4L’UNION DU CANTAL - 20 FÉVRIER 2016
AU FIL DE LA SEMAINE
Exercice
L’exercice de la
coopérative, clos
au 30 septembre,
concerne
la saison
2014-2015
X
avier Bel a de bons chiffres.
Le secrétaire général du
groupe Altitude et directeur
des productions animales les
a livrés jeudi à Saint-Flour, à l’occa-
sion de l’assemblée générale de la
coopérative des Éleveurs du pays vert
(EPV) : “Sur l’exercice, l’activité
bovine est repartie à la hausse. Et si
on enregistre 80 000 bovins collec-
tés - dont 45 000 en Auvergne et
35 000 en Limousin - on aurait pu en
compter davantage encore, puisque
les 15 jours d’inactivité liée à des res-
trictions sanitaires nous ont coûté
2 000 têtes.”
Dans le détail, le président d’EPV,
Julien Fau, rappelle que la coopéra-
tive intervient à deux niveaux :
l’export de maigre et la valorisation
d’animaux de boucherie. Sur le pre-
mier volet, l’activité ne se contente
pas du marché italien(1) et les exports
vers des pays tiers ont constitué un
bon aiguillon pour maintenir les
cours. D’ailleurs, 2 000 broutards
sont partis en Turquie, avec une
activité soutenue entre juin et mi-
septembre... avant l’arrêt brutal
imposé par la FCO. Trouver des bâti-
ments disponibles toute l’année pour
abriter des quarantaines n’est pas
facile, mais Deltagro export s’engage
à trouver des solutions. La coopéra-
tive a également dû gérer l’afflux de
veaux suite à la réouverture des mar-
chés en novembre et de lisser ce pic
d’activité sur deux à trois semaines.
Sur les filières des animaux finis,
dans un contexte de baisse de la
consommation de viande, EPV sou-
ligne l’activité en bonne forme de
Covial (qui détient l’outil d’abattage
d’Aurillac) et où 70 % des animaux
sont écoulés. “On constate un vrai
développement en 2015, tiré
notamment par le steak haché dont
les volumes augmentent, aux côtés
des filières traditionnelles de valori-
sation des réformes salers, aubracs
ou limousines.”
Du jeune bovin en barquette
Les marques et labels engendrent de
la plus-value. Carrefour a par exem-
ple décidé de basculer les produits
de la race limousine sous label rouge
“Blason prestige”. Alors que le “salers
primeur” diminue en volume global
(de 1 200 à 900 animaux abattus), il
se maintient plutôt bien chez les
coopérateurs d’EPV avec jusqu’à
450 têtes livrées. Hors de cet exer-
cice, clos fin septembre, l’accent est
mis aussi sur la génisse primeur
Casino, “qui peut représenter une
belle opportunité pour valoriser la
voie femelle”, estime Julien Fau.
La coopérative, qui invite ses adhé-
rents à ne pas mettre tous leