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Travail de Mémoire.
Italie. • 4 au 9 avril 2011 Programme : •
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Le camp de Fossoli. Carpi en Emilie Romagne La Rome juive Le quartier EUR à Rome Le Mémorial des fosses ardéatines. Via Appia, Rome Une visite de la Rome antique Une visite de la Rome baroque Etape 1 : le camp de Fossoli. Mardi 5 avril. Matinée En 1938, en partie sous la pression de l'Allemagne nazie, le régime fasciste italien adopta des lois antisémites. Elles interdirent les mariages entre Juifs et non-­‐Juifs, et ordonnèrent l'exclusion des enseignants juifs des écoles publiques. Les Juifs étrangers vivant en Italie comme réfugiés furent enfermés dans des camps d'internement. Ils y vécurent dans des conditions relativement supportables : les familles n'étaient pas séparées et les camps avaient établi des écoles et proposaient des activités culturelles et sociales. Bien qu'alliée de l'Allemagne, l'Italie fasciste ne coopéra pas de bon cœur au plan nazi d'extermination des Juifs d'Europe. Les Italiens, dans l'ensemble, refusèrent de prendre part au génocide, ou de permettre les déportations à partir de l'Italie ou des zones sous occupation italienne en Yougoslavie, en Grèce et en France, vers les camps d'extermination nazis. Les officiers et fonctionnaires italiens, en général, protégèrent les Juifs, et les zones sous occupation italienne étaient relativement sûres pour les Juifs. Entre 1941 et 1943, des milliers de Juifs des territoires sous occupation allemande s'enfuirent en Italie ou dans les territoires occupés par elle. Après la défaite de l’Italie fasciste en aout 1943, les choses changent radicalement. Le nord du territoire italien est occupé par les forces nazies. Les autorités allemandes prennent la « solution finale » du problème juif à bras le corps. Plusieurs étapes mènent vers les camps d’extermination de Pologne. En Octobre et novembre 1943, les juifs de Rome, de Venise, de Trieste, de Milan, en fait de toutes les grandes villes d’Italie sont raflés et internés dans des camps comme celui de Fossoli di Carpi ou celui de Bolzano. De ces camps, les juifs italiens sont expédiés par convoi vers les camps d’extermination, essentiellement vers Auschwitz Birkenau en Pologne. Le camp de Fossoli était à l’origine un camp de prisonniers au sens classique du terme. En septembre 1943, le camp est occupé par les nazis. Il les intéresse pour une raison stratégique, la proximité de la ligne ferroviaire vers le nord et les camps de la mort. Fin 1943, les Italiens fascistes de la République de Salo s’en servent pour regrouper les juifs italiens A partir de juin 1944, les SS organisent les convois de déportation vers l’est. Convoi qui sont composés de juifs mais aussi de détenus politiques dont beaucoup de résistants italiens. De la gare de Carpi partiront 8 convois, soit environ dont le dernier contient un chimiste nommé Primo Levi. Ce dernier sera un des premiers déportés survivant à écrire un témoignage poignant dans l’ouvrage Si c’est un homme. Lieu de mémoire important, attitude adaptée. Calme, silence, écoute. Merci d’avance Etape 2 : le quartier juif de Rome. 6 avril, matinée La communauté juive de Rome est probablement la seule qui puisse vanter une présence ininterrompue pendant plus de 2000 ans: c'est sur la rive droite du Tibre qu'ils s'établirent en créant la plus ancienne communauté juive d'Europe. Les premiers contacts officiels entre Rome et Jérusalem remontent aux délégations envoyées par les Maccabéens à partir de 161 avant JC dans l'objectif de s'allier avec Rome contre la suprématie des Séleucides. Ce premier groupe s'accrut considérablement avec l'arrivée des prisonniers portés à Rome entre 63 et 61 avant JC à la suite de la guerre de Judée conduite par Pompé. Les bas-­‐reliefs de l'Arc de Titus représentent le cortège triomphal du général (Titus n'était pas encore empereur) après la conquête de Jérusalem en 70 après JC. Sur les reliefs apparaissent le chandelier à sept branches ainsi que les trompettes pillées après la destruction du Temple de Salomon. C'est à ce moment que commence la diaspora des Juifs dans l'Empire Romain. Avec l'arrivée des esclaves portés par Titus et les nombreux exilés, Rome devint la ville avec la plus grande communauté juive : près de 50.000 présences. Le 14 juillet 1555 avec la bulle «Cum nimis absurdum» Paul IV