Communiqué de presse
Bruxelles, le 19 mars 2015
Des chercheurs de l’ULB marquent une avancée dans la régulation du système
immunitaire : vers de nouvelles immunothérapies ?
Cellules importantes pour l’intégrité de l’individu, les lymphocytes T régulateurs restent
pourtant un mystère pour les immunologistes. Des chercheurs de l’ULB - Laboratoire
d’Immunobiologie, Biopark – identifient un nouveau mécanisme de contrôle de ces
lymphocytes T régulateurs qui pourraient ouvrir d’intéressantes perspectives en
immunothérapie du cancer. Cette étude est publiée dans l’ EMBO Journal.
Les lymphocytes T régulateurs restent un mystère pour les immunologistes. Ces cellules ont
une fonction suppressive et sont importantes pour prévenir les réactions auto-immunes et les
réponses inflammatoires excessives, délétères pour l’organisme. L’altération de leur fonction
provoque des désordres inflammatoires majeurs chez les patients (syndrome IPEX).
Malgré l’importance des lymphocytes T régulateurs pour l’intégrité de l’individu, les
mécanismes moléculaires qui sous-tendent leur fonction sont encore mal définis. Des
travaux dans la littérature ont montré que ces lymphocytes peuvent inhiber les signaux
requis pour l’activation de la réponse immunitaire, ou encore priver les cellules effectrices de
facteurs de croissance ou même induire leur apoptose.
Maxime Dhainaut et Muriel Moser du Laboratoire d’Immunobiologie - Faculté des
Sciences, Biopark Charleroi Brussels south, Université libre de Bruxelles - et leurs
collaborateurs viennent de publier un article dans « the EMBO Journal » identifiant un
nouveau mécanisme de contrôle.
Les résultats présentés montrent que les lymphocytes T régulateurs interagissent avec les
cellules dendritiques (les sentinelles de notre organisme qui activent la réponse immunitaire)
via un couple récepteur/ligand, qui est ensuite internalisé et dégradé. Cette séquence
d’événements est inattendue parce qu’elle dépend d’un transfert inter-cellulaire du récepteur
d’un lymphocyte T régulateur vers une cellule dendritique qui est « affaiblie » et perd la
capacité d’induire une réponse inflammatoire.
Le contrôle de la fonction des lymphocytes T régulateurs permettrait d’ouvrir des
perspectives intéressantes en immunothérapie du cancer (en inhibant leur fonction
suppressive) et pour le traitement de maladies auto-immunes ou encore pour prévenir le
rejet de greffe (en potentialisant leur fonction). Ces lymphocytes « suppresseurs » semblent
constituer une cible idéale pour manipuler la réponse immunitaire.
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