur le territoire. La sécurité des biens et des personnes constitue un élément primordial à prendre en compte dans le cadre de l’établissement de ce programme. Grâce à la définition de l’espace de mobilité des cours d’eau et de l’espace de gestion associé, il conviendra d’assurer la stabilité et/ou protection des berges sur des secteurs ciblés à enjeux humains forts (route du Dry sur la Gouyne du Fleix, Barailler à Vilatte aux abords d’habitations ..) Dans le cadre de la réalisation du diagnostic les zones de débordement et d’inondation (zones d’expansion de crue) ont été cartographiées et mises en évidence.. La prise en compte de ces espaces devra être faite dans le cadre de la révisions et réactualisation des documents d’urbanisme afin d’éviter le positionnement d’enjeux humains dans ces zones à risque. Dans certains secteurs déjà bâtis, des mesures seront à prendre afin de diagnostiquer les causes des problématiques et y apporter des solutions (Gouyne de Prigonrieux – secteur de Marville‐Renaudat et amont) En conciliant ces différents enjeux, il s’agit de préconiser un programme de gestion cohérent visant à l’optimisation du fonctionnement hydraulique du réseau hydrographique et à la restauration et à l’entretien d’une végétation ripicole, mais aussi à l’amélioration de la qualité des eaux, à la valorisation de la richesse environnementale des hydrosystèmes et à la limitation des désordres ponctuels. Les tableaux synthétiques des pages suivantes présentent un bilan de ces enjeux pour chacun des cours d’eau concernés, et leurs associent une série d’orientations de gestion. 114
6.3
MISE EN ŒUVRE DES ACTIONS Ce chapitre vise à définir les mesures concrètes nécessaires à la préservation et la mise en valeur du réseau hydrographique des bassins versants du territoire géré par le Syndicat. Faisant suite au diagnostic de l’état actuel et à la définition des enjeux, il constitue la phase opérationnelle de ce programme précisant les travaux qui seront entrepris. Ces méthodes de gestion, adaptées à la poursuite d’objectifs concrets, sont regroupées autour de quatre grands thèmes recouvrant l’ensemble des enjeux évoqués ci‐dessus. 6.3.1 GESTION HYDRAULIQUE La gestion hydraulique à l’échelle des bassins versants du territoire est à traiter dans le cadre de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) qui fixe pour 2015 des objectifs ambitieux pour la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles. La problématique inondation s’inscrit dans ce cadre et sa résolution doit ainsi concilier gestion ou protection contre les inondations, sans porter préjudice aux milieux et au fonctionnement des cours d’eau (ce qui induit notamment la bonne gestion des étiages). Action H1 : Préservation des zones d’expansion de crue. Dans l’optique de prévenir les inondations au niveau des zones habitées généralement situées en aval sur le réseau hydrographique, il convient de préserver des zones d’expansion de crue (ZEC) de l’ensemble des bassins versant de l’aire d’étude. Ces « secteurs non urbanisés ou peu urbanisés et peu aménagés où la crue peut stocker un volume d’eau important » (défini par la circulaire du 24 janvier 1994) se doivent d’être intégrés aux zonages communaux ( PLUI, …) en tant que zones inconstructibles ; cela permettra également de réduire les surfaces imperméabilisées. L’action H1 identifie les principales zones potentielles d’expansion de crues à prendre en compte en priorité. On veillera également à préserver ces espaces d’actions de type remblai, drainage… afin qu’elles conservent leur capacité de stockage en période de crue. Action H2 : Etude hydraulique et hydromorphologique des phénomènes d’inondation. La préservation de zones d’expansion de crue pouvant s’avérer insuffisante lorsque des constructions ou des activités ont été autorisées au fil du temps, en l’absence de crue significative dans des zones inadaptées, il convient alors de prendre des mesures afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Ce type d’action pouvant engendrer la mise en oeuvre de moyens lourds et onéreux, nécessiteront la réalisation d’études hydrauliques et hydromorphologiques ciblées afin d’appréhender le fonctionnement hydrologique du cours d‘eau dans son ensemble et ainsi définir les moyens et actions à mettre en œuvre. Cette action sera notamment mise en oeuvre sur la Gouyne de Prigonrieux qui connaît d’importants phénomènes d’inondation en secteurs urbanisés. Dans le cadre de la réalisation de cette étude, l’accent pourra être mis sur le ralentissement dynamique en milieu forestier (amont) ou sur la reconquête en zone agricole de champs d’expansion de crue déconnectés du fait de l’endiguement du cours d’eau. 115
6.3.2 PRESERVATION DES MILIEUX NATURELS ET DU PAYSAGE 6.3.2.1
Entretien et restauration de la ripisylve On attribue à la ripisylve d’un cours d’eau des rôles prépondérants quant à la qualité et l’équilibre du milieu, relatifs à des aspects paysagers, sédimentaires, biologiques et hydrauliques :  Elle est un élément structurant du paysage ;  Les systèmes racinaires des arbres et arbustes assurent la fixation des berges, limitant ainsi l’érosion des berges et des sols de manière générale.  Elle constitue par ailleurs des abris pour la faune aquatique (poissons, insectes, crustacés…), terrestre (vison d’Europe, loutre d’Europe…) et participe par conséquent à l’équilibre écologique des ruisseaux,et au maintien de la biodiversité à l’interface entre milieux terrestre et aquatique ;  Elle participe à la régulation des écoulements en période de crue (stockage, ralentissement physique).  Elle est idéalement constituée de 3 strates : arborée ; arbustive et herbacée Or, son altération nécessite des interventions précises selon les secteurs touchés. Ces opérations viseront notamment à conserver l’équilibre de la végétation rivulaire dans la variété des essences et des ages des végétaux mais également à faciliter les opérations d’entretien à l’avenir. Ces deux modes de gestion distincts mais complémentaires se définissent ainsi : les opérations de restauration : ont pour objet de favoriser le retour à un état d’équilibre correspondant à l’état antérieur du système aquatique dégradé, suite aux perturbations anthropiques ou à l’abandon. Elles représentent une démarche plus ou moins lourde. Cette phase de restauration relève en fait de diverses techniques forestières détaillées ci‐après, dont l’élagage, la coupe sélective d’arbres, le recépage,… Concrètement, on différencie trois niveaux d’intervention en fonction de l’ampleur des travaux, respectivement appelés « replantation RP», « restauration R» et « entretien E» de la ripisylve. La replantation a comme objectif de reconstituer un milieu écologiquement stable et fonctionnel et de favoriser le retour à terme d’une ripisylve « naturelle », à l’appui essentiel de plantations et de bouturage d’espèces locales tandis que la restauration et l’entretien visent à rééquilibrer la végétation sur des sections traitées antérieurement de façon inadaptée via des techniques forestières proches de l’entretien (élagage, débroussaillage, abattage…). les opérations d’entretien : vont consister à maintenir le milieu en état, c'est‐à‐dire à préserver l’équilibre des hydrosystèmes. L’entretien est une action « légère » qui s’inscrit dans le temps, par des passages réguliers visant à prolonger l’état d’équilibre naturel ou les effets de la restauration. En conséquence, l’entretien n’a pas vocation à modifier les fonctions de la ripisylve. Il peut toutefois les renforcer par des actions ponctuelles. Le débroussaillement sélectif peut être nécessaire pour assurer la croissance d’une végétation adaptée tant en diversité d’essences, qu’en diversité des peuplements boisés. Il peut également permettre l’accompagnement des jeunes plants à l’issue d’une opération de replantation de ripisylve. Il ne se justifie cependant pas de manière systématique. Pour l’ensemble du réseau qui ne sera pas concerné par ces deux modes de gestion, on définira une non‐
intervention contrôlée applicable durant la durée du programme. Ce niveau de contrôle fondamental (et non d’abandon) permettra de surveiller tout nouveau désordre écologique et physique, et d’assurer le cas échéant une intervention rapide. Pour certains cours d’eau, cette démarche de non‐intervention sera directement compatible avec la préservation de leur espace de mobilité. En pratique, ces différentes opérations se réfèrent aux actions suivantes, nécessitant l’intervention d’équipes spécialisées : 116
RP : Replantation : Le but de cette intervention est d‘améliorer voire de reconstituer une ripisylve diversifiée à 3 strates, (arborescentes, arbustives et herbacées). Elle peut être réalisée à partir de jeunes plants , de boutures ou de semis notamment pour les graminées, ainsi que par prélèvement et réimplantation (hélophytes, arbustes..) R : Restauration : Cette opération est nécessaire lorsque la ripisylve s’avère inadaptée (vieillissement prématuré, essences exotiques, déséquilibre dans la diversité des essences, risques de chute dans des zones à enjeu..) Elle sera constituée d’opérations d’abattages, élagages et recépages importants. E : Entretien : Cette action réponds aux mêmes objectifs que la restauration mais sur des secteurs ayant déjà fait l’objet de travaux de remise en état. Elle doit être entreprise avec des moyens similaires mais souvent plus légers que la restauration et dans une moindre mesure au niveau du travail à réaliser. En conséquence, les travaux sur la végétation ne sont en rien systématiques et se doivent d’être adaptés au contexte local : On privilégiera les actions contribuant au ralentissement dynamique des eaux dans les zones de forte pente soumises au risque d’inondation ou d’érosion, alors qu’on s’attachera à optimiser le libre écoulement dans les zones de plaine. 6.3.2.2
Préservation des biotopes et des espèces CE : Rétablissement de la continuité écologique : Ce sujet a été en grande partie abordé dans le cadre de « l’étude de mise en conformité des ouvrages aval de l’Eyraud/Barailler » réalisée en 2011/2013 et certaines actions ont vu le jour récemment avec notamment des aménagements et/ou effacement des seuils Chadeau (La Force) et Coutou (Saint Pierre d’E.). Cependant certains ouvrages secondaires peuvent occasionner des difficultés de franchissement sur des cours d’eau présentant des potentialités piscicoles non négligeables. C’est le cas notamment du seuil de l’ancien moulin de la Patiole sur la commune du Fleix. ZH : Préservation des zones humides : Ces espaces doivent être pris en compte dans les règlements d’urbanisme afin de les préserver de l’implantation de nouveau enjeux, cependant, une grande partie des terres ont été drainées a des fins de mise en culture et les actions de préservations devront principalement concerner les corridors fluviaux ainsi que leurs boisements humides. Certaines de ces zones montrent cependant un intérêt particulier qu’il convient de mettre en avant (Znieff des berges de l’Eyraud par exemple – commune de Prigonrieux) BM : Restauration hydromorphologique / création de banquettes minérales : Cette action vise à permettre de rétablir un fonctionnement du cours d'eau adapté à son gabarit et à son débit. La restauration morphologique du lit mineur permettra de recentrer les écoulements en période d'étiage en vue de rehausser la lame d'eau, et d'améliorer les conditions de vie piscicole mais également de dynamiser les écoulements et ainsi limiter la sédimentation. Cette action est mise en œuvre lorsque le lit mineur d'un cours d'eau, a subit d’importantes modification de ses caractéristiques physiques, généralement lors de travaux lourds du type recalibrage, rectification, curage…etc. EX : Lutte contre les espèces exotiques envahissantes (animales et végétales) : En connexion directe avec la rivière de la Dordogne arborant un fort intérêt patrimonial, le réseau hydrographique des bassins versants du territoire revêt des potentialités biologiques non négligeables, en lien avec les habitats qui bordent certains hydrosystèmes naturels (Gouynes, Eyraud, Barailller…) et les espèces végétales et animales que ceux‐ci abritent. A ce titre, le programme d’intervention global doit intégrer des mesures de préservation d’une part, mais également des actions de lutte contre les espèces invasives d’autre part, celles‐ci étant susceptibles de porter atteinte à l‘intégrité biologique de ces hydrosystèmes. Comparativement à des territoires voisins, ces 117
hydrosystèmes semblent moins impactés par ces espèces végétales (exception faite de Robinia pseudoaccacia largement implanté sur le territoire). Il semblerait donc judicieux d’assurer un suivi et une surveillance et le traitement des quelques foyers existant (principalement Renouée du Japon sur la Charente – Le Fleix) 6.3.3 PROTECTION DU LIT ET DES BERGES Le fonctionnement hydromorphologique des cours d’eau est directement lié aux caractéristiques propres à chaque hydrosystème et constitue la résultante de nombreux paramètres (pente, géologie, nature du substrat, régime hydrologique, ripisylve, aménagements divers….) Sur le territoire du syndicat, de nombreuses zones d’érosion ont été observées et ont pour causes des facteurs multiples : augmentation du ruissellement, végétation inadaptée, ouvrages mal dimensionnés, érosion régressive, chute d’arbre…. La présence d’enjeux humains à forte valeur ajoutée impliquera dans certains cas la mise en œuvre de mesures de protection de ces enjeux. Ces actions découlent du travail de délimitation des espaces de mobilité et espaces de gestion réalisé en concertation avec les élus dans le cadre de la phase de diagnostic préalable. De manière générale ces zones à enjeux concernent des routes ou chemins d’accès, des zones habitées, des ouvrages d’art… Les interventions de protection des berges seront donc uniquement engagées lorsque le cours d’eau aura tendance à divaguer en dehors de l’espace de gestion prédéfini. Les méthodes à mettre en œuvre seront constituées de : 
Action B1 :Techniques de génie végétal : lorsque les conditions hydrauliques, la pente de la berge et la 
proximité de l’enjeu le permettront. Ces techniques sont basées sur la réimplantation de ligneux selon des techniques simples (fascinage, tressage, lit de plants, tapis de branches, peigne végétal… ), chacune d’entre elle répondant à des contraintes et des objectifs particuliers. Action B2 :Technique mixte : Cette technique allie un solide ancrage en pied de berge constitué d’un ouvrage minéral et surmonté d’un aménagement du haut de berge par technique végétale. Cette technique est particulièrement adaptée aux zones soumises à des contraintes hydrauliques fortes mais qui ne supportent pas directement d’enjeux humains en haut de berge. 
Action B3 :Technique minérale : Lorsque les conditions hydrauliques, hydrologiques, géologiques ne permettent pas d’envisager une autre technique ou lorsque des enjeux fort sont situés à proximité immédiate et nécessitent une mise en sécurité urgente (route du Dry sur la Gouyne du Fleix par ex..). Ces aménagements peuvent être constitués par la mise en œuvre d’enrochements liaisonnés ou non ou par la pose de gabions. 118
6.3.4 PRESERVATION DE LA QUALITE DE L’EAU Dans un soucis constant d’amélioration de la qualité des milieux, le syndicat se doit d’accorder une importance particulière aux solutions à mettre en œuvre afin de réduire les sources de pollutions identifiées dans le cadre de la phase de diagnostic. Plusieurs types d’actions seront à envisager : P1 : Dépollution et élimination de décharge sauvage : Dans le cadre de la restauration des cours d’eau des opérations de ce type ont été menées (Gouyne du fleix) dans le cadre de la première phase opérationnelle du programme de gestion des cours d’eau (2006‐2010). Plusieurs cours d’eau ont été rattachés au syndicat depuis. Une opération d’envergure de ce type est notamment à réaliser dans le bourg du Fleix en rive droite du ruisseau de la Charente. La consistance de l’opération vise à décaisser et évacuer un important volume de remblai constitué de châssis et diverses pièces automobiles et de remettre la berge en forme au moyen de terre végétale saine avant d’assurer la revégétalisation du talus. De manière générale, toutes les interventions sur les cours d’eau devront être accompagnées de l’extraction et du dépôt en décharge agréée de tous les déchets présents en berge ou dans le lit du cours d’eau. P2 : Lutte contre les principales sources de pollution (domestique, industrielle..) : Une concertation étroite devra être menée avec différents interlocuteurs (administrations, collectivités, ..) afin de permettre l’amélioration de la qualité des eaux rejetées dans le réseau hydrographique. Des mesures particulières devront être engagées afin réduire les conséquences de certains « points noirs » jusqu’ici restés sans solutions. (rejet pénalisant mais pourtant « conforme » à la réglementation de la station de lagunage du Fleix ; pollution fréquente des eaux du Grand Balat par les eaux de lavage du lavoir de La Force…)
P3 : Sensibilisation des riverains et collectivités à l’emploi des herbicides : Cette action est à mettre en oeuvre dans le cadre de campagne de sensibilisation au respect des milieux naturels. Information sur la réglementation en matière d’utilisation des produits phytosanitaires en bord de cours d’eau (L253‐1 du code rural arrêté du 12 septembre 2006). Sensibilisation sur la réglementation future en matière d’utilisation des produits phytosanitaires (loi labbé 2014‐110 du 6 février 2014) et projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte interdisant au 1er janvier 2017 l’utilisation des produits phytosanitaires par les collectivités locales, l’Etat et les Etablissements Publics ainsi qu’au 1er janvier 2019 pour les utilisations non agricoles. 119
6.4 ACTIONS PAR BASSIN 6.4.1 PATIOLE Descriptif général des interventions Cours d’eau : La Patiole Objectifs principaux 