institua le ghetto sur l'exemple du quartier juif de résidence obligatoire crée à Venise en 1516. L'élément qui différenciait le ghetto de Rome de celui de Venise était le climat d'intransigeance contre réformiste sans précédent: les juifs devaient vivre cloîtrés dans un quartier séparé du reste de la ville par des remparts et des portes d'accès, ils furent contraints à porter un signe distinctif, ils ne pouvaient pas avoir plus d'une synagogue. De plus, la propriété leur étant interdite ils devaient vendre leurs biens aux chrétiens. Les seules activités qui leur étaient permises étaient le prêt à un taux fixé par les autorités et la vente de loques. Les écoles furent réduites au nombre de cinq (Temple, Catalane, Castillane, Sicilienne et Nouvelle) et concentrées dans un seul édifice. Les commerces et les habitations en dehors du «claustrum» furent abandonnés. La vie dans le ghetto devient très difficile lorsque le pape Paul V Farnèse obligera tous les juifs des territoires pontificaux à se concentrer à Rome et Ancône, entre 1566 et 1569. À la fin du XVIème siècle, Clément VIII Aldobrandini ajouta Avignon aux villes de résidence de la communauté. Lorsque, entre 1798 et 1799 fut proclamée la république romaine par les troupes napoléoniennes, les habitants du ghetto furent particulièrement sensibles aux idées d'égalité et de fraternité soutenues par la révolution française. Nombreux sont les juifs qui s'enrôlèrent volontairement dans l'armée civique. Le 14 janvier 1814, les français abandonnèrent Rome et Pie VII de retour, inaugura l'âge de la Restauration. En attendant, l'opinion publique libérale, à Rome et à l'étranger, réclamait au pape l'abolition du ghetto. Mais il fallut attendre le 20 septembre 1870, la brèche de Porta Pia et donc la chute du pouvoir temporel du pape pour que finalement soit reconnue l'égalisation des juifs romains aux autres citoyens. En 1904, avec l'inauguration de la nouvelle synagogue, l’hébraïsme romain put offrir une nouvelle image à Rome. En 1907 la ville eut un maire juif de grand prestige: Ernesto Nathan. En 1938 les «lois pour la défense de la race» imposées par le régime fasciste surprirent la communauté: à Rome, soudaine exclusion du travail, des écoles, de la vie publique, rappela un tragique passé que les romains pensaient ne jamais revivre. Le 16 octobre 1943 un détachement spécial de la police allemande cerna tout le quartier autour du Portique d'Octavie: 1021 hommes, femmes et enfants furent capturés. Dans toute la ville de Rome, il y eu un véritable ratissage qui porta à la déportation plus de 2000 juifs. De nombreuses familles eurent la vie sauve grâce à la solidarité des romains. Certains citoyens risquèrent leur vie en abritant chez eux les victimes d'une pure folie. Considérable fut l'aide fournie par les paroisses, les couvents et les hôpitaux. Etape 3 : le quartier EUR : 6 avril, Après midi Le quartier EUR est un quartier symbolique du Fascisme, Benito Mussolini, au pouvoir en Italie à partir de fin 1922, veut « restaurer » la grandeur de la Rome antique. Il a pour projet de créer une Rome très agrandie. Dans les années 1930, la ville est encore située à près de trente kilomètres de la mer. Le quartier, dont les travaux débutent en 1937, en est une base. C’était le lieu prévu pour l’Exposition Universelle prévue à Rome en 1942. Celle-­‐ci n’aura pas lieu mais elle a laissé son nom au quartier Les plans de ce quartier à l’architecture démesurée sont dus à l’architecte Marcello Piasentini. Le quartier, laissé en l’état après la guerre est redevenue important avec les Jeux Olympiques de Rome en 1960, puis la construction du métro puis de nombreux immeubles d’affaires en fait un point important de la vie économique et culturelle de Rome. On y trouve de nombreux musées dont l’un consacré à La Civilisation romaine. Etape 4 : le mémorial des fosses ardéatines. 