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N° 134 - Novembre 2009
Histoire de nos rues
Rue Marcel-Pagnol
Marcel Pagnol est né d’un père institu-
teur et d’une mère couturière, le 28 février
1895 au 16 du Cours Barthélemy à
Aubagne, près de Marseille. En 1910, sa
mère Augustine décède à l’âge de 37 ans.
En 1915, il est nommé maître d’internat au
lycée de Digne, puis répétiteur d’anglais au
collège de Tarascon. En 1922, il gagne Paris
avec sa première épouse Simone, puisqu’il
est nommé au lycée Condorcet. En 1927, il
abandonne la carrière de professeur d’an-
glais après ses débuts d’auteur dramatique
– Les marchands de gloire, avec Paul
Nivoix, en 1925 – puis semble s’orienter vers
l’avant-garde – Jazz, 1926 – à laquelle il pré-
féra bientôt le naturalisme, avec une comé-
die de mœurs, Topaze, 1928. Marius
connaît au théâtre un grand succès en
1929, Raimu joue le rôle de César, la pièce
de théâtre devient le premier film de Pagnol
en 1931.
Cinéaste marseillais et provençal
Les films très populaires se succèdent :
Fanny en 1932, César en 1936, Regain en
1937, La Femme du boulanger en 1938, La
Fille du puisatier en 1940… Selon
Pagnol, « Le film parlant est l’art d’im-
primer, de fixer et de diffuser le théâtre ».
Pour soutenir ses théories sur le septième
art, Pagnol fonde Les Cahiers du film.
Fernandel : « On tournait Le Schpountz
l’après-midi et Regain le matin, parce que
le paysage et les acteurs étaient les mêmes
dans les deux films. Il fallait le faire, jouer
deux personnages dans la même journée.
Je n’aurais jamais accepté avec un autre
que Pagnol. » Il fait quelques incursions du
côté du roman : Pirouettes en 1932, L’eau
des collines, composé de deux parties Jean
de Florette et Manon des sources en 1964.
Il fait éditer quelques traductions : Hamlet
(1947) et Les Bucoliques (1958). En 1946,
année de la mort de son ami Raimu, Marcel
Pagnol est élu à l’Académie française. Ses
souvenirs d’enfance connaissent un succès
considérable : La Gloire de mon père et Le
Château de ma mère en 1957, Le temps
des secrets en 1960 et Le
temps des Amours publiés
de manière posthume en
1977. Après avoir signé 21
films, entre 1931 et 1954,
Pagnol décède le 18 avril
1974 à Paris. Sa dernière
demeure se situe au cimetiè-
re de la Treille, à Marseille, et
est agrémentée d’une épi-
taphe : « Il aimait les sources,
les amis et sa femme ».
Gérald DARDART
François Ier est fait prisonnier à la suite de la
désastreuse défaite de Pavie, le 24 février 1525.
Il est emmené captif en Espagne et est contraint
de parapher le traité de Madrid, le 14 janvier
1526. Lors de la paix de Cambrai ou paix des
Dames (3 août 1529), François Ier renonce à
l’Italie et Charles Quint à la Bourgogne. François Ier
– qui était veuf depuis 1524 – scelle son enten-
te avec Charles Quint en épousant la sœur de
celui-ci. Le Roi Très-Chrétien n’hésite pas à s’al-
lier avec les princes protestants allemands
(1531), les Suédois et les Turcs musulmans de
Soliman le Magnifique, lors du traité des
capitulations de 1536. François Ier vient fré-
quemment dans la région, aux châteaux de
Compiègne, de Coucy et de Fère-en-Tardenois.
1535 : ses alliés et amis,
les princes de Sedan
Après un rapide passage à Mézières,
François Ier vient à Sedan, le 8 août 1535, il
est reçu par le prince Robert II de La Marck et
son épouse Catherine de Croÿ, avec la plus
grande magnificence. À Sedan, son hôte lui fait
cadeau d’une pièce de canon fondue sur place ;
puis le roi se rend à Mouzon et à Bar-le-Duc.
François Ier est malade à partir de 1535, il est
même dans un état désespéré en 1539, il
n’exerce plus le pouvoir que de façon intermit-
tente ; cet abcès chronique « à bas de ventre »
semble impossible à guérir. En 1544, il visite
les places de la frontière. Au traité de Crépy-
en-Laonnois du 18 septembre 1544, François Ier
abandonne la Savoie et renonce une fois de
plus à sa suzeraineté sur l’Artois et la Flandre.
Novembre 1546 : dernier voyage
À quelques mois de son décès, François Ier
et toute sa cour reviennent sur la frontière
mosane. En novembre 1546, François Ier
effectue ses dernières entrées solennelles à
Sedan et à Mézières ; auparavant, il était
passé dans ses villes neuves de Vitry-le-
François et de Villefranche-sur-Meuse. Ensuite,
il visite le château de Montcornet-en-Ardenne,
Maubert-Fontaine (17 novembre 1546) qui avait
été rasée par les Impériaux en 1521, fortifiée en
1545-1546, Notre-Dame-de-Liesse… À l’issue
de trente ans de guerres continuelles, quand
François Ier, malade depuis longtemps, trépasse
le 31 mai 1547, le roi laisse un royaume dont les
frontières sont à peu près inchangées, si l’on
excepte la conquête occasionnelle du duché de
Savoie. Il avait eu sept enfants de sa première
épouse ; son fils aîné, François, duc de
Bretagne, né en 1518, est mort mystérieuse-
ment, empoisonné, dit-on. Son second fils sera
Henri II.
Gérald DARDART
Retrouvez les tirés à part sur le site de la Ville :
www.mairie-charlevillemezieres.fr
rubrique : visite de la ville,
puis “un peu d’histoire”.
est sacré à Reims le 25 janvier 1515. Coll. Médiathèque “Voyelles”
Manuel scolaire des années 1950 (Coll. GDP).