Commune : Le Fleix Restauration des habitats / continuité écologique Intégration paysagère des abords des cours d‘eau Cours d'eau Objectif Patiole Intervention Secteur Action quantité/unité
Préserver les qualités, diversité et fonctions du boisement de berge Entretien ripisylve T1 + T2 E Restaurer le franchissement piscicole au droit de l’ancien moulin et de la RD 20 Etude et restauration de la Continuité Ecologique T3 CE Montant Total € hors taxe – Patiole Montant estimatif € HT 1407 ml ce 7 035 Etude 5 000 Travaux 20 000 32 035
120
6.4.2 CHARENTE Descriptif général des interventions Cours d’eau : la Charente Objectifs principaux Commune : Le Fleix 



Dépollution Restauration de la qualité des eaux Restauration des habitats / continuité écologique Intégration paysagère des abords des cours d‘eau Cours d'eau Objectif Intervention Secteur Action quantité/unité
Préserver les habitats et les zones d’expansion de crue Non intervention sur la ripisylve T1 Préserver les qualités, diversité et fonctions du boisement de berge Entretien ripisylve T2 Amélioration de la qualité de l’eau Charente Réduction des foyers de pollution Suivi phisico chimique T3 H1 ‐ ZH ‐ E 705 ml ce P2 S2 1/an x 8 Améliorer la qualité de l’eau et des Elimination et traitement de milieux aquatiques décharge industrielle T4 P1 Préserver les qualités, diversité et fonctions du boisement de berge Restauration de la végétation T4 R Préservation des milieux et de la biodiversité Lutte contre les espèces végétales T4 invasives (Renouée J) Montant Total € hors taxe – Charente / Patiole Montant estimatif € HT EXV 40 ml 3
180 m 3 525 ‐ 4 800 102 355 225 ml ce 5 400 100 m² 5 015 121 095
121
6.4.3
GANE Descriptif général des interventions Cours d’eau : la Gane Objectifs principaux 



Commune : Le Fleix Restauration des habitats Lutte contre le ruissellement et l’érosion Amélioration de la qualité de l’eau Restauration de la végétation et Intégration paysagère Cours d'eau Objectif Privilégier le fonctionnement hydrologique et hydromorphologique naturel Gane Intervention Secteur Action quantité/unité
Préserver les zones d’expansion de crue T1 Préserver les qualités, diversité et Entretien de ripisylve fonctions du boisement de berge Préserver les qualités, diversité et Restauration de ripisylve fonctions du boisement de berge Restauration d’habitat – intégration plantation de ripisylve paysagère H1 Montant estimatif € HT T1+T2 E 1555 ml ce 9 333 T2+T3 R 740 ml ce 8 874 T1+T2 RP 767 ml 15 340 Amélioration qualité de l’eau Raccordement des rejets au réseau et/ou fosse T2 P2 ‐ Lutte contre les espèces animales invasives Piégeage de ragondins T2 ‐ Montant Total € hors taxe – Gane 33 547 122
6.4.4 PEYTAVIT Descriptif général des interventions Cours d’eau : Le Peytavit Objectifs principaux 

Commune : Le Fleix Restauration des habitats Restauration de la végétation et Intégration paysagère Cours d'eau Objectif Peytavit Intervention Secteur Action quantité/unité
Privilégier le fonctionnement hydrologique et hydromorphologique naturel Préserver les zones d’expansion de crue et les zones humides T1 Préserver les qualités, diversité et fonctions du boisement de berge Restauration de ripisylve T1 Montant Total € hors taxe – Peytavit Montant estimatif € HT H1 ‐ ZH ‐ R 870 ml ce 8 695 8 695 123
6.4.5 GOUYNE DU FLEIX Descriptif général des interventions Cours d’eau : la Gouyne du Fleix Objectifs principaux Cours d'eau Gouyne du Fleix 


Commune : Le Fleix / Saint Pierre d’Eyraud Privilégier le fonctionnement hydromorphologique naturel du cours d’eau Préservation des enjeux humains menacés Préservation des corridors alluviaux Objectif Intervention Privilégier le fonctionnement hydrologique et hydromorphologique naturel Préserver les zones d’expansion de T2 crue Préserver les zones à fort enjeu et les infrastructures : Protections de berge Préserver les qualités, diversité et fonctions du boisement de berge Montant Total € hors taxe – Gouyne Secteur Réalisation de protections T2 minérales en rive droite Réalisation de protection mixte en T2 rive droite Réalisation de protection végétale T2 en rive gauche T1 (ponctuellement) Entretien de ripisylve T2 Montant Action quantité/unité estimatif € HT H1 ‐ B3 70 ml berge 76 000 B2 10 ml berge 17 800 B1 30 ml berge 4 500 E 2791 ml ce 6 978 E 2023 ml ce 10 115 115 393
124
6.4.6 VIEILLE GOUYNE Descriptif général des interventions Cours d’eau : La Vieille Gouyne Objectifs principaux Cours d'eau Vieille Gouyne 

Commune : Le Fleix Privilégier le fonctionnement hydromorphologique naturel du cours d’eau Préservation des corridors alluviaux Objectif Privilégier le fonctionnement hydrologique et hydromorphologique naturel Préserver les qualités, diversité et fonctions du boisement de berge Intervention Secteur Préserver les zones d’expansion de crue T1 et amont Entretien de ripisylve T1 Montant Total € hors taxe – Gouyne / Vieille Gouyne Montant Action quantité/unité estimatif € HT H1 E 567 ml ce ‐ 2 838 2 838
125
6.4.7 EYRAUD Descriptif général des interventions Cours d’eau : l’Eyraud Objectifs principaux 


Cours d'eau Objectif Limiter le risque inondation Préserver la qualité, diversité et les fonctions du boisement de berge Restauration du franchissement piscicole Eyraud Commune : Prigonrieux / La Force / Saint Pierre d’Eyraud Limiter les risques d’inondation Préserver les milieux naturels Restaurer le potentiel écologique du cours d’eau Intervention Secteur Préserver les zones d’expansion de crue Tous Entretien de ripisylve Moulin Borderie reprise étude P3 pour arasement et aménagement busage Action quantité/unité
H1 ‐ T1 E 7632 ml berge
T2 T3 T4 E E E 2387 ml ce 3202 ml ce 409 ml ce T3 CE Moulin Bas Maduran Reprise étude Phase 3 et T3 sensibilisation riverain Restauration hydromorphologique Création de banquettes minérales latérales T1 Restaurer le potentiel écologique Renaturation décharge (décapage, apport de terre) + plantations Aval T3 Montant estimatif € HT
Etude Travaux 7 632 11 932 16 010 2 045 3 000 10 440 Etude 5 000 BM 20ml 5 000 P1 100 ml 6 000 RP 2 000 Restaurer le potentiel écologique Evacuation des ruines d’anciens seuils de prise T1 d’eau (moulin le Mindre ; moulin du Bos) CE Forfait x 3 4 500 Anticiper et éviter la connexion du cours d’eau avec le bief du moulin le Mindre Protection de berge en technique végétale B1 10 ml berge RD 2 000 Montant Total € hors taxe – Eyraud T1 75 559 126
6.4.8 BARAILLER Descriptif général des interventions Cours d’eau : Barailler Objectifs principaux Cours d'eau 


Objectif Limiter le risque inondation Barailler Commune : La Force / Saint Pierre d’Eyraud / Le Fleix Limiter les risques d’inondation Préserver les milieux naturels Restaurer le potentiel écologique du cours d’eau Intervention Secteur Préserver les zones d’expansion de T1 ; T2 ; T3 ; crue T4 T1 Préserver la qualité, diversité et les fonctionnalités du boisement de berge Entretien de ripisylve Restauration du franchissement piscicole Effacement du seuil du moulin de Coutou Montant Total € hors taxe – Barailler T2 T3 T4 T3 Action Montant quantité/unité estimatif € HT -
E 915 ml ce 2 288 E E E 3220 ml ce 2288 ml ce 777 ml ce 16 102 9 152 3 885 Année 2 33 500 H1 CE BM 64 927
127
6.4.9 GRAND BALAT Descriptif général des interventions Cours d’eau : Le Grand Balat Objectifs principaux Cours d'eau 



Commune : La Force Limiter le risque inondation Améliorer la qualité de l’eau Restaurer le potentiel écologique du cours d’eau Lutter contre le développement des espèces invasives Objectif Secteur Action Montant quantité/unité estimatif € HT Raccordement du lavoir à la STEP Améliorer la qualité de l’eau : Préserver les zones d’expansion des crues Raccordement du lavoir à la STEP Diagnostic de réseau pluvial Améliorer la qualité de l’eau : Suivi phisico chimique T4 S2 1/ an x8 4800
Entretien de ripisylve T1 T2 E E 656 ml ce 890 ml ce 3 280
4 448
T3 R 826 ml ce 8 260
T4 T2 T3 R RP RP 168 m ce 328 ml berge 276 m berge 2 016
4 920
4 140
T1 EXA Limiter le risque inondation Grand Balat Intervention Préserver et restaurer la qualité, diversité et les fonctionnalités du boisement de berge Restauration de ripisylve Replantation de ripisylve Lutter contre le développement des espèces invasives Assurer le suivi et le piégeage des espèces invasives (ragondins..) Montant Total € hors taxe – Grand Balat T1 ; T2 ; T3 H1 ‐ T2 P2 ‐ ‐ ‐ 31 864
128
6.4.10 GOUYNE DE PRIGONRIEUX ‐ Descriptif général des interventions Cours d’eau : La Gouyne de Prigonrieux Communes : Prigonrieux  Limiter le risque inondation Objectifs principaux  Restaurer le potentiel écologique du cours d’eau Cours d'eau Objectif Intervention Limiter le risque inondation Préservation des zones d’expansion des T1 ; T2 crues Réalisation d’une étude hydraulique et T1 ; T2 ; T3 hydromorphologique Gouyne P Entretien de ripisylve Préserver et restaurer la qualité, diversité et les fonctionnalités du boisement de berge Restauration de ripisylve Replantation de ripisylve Montant Total € hors taxe – Gouyne Secteur Action quantité/unité Montant estimatif € HT H1 H2 25 000
E E E R 3037 ml berge 1898 ml ce 544 ml ce 1952 ml ce 7 593
9 490
2 176
19 525
T3 R 102 ml ce 3 045
T3 RP 60 ml berge 1 200
T1 T2 T3 T2 ‐ 68 029
129
6.4.11 CACAROTTE Descriptif général des interventions Cours d’eau : La Cacarotte Objectifs principaux Cours d'eau Cacarotte Objectif 


Communes : Prigonrieux Limiter le risque inondation Restaurer le potentiel écologique du cours d’eau Limiter les risques d’érosion Intervention Entretien de ripisylve Préserver et restaurer la qualité, diversité et les fonctionnalités du Restauration de ripisylve boisement de berge Replantation de ripisylve Limiter et anticiper les problèmes Protection de berge – technique d’érosion végétale Montant Total € hors taxe – Gouyne ‐ Cacarotte Secteur Action quantité/unité Montant estimatif € HT 8 098
T1 E 1620 ml ce T1 R 446 ml ce 6 698
T2 T2 R RP 226 ml ce 310 ml berge 3 390
6 200
T1 B1 20 ml berge RG 5 000
29 386
130
6.4.12 GUEL Descriptif général des interventions Cours d’eau : Le Guel Objectifs principaux Cours d'eau Guel Objectif 
Commune : Prigonrieux Restaurer le potentiel écologique du cours d’eau Intervention Préserver et restaurer la qualité, Entretien de ripisylve diversité et les fonctionnalités du Restauration de ripisylve boisement de berge Replantation de ripisylve Montant Total hors taxe – Guel Secteur Action quantité/unité Montant estimatif € HT T1 E 1647 ml ce 4 941
T2 R 287 ml ce 2 296
T1 RP 355 ml berge 7 100
14 337
131
7 MODALITES DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI 7.1
MODALITES D’INTERVENTIONS 7.1.1 INFORMATION ET SENSIBILISATION Une des missions du maître d’ouvrage est d’apporter et de transmettre une information claire et objective sur l’intérêt général des actions menées, au travers de différents types de supports de communication. La rédaction d’un « guide des bonnes pratiques d’entretien » et des séances de formation sur le terrain en conditions réelles pourront également permettre de sensibiliser les acteurs aux différents enjeux hydrauliques, sédimentaires et écologiques, et parallèlement de rendre ces notions techniques plus évidentes. 7.1.2 PERIODE DES TRAVAUX La programmation des opérations de restauration ou d’entretien des cours d’eau du territoire est subordonnée aux cycles naturels et à la saisonnalité des usages relatifs aux sites concernés. Différents aspects sont à considérer : 
Les cycles naturels de développement faunistique et floristique Il convient de minimiser les perturbations induites par les travaux sur les rythmes saisonniers biologiques, en limitant les interventions en période de migration et de reproduction des espèces : montaison/dévalaison, frai, floraison, nidification... Il conviendra notamment d’effectuer les travaux relatifs à la végétation rivulaire hors de la période végétative ; les campagnes d’élagage, d’abattage et de plantation seront programmées lors de la période hivernale, de novembre à mars. Ces prescriptions s’appliquent en particulier au cours d’eau arborant des potentialités biologiques notables. 
Les cycles hydrologiques De nombreuses opérations seront réalisées lors des périodes d’étiage, généralement entre juin et octobre, de manière à tenir compte de l’accessibilité au secteur d’intervention et respecter la sécurité de l’équipe d’intervention et du matériel technique. 
Les usages La programmation des travaux devra prendre en compte les pratiques des usagers, notamment en ce qui concerne les activités agricoles, de pêche, de chasse mais aussi de loisirs. 132
7.1.3 PERIODICITE DES CAMPAGNES D’ENTRETIEN En ce qui concerne la périodicité des campagnes d’entretien de la végétation et des berges, elle sera à adapter en fonction du milieu, des enjeux et du développement de la végétation suite à la réalisation des travaux de restauration. Des opérations dites « d’urgence » pourront par ailleurs, s’avérer ponctuellement nécessaires, après un événement exceptionnel (crue, tempête ...). De manière générale, la périodicité des interventions sera à apprécier au cas par cas, selon la nature des opérations de restauration ou d’entretien effectuées (milieu fréquenté/naturel) et en fonction de l’impact des crues sur les berges ou de tout autre facteur de dégradation des milieux aquatiques. Elle ne sera en aucun cas systématique. 7.1.4 INCIDENCES DES TRAVAUX Lors de la préparation et de l’exécution du chantier, les intervenants devront impérativement respecter des prescriptions particulières afin de limiter l’impact des opérations sur le milieu aquatique. Plusieurs dispositions seront prises :  seules les équipes d’intervention formées et spécialisées seront habilitées à effectuer les travaux d’entretien et d’aménagement des réseaux, notamment les travaux lourds (abattage ...).  l’utilisation de matériels lourds (fort tonnage …) sera exclue pour les opérations d’abattage, d’élagage, de débroussaillage et de mise en oeuvre de protection de berges ; des engins adaptés seront préconisés puisque des véhicules trop lourds risquent d’occasionner des effondrements de berges conséquents.  les passages des engins dans le lit mineur seront limités dans les secteurs à sec, et totalement exclus dans les secteurs en eau. En cas d’intervention exceptionnelle lors des opérations de protection de berge sur la Gouyne du Fleix notamment, des mesures spécifiques seront prises afin de minimiser l’impact du chantier sur la qualité de l’eau (mise en place de batardeau, filtration etc…) 
l’entrepreneur devra impérativement garantir la propreté du chantier en respectant les conditions suivantes : o
o
o

