OBSERVATIONS INFRA-ROUGE ET STRUCTURE GALACTIQUE Cl-1 11
Il est possible qu'un gradient galactique existe et que
la valeur de ce rapport soit plus élevée pour les régions
externes de la Galaxie [20]. Pour les régions internes
de la Galaxie, la masse des poussières est égale
à
1
%
environ de la masse du gaz ce qui implique que la
quasi-totalité des éléments lourds est condensée dans
les grains.
Connaissant ce rapport gaz/poussière, il est possible
d'écrire l'intensité du rayonnement infra-rouge loin-
tain émis par les poussières dans une direction du ciel
(1,
b) sous la forme du produit de 3 fonctions
:
K(1)
ne dépend que des propriétés physiques des
grains,
B,,(T)
est la fonction de Planck
du
corps
noir
à
la température
T
des poussières et NH(l,
b)
est
la colonne de densité d'hydrogène, c'est-à-dire, avec
nH la densité en un point dont la distance est
x
:
pérature a été estimée
à
environ
30
K.
L'essentiel des
poussières se trouvant dans les nuages moléculaires,
cette température de 30
K
est-elle représentative en
moyenne de l'ensemble du disque galactique
?
Des expériences récentes ont permis de mesurer les
flux infra-rouge lointain en provenance du disque de
la Galaxie pour diverses longitudes galactiques 1
:
Pipher 1973 [171
à
1
-
2,5O, Rouan
et
al.
1977 1211
à
1
-
2S0, Low
et
al., 1977 [13] dans la région
-
10"
<
1
<
30" et Serra
et
al., 1977 1251 dans la zone
36"
<
1
<
55". L'ensemble de ces mesures montre que
la température moyenne des grains, tout au moins
pour les régions internes de la Galaxie, paraît située
entre 20 et 30
K.
Les résultats de ces mesures sont
indiqués sur la figure 2
(l).
Cette grandeur rend compte du chauffage des grains
de poussière.
O" IO" 20°
30'
&O'
,
50-
LOW*lME
GUAOlOUE
a)
NI,
b)
=
nH(l,
b,
x)
dx
.
-
O
On peut définir une luminosité infra-rouge lointain
'E
*
IO-'
~normalis6e par atome d'hydrogène par la relation [23]
:
ÿ
-
II.,
CR.
=
4n-.
NH
1
O+
2. Observations.
-
Une première observation SyS-
m.
2.
,
Emission infra-rouge lointain du disque de la Galaxie
tématique de la Voie Lactée
à
;3,
=
100 Pm en
1971
en fonction de' la longitude galactique, d'après 1171, 1211, [13] et
[7], a révélé l'existence d'un premier type de sources
1251.
infra-rouge lointain. Il s'agit de région
HII
c'est-à-dire
loq:L
[
ROUAN
d
al
1977
PlPHER
IR3
LOW
.I
.I
1977
-4
SERRA
et
il
1977
T.
de nébuleuses formées Principalement d'hydrogène
ionisé par le rayonnement ultra-violet émis par une
ou plusieurs étoiles massives. La poussière présente
dans la périphérie de ces nébuleuses est chauffée
à
des
températures de l'ordre de 50
à
100
K
;
leur émission
thermique a donc un maximum situé dans l'infra-
rouge lointain.
Des résultats d'autres expériences [4], 1271, [15],
[16], ajoutées
à
ces observations ont permis de mettre
en évidence une deuxième composante des sources
infra-rouge. Pour une même source infra-rouge loin-
tain, les flux mesurés par plusieurs expériences étaient
d'autant plus grands que le champ de vue de l'appareil
était plus étendu, et cela bien que la région
HI1
concer-
née ait des dimensions angulaires inférieures au plus
faible champ des instruments. Cela suggérait l'exis-
tence d'une composante autre que celle de la région
Au cours de l'année écoulée, un autre type d'expé-
rience a permis de mesurer l'émission galactique poui
des longueurs d'onde voisines de
1
=
2,4 pm
[6],
[9],
[14]. Les profils galactiques obtenus sont montrés sur
la figure 3.
3.
Bilans énergétiques.
-
3.1
INTERPRÉTATION DES
MESURES DANS L'INFRA-ROUGE LOINTAIN (1. R.
1).
-
Le
champ moyen du rayonnement stellaire contribue
au chauffage des poussières dans la Galaxie. Si on
adopte une valeur moyenne égale
à
celle du voisinage
solaire la température des grains ne peut excéder
15
K
131. La valeur du
LI",.
est alors 20 fois inférieure
à
celle déduite des observations pour les régions internes
de la Galaxie. Il faut donc admettre que pour ces zones
l'énergie disponible pour le chauffage des grains est
HI1 proprement dite [23]. Cette composante peut être
(1)
Récemment (fin octobre 1977), de nouvelles mesures ont
identifiée
à
l'émission thermique des poussières conte-
été réalisées
par
une
expérience
ballon
à
grand
champ
(30').
Les
nues dans le nuage moléculaire associé
à
la région
HI1
ré~,]tat~ préliminaires concernent l'observation de la, région
ce qui implique des températures de l'ordre de 20
à
26O
<
1
<
40°. Ils confirment l'ordre de grandeur des
flux
I.R.I.
?n
K
galactiques mesurés par les expériences précédentes. La wmpa-
""
*x.
raison des flux mesurés dans 2 bandes (71-95
pn
et 114-196
prn)
des
observations
r2']
Ont
'lairement
permet de déduire des températures moyennes du milieu. Pour
mis en évidence l'émission
à
A
N
100 Ilm des
POUS-
la mieu, Dartie du disaue dactiaue. la temdrature trou"&
-
A.
sières présentes dans un nuage moléculaire. Leur tem-
est de"25
K.-