7 avril matinée Au cours d‘une action de guerre lancée par des partisans (résistants) italiens le 23 mars 1944, 33 soldats de l’armée allemande furent tués. L’action se déroula en plein centre de Rome, dans la Via Rasella, où l’on peut encore voir les traces des explosions. Suite à cette action partisane, Hitler ordonna la destruction de Rome et la déportation de la totalité de ses habitants en Allemagne. Cette mesure, inapplicable est revue à la baisse. Le général Kesselring qui commandait la ville de Rome décida, à titre de représailles à l’encontre de la population de Rome, de fusiller 10 Italiens pour chaque Allemand tué. Les autorités allemandes firent assassiner 335 personnes d’une balle dans la nuque dans les Fosses Ardéatines, le 24 mars 1944. Le massacre est organisé et exécuté par Herbert Kappler, à l'époque commandant de la police militaire allemande à Rome assisté de son adjoint le capitaine Erich Priebke. Herbert Kappler est également responsable de la fusillade du Ghetto de Rome d'octobre 1943 et des tortures contre les partisans antifascistes dans la prison de la via Tasso. Herbert Kappler est arrêté par les Anglais à la fin de la guerre, puis remis aux autorités italiennes en 1947. Il est condamné à la prison à vie. En 1977, malade de cancer, il profite d'une hospitalisation pour s'évader. Il meurt l'année suivante dans sa ville natale, en Allemagne. Le cas d’Erich Priebke est un peu plus complexe. Comme nombre d’anciens nazis, il a trouvé refuge en Argentine après la seconde guerre mondiale. Il est extradé en 1995, à la demande de la justice italienne. Jugé, il est condamné à une peine de 15 ans de prison, réduite ensuite à 5 ans. Ce verdict, très clément étonne encore. Ce lieu est un lieu de mémoire essentiel, attitude plus que correcte exigée, même si la visite du lieu est effectuée sans guide Etape 5 : Rome. 7 avril Am. Le Vatican et son quartier. La ville de Rome est la capitale de la chrétienté catholique. Il parait incontournable de visiter le cœur de la Rome catholique, le Vatican. Celui-­‐ci est composé de deux espaces distincts : la Basilique Saint-­‐ Pierre et les états papaux. La visite de la Basilique est gratuite, mais elle suppose le respect d’un certain nombre de règles, pas short ou de pantacourt pour les messieurs, pas d’épaules dénudées pour les femmes. Pensez mesdemoiselles à disposer d’un pull ou d’un fichu, les entrées sont filtrées de façon draconienne. A l’intérieur, respect et bruit minimum sont de règle, cela permet de regarder en toute tranquillité la coupole, mais aussi la Pieta de Michelangelo. Un détour par la crypte où sont enterrés les papes vaut aussi le coup d’œil. Les états papaux comptent un des plus grands musées du monde. C’est là notamment que se trouvent les appartements de Jules II et la chapelle Sixtine, joyau de l’art renaissance. Leur visite n’est malheureusement pas gratuite (8 euros pour les scolaire) mais il est impossible de réserver et les files d’attente sont souvent longues…dommage ! Pour les amateurs, la poste du Vatican regorge de timbres rares, avis aux collectionneurs. Le quartier du Vatican comprend aussi l’ancienne résidence fortifiée des papes, le château Saint Ange dont la silhouette imposante domine le Tibre. Etape 6 : la Rome antique, la Rome baroque. 8 avril, journée Cette journée est une journée libre dans Rome. Vous l’effectuerez par petit groupe, nous vous donnerons un lieu de rendez vous à midi, pour vérifier que vous êtes tous en bonne état, avant de vous relâcher pour les quelques heures qui précèdent notre retour à Vienne. L’ordre de ce qu’il y a à voir à Rome est à définir en fonction de vos priorités. Il faudrait trois vies pour visiter la ville… Je vous conseille de vous limiter à deux éléments : •
La Rome antique : du Colisée au Cirque maxime, de la bocca della verita au forum boarium, des termes de Caracalla au Panthéon, du Palatin à la toute proche roche tarpéienne. Vous n’avez que l’embarras du choix •
La Rome baroque : quelques lieux incontournables : la piazza Navona, lieu de rendez vous à midi ; la plazza di Spagnia, la fontaine de Trevi (n’oubliez pas d’y jeter une pièce de monnaie), la piazza del popolo… enfin bref une foultitude de choses à voir… Piazza Navona •
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Rome se visite à pieds, les distances dans le centre ne sont pas immenses. L’eau des fontaines publiques est buvable, le réseau date de pour l’essentiel de la Rome impériale. Mais pour comprendre Rome, il suffit de se laisser à la Dolce Vita, flâner dans les ruelles entre piazza Navona et le Campo dei Fiori, boire un espresso ristretto, faire une sieste à l’heure où seuls les chats et les Français sont dehors, contempler l’anarchique circulation romaine, ne pas oublier un arrêt nécessaire dans une gellateria… Donc, profitez de ce dernier jour. Quand tu es à Rome, fais comme les Romains 
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