aucun produits ou détritus polluants ne sera déversé sur le chantier ou dans les milieux aquatiques, ni a proximité.. l’entretien, la réparation et le ravitaillement des véhicules ou du matériel devront être effectués loin des surfaces en eaux, toutes les ordures ou les déchets produits ou ramassés sur les chantiers seront évacués. le dessouchage sera évité dans la mesure du possible et ne sera employé que pour des situations exceptionnelles. Dans tous les cas, cette opération sera adaptée à la situation environnante, notamment pour les souches présentes dans le lit. Il conviendra de mesurer le risque d’érosion induit par son retrait et annuler l’opération en cas de fortes incidences. Les embâcles et bois morts seront gérés de la même façon, en fonction des enjeux, car ils participent à la diversification des habitats ainsi qu’au ralentissement dynamique. 133
7.1.5 PRODUITS DE COUPE Il conviendra d’accorder une attention toute particulière aux produits de coupe, arbres et branchages, et à leur enlèvement. Le stockage des arbres abattus se fera en haut de berge pendant un certain délai. Durant ce temps, ils seront laissés à disposition des propriétaires. En revanche, on procédera à l’élimination par broyage, éventuellement par brûlage dans les cas de problèmes sanitaires de la végétation (Phytophtora de l’aulne par exemple) – et conformément à la réglementation en vigueur – ou par stockage judicieux dans les secteurs boisés et peu fréquentés. 7.2
COMMUNICATION, SENSIBILISATION ET VALORISATION Dans l’optique d’améliorer la perception, la connaissance et la qualité des milieux aquatiques, diverses actions pourront être réalisées, à destination des élus, des habitants et des usagers. Il pourra s’agir notamment : D’actions de communication :  réunions publiques permettant de sensibiliser les acteurs et riverains à la valeur et aux enjeux hydrauliques, sédimentaires et écologiques de leur cours d’eau  Des plaquettes visant à informer sur les nuisances induites par certaines pratiques, (curage, emploi d’herbicides, plantations d’invasives …), à proposer des solutions alternatives D’actions de valorisation  Des panneaux signalant la présence d’un cours d’eau (signalétique adaptée au niveau des accès, des sentiers ou le long des axes routiers), assurant sa mise en valeur et soulignant son potentiel écologique, la présence de zones naturelles à fort enjeux écologique (ZNIEFF…) abritant des espèces patrimoniales... Ces opérations, (liste ci‐dessus non exhaustive), permettront d’accompagner le programme global de restauration et d’entretien du réseau hydrographique du territoire. A ce titre, elles devront notamment être portées par le Syndicat et ses partenaires, ainsi que par l’ensemble des élus impliqués dans ce projet. 134
7.3
PROTOCOLE DE SUIVI ET D’EVALUATION A LONG TERME 7.3.1 DEMARCHE GLOBALE DE SUIVI DE L’ETAT DES MILIEUX La mise en œuvre d’un protocole de suivi permet d’évaluer l’efficacité des actions menées par rapport aux objectifs initiaux affichés (analyse coût/résultats, évaluation environnementale…) et la pertinence de la stratégie de développement durable mise en place sur le réseau hydrographique. L’établissement d’un protocole de suivi se base sur la sélection préalable d’indicateurs pertinents, rendant compte d’éléments qualitatifs et quantitatifs (biologie, qualité des eaux...). Ce suivi dans le temps est réalisé dans le but de pérenniser les actions du syndicat mais aussi d’évaluer la pertinence du programme et de sa mise en œuvre. Dans le cadre de ce programme, ce protocole de suivi repose sur 5 axes principaux : S1 Suivi de la faune piscicole en partenariat avec les organismes en charge du suivi des populations piscicoles (Fédération Départementale des Associations Agréées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (FDAAPPMA* de la Dordogne et MIGADO**). Plusieurs points de suivi ont été identifiés afin de mesurer la pertinence des actions à venir. (Un point amont et aval du seuil de Chadeau ainsi qu’un point amont et aval du moulin de la Patiole à compter de l’automne 2014). A ces deux nouveau points de suivi viennent s’ajouter les nombreuses données des différentes pêches réalisées par MIGADO depuis 2007 (principalement Eyraud et Barailler). S2 Suivi de la qualité des eaux par des mesures de la physico‐chimie des eaux sur des secteurs ciblés pour évaluer l’intensité des perturbations agricoles, domestiques et industrielles. Ce suivi pourra notamment être mise en œuvre à l’aval de la Charente en vue d’évaluer l’impact de la décharge automobile et du rejet de la STEP, ainsi que sur le Grand Balat afin d’évaluer l’impact des défaillances du réseau séparatif. S3 Suivi des espèces patrimoniales : mise en place d’un suivi des populations de loutres et cistudes d’Europe pour déterminer la présence et éventuellement la potentielle recolonisation du réseau hydrographique par ces deux espèces. (suivi à réaliser en interne grâce aux indicateurs de présences, empreintes, épreintes, appareil photo à déclenchement automatique, etc..) S4 Suivi des conditions hydrologiques : la notion de quantité d’eau sera notamment régulièrement évaluée dans le cadre de la mission de suivi des débits d’étiages engagée depuis 2012. (pour l’instant un seul point de suivi sur l’Eyraud en amont du moulin « le Mindre »). Chacun de ces protocoles de suivis (notamment concernant les qualités physico‐chimique, piscicole et biologique des eaux, S1 et S2) devra être mis en place dès la 1ère année d’intervention au niveau des cours d’eau concernés et avant toutes opérations de travaux, de façon à établir un état de référence (état « zéro ») des hydrosystèmes et ainsi pouvoir quantifier les améliorations liées au programme de gestion. * : FDAAPPMA : Fédération Départementale des Associations Agréées de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques ** : MI.GA.DO : Migrateurs Garonne Dordogne – Association pour la restauration et la gestion des poissons migrateurs du bassin de la Garonne et de la Dordogne
135
7.3.2 SUIVI PARTICULIER LIE A LA RESTAURATION DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE 7.3.2.1
Contexte Au cours de l’année 2011, suite à une sollicitation des riverains propriétaire d’ouvrages et au constat du mauvais état ou fonctionnement de certains d’entre eux, le syndicat a décidé le lancement d’une étude de restauration de la continuité écologique sur 7 ouvrages situés sur les bras de l’Eyraud et du Barailler à l’aval de la diffluence de Chadeau (commune de la Force). Cette étude a permis la Mise en œuvre d’un programme coordonné d’effacement et d’aménagement des 3 principaux obstacles à la continuité. Cette opération a été menée en parallèle au classement liste 1 et liste 2 des 2 bras de cours d’eau concernés au titre du L 214‐17 du Code de l’environnement. 7.3.2.2
Réalisations : 1. Effacement total du seuil de la fondation John Bost réalisé en 2014 sur l’Eyraud en aval du Bourg d’Abren. Démantèlement de la vanne de la fondation John Bost
. 2. Effacement de l’ancien seuil de répartition de Chadeau et construction d’un ouvrage de répartition et de seuils de franchissement. Cette opération a été réalisée en 2 étapes en 2014 et 2015, une partie de l’aménagement ayant été endommagé par la crue de janvier 2015. Construction du seuil répartiteur octobre 2014 Aménagement des 4 seuils de franchissement octobre 2015 136
3. Effacement total du seuil de Coutou acquis par le syndicat suite au décès du propriétaire et à la mise en vente du moulin. Ce projet a été initialement planifié sur 2 années en vue de laisser le cours d’eau se restaurer naturellement, notamment au niveau du profil en long. La phase 1 comprenait l’effacement du seuil et la protection des berges en vue d’assurer leur stabilité, suite à l’abaissement de plus de 2 mètres du niveau de l’eau dans le bief. Seuil avant travaux .. en cours de démolition Vue du site après travaux et à la suite de la 1ère crue La phase 2, programmée pour 2017 devrait permettre d’adapter le projet en fonction de l’évolution du profil et des lames d’eau. Elle pourrait comporter notamment :  Une opération de recharge granulométrique visant la création de banquettes minérales destinées à recentrer les écoulements à l’étiage et ainsi améliorer le franchissement piscicole pour les faibles débits.  Une opération d’aménagement de seuils prébarrages dont l’objectif sera de permettre le franchissement de la chute du pont communal situé en amont de l’ancien ouvrage Ces actions programmées initialement en 2016 seront certainement reportées à 2017 en fonction de l’évolution du site. 137
Chute du pont 7.3.2.3
Actions à mener : Suivi des travaux engagés Dans le but de pérenniser les investissements réalisés et afin de veiller au maintien des bonnes conditions de franchissement piscicole et sédimentaire des ouvrages réalisés, un protocole de suivi régulier des différents sites sera effectué conformément aux arrêtés de prescriptions complémentaires n°2014 279‐0004 du 6 octobre 2014 et n°2015/012 du 20 juillet 2015 ayant permis la réalisation des travaux. Cette démarche prévoit notamment sur l’ensemble des ouvrages :  La surveillance de la juste répartition des débits au seuil de Chadeau, comme précisé dans le projet et l’arrêté du 6 octobre 2014 soit :  60 % du débit pour le Barailler,  40% du débit pour l’Eyraud.  Le suivi des zones d’érosion liées à la modification de la morphologie des cours d’eau (érosion latérales, érosions régressives, incision du lit).  Le suivi des zones de dépôt de sédiments pouvant entraîner une nuisance pour la qualité des habitats ou pour la juste répartition des eaux.  Le suivi des milieux ripariaux afin de prendre en compte les modifications de l’hygrométrie des terrains et leur influence sur les végétaux.  La veille en vue de limiter le développement d’espèce végétales invasives.  L’entretien des ouvrages exécutés en vue d’assurer leur bon fonctionnement. Les suivis piscicoles réalisés par MI.GA.DO sur l’anguille et par la FDAAPPMA de la Dordogne en ce qui concerne l’ensemble des autres espèces seront poursuivis afin de valider l’efficacité des actions menées. Poursuite de la démarche d’information et sensibilisation En parallèle une mission d’animation et de sensibilisation des propriétaires de seuils présentant un enjeux fort en terme de continuité écologique sera poursuivie. Cette mission devra s’attarder en priorité aux ouvrages situés sur l’Eyraud aval afin de répondre aux objectifs visés par le classement en liste 1 et 2 du L214‐17. En effet, plusieurs seuils constituent encore à ce jour un obstacle au franchissement. C’est le cas du moulin de Bas Maduran, dons l’étude avait été stoppée au stade avant projet faute de propriétaire identifié, ainsi que la chute du moulin «Borderie» situé juste en aval. 138
Pour mener ces projets à terme, une mission d’étude complémentaire sera engagée et sera de nouveau coordonnée par un comité de pilotage composé des différents services instructeurs, élus, partenaires techniques, financiers et propriétaires riverains. De manière générale, un suivi du bon état et du bon fonctionnement de l’ensemble des ouvrages existants sur les cours d’eau du territoire sera réalisé à tout au long de l’année et plus particulièrement à l’occasion des épisodes hydrologiques extrêmes (crues, étiages sévères), notamment sur les ouvrages ayant fait l’objet d’aménagements récents (moulin le Mindre sur l’Eyraud). Cartographie de la franchissabilité des ouvrages au lancement de l’étude en 2011 139
Principaux ouvrages en zone aval – Etat des lieux 2011 A ce jour les ouvrages de Coutou et John Bost ont été effacés et le seuil de Chadeau a été modifié pour le rendre franchissable. Zoom sur les ouvrages encore présents sur la partie aval de l’Eyraud (notamment seuil de Bas Maduran) 140
141
7.4
Cours d'eau
Patiole Charente Gane Peytavit Gouyne F Vieille Gouyne Eyraud Barailler Grand Balat Gouyne P Cacarotte Guel RECAPITULATIF FINANCIER PAR COURS D’EAU Montant total € HT
32 035,00
TVA 20%
6 407,00
Montant total € TTC
38 442,00
121 095,00
24 219,00
143 154,00
33 547,00
6 709,40
40 256,40
8 695,00
1 739,00
10 434,00
115 392,50
23 078,50
138 471,00
2 837,50
567,50
3 405,00
75 559,50
14 111,90
84 671,40
64 927,00
12 985,40
77 912,40
31 864,00
6 372,80
38 236,80
68 028,50
13 605,70
81 634,20
29 385,00
5 877,00
35 262,00
14 337,00
597 702,50
2 867,40
119 540,00
17 204,40
717 243,00
TOTAL
7.5
LOCALISATION ET COUT DES TRAVAUX A L’ECHELLE CADASTRALE La localisation précise des travaux à réaliser sur chaque parcelle cadastrale figure dans la brochure annexée au présent document. (Registre Parcellaire) Cette brochure comprends un récapitulatif de l’ensemble du programme de travaux, un récapitulatif financier du coût estimatif à l’échelle de chaque cours d’eau ainsi qu’une troisième partie concernant le chiffrage des travaux à la parcelle. Ainsi pour chaque parcelle concernée par une intervention, est précisé le tronçon concerné, la rive (droite ou gauche), le linéaire de berge, le coût ainsi que l’action à mener renvoyant aux fiches actions figurant en annexe du présent document.
7.6
PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DES INTERVENTIONS SUR 8 ANS Le programme de restauration, d’entretien et de valorisation du réseau hydrographique des bassins versants du territoire du canton de la Force distingue plusieurs critères pris en compte dans le cadre de la hiérarchisation des interventions, parmi lesquels : 
Les enjeux de sécurité publique : 
Les enjeux de qualité des milieux aquatiques et de lutte contre les pollutions Ce programme opérationnel est établi pour 8 ans à compter de la date de lancement de la première tranche de travaux. 142
Cours d’eau / année N1 N2 N3 N4 600,00 600,00 116 895,00 600,00 Gane Peytavit 76 000,00 Vieille Gouyne Eyraud Barailller Patiole Charente Gouyne Fleix Grand Balat 600,00 N6 N7 N8 32 035,00 600,00 600,00 600,00 33 547,00 8 695,00 39 392,50 2 837,50 75 559,50 64 927,00 600,00 600,00 600,00 27 664,00 600,00 600,00 600,00 600,00 68 028,50 29 385,00 14 337,00 76 759,50 € 47 572,00 € Gouyne Prigonrieux Cacarotte Guel Montant total annuel € HT N5 77 200,00 € 69 228,50 €
117 495,00 € 97 041,50 € 74 822,00 € 37 584,50 €
143
8 COMPATIBILITE DES PROJETS VIS‐A‐VIS DES DOCUMENTS DE GOUVERNANCE 8.1
ETAT DES LIEUX ET OBJECTIFS DCE Sur le territoire d’étude on distingue 4 masses d’eau distinctes répertoriées dans le tableau ci‐dessous: Code ME FRFR537 FRFRR_537_1 FRFRR_537_2 FRFRR_41_2 Cours d’eau Barailler L’Eyraud La Gouyne du Fleix La Gouyne de Prigonrieux Etat Ecologiqu
e Moyen Moyen Bon Moyen Pression Chimique Ecologique Risque Chimique Ecologique Chimique NC NC NC significative Significative Pas de pression Significative Risque 2021 Non significative Risque 2021 Non significative Pas de risque Risque 2021 Risque 2021 Pas de risque NC significative significative Risque 2021 Risque 2021 Etat : Ce diagnostic issu de la révision de 2013 fait apparaître un état écologique moyen pour le Barailler , l’Eyraud, et la Gouyne de Prigonrieux. L’état chimique de ces masses d’eau n’a pas fait l’objet d’une évaluation précise. L’état de la Gouyne du Fleix est classé bon Pressions Les pressions écologiques exercées sont significatives pour les 3 cours d‘eau : Barailler, Eyraud et Gouyne de Prigonrieux. Les pressions chimiques évaluées sont significatives pour le Barailler et la Gouyne de Prigonrieux. Il n’y a pas de pression écologique pour la gouyne du Fleix. Risque de non atteinte des objectifs DCE Le Risque écologique est avéré pour le Barailler, l’Eyraud et la Gouyne de Prigonrieux. En synthèse : Les études et travaux de rétablissement de la continuité écologique sur les cours du Barailler et de l’Eyraud vont permettre la prise en compte du risque écologique 2021. De même l’étude envisagée couplant l’hydraulique et l’hydromorphologie sur la Gouyne de Prigonrieux permettra également de réduire le risque écologique en améliorant la connaissance du fonctionnement morphologique du cours d’eau et en adaptant sa gestion. 144
8.2 SDAGE ADOUR GARONNE ET PROGRAMME DE MESURES (PDM ) 8.2.1 SDAGE L’ensemble des actions envisagées dans ce programme de gestion sont élaborées en compatibilité avec le SDAGE Adour Garonne qui constitue le document majeur de planification pour la gestion équilibrée de la ressource en eau pour la période 2016/2021, ainsi que du PDM traduisant sur le plan opérationnel les dispositions du SDAGE. Ainsi les actions envisagées dans le présent programme s’inscrivent parmi les orientations et dispositions suivantes : Orientation A : Créer les conditions de gouvernance favorables à l’atteinte des objectifs du SDAGE Respecter les espaces de fonctionnalité des milieux aquatiques dans l’utilisation des sols Disposition A37 : et la gestion des eaux de pluie. La définition et la cartographie des espaces de mobilité, de gestion, et des zones d’expansion de crue réalisée dans le cadre du renouvellement du PPG s’inscrit totalement dans le contexte de cette disposition. Orientation B : Réduire les pollutions. Disposition B7 : Réduire l’impact des sites et sols pollués y compris les sites orphelins. Disposition B11 : Communiquer sur la qualité des milieux et la stratégie de prévention. Disposition B22 : Améliorer la protection rapprochée des milieux aquatiques. La renaturation et le traitement du site pollué du garage du Fleix, la mise en œuvre d’un programme de suivi évaluation basé notamment sur des analyses chimiques ainsi que la surveillance et la sensibilisation au respect de bonne pratiques agricoles vont permettre la prise en compte de l’objectif de réduction des pollutions. Orientation D : Préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques. Etablir et mettre en œuvre les plans de gestion des cours d‘eau à l’échelle des bassins Disposition D16 : Disposition D18 : Disposition D20 : Disposition D32 : Disposition D33 : Disposition D38 : Disposition D39 : Disposition D46 : Disposition D48 : versants. Gérer et réguler les espèces envahissantes. Mettre en œuvre les mesures nécessaires à la restauration de la continuité écologique. Mettre en œuvre les programmes de restauration et mesures de gestion des poissons migrateurs amphihalins. Pour les migrateurs amphihalins, préserver et restaurer la continuité écologique et interdire la construction de tout nouvel obstacle. Cartographier les milieux humides. Sensibiliser et informer sur les fonctions des zones humides. Sensibiliser les acteurs et le public. Mettre en œuvre les principes du ralentissement dynamique. 145
