1. Contexte économique de 2007 et 2008
Le contexte économique international est marqué par l’augmentation
des prix de produits pétroliers et des produits d’exportations due à la
hausse de la demande mondiale, le renchérissement des produits
alimentaires et la crise financière internationale qui a entraîné une
récession de l’économie dans la plupart des pays industrialisés. Sur le
plan national, la situation est marquée en 2008 par la reprise de la
coopération avec les partenaires au développement notamment les
institutions de Bretton Woods et l'Union Européenne, une inflation de
8,7% due au renchérissement de produits pétroliers et alimentaires,
une crise énergétique et des inondations qui ont provoqué
l’effondrement des ponts et d’autres infrastructures socio-économiques
à travers tout le pays.
2. Formation du PIB du point de vue de l’offre
Une activité fortement dominée par le tertiaire
La valeur ajoutée obtenue pour l’ensemble des branches s’établit à
1 329 196 millions de FCFA en 2008 contre 1 133 883 millions en
2007. En volume, cette valeur ajoutée est évaluée à 1 178 458 millions
de FCFA, soit une hausse de 3,9%. Le produit intérieur brut est passé
de 1 274 416 millions de FCFA en 2007 à 1 482 360 millions de FCFA
en 2008 avec un taux de croissance réel de 4,1%.
Tableau 1 : Ventilation de la valeur ajoutée brute par secteur d’activités
Unité = 1 Million de F CFA
Source : DGSCN, 2012
Comparativement à 2007, le secteur tertiaire conserve son importance
dans la création de la richesse nationale. Son poids atteint 42,7% du
PIB en 2007 et 40,5% en 2008.
Un secteur tertiaire, moteur de la croissance économique en 2008
Avec une progression en volume de 8,5% de son activité, le secteur
tertiaire contribue à la croissance du PIB à hauteur de 3,8% et apparaît
comme le moteur de la croissance économique en 2008.
Graphique 1 : Contribution à la croissance du PIB des secteurs d’activités
Source : DGSCN, 2012
Le poids de l’informel s’accroît dans la création de richesse
En 2008, la part de l’informel dans la création de la richesse nationale
passe à 49,3% après 47,2% en 2007. Le secteur primaire est totalement
dominé par l’informel et le poids se confirme en 2008, passant de
99,4% en 2007, à 99,7% en 2008. Dans les autres secteurs, le poids de
l’informel est en régression par rapport à 2007.
Graphique 2 : Part de l’informel de chaque secteur d’activités dans le PIB
Source : DGSCN, 2012
3. Equilibre Ressources – Emplois des biens et services et taux
de croissance du PIB en 2008
PIB fortement tiré par la consommation finale
Les dépenses de consommation finale (CF) constituent la principale
composante de la demande finale avec un poids dans le PIB nominal
de 98,3% en 2007 et 96,4% en 2008. Pour les ménages, ces dépenses
ont atteint 1 057 357 millions de FCFA en 2007 et 1 219 797 millions
de FCFA en 2008, soit respectivement 84,3% et 85,3% du total des
dépenses de consommation finale des secteurs institutionnels du pays.
La contribution de la consommation finale à la croissance économique
est de 2,9% en 2008.
Tableau 2 : Equilibre Ressources - Emplois
Unité = 1 Million de F CFA
Formation Brute de Capital Fixe
Source : DGSCN, 2012
En 2008, les dépenses sociales ont connu une hausse de 19,0% pour
atteindre 62 474 millions de FCFA dont 45 324 millions de FCFA pour
l’éducation et 17 150 millions de FCFA pour la santé, soit des hausses
respectives de 14,2% et 34,0%.
Graphique 3 : Contribution à la croissance des emplois du PIB
Source : DGSCN, 2012
Important déficit des échanges extérieurs
En 2008, le solde extérieur en termes réels s’est détérioré beaucoup
plus fortement et atteint 233 301 millions de FCFA, soit 17,6% du PIB
Prim. Sec. Ter. PIB Prim. Sec. Ter. PIB
2007 2008
99,4
35,4
28,4 47,2
99,7
30,7
27,4
49,3
Formel Informel
4,1%
2,9%
1,9%
0,1%
-0,8%
-2,0%
-1,0%
0,0%
1,0%
2,0%
3,0%
4,0%
5,0%
PIB
CF
FBCF
VS
SCE