L’ensemble des actions envisagées dans le présent PPG vont principalement contribuer à l’amélioration de la qualité des milieux aquatiques, notamment par l’intermédiaire de la poursuite de projets en faveur de la restauration de la continuité écologique, de programmes de gestion des espèces envahissantes, du suivi et de la sensibilisation sur le rôle et la nécessité de préserver les ZH, de la mise en œuvre d’actions en faveur de la réduction des risques d’inondation notamment au travers du principe du ralentissement dynamique. 8.2.2 PDM Liste des mesures complémentaires liées à l’UHR Dordogne aval et concernées par le présent programme de gestion des milieux aquatiques : CODE MIA01 MIA02 MIA03 LIBELLE DESCRIPTIF MILIEUX AQUATIQUES Réaliser une étude globale ou un schéma directeur Etude globale et schéma directeur visant à préserver les milieux aquatiques Réaliser une opération classique de restauration d'un cours d'eau Réaliser une opération de restauration de grande Gestion des cours d'eau ‐ hors ampleur de l'ensemble des fonctionnalités d'un cours d'eau et de ses annexes continuité ouvrages Réaliser une opération d'entretien d'un cours d'eau Restaurer l'équilibre sédimentaire et le profil en long d'un cours d'eau Gestion des cours d'eau ‐ Aménager ou supprimer un ouvrage (à définir) continuité Coordonner la gestion des ouvrages Gestion de la biodiversité Mener d’autres actions diverses pour la biodiversité MIA07 De part la diversité des actions envisagées le présent programme est tout a fait compatible et cohérent avec le SDAGE Adour Garonne 2016‐2021 et le programme de mesures associé. 8.3
PLAN DEPARTEMENTAL DE GESTION PISCICOLE Le Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles du département de la Dordogne (PDPG), élaboré en Juin 2007 par la FFAAPPMA 24, répond aux obligations de gestion des ressources piscicoles en établissement un document technique permettant de : ‐ Réaliser un état des lieux des milieux aquatiques et des populations piscicoles ‐ Formaliser les actions nécessaires à l’amélioration de la situation ‐ Définir des objectifs de gestion piscicole adaptés à chaque contexte 146
Il ressort du PDPG, pour le cours d’eau de l’Eyraud, les points suivants : ‐ Domaine piscicole : intermédiaire, c’est‐à‐dire que le potentiel originel convient à tout ou partie des espèces piscicoles présente en amont et en aval du cours d’eau. ‐ Espèce repère : cyprinidés d’eau vive (goujon, vairon, chevesne, vandoise, barbeau, toxostome) ‐ Etat fonctionnel : perturbé, c’est‐à‐dire qu’une des fonctions de reproduction, de croissance ou d’éclosion est perturbée de 40% à 60%. Cet indice est calculé avec l’ICR (Indice Cyprinidés Rhéophiles). Le calcul de l’ICR est donné plus bas. ‐ Alevinage et repeuplement : 5000 alevins de truite fario et 200 kg de truite arc‐en‐ciel par an ‐ Peuplement en place : Ablette (ABL) ; anguille (ANG) ; barbeau (BAF) ; brochet (BRO) ; carpe commune (CCO) ; chabot (CHA) ; chevesne (CHE) ; gardon (GAR) ; goujon (GOU) ; loche franche (LOF) ; lamproie de planer (LPP) ; écrevisse (ORC) ; perche soleil (PES) ; perche (PER) ; toxostome (TOX) ; truite fario (TRF), vairon (VAI), vandoise (VAN). Parmi le peuplement en place, on distingue les espèces de cyprinidés rhéophiles (évoluant dans les zones de courants) : GOU, BAF, VAI, CHE, VAN, TOX et les espèces de cyprinidés non‐rhéophiles : ABL, GAR, CCO. Le calcul de l’ICR est le suivant : ICR =(nombre d’espèces de cyprinidés rhéophiles présents) – (nombre d’espèce de cyprinidés non‐rhéophiles présents) x 100 Nombre potentiel d’espèce de cyprinidés rhéophiles présents Le pourcentage de perturbation = 100 – ICR. Le PDPG de l’Eyraud donne 10 facteurs limitant en cause dans la perte de fonctionnalité : ‐ L’irrigation : perte de fonctionnalité estimée à 8% : Accentuation de l’étiage en période critique (été). Facteur limitant sur la reproduction et la croissance. ‐ Les plans d’eau : perte de fonctionnalité estimée à 8% : Altération de la qualité de l’eau (MES, réchauffement, désoxygénation), aggravation des étiages, colmatage du substrat, obstacle à la libre circulation des poissons, introduction d’espèces invasives. Facteur limitant de la reproduction, la croissance et l’éclosion. ‐ Le curage, recalibrage : perte de fonctionnalité estimée à 7% : Destruction de l’habitat aquatique et des frayères, accentuation de l’étiage. Facteur limitant de la reproduction et la croissance. ‐ Les seuils de moulin, buses : perte de fonctionnalité estimée à 5% : Modification de l’écoulement de l’eau (faciès lentique), obstacle à la libre circulation du poisson, réchauffement de l’eau, colmatage du substrat. Facteur limitant de la reproduction, la croissance et l’éclosion. ‐ Incision du lit mineur : perte de fonctionnalité estimée à 5% : Augmentation de la violence des crues, homogénéisation de l’habitat aquatique. Facteur limitant de la reproduction, la croissance et l’éclosion. ‐ Engrais, pesticides : perte de fonctionnalité estimée à 4% : Altération de la qualité de l’eau par des pollutions organiques et chimiques. Facteur limitant de la croissance et l’éclosion. ‐ Drainage : perte de fonctionnalité estimée à 4% : Augmentation des apports en MES, colmatage du substrat, modification du régime hydraulique. Facteur limitant la croissance et l’éclosion. ‐ Non entretien de la ripisylve : perte de fonctionnalité estimée à 4% : Modification du faciès d’écoulement, colmatage du substrat. Facteur limitant la reproduction, la croissance et l’éclosion. ‐ Rejet de stabulation : perte de fonctionnalité estimée à 3% : Altération de la qualité de l’eau par des pollutions organiques. Facteur limitant la croissance et l’éclosion. ‐ Rejets de step et habitations non traités : perte de fonctionnalité estimée à 2% : Altération de la qualité de l’eau par pollutions organiques et bactériologiques. Facteur limitant de la reproduction et la croissance. 147
De manière générale, les projets présentés dans ce programme de gestion pluriannuel visent à :  Améliorer la qualité de l’eau par réduction des foyers de pollution, élimination des décharges, etc..  Préserver les milieux et de la biodiversité notamment par entretien, restauration, replantation de ripisylve et lutte contre les espèces invasives  Restaurer le franchissement piscicole et le bon fonctionnement hydromorphologique des cours d’eau  Assurer la stabilité des berges par techniques végétales, mixtes ou minérales  Limiter le risque inondation par restauration des champs d’expansion de crue et préservation des zones de débordement existantes En conséquence aucune des actions envisagées dans le présent programme n’est de nature à nuire au développement de la faune piscicole autochtone et au maintien de la qualité des habitats sur le secteur d’étude. 148
8.4 NATURA 2000 8.4.1 INTRODUCTION Le Syndicat Mixte des 3 Bassins, créé par fusion dans le cadre de la mise en application du premier SDCI en janvier 2014 a souhaité mettre en œuvre un programme pluriannuel de restauration et d’entretien des berges et des cours d’eau de son territoire. L’ensemble des opérations auront lieu sur les berges, aux abords et dans le lit des cours d’eau présents sur les communes de Le Fleix, Saint Pierre d’Eyraud, La Force et Prigonrieux. Ces communes sont toutes quatre riveraines de la DORDOGNE, site d’importance communautaire classé dans le réseau NATURA 2000. Une évaluation de l’impact des différentes interventions a donc été réalisée en vue de garantir la conservation et la protection de ce patrimoine naturel. Cette évaluation est réalisée en application de l’article L414‐4 du code de l’Environnement, dans le cadre de la demande de Déclaration d’Intérêt Général déposée par la collectivité. Cette démarche se caractérise donc par un rapide descriptif du projet, un rappel des composantes naturelles et biologiques du milieu, des caractéristiques et des besoins des différentes espèces et se termine par une évaluation des incidences induites par la mise en œuvre du projet sur le plan local comme à plus grande échelle. 8.4.2 DESCRIPTIF DU PROJET Le Syndicat Mixte des 3 Bassins souhaite engager un programme de travaux de restauration des berges des cours d’eau de son territoire de compétence, soit environ 42 kilomètres de cours d’eau sur les 4 communes de Le Fleix, Saint Pierre d’Eyraud, La Force et Prigonrieux. Ce programme qui devra être mis en œuvre sur 5 ans permettra une restauration des berges dans un souci de mise en valeur du patrimoine naturel, biologique et paysager des cours d’eau de préservation de la ressource en eau, de maintien de la biodiversité et de mise en sécurité des usagers au travers des actions de prévention des inondations et de mise en sécurité des abords des cours d’eau. Les opérations programmées font apparaître plusieurs catégories d’interventions détaillées dans les fiches actions en annexe. Elles concernent notamment les enjeux suivants : Enjeu hydraulique et prévention des inondations  Action H1 : Préservation des Zones d’Expansion de Crue Objectif de l’action : Limiter le risque inondation vers l’aval (via l’étalement et le stockage des eaux au niveau de ces ZEC) et optimiser le fonctionnement des bassins versants.  Action H2 : Etude des phénomènes d’inondation et recherche de solutions techniques Objectif de l’action : Comprendre le fonctionnement hydraulique et hydro‐morphologique des cours d’eau, diagnostiquer les enjeux humains menacés par les débordements, planifier des aménagements afin de réduire la vulnérabilité au risque inondation. 149
Enjeu Biologique et Paysager ‐ Préservation des biotopes et des espèces  Action R : Gestion de ripisylve – Restauration Objectif de l’action : Permettre le maintien d’un boisement de berge sain et adapté et remplissant toutes les fonctions physiques, biologiques, et sédimentaires escomptées.  Action E : Gestion de ripisylve ‐ Entretien Objectif de l’action : Pérennisation des actions de restauration engagés en vue du maintien des fonctionnalités de la ripisylve. Ces opérations permettent le maintien du bon état retrouvé par les actions de restauration engagées au préalable.  Action R : Gestion de ripisylve – Replantation 
Objectifs de l’action : ‐ Restaurer la densité, la diversité, la continuité de la ripisylve ‐ Favoriser la stabilité des berges ‐ Améliorer les potentialités biologique des milieux aquatiques ‐ Valoriser le paysage Action CE : Rétablissement de la continuité écologique Objectifs de l’action : Permettre le rétablissement du transit sédimentaire et du franchissement piscicole (montaison et dévalaison) au droit des ouvrages de franchissements, seuils de moulins, prises d’eau… 
Action ZH : Préservation des Zones Humides Objectifs de l’action : Préservation des zones humides du drainage et de l’urbanisation Gestion des zones humides et de leur alimentation en eau à l’échelle des bassins versant (associer les acteurs du territoire : organismes d’état, agriculteurs…) Respect des abords des zones humides en favorisant la mise en place de zones tampons 
Action EXA : Lutte contre les espèces animales exotiques envahissantes 
Objectifs de l’action : Limiter la prolifération des espèces invasives ; Limiter les déséquilibres physiques et biologiques liés à leur présence ; Préserver la biodiversité ; Limiter les nuisances et les risques sanitaires Action EXV : Lutte contre les espèces végétales exotiques envahissantes 
Objectifs de l’action : Limiter la prolifération des espèces invasives ; Limiter les déséquilibres physiques et biologiques liés à leur présence ; Préserver la biodiversité ; Préserver une ripisylve riche et diversifiée Action RN : Renaturation Objectifs de l’action : Améliorer le potentiel biologique, épuratoire et paysager des cours d’eau par des interventions mécaniques sur le lit et les berges visant à diversifier les écoulements, les habitats, ainsi qu’à restaurer le substrat du lit mineur. 150
Enjeu humain – Protection du lit et des berges  Action B1 : Protection de berge technique végétale Objectif de l’action : Assurer la protection des biens , des infrastructures et des personnes. Favoriser la réimplantation d’une végétation rivulaire adaptée afin de stabiliser les berges et de les rendre résistantes aux actions érosives du cours d’eau. Contribuer à l’intégration biologique et paysagère du cours d’eau  Action B2 : Protection de berge technique mixte Objectif de l’action : Assurer la protection des biens , des infrastructures et des personnes. Favoriser la réimplantation d’une végétation rivulaire adaptée tout en réduisant les risques d’érosion et d’effondrement des berges. Contribuer à l’intégration biologique et paysagère du cours d’eau.  Action B3 : Protection de berge technique minérale Objectif de l’action : Assurer la protection des biens , des infrastructures et des personnes. Stabiliser les talus de berges dans des zones à enjeux humains forts. Assurer la stabilité de la totalité de la berge par la pose de blocs, enrochements, gabions… Enjeu Qualité de l’eau et préservation des milieux  Action P1 : Dépollution – Elimination de décharge sauvage Objectif de l’action : Eliminer les sources de pollution et améliorer la qualité de l’eau ; restaurer la naturalité des berges des cours d‘eau ; améliorer l’intégration paysagère et l’attractivité des cours d’eau. 
Action P2 : Lutte contre les sources de pollution Objectif de l’action : Améliorer la qualité de l’eau 8.4.3 LE SITE NATURA 2000 « LA DORDOGNE » Le site Natura 2000 « La Dordogne » (site n° FR7200660) est constitué du lit mineur de la vallée de la Dordogne. La Dordogne est un cours d'eau essentiel pour la conservation des poissons migrateurs avec pas moins de 10 espèces d’intérêt communautaire recensées. De plus, ce large cours d’eau peu profond à substrat gravelo‐
sableux présente un intérêt fort comme corridor écologique pour la Loutre d’Europe, puisqu’elle fait le lien entre les populations du Sud‐ouest et celles du Limousin. Parmi les richesses naturelles répertoriées dans ce périmètre, on peut lister les 2 habitats naturels d’intérêt communautaire et les 14 habitats d’espèces d’intérêt communautaire suivants : LISTE DES HABITATS ET ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE MENTIONNES DANS LE FSD Types d'habitats du FSD Code % couv. SR(1) Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion‐fluitantis et du Callitricho‐batrachion 3260 40 C Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno‐
Padion, Alnion incanae, Salicion albae) 91E0 10 C 151
(1) Superficie relative : superficie du site couverte par le type d'habitat naturel par rapport à la superficie totale couverte par ce type d'habitat naturel sur le territoire national (en %). B = site très important pour cet habitat (2 à 15 %); C = site important pour cet habitat (inférieur à 2 %). Espèces végétales du FSD Code PR(2) 1607 C Loutre d’Europe (Lutra lutra), 1355 C Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) 1041 C Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) 1044 C Lamproie marine (Petromyzon marinus) 1095 A Lamproie de Planer (Lampetra planeri) 1096 D Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis) 1099 C Esturgeon (Acipenser sturio)* 1101 A Grande Alose (Alosa alosa) 1102 C Alose feinte (Alosa fallax) 1103 B Saumon atlantique (Salmo salar) 1106 C Toxostome (Chondrostoma toxostoma) 1126 D Bouvière (Rhodeus sericeus amarus) 1134 C Chabot (Cottus gobio) 1163 C Angélique à fruits variés (Angelica heterocarpa)* Espèces animales du FSD * espèce prioritaire : espèce en danger de disparition sur le territoire européen des Etats membres et pour la conservation desquels l'Union européenne porte une responsabilité particulière. B=site très important pour cette espèce (2 à 15%). (2) Population Relative : taille et densité de la population de l'espèce présente sur le site par rapport aux populations présentes sur le territoire national (en %). A=site remarquable pour cette espèce (15 à 100%); C=site important pour cette espèce (inférieur à 2%). 8.4.4 LES HABITATS NATURELS Les groupements végétaux présents sur la zone se constituent essentiellement de milieux anthropiques remaniés périodiquement (polyculture). Deux habitats d’intérêt communautaire ont été identifiés : Il s’agit des 2 habitats recensés dans le F.S.D.  Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno‐Padion, Alnion incanae, Salicion albae)* CODE CORINE : 44.3 et 44.13 ‐ CODE NATURA 2000 : 91E0 La forêt riveraine qui borde la Dordogne et ses affluents présente un cortège floristique caractéristique de l’aulnaie–frênaie riveraine des ruisseaux et ruisselets. La strate arborée est dominée par le Frêne (Fraxinus excelsior) et l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa), ponctuée de quelques Chênes pédonculés (Quercus petraea) et de Merisiers (Prunus avium). Le noisetier (Coryllus avellana), l’Orme champêtre (Ulmus minor), le Houblon (Humulus lupulus) et les Saules (Salix sp.) composent la strate arbustive. 152
La strate herbacée s’avère moyennement diversifiée avec la Laîche à épis espacés (Carex remota), la Laîche pendante (Carex pendula), l’Ortie (Urtica dioica), le Lamier jaune (Lamiastrum galeobdolon),... La Dordogne : On trouve également un faciès de fourrés à Saules et Peupliers noirs (CORINE BIOTOPE : 44.13, intégré dans l’aulnaie‐frênaie) sur plusieurs portions de rives de la Dordogne. Ce faciès se caractérise par une strate herbacée dominée par l’Ortie dioique. De plus, il est fortement dégradé par le piétinement et la plantation de Peupliers hybrides (Populus sp.). La Forêt alluviale à Fraxinus excelsior et Alnus glutinosa est d’intérêt communautaire et prioritaire. Sur les rives de la Dordogne, l’état de conservation est assez mauvais en raison de son caractère dégradé. Son intérêt est globalement moyen à faible.  Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion‐fluitantis et du Callitricho‐batrachion CODE CORINE : 24.4 ‐ CODE NATURA 2000 : 3260 Cet habitat occupe uniquement le lit mineur de la Dordogne. Il se compose en grande partie d’herbiers flottant de Renoncules (Ranunculus sp.), Potamot (Potamogeton sp.) et de Callitriche (Callitriche sp.). Il semble couvrir une grande superficie de la Dordogne et présente un état de conservation très bon à bon : son intérêt est donc fort. 8.4.5 LES ESPECES VEGETALES D’INTERET COMMUNAUTAIRE 
l’Angélique des estuaires (Angelica heterocarpa). Bien que citée dans le F.S.D., la présence de cette espèce sur les rives de la Dordogne dans le secteur étudié est improbable. En effet, l’Angélique des estuaires colonise les berges des fleuves et rivières depuis l’estuaire dans les zones soumises directement ou indirectement à la marée, et remonte le réseau hydrographique avec cette influence saumâtre (qui va en s’atténuant et ne s’exerce que de façon périodique lors des grandes marées dans les zones les plus éloignées de l’embouchure), la dissémination des graines s’effectuant par cette remontée de courant. La présence de l’espèce est actuellement inconnue dans le département de la Dordogne. 8.4.6 LES ESPECES ANIMALES D’INTERET COMMUNAUTAIRE 8.4.6.1

Les insectes La Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) Caractéristiques de l’habitat d’espèce sur le site . Le lit mineur de la Dordogne constitue un habitat fortement favorable pour la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii). En effet, cette espèce affectionne les cours d’eau gravelo‐sableux moyen à grand, à courant lent à rapide : elle est connue en plusieurs points de la vallée de la Dordogne et de ses affluents (Isle, Dronne, Engranne…). L’ensemble du lit mineur de la Dordogne concerné par le projet constitue donc un habitat potentiel pour cette espèce. L’aire d’étude présente un intérêt potentiellement fort pour la Cordulie à corps fin. 153

L’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) L’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) est une espèce typique des ruisseaux et ruisselets végétalisés et bien oxygénés. Des habitats favorables ont été identifiés sur certains petits affluents de la Dordogne (le Marmelet , le ruisseau du Guel). Sur la Dordogne, aucun habitat potentiel n’a été recensé sur le secteur de cours d’eau concerné par le projet. 8.4.6.2

Les mammifères Le Vison d’Europe (Mustela lutreola) Le Vison d’Europe est inscrit aux l’annexes II et IV de la Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. Il est listé comme espèce prioritaire depuis le 1er mai 2004. Rappel des besoins écologiques du Vison Le Vison d'Europe est souvent qualifié d'animal semi‐aquatique car, bien qu'il passe la plupart de son temps sur la terre ferme, il évolue quasi exclusivement à proximité de l'eau. On le rencontre le long des petites et moyennes rivières le long desquelles il exploite tous les types de zones humides, y compris dans des agro‐
systèmes très simplifiés et banalisés. Les types de milieux utilisés peuvent être regroupés en cinq grandes catégories : les cours d'eau forestiers, les boisements inondables, les marais, les prairies humides et les ruisseaux et fossés traversant des zones agricoles. Les exigences de l'espèce en matière d'habitats sont essentiellement de disposer de milieux aquatiques fortement productifs (marais, plans d'eau peu profonds, cours d'eau lents) et d'une superficie au moins équivalente à celle des domaines vitaux (bassins hydrographique). La présence d'une mosaïque de différents types de milieux humides constitue par ailleurs pour lui un atout important puisqu'elle permet la diversification des types de proies accessibles et qu'elle augmente ainsi la probabilité de trouver des ressources suffisantes à chacune des périodes de l'année. 
La Loutre d’Europe (Lutra lutra) Citée dans le F.S.D., la Loutre d’Europe (Lutra lutra) est une espèce intégralement protégée par la loi depuis la mise en application de l’arrêté ministériel du 17 avril 1981. La Loutre d’Europe figure également à l’annexe II de la Convention de Berne du 19 septembre 1979, relative à la « Conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe ». Elle le classe parmi les « espèces de faune strictement protégée ». Enfin, elle est inscrite aux annexes II et IV de la Directive « Habitats ». La Loutre (Lutra lutra) est un carnivore essentiellement piscivore. Elle appartient comme le vison d’Europe à la famille des Mustélidés. Elle adapte son régime au peuplement piscicole présent sur le milieu exploité et complète son menu par d’autres espèces : mammifères, oiseaux, amphibiens, arthropodes… L’eau est un élément indispensable au maintien de la Loutre. Celle‐ci quitte rarement l’élément aquatique. L’eau constitue à la fois une voie de circulation, une source d’alimentation et un facteur de sécurité en cas de danger ou dérangement. Ainsi, tous les types de milieux aquatiques sont susceptibles d’être utilisés par la Loutre. Habitats en présence sur la zone d’étude Les berges de la Dordogne ne constituent pas un habitat préférentiel pour le Vison d’Europe comme pour la Loutre en terme de potentialité de gîtes d’accueil favorables. En effet, les habitats sont trop dispersés, trop 154
fréquentés et dégradés pour offrir les conditions idéales d’un gîte. En revanche, ils assurent inévitablement un axe de communication entre les populations entre l’amont et l’aval et les affluents. L’état de conservation est moyen à mauvais. Le bassin de la Dordogne est une des dernières zones en France où les poissons migrateurs sont encore largement présents. C’est notamment en raison de cette richesse que le lit mineur de la Dordogne est proposé par la France pour être inclus dans le réseau de protection de la nature européen : “ Natura 2000 ”. Actuellement, trois parties du fleuve sont proposées comme site proposé éligible comme Site d’Intérêt Communautaire (pSIC). Une fois validées comme SIC, ces zones sont vouées à devenir des Zones Spéciales de Conservation (ZSC). Les trois parties du cours d’eau qui sont actuellement des pSIC sont :  La Dordogne (de l’estuaire de la Gironde à l’aval Sarlat) (FR7200660),  La vallée de la Dordogne quercynoise (de l’aval Sarlat à la limite avec la Corrèze) (FR7300898),  La vallée de la Dordogne sur son ensemble de son cours et affluents (FR7401103). C’est la première zone (FR72000660) qui est concernée dans le cadre de la présente étude et qui se situe à proximité des travaux envisagés dans le présent programme. Dans le formulaire standard de données du site sont recensés les habitats et les espèces “ d’intérêts communautaires ” présents sur celui‐ci. Ces habitats et ces espèces figurent dans les annexes I et II de la Directive 92/43/CEE (Directive dite “Habitats”). En ce qui concerne la faune aquatique, il figure dans le formulaire : 7 espèces de poissons et 3 espèces de cyclostomes (lamproies). 8.4.6.3

Les cyclostomes et les poissons La Lamproie de Planer La Lamproie de Planer est la seule espèce parmi les cyclostomes de la Dordogne qui n’est pas migratrice. De petite taille (12‐20 cm), son corps est serpentiforme. La reproduction a lieu en Avril‐mai. Les 1000 à 1500 ovules sont déposés dans un nid de sable ou de graviers que creuse la femelle. Les larves vivent enfouies dans la vase pendant 3 à 5 ans puis se métamorphosent à l’automne. La métamorphose est complète au printemps et les adultes “ mûrs ” se reproduisent. Les adultes meurent après la reproduction. La Lamproie de Planer habite toute sa vie les ruisseaux et les secteurs supérieurs des rivières. Pour cette raison, les cours d’eau du secteur d’étude peuvent être concernés par la présence de l’espèce. 
La Lamproie marine La Lamproie marine est un cyclostome dont le corps est serpentiforme (0,5‐1 m). C’est une espèce migratrice anadrome (reproduction en eau douce, vie et grossissement en mer). La reproduction a lieu d'avril à juin dans la partie moyenne et inférieure des fleuves. Les lamproies se rassemblent alors en petits groupes. Les ovules sont déposés parmi les pierres dans un nid creusé par le mâle et la femelle. Les adultes meurent après la reproduction. L'incubation dure 15 jours. Les larves (Ammocètes), aveugles, vivent dans la vase des eaux calmes pendant 2 à 5 ans puis migrent en mer après leur métamorphose. L’étendue de la zone de reproduction sur la Dordogne commence depuis environ Pessac/Dordogne (limite de la marée dynamique) jusqu’à l’amont du barrage des Tuilières (24). 155
En conclusion, la Dordogne et les embouchures des cours d’eau de la zone d’étude peuvent être concernés par la présence de l’espèce. 
La lamproie fluviatile La Lamproie de rivière est un cyclostome dont le corps est serpentiforme. Elle mesure 30 à 40 cm. C’est une espèce migratrice anadrome (reproduction en eau douce, vie et grossissement en mer). Les caractéristiques de sa reproduction et son cycle de vie sont très proches de celles de la Lamproie marine. La Lamproie de rivière se reproduit jusque dans le secteur encore sous influence de la marée dynamique mais pas au‐delà. En conclusion, il peut être affirmé que l’aval des cours d’eau de la zone d’étude peuvent constituer un site de reproduction pour la Lamproie fluviatile. 
La Grande Alose La Grande Alose est surtout un poisson atlantique qui vit sur les bords du plateau continental. C’est une espèce migratrice anadrome (reproduction en eau douce, vie et grossissement en mer). Elle mesure en général de 30 à 50 cm. La période de reproduction se situe de mai à juillet. Les aloses, qui séjournent alors dans les eaux littorales, remontent le cours moyen et inférieur des fleuves pour frayer. Les frayères sont caractérisées par un substrat de cailloux et de galets, le courant y est rapide. La reproduction s'effectue la nuit. Au crépuscule, les aloses se rassemblent sur le site de frai. Lorsque la nuit tombe, les couples, flanc contre flanc, frappent la surface de l'eau avec la nageoire caudale tout en décrivant des cercles. Pendant ce temps, les produits génitaux sont expulsés et la fécondation a lieu dans le tourbillon qui a été engendré. Un grand nombre de reproducteurs meurent après le frai. Les œufs incubent durant 1 semaine, puis les alevins migrent vers la mer à la fin de l'été. En conclusion, il peut être affirmé que la Dordogne au niveau de la zone d’étude constitue un site de reproduction majeur pour la Grande Alose à l’échelle du site Natura 2000 et de l’ensemble du cours de la rivière Dordogne. Cependant les affluents objet de la présente étude ne sont pas concernés par des zones de frayère à Grande Alose. 
L’alose feinte L'Alose feinte vit près des côtes. C’est une espèce migratrice anadrome (reproduction en eau douce, vie et grossissement en mer). Elle mesure de 25 à 40 cm en général. En mai‐juin, les adultes se rassemblent dans les eaux littorales et remontent en eau douce pour frayer. La remontée ne s’effectue cependant que dans les parties basses des cours d’eau. Le frai a lieu la nuit, par bandes, en juin. L'incubation dure environ 1 semaine. Les alevins migrent ensuite vers la mer où ils effectuent leur croissance. L'Alose feinte se reproduit jusque dans le secteur encore sous influence de la marée dynamique mais pas au‐
delà. En conclusion, il peut être affirmé que la Dordogne au niveau de la zone d’étude constitue un site de reproduction important l’alose feinte à l’échelle du site Natura 2000 et de l’ensemble du cours de la rivière Dordogne. Cependant les affluents objet de la présente étude ne sont pas concernés par des zones de frayère à Alose feinte . 156

Le Saumon atlantique Le Saumon atlantique est un poisson migrateur anadrome (reproduction en eau douce, vie et grossissement en mer). Il mesure en général de 0,4 à 1 m. Après un séjour en mer plus ou moins long, les géniteurs regagnent les embouchures des fleuves à différentes périodes de l'année (hiver, printemps et été). Pour ces différentes cohortes, le temps de séjour en eau douce avant de rejoindre les frayères est donc variable (de plus d'un an à quelques mois). Les géniteurs se retrouvent sur leurs frayères d'origine à partir du mois d'octobre. Les zones de pontes sont constituées de plages de galets et de graviers dans les zones d'alternances de pool et de radiers. Les géniteurs creusent un nid à l'aide de mouvements violents de la nageoire caudale entraînant ainsi le transport vers l'aval des particules les plus fines (sable et limon). A l'intérieur de ce nid une femelle dépose environ 1000 à 2000 ovules par kilo de poids frais qui seront fécondés par la laitance du mâle. Elle recouvre ensuite le nid qui abritera la ponte durant toute la période d'incubation (environ trois mois). Après l'éclosion, les alevins resteront quelques jours à proximité de la frayère (jusqu'à la résorption de la vésicule vitelline). Ils occuperont ensuite les différents abris présents sur la station. Les jeunes saumons, ou tacons, vont rester plusieurs mois en rivière avant de subir une métamorphose physiologique (la smoltification) qui va leur permettre de gagner la mer et de rejoindre leur zone d'engraissement au large du Groenland et des îles Féroé. Leur séjour en mer va durer de un à trois ans avant de revenir vers les eaux continentales. Le Saumon atlantique remonte très en amont depuis la mise en fonctionnement des passes à poissons sur les principaux barrages. Il est d’ailleurs la seule espèce de poissons migrateurs mentionnés dans le FSD du site Natura 2000 le plus en amont. En conclusion, on peut donc affirmer que La Dordogne au niveau de la zone d’étude est une zone exclusivement de migration pour l’espèce qui ne fréquente pas les petits affluents, objet de la présente étude. 
Le Toxostome Le Toxostome a un corps fuselé, long de 15 à 25 cm (maximum 30 cm) pour un poids compris entre 50 et 350 g. Ovipare, la maturité sexuelle est atteinte à 4 ans pour les Toxostomes du Verdon. La reproduction se déroule de mars à mai de façon générale et dure jusqu’en juin. Les poissons prêts à frayer recherchent dans les petits affluents des zones à fort courant, bien oxygénées et à substrat grossier. Les œufs y sont déposés en eau très peu profonde. Une femelle peut pondre environ 11 500 œufs d’un diamètre de 2 mm en moyenne. La durée de vie est de 9 ans. C’est une espèce rhéophile vivant généralement dans la zone à ombre ou à barbeau c’est‐à‐dire qui fréquente les rivières dont l’eau, claire et courante, à fond de galets ou de graviers, est bien oxygénée. Cette espèce est présente sur la Dordogne où elle s’y reproduit. Les pêches électriques de contrôle sur la Dordogne de l’ONEMA, mentionnent le Toxostome sur Le Fleix, en amont de Saint‐Foy‐le‐Grande, ainsi que les pêches réalisées par MIGADO sur le Barailler. En conclusion, on ne peut pas affirmer que l’espèce est présente sur la zone d’étude. Il n’y a pas assez d’éléments actuellement pour établir le statut de cette espèce sur la zone d’étude. 
L’esturgeon : Cette espèce amphihaline passe la majeure partie de sa vie en mer où elle vit sur le fond à des profondeurs allant de 5 à 60 mètres, le plus souvent dans la zone littorale des 20 mètres mais se reproduit en eau douce. Il mesure en général 2m. (maxi 3.5m). La maturité sexuelle est atteinte à partir de 10‐12 ans pour les mâles et de 13‐16 ans pour les femelles. Les géniteurs quittent la mer au printemps et remontent les fleuves vers les zones de frayères situées dans les parties basses de la Garonne et de la Dordogne. La reproduction a lieu entre avril et juin. Les zones de frayères 157
sont localisées dans des parties assez profondes (5‐10 m), parcourues par des courants rapides (1‐2 m/s). Le substrat est constitué de graviers, de galets et de blocs. La fraie aurait lieu en pleine eau, dérivant avec le courant. On suppose que les géniteurs survivent à la fraie et retournent en mer rapidement, les mâles pourraient à nouveau se reproduire l’année suivante, par contre les femelles devront attendre plusieurs années avant de pouvoir à nouveau se reproduire. A l'approche de l’hiver les jeunes (20‐25 cm de long) nés à la fin du printemps dévalent dans la partie dulçaquicole de l'estuaire. A partir du printemps suivant, les jeunes colonisent l'ensemble de l'estuaire en se concentrant dans certaines zones particulières où ils demeurent pendant au moins une année avant de passer en mer. L’Esturgeon est connu sur la Dordogne jusqu’au niveau de Bergerac. La dernière capture remonte à 1987. En conclusion, on ne peut pas affirmer que l’espèce est présente sur la zone d’étude. Compte tenu des enjeux de conservation portant sur cette espèce au niveau européen, une attention accrue doit y être portée en raison de la présence d’une frayère potentielle en amont de la zone d’étude (barrage de Bergerac), cependant les cours d’eau étudiés ne sont pars concernés par la présence de cette espèce. 
Le Chabot de rivière C’est un petit poisson de 10‐15 cm à silhouette typique de la famille, au corps en forme de massue, épais en avant avec une tête large et aplatie (le tiers de la longueur totale du corps) fendue d’une large bouche terminale entourée de lèvres épaisses, portant 2 petits yeux haut placés. Normalement une seule ponte a lieu en mars avril. Le mâle invite les femelles à coller 100 à 500 œufs de 2,5 mm en grappe au plafond de son abri. Il les nettoie et les protège durant toute l'incubation (un mois à 11°C). L'alevin mesure 7,2 mm à l'éclosion. C’est une espèce pétricole, ce qui lui permet de se confondre par mimétisme au milieu rocheux des eaux courantes, fraîches et bien oxygénées. Il affectionne les rivières et fleuves rocailleux, mais demeure plus commun dans les petits cours d’eau. L’espèce est très sensible à la qualité des eaux. L’espèce n’est pas globalement menacée, mais ses populations locales le sont souvent par la pollution, les recalibrages ou les pompages. La présence de cette espèce n’a pas été clairement établie sur la zone d’étude. 
La Bouvière Il s’agit d’une espèce de petite taille, au corps court, haut, comprimé latéralement. Les mâles sont souvent plus grands que les femelles pour un âge donné ; taille 50‐70 (80) mm. L’espèce est exclusivement phytophage (algues vertes filamenteuses, diatomées) et/ou détritivore. D’activité diurne, cette espèce grégaire vit en banc dans des eaux calmes sur les fonds limoneux et sableux et fréquente les herbiers. Cette espèce est présente sur la Dordogne et sur quelques affluents. La raréfaction des mollusques, affectés par la dégradation des milieux naturels, la pollution et les prédations du Rat musqué (Ondatra zibethicus) et du Ragondin (Myocastor coypus) sur les bivalves, principalement en hiver lorsque les végétaux formant la base de leur alimentation se font rares, engendre une diminution de son aire de répartition. Cette espèce est présente sur la Dordogne où elle s’y reproduit. Les pêches électriques de contrôle sur la Dordogne de l’ONEMA, mentionnent la Bouvière sur Le Fleix, en amont de Saint‐Foy‐le‐Grande. 8.4.6.4
Conclusions Les enjeux de la zone d’étude résident dans la qualité des habitats de la Dordogne en communication directe avec les affluents objets de l’étude. La Dordogne constitue l’enjeu principal étant donné l’importance des frayères (effectifs et surfaces occupées) présentes pour plusieurs espèces de poissons d’intérêt communautaire. (Lamproie marine, Lamproie fluviatile, Grande alose, Alose feinte) 158
De façon globale, le lit majeur de la Dordogne (au niveau de l’aire d’étude) reste peu patrimonial étant donné le peu de structure et de continuité des habitats. La proximité immédiate des cultures, le développement urbain et les plantations de peupliers sont à l’origine de la faible représentativité des habitats rivulaires originaux et de leur discontinuité. En revanche, le lit mineur, constitue un axe important de migration pour les poissons et très probablement pour les odonates (qualité des habitats en présence). L’état des berges, relativement variable (bon à dégradé) assure la fonction de corridor biologique. 8.4.7 INCIDENCES DES INTERVENTIONS 8.4.7.1
Incidences sur la forêt alluviale Cet habitat présente un état de conservation très hétérogène sur l’ensemble de la zone d’étude. Certains secteurs situés à l’écart des cultures ou des habitations peuvent présenter des caractéristiques typiques de la forêt alluviale des bords de Dordogne alors que d’autres ont été largement aménagés et transformés par les activités humaines. Outre la nature même de ces boisements, leurs caractéristiques physiques sont également très diverses, liées en partie à la topographie des berges, mais également à l’occupation du sol à proximité. L’épaisseur du corridor fluvial peut ainsi varier de 0 à 20 mètres. L’objet des travaux programmés dans le cadre du présent PPG consiste à restaurer la ripysylve des affluents, en lien avec celle de la Dordogne. L’incidence sera nulle sur la Forêt alluviale à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior à l’échelle du projet sur la Dordogne ainsi qu’à l’échelle du site Natura 2000 « la Dordogne ». 8.4.7.2
Incidences sur la rivière avec végétation L’emprise du projet sur l’habitat Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion‐
fluitantis et du Callitricho‐batrachion ne se situe pas au niveau du lit mineur de la Dordogne. Cet habitat présente un excellent état de conservation sur l’ensemble de la zone d’étude. 8.4.7.3
Evaluation des incidences temporaires La réalisation des travaux peut engendrer des pollutions de l’eau, en aval, par ruissellement de substances polluantes (notamment carburants, huiles issus des travaux) ces dernières peuvent avoir des répercussions sur la qualité de l’eau et par voie de conséquence influencer la qualité de l’habitat naturel. Certains travaux pourront entraîner la production de Matière en Suspension pouvant altérer la qualité de l’habitat, notamment les opérations de restauration de la continuité écologique ou de protections de berges, lorsqu’il s’agit de travaux réalisés en lit mineur. Cependant la quasi‐totalité des travaux se fera sur ou depuis la berge ; Peu d’interventions d’engins ne sont prévues dans le lit mineur. Ces répercutions seront donc faibles. L’incidence globale sera faible sur l’habitat Rivières des étages planitiaire à montagnard à l’échelle du projet sur la Dordogne et très faible à l’échelle du site Natura 2000 « la Dordogne ». 159
8.4.7.4
Incidence sur les invertébrés La Cordulie à corps fin : Le lit mineur de la Dordogne présente un habitat favorable pour cette espèce. Cependant l’absence d’emprise des travaux dans le lit mineur de la Dordogne n’induira pas de détérioration des habitats de cette espèce. l’Agrion de Mercure : Le lit mineur de la Dordogne ne présente pas d’habitats typiques de cette espèce. L’incidence globale sera donc nulle à l’échelle du projet sur la Dordogne et nulle à l’échelle du site Natura 2000 « la Dordogne ». 8.4.7.5
Incidence sur les mammifères (loutre et vison d’Europe) Durant la phase de travaux, le passage des engins peuvent exceptionnellement entraîner la destruction d’individus gîtés au sol, dans un terrier ou une souche d’arbre. Le risque peut être accru dès lors que ces travaux concernent la ripisylve, les berges de cours d’eau ou les boisements à végétation dense. En période de mise bas et d’élevage des jeunes visons, ce risque s’accroît du fait du cantonnement de la mère et sa portée. Cependant sur le site concerné par le projet, les habitats présentent principalement un enjeu de corridor biologique pour ces deux espèces. Une fois la réalisation achevée les habitats présenteront les mêmes caractéristiques d’accueil et de circulation. Les incidences seront très faibles sur la zone d’étude puisque les milieux constituent davantage un axe de déplacement qu’une zone favorable à la reproduction ou au repos et nulles à l’échelle du site Natura 2000 « Dordogne ». 8.4.7.6
Incidence sur les cyclostomes et les poissons L’état initial a mis en évidence le caractère migratoire important de la Dordogne pour certaines espèces (Grande Alose, Lamproie marine..) Aucune intervention ne sera réalisée dans le lit mineur de la Dordogne. L’incidence globale sera donc nulle à l’échelle du projet sur la Dordogne et nulle à l’échelle du site Natura 2000 « la Dordogne ». 160
8.4.8 CONCLUSIONS La nature des interventions principalement orientées sur la gestion de la ripisylve et quelques opérations en lit mineur des affluents de la Dordogne ne sont pas de nature à provoquer de graves incidences sur les milieux ni sur les espèces. De plus, ces opérations seront réalisées en tenant compte des contraintes biologiques des espèces présentes. (après la période de reproduction des poissons migrateurs). Le dérangement des populations sera restreint à la stricte période de réalisation des chantiers. La qualité des habitats ne sera pas remise en cause, au contraire elle devrait être améliorée notamment en terme de biodiversité, du fait de la mise en œuvre d’opérations de lutte contre les espèces végétales invasives, par la réouverture de corridors migratoires importants, par l’amélioration de la qualité des eaux... 161
9 ANNEXES FICHE
ACTION
H1 : PRESERVATION
FICHE
ACTION
H2 : ETUDE
DES ZONES D’EXPANSION DE CRUE
DES PHENOMENES D’INONDATION
FICHE ACTION R : RESTAURATION
DE RIPISYLVE
FICHE
ACTION
E : ENTRETIEN
FICHE
ACTION
RP : REPLANTATION
FICHE
ACTION
CE : RETABLISSEMENT
FICHE
ACTION
ZH : PRESERVATION
FICHE
ACTION
BM : RESTAURATION
FICHE
ACTION
EXA : LUTTE
CONTRE LES ESPECES EXOTIQUES ANIMALES ENVAHISSANTES
FICHE
ACTION
EXV : LUTTE
CONTRE LES ESPECES EXOTIQUES VEGETALES ENVAHISSANTES
FICHE
ACTION
B1 : PROTECTION
DE BERGE
–
TECHNIQUE VEGETALE
FICHE
ACTION
B2 : PROTECTION
DE BERGE
–
TECHNIQUE MIXTE
FICHE
ACTION
B3 : PROTECTION
DE BERGE
–
TECHNIQUE MINERALE
FICHE
ACTION
P1 : DEPOLLUTION – ELIMINATION
FICHE
ACTION
P2 : LUTTE
CONTRE LES SOURCES DE POLLUTION
FICHE
ACTION
S1 : SUIVI
POPULATIONS PISCICOLES
FICHE
ACTION
S2 : SUIVI
EVALUATION
DE RIPISYLVE
DE RIPISYLVE
DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE
DES ZONES HUMIDES
HYDROMORPHO-CREATION DE BANQUETTES MINERALES
DE DECHARGE SAUVAGE
– PECHES
– PRELEVEMENTS
ELECTRIQUES
ET ANALYSES QUALITE
162
Enjeu hydraulique
Thème : Prévention des inondations
Action H1
Préservation des zones d’expansion de crue(ZEC)
Objectifs de l’action
Limiter le risque inondation (via l’étalement et le stockage des eaux au niveau des ZEC) et optimiser le fonctionnement des bassins versants. Définition
Une zone d'expansion de crues (ZEC) est un espace naturel ou aménagé où se répandent les eaux lors du débordement des cours d'eau dans leur lit majeur. Le stockage momentané des eaux écrête la crue en étalant sa durée d'écoulement. Ce stockage participe au fonctionnement des écosystèmes aquatiques et terrestres et minimise les risques d’inondation en aval, parfois situé aux niveaux de zones urbaines. Principe général
Préserver certains secteurs de l’urbanisation, via leur inscription sur les documents d’Urbanisme (PLUI) en tant que zones inconstructibles. Le Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) déjà mis en place sur plusieurs communes du territoire constitue également un outil de gestion de ces espaces. L’écoulement des eaux au sein d’un bassin versant doit être appréhendé de manière globale afin d’adapter les actions aux enjeux de chaque partie de bassin. Il faut donc s’efforcer, à partir d’une analyse au cas par cas, de préserver les zones d’expansion dans les secteurs peu vulnérables, qui contribuent ainsi à soulager les secteurs sensibles, et à protéger localement les zones à fort potentiel humain ou économique. Cette action à l’échelle de chaque bassin versant n’est efficace que si elle s’accompagne d’actions de sensibilisation sur le risque d’inondation en général, sur la nécessaire solidarité entre l’amont et l’aval sur le besoin de préserver les zones d’expansion des crues encore intactes, notamment de l’urbanisation. Plusieurs principes sont à considérer : - Les espaces boisés interceptent une partie des eaux de ruissellement et ralentissent les écoulements ; - Les zones humides, les prairies enherbées toute l’année concentrent et absorbent les écoulements ; - Certaines pratiques agricoles (bandes enherbées notamment) contribuent à réduire le ruissellement ; - Les haies et fossés disposés perpendiculairement à la pente interceptent les écoulements et limitent l’érosion des sols ; - La restauration des cours d’eau (reméandrage, revégétalisation des berges, etc.) permet de freiner les écoulements et de remobiliser les zones d’expansion des crues ; - Les aménagements en milieux urbains (bassin d’orage, stockage temporaire au niveau des habitations et de la voirie, etc.) permettent différer la concentration des ruissellements.
163
Zones d’expansion de crue à préserver
D’une manière générale, pour chaque bassin versant, l’ensemble des prairies humides situées en bords de cours d’eau (qu’elles se trouvent à l’amont ou à l’aval) sont à préserver en tant que ZEC. Sont notifiées à titre d’illustration, les principales zones d’expansion de crue identifiées et à préserver, sur la partie médiane du bassin de l’Eyraud/Barailler. Représentation des Zones d’Expansion de Crue de la partie médiane de l’Eyraud 164
Enjeu hydraulique
Thème : Prévention des inondations
Action H2
ETUDE DES PHENOMENES D’INONDATION
ET PROPOSITION D’ACTIONS
Objectifs de l’action
Comprendre le fonctionnement hydraulique et hydro‐morphologique des cours d’eau, diagnostiquer les enjeux humains menacés par les débordements, planifier des aménagements afin de réduire la vulnérabilité au risque inondation.
Principe général
La modification de l’occupation du sol et les évènements climatiques extrêmes, l’extension des zones périurbaines sont à l’origine de l’augmentation du risque d’inondation. Chaque bassin versant ayant son fonctionnement propre, il s’agira de l’étudier dans son intégralité y compris lorsque ses limites dépassent celles du syndicat (dans le cas de la Gouyne de Prigonrieux : la commune de Bergerac et Ginestet devront y être associées). Résultats attendus
 Détermination des zones à enjeux humains forts  Description du fonctionnement hydraulique et hydro‐morphologique  Modélisation des différents types d’évènements pluviaux  Détermination des zones à risques pour ces différents évènements  Description de scenarii d’aménagements ou d’actions  Chiffrage Mise en oeuvre :
 Concertation des différents interlocuteurs (riverains mairies, partenaires techniques, administrations..)  Elaboration d’un cahier des charges  Lancement d’une consultation de différents prestataires  Accompagnement du candidat retenu dans la réalisation de l’expertise  Mise en application des préconisations (dérasement de digues, ZEC…)
Zones inondables à proximité d’enjeux humains– Gouyne de Prigonrieux
165
Enjeu Préservation des biotopes et des espèces
Thème : Gestion de la ripisylve
Action R
Restauration de ripisylve
Objectifs de l’action
Permettre le maintien d’un boisement de berge sain et adapté et remplissant toutes les fonctions physiques, biologiques, et sédimentaires de la ripisylve. Principe général
La restauration de la végétation consiste principalement en des travaux forestiers visant à :  Sélectionner les essences autochtones adaptées aux milieux humides  Assurer une diversité dans les espèces représentées et dans les âges  Assurer une diversité dans les différentes strates (arborée, arbustive, herbacée..)  Prévenir la chute d’arbres dangereux et anticiper l’érosion des berges. Outillage :
Matériel forestier et de débardage (tronçonneuses tracteur, treuil, chevaux de trait, pelle mécanique..) Période d’intervention
J
F
M
optimale
A
M
J
J
A
Possible
S
O
N
D
A proscrire
Intervention pendant la période de repos végétatif préconisée
Préconisations techniques :
La mise en œuvre des travaux doit s’adapter aux contraintes et enjeux locaux et n’aura pas forcément la même consistance partout. Localement certains enjeux pourront être privilégiés par rapport à d’autres ( traitement paysager aux abords des agglomérations et préservation des enjeux biologique en secteur rural par exemple… ). Illustration
Exemples de mise en œuvre de travaux de restauration de ripisylve
166
Enjeu Préservation des biotopes et des espèces
Thème : Gestion de la ripisylve
Action E
Entretien de ripisylve
Objectifs de l’action
Pérennisation des actions de restauration engagés en vue du maintien des fonctionnalités de la ripisylve. Ces opérations permettent le maintien du bon état retrouvé par les actions de restauration engagées au préalable. Principe général
L’entretien de la ripisylve repose sur des actions de gestion de la végétation. Ces actions sensiblement similaires aux opérations de restauration sont toutefois moins lourdes, moins coûteuses et nécessitent un matériel plus léger. Globalement la périodicité des phases d’entretien se situera entre 3 et 5 ans. L’entretien systématique n’est cependant pas obligatoire ni souhaitable. Outillage :
Matériel forestier léger Matériel de débardage Période d’intervention
J
F
M
optimale
A
M
J
J
A
Possible
S
O
N
D
A proscrire
Mise en oeuvre
Ces interventions sont souvent nécessaires à l’issue de campagnes de plantation afin de permettre le dégagement de jeunes plants et permettre un suivi du bon développement, assurer la taille de formation… Erreur !
Entretien de plantations 167
Enjeu Préservation des biotopes et des espèces
Thème : Gestion de la ripisylve
Action RP
Replantation de ripisylve
Objectifs de l’action
‐ Restaurer la densité, la diversité, la continuité de la ripisylve ‐ Favoriser la stabilité des berges ‐ Améliorer les potentialités biologiques des milieux aquatiques ‐ Valoriser le paysage
Principe général
La plantation consiste à recréer autour du cours d’eau une barrière végétale aussi naturelle que possible, pour en accentuer les potentialités paysagères et biologiques. Elle est aussi une méthode efficace de protection contre l’érosion des berges, pouvant être employée seule ou avec d’autres techniques de génie biologique. Outillage :
• Jeunes plants à racines nues ou en godet et baliveaux légers : Les végétaux devront être récoltés sur place, sur un secteur ayant le même peuplement végétal, ou provenir de pépinières situées dans des conditions de climat et de sols comparables au site à végétaliser. • Tuteurs, paillage, gaines de protection ancrées au sol (contre chevreuils, rongeurs..) • Petit matériel : sécateurs, pelles, tarières, pioches ...
Période d’intervention
J
F
M
Optimale
A
M
J
Possible
J
A
S
O
N
D
A proscrire
Mise en oeuvre
 Préparation du sol (débarrassé des herbes et des gros cailloux)  Rafraîchir les racines et parties aériennes des arbres les plus âgés (pour les plantations de sujets à racines nues : pralinage) ;  Utiliser des plantes en racines nues, plutôt qu'en pots ou conteneurs, afin d'éviter les situations de stress éventuel, au niveau des racines, lorsqu'on installe le plant dans un nouveau substrat.  Prévoir des trous de plantation assez volumineux pour accueillir le système racinaire des végétaux (hauteur de la fosse égale à celle des racines et volume double de celui des racines) ; placement vertical avec son tuteur, le collet étant au niveau du sol ;  Appliquer un paillage autour du jeune plant pour permettre son développement optimal ;  Arroser abondamment afin d’évacuer l’air en contact avec les racines ; 168

Protections des jeunes arbres des dommages liés au bétail, aux cervidés et aux rongeurs par positionnement d’un manchon métallique ou en plastique autour des plants avec fixation au sol (agrafes) ;  Dans la mesure du possible, en fonction des enjeux et après accord du riverains, on cherchera à réaliser un boisement le plus large possible couvrant le talus et le haut de berge  Entretiens nécessaires, avec contrôles réguliers la première année pour remplacer les sujets défectueux, et les années suivantes pour vérifier les tuteurs et l’état d’embroussaillement Opérations d’entretien tous les 3 à 5 ans : éclaircissement.
Préconisations techniques :
Mise en œuvre de plusieurs strates végétales :  Strate herbacées  Strate arbustive  Strate arborée La strate herbacée s’implantant d’elle‐même l’opération de replantation consistera à sélectionner les essences arborées et arbustives adaptées aux berges. lEs plants seront choisis parmi les essences suivantes (liste non exhaustive) : ‐ Cornus sanguinea (Cornouiller sanguin) ‐ Corylus avellana (Noisetier) ‐ Evonymus europaeus (Fusain d’Europe) ‐ Sambucus nigra (Sureau noir) ‐ Viburnum opulus (Viorne obier) ‐ Acer campestre (Erable champêtre) ‐ Fraxinus excelsior (Frêne commun) ‐ Quercus robur (Chêne pédonculé) ‐ Juglans regia (Noyer commun) ‐ Prunus avium (Merisier) ‐ Tilia cordata (Tilleul à petite feuille) ‐ Acer pseudoplatanus (Erable sycomore) ‐ Acer platanoides (Erable plane) ‐ Aulnus Glutinosa (Aulne Glutineux) ‐ Salix spp (Saules..) Illustration
Ripisylve ‐ berges de l’Eyraud – plantation réalisée en 2009 169
Enjeu biologique et paysager
Thème : Préservation des biotopes et des espèces
Action CE
Rétablissement de la Continuité Ecologique
Objectifs de l’action
Permettre le rétablissement du transit sédimentaire et du franchissement piscicole (montaison et dévalaison) au droit des ouvrages constituant un obstacle (seuil de moulins, prises d’eau…) Principe général
Le rétablissement de la continuité écologique doit être précédé d’un diagnostic du franchissement piscicole ainsi que d’une évaluation des potentialités d’accueil du milieu en amont des ouvrages à franchir. Dans le cas d’un ouvrage présentant des difficultés de franchissement ainsi qu’un milieu propice au développement de la faune piscicole, un projet d’aménagement pourra être mis en œuvre. Démarche :
 Diagnostic du franchissement et du potentiel  Etat des lieux d’un point de vue réglementaire et administratif  Etude de scenarii d’aménagement techniques en collaboration avec le propriétaire  Validation de la solution retenue en comité de pilotage  Lancement du projet (dossier réglementaire, financement, travaux…) Période d’intervention
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
optimale
Possible
A proscrire
Dans le cas de travaux dans le lit mineur la période d’étiage est la plus adéquate
Exemples de seuil constituant un obstacle à la continuité écologique 170
Enjeu Biologique et paysager
Thème : Préservation des biotopes et des espèces
Action ZH
Préservation des zones humides
Objectifs de l’action
 Préservation des zones humides du drainage et de l’urbanisation  Gestion des zones humides et de leur alimentation en eau à l’échelle des bassins versant (associer les acteurs du territoire : organismes d’état, agriculteurs…)  Respect des abords des zones humides en favorisant la mise en place de zones tampons Principe général
Les zones humides constituent un réservoir de biodiversité. Ce sont des milieux très divers (étangs, marais, forêts alluviales, prairies humides,…) qui contribuent au bon fonctionnement des hydrosystèmes des bassins versants et constituent l’habitat de nombreuses espèces. D’après les études menées à l’échelle globale du territoire français, on estime que la moitié des zones humides a disparu au cours des trente dernières années, du fait des drainages agricoles et du retournement des prairies, de l’incision du lit mineur des cours d‘eau ainsi que de l’urbanisation en lit majeur. Bon nombre de ces zones humides sont en mauvais état de conservation, par le fait de dégradations physiques, de problèmes d’alimentation en eau, de problème de qualité des eaux (rejets urbains ou agricoles) ou de changement de pratiques agricoles (intensification ou abandon). Une grande partie des atteintes est liée à la méconnaissance du statut de la zone concernée et des enjeux liés aux zones humides. La préservation de ces habitats passe donc par l’information et la sensibilisation des acteurs concernés par leur gestion, par la mise en oeuvre de mesures de gestion adaptées et par l’intégration des zones humides dans les documents d’urbanisme. A ce titre, il conviendra de respecter les grands principes suivants :  Valoriser l’importance des zones humides auprès des propriétaires, des exploitants et des acteurs concernés par la conservation des zones humides (Syndicats, agriculteurs, propriétaires et exploitants de plans d’eau…) ;  Proscrire l’urbanisation des zones humides dans les outils de planification et de gestion : SCOT, PLU, PLUI, SAGE..  Promouvoir leur protection et leur gestion dans les différentes politiques des Collectivités Territoriales ;  Soutenir l’acquisition foncière des zones humides pour la conservation et la gestion ;  Réaliser un inventaire cartographique des zones humides afin de les protéger;  Eviter le remblai et le drainage des zones humides ;  Interdire la destruction de zones humides ;  Proposer la désignation de zones humides d'intérêt environnemental particulier. 171
Zones humides des berges de l’Eyraud 172
Enjeu Préservation des biotopes et des espèces
Thème : Restauration hydromorphologique de cours d'eau
Création de banquettes minérales / Recharge
granulométrique
Action BM
Objectifs de l’action :
Permettre de rétablir un fonctionnement du cours d'eau adapté à son gabarit et à son débit Principe général :
La restauration morphologique du lit mineur permet de recentrer les écoulements en période d'étiage en vue de rehausser la lame d'eau, et d'améliorer les conditions de vie piscicole mais également de dynamiser les écoulements et ainsi limiter la sédimentation. Cette action est mise en œuvre lorsque le lit mineur d'un cours d'eau, généralement à l'issue d'importants travaux n'est plus adapté à ses caractéristiques hydrologiques (recalibrage, rectification, curage…etc) Outillage / matériaux :
En fonction du gabarit du cours d'eau et du linéaire concerné le matériel pourra s'avérer important. (pelle mécanique hydraulique, engins de transport de blocs, remorques..) Mise en œuvre :
La réalisation doit se faire en période d'étiage pour adapter l'aménagement aux caractéristiques naturelles des écoulements. Les banquettes sont mise en oeuvre afin de réduire la section d'écoulement à l'étiage mais doivent rester submersibles en période de hautes eaux. On utilise au mieux les obstacles naturels et les irrégularités rencontrées sur le site. Les bancs de graviers, et galets sont disposés en quinconces et accompagnés de blocs minéraux de taille plus importante afin de contribuer à leur stabilisation. Période d’intervention
J
F
optimale
M
A
M
J
Possible
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A proscrire
Intervention pendant la période d'étiage Illustration
Sections de cours d'eau nécessitant la mise en œuvre de banquettes ou recharge granulométrique
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Enjeu biologique et paysager
Thème : Préservation des biotopes et des espèces
Action EXA
Lutte contre les espèces exotiques animales
envahissantes
Objectifs de l’action
 Limiter la prolifération des espèces invasives  Limiter les déséquilibres physiques et biologiques liés à leur présence  Préserver la biodiversité  Limiter les nuisances et les risques sanitaires Principe général
Les espèces exotiques envahissantes sont des espèces, qui ne sont pas locales et qui sont introduites par l’homme de manière volontaire ou fortuite. Elles menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces locales avec de graves conséquences écologiques, économiques et sanitaires. Ce sont par exemple, des algues, des plantes à fleurs, des insectes, des crustacés, des poissons, des mammifères, des oiseaux, des reptiles… Dans le cas des espèces animales, elles s’implantent au sein des cours d’eau en prenant souvent la place d’espèces autochtones par manque de prédateurs (Ragondins ‐ Myocastor coipus et rats musqués – Ondatra zibethicus). Elle peuvent être à l’origine de problèmes sanitaires (transmission de la leptospirose (ragondin) ; peste de l'écrevisse…) Moyens de Lutte
Les méthodes de lutte doivent être adaptées à chaque espèce. Parmi elles on peut néanmoins citer :  La chasse nocturne (écrevisses américaines)  Le Piégeage ( Ragondins et rats musqués,..) . Principales espèces présentes sur le secteur :
Le ragondin et le rat musqué ainsi que les écrevisses américaines sont les espèces les plus représentées sur la zone d’étude, notamment sur la Gane (Le FLeix) ainsi que sur le Grand Balat (La Force). .
Ragondin – Myocastor coipus Ecrevisse de Louisiane – Procambarus clarkii
174
Enjeu biologique et paysager
Thème : Préservation des biotopes et des espèces
Action EXV
Lutte contre les espèces exotiques végétales
envahissantes
Objectifs de l’action
 Limiter la prolifération des espèces invasives  Limiter les déséquilibres physiques et biologiques liés à leur présence  Préserver la biodiversité  Préserver une ripisylve riche et diversifiée Principe général
Les espèces exotiques envahissantes sont des espèces, qui ne sont pas locales et qui sont introduites par l’homme de manière volontaire ou fortuite. Elles menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces locales avec de graves conséquences écologiques, économiques et sanitaires. Ce sont par exemple, des algues, des plantes à fleurs, des insectes, des crustacés, des poissons, des mammifères, des oiseaux, des reptiles… Dans le cas des espèces végétales, elles s’implantent au sein de la ripisylve et prennent la place des espèces autochtones en ne formant souvent qu’un massif uniforme contribuant ainsi à une très nette réduction de la richesse et de la diversité de la ripisylve. Moyens de Lutte
Les méthodes de lutte doivent être adaptées à chaque espèce. Parmi elles on peut néanmoins citer :  Le fauchage répété (Raisin d’amérique – Phytolaca américana)  Le décapage mécanique (Bambou – Phyllostachys ; Renouée – Fallopia japonica..)  L’arrachage (Datura – Datura stramonium)  L’écorçage : utilisé pour les essences ligneuses (Ailanthe‐ Ailanthus altissima..) .
Principales espèces présentes sur le secteur :
Mis a part la présence massive et généralisée de robiner (Robinia pseudoacacia) sur les berges des cours d’eau (Barailler, gouynes…) l’espèce la plus représenté sur le territoire est la Renouée du Japon principalement implantée sur la Charente (Le Fleix) Renouée du Japon (Polygonum japonicum )
Bambous (Phyllostachis spp) 175
Enjeu Humain
Thème : Protection du lit et des berges
Action B1
Protection de berge – Technique végétale
Objectifs de l’action
 Assurer la protection des biens , des infrastructures et des personnes  Favoriser la réimplantation d’une végétation rivulaire adaptée afin de stabiliser les berges et de les rendre résistantes aux actions érosives de la rivière.  Contribuer à l’intégration biologique et paysagère du cours d’eau Principe général
La protection des berges permet de limiter les risques d’érosion qui peuvent nuire aux biens et équipements publics. En fonction de nombreux facteurs (configuration du talus ; dynamique du cours d’eau ; formation géologique du lit et des berges..) les techniques à mettre en œuvre peuvent varier. La protection végétale : La majorité de ces techniques sont employées lorsque les contraintes physiques sont relativement faibles et les enjeux limités. Elles consistent a assurer la reconstitution ou la protection de la berge par la mise en place de matériaux vivants destinés à terme à assurer la stabilité du talus par un enracinement dense et profond. Elles sont généralement constituées de pieux vivants ou morts destinés à stabiliser des fagots (fascine) de branchages qui constitueront le pied de berge. Le bouturage de branches de saules, un re‐talutage ainsi qu’un ensemencement en graminées y sont souvent associés. Matériel
Le matériel nécessaire pour ce type de chantier peut varier en fonction des techniques mises en oeuvre et de l’ampleur du chantier. Il peut rester relativement léger selon les cas. L’opération la plus délicate reste la plantation des pieux pour laquelle un engin est souvent nécessaire. Barra à mine, pelles, masse.. Géotextile biodégradable, fil de fer, boutures de saules, ensemencement, plants, fascines, boudins d’hélophytes, terre végétale…. Calendrier de réalisation
J
F
M
optimale
A
M
J
Possible
J
A
S
O
N
D
A proscrire
176
Enjeu Humain
Thème : Protection du lit et des berges
Action B1
Protection de berge – Technique végétale
Illustration d’une protection type – Fascine
Source : Le Génie Végétal – la documentation française
Erosion de berge avant travaux Après travaux 177
Enjeu Humain
Thème : Protection du lit et des berges
Action B2
Protection de berge – Technique Mixte
Objectifs de l’action
 Assurer la protection des biens , des infrastructures et des personnes  Favoriser la réimplantation d’une végétation rivulaire adaptée tout en réduisant les risques d’érosion et d’effondrement des berges  Contribuer à l’intégration biologique et paysagère du cours d’eau Principe général
La protection des berges permet de limiter les risques d’érosion qui peuvent nuire aux biens et équipements publics. En fonction de nombreux facteurs (configuration du talus ; dynamique du cours d ‘eau ; formation géologique du lit et des berges..) les techniques à mettre en œuvre peuvent varier. La Protection mixte : Cette technique est employée lorsque les contraintes physiques sont relativement fortes et les enjeux limités. Elle constitue un bon compromis entre la technique purement végétale et la technique minérale. Elle vise à assurer la reconstitution ou la protection de la berge par la mise en place d’une stabilisation du pied par technique minérale surmontée généralement d’une berge retalutée en pente douce et végétalisée. Matériel
Le matériel nécessaire pour ce type de chantier peut varier selon le type d’aménagement. La stabilisation du pied de berge et le retalutage implique très souvent l’utilisation de moyens importants. (pelle mécanique ; camions de transport…) Le matériel nécessaire pour la mise en oeuvre du haut de berge sera le même que pour la réalisation d’une protection végétale. (Géotextile biodégradable, fil de fer, boutures de saules, ensemencement, plants, fascines, boudins d’hélophytes, terre végétale….) Calendrier de réalisation
La réalisation peut parfois être faite en plusieurs étapes puisqu’elle combine les deux techniques (végétales et minérales ) : En période d’étiage pour la mise en oeuvre des fondations de l’ouvrage En période de repos végétatif pour les opérations de plantation et bouturage Idéalement une période de basses eaux hivernales sera tout a fait propice. 178
Enjeu Humain
Thème : Protection du lit et des berges
Action B2
Protection de berge – Technique Mixte
Illustration d’une protection mixte après développement de la végétation 179
Enjeu Humain
Volet – Protection du lit et des berges
Protection de berge – Technique minérale
Action B3
Objectifs de l’action
 Assurer la protection des biens, des infrastructures et des personnes  Stabiliser les talus de berges dans des zones à enjeux humains forts  Assurer la stabilité de la totalité de la berge par la pose de blocs, enrochements, gabions… Principe général
La protection des berges permet de limiter les risques d’érosion qui peuvent nuire aux biens et équipements publics. En fonction de nombreux facteurs (configuration du talus ; dynamique du cours d’eau ; formation géologique du lit et des berges..) les techniques à mettre en œuvre peuvent varier. Technique de protection minérale: Cette technique est employée dans des situations à enjeux forts et lorsque les contraintes physiques et les pentes sont importantes. Elle consiste a assurer la reconstitution ou la protection de la berge par la mise en place d’une stricture mécanique inerte constituée de matériaux dont le poids va garantir leur stabilité. Le principe général consiste à substituer la berge d’origine en matériaux terreux et facilement érodable par des matériaux insensibles aux phénomènes d’érosion. Ces matériaux peuvent être constitués de blocs de rocher, de cages gabions, de murs… Matériel / matériaux
Le matériel nécessaire pour ce type de chantier est souvent conséquent du fait du poids des matériaux à mettre en œuvre : Pelle mécanique, camion de transport pour la livraison des matériaux et l’évacuation de la terre géotextile anti‐contaminant … Mise en oeuvre
Cette technique nécessite la réalisation d’importants travaux de terrassement afin de préparer la pose des matériaux. Pour assurer la stabilité de l’ouvrage le fond du lit et la berge doivent être décaissés jusqu’à atteindre la roche mère ou une couche de terrain stable (argiles, marnes…). Les blocs ou cages sont ensuite disposés afin de reconstituer le profil de la berge initiale. La pose d’un géotextile anti‐contaminant permet de limiter la fuite des matériaux terreux du sol a travers les blocs ainsi posés. Calendrier de réalisation
J
F
M
optimale
A
M
J
Possible
J
A
S
O
N
D
A proscrire
180
Enjeu Humain
Volet – Protection du lit et des berges
Action B3
Protection de berge – Technique minérale
Principe de réalisation d’un protection de berge en technique minérale dans un contexte d’enjeux humains proches Stabilisation de berge par enrochements 181
Enjeu Qualité de l’eau
Thème : Préservation des milieux
Action P1
Dépollution – Elimination de décharge sauvage
Objectifs de l’action
 Eliminer les sources de pollution et améliorer la qualité de l’eau  Restaurer la naturalité des berges des cours d‘eau  Améliorer l’intégration paysagère et l’attractivité des cours d’eau Principe général
Dans le cadre de la poursuite des efforts engagés au cours du premier programme de travaux du syndicat , une attention particulière doit être apportée aux actions de dépollution des berges et abords de cours d’eau. Le principe de cette intervention vise à l’évacuation des terres souillées et matériaux impropres présents en berge et à leur remplacement par de la terre végétale. Matériel / matériaux
En fonction des sites, accès et volume à traiter, les moyens devront être adaptés aux caractéristiques de chaque chantier : En ce qui concerne la dépollution du site du garage du Fleix, constituant une ancienne décharge à ciel ouvert, d’importants moyens seront nécessaires. Pelle mécanique, camion de transport pour la livraison des matériaux et l’évacuation des déblais,… Mise en oeuvre
 Aménagement et confortement des accès à la zone de chantier  Décaissement, tri et évacuation en décharge agréée des déchets et matériaux présents en berge  Remise en forme du talus de berge par apport de terre végétale  Revégétalisation éventuelle par plantations et ensemencement  stabilisation du pied de berge par technique minérale. Illustration
Déchets polluants à caractère industriel – ruisseau de la Charente – commune du Fleix
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Enjeu Qualité de l’eau
Thème : Préservation des milieux
Action P2
Lutte contre les sources de pollution
Objectifs de l’action
 Améliorer la qualité de l’eau Principe général
Dans un soucis d’amélioration de la qualité des milieux aquatiques la problématique des principaux points de pollution nécessite une attention particulière. A l’issue du diagnostic de terrain et du repérage des points de pollution une démarche de concertation des différents interlocuteurs doit être engagée afin de déterminer les actions à mettre en œuvre. Ces actions pourront par exemple être :  Diagnostic par prestataire de sources de pollution (pollution du réseau d’évacuation des eaux pluviales)  Mise en application du pouvoir de police des maires pour les rejets polluants non conforme.  Sollicitation pour intervention du SDPE (pollution agricole, industrielle...)  Concertation et recherche de solutions techniques ( pollution intermittente, occasionnelles..) Mise en oeuvre
Constitution d’une commission chargée de faire avancer les démarches liées à cette problématique. Composition : Un représentant de chaque commune concernée chargé de faire le lien avec le conseil municipal, les administrations, EPCI, gestionnaires…. Actions : détermination des solutions techniques et évaluation financière Illustration
ruisseau de la Charente – Le Fleix 183
Enjeu : suivi / Qualité
Thème : Suivi des populations de faune piscicole
Action S1
Réalisation de pêches électriques
Objectifs de l’action
 Améliorer la connaissance sur les populations piscicoles Principe général
Dans le but de permettre aux populations piscicoles de migrer vers leurs zones de croissance et/ou de reproduction, des actions en faveur du rétablissement de la continuité écologique doivent être entreprises. Afin de connaître les obstacles ou ouvrages nécessitant des aménagements, un suivi des populations présentes en amont et aval de chaque ouvrage doit être réalisé, après avoir validé . les potentialités d’accueil des cours d’eau concernés (pérennité de l’alimentation en eau, substrat, qualité générale du milieu..) La réalisation régulière de ces inventaires suivant un même protocole permettra d’avoir une vision précise de l’évolution des populations et de l’efficacité des aménagements. Mise en oeuvre
Réalisation des pêches électriques d’inventaire par l’intermédiaire de différents organismes (Fédération départementale de pêche de la Dordogne ; MIGADO ; ONEMA..) Illustration
Pêche électrique – Le Barailler‐ La Force 184
Enjeu : suivi / Qualité
Thème : Suivi qualité physico chimique des eaux
Action S2
Réalisation de prélèvements et analyses qualité
Objectifs de l’action
 Améliorer la connaissance sur la qualité des eaux, diagnostiquer des sources de pollution, suivre l’évolution des milieux et faire le lien avec les actions programmées Principe général
Dans le but d’acquérir une meilleure connaissance des cours d’eau et de leur qualité mais également de pouvoir mesurer l’efficacité des actions entreprises par la collectivité, un suivi de la qualité des cours d’eau doit être entrepris tout au long de la mise en oeuvre du présent programme de travaux. Mise en oeuvre
Ce suivi qualité doit être mené dès le démarrage du programme et tout au long de celui‐ci. Les différents points de relevés se situent sur la Charente et sur le Grand Balat. Les différentes analyses devront porter à minima sur : Oxygène dissous, température, pH, MES, DBO5, DCO, Azote total, Nitrate, Nitrite, Ammonium, Phosphore total, Carbone organique dissous, Orthophosphates. En fonction des pressions, d’autres paramètres pourront être rajoutés. Illustration
Problèmes de qualité d’eau La Charente – le Grand Balat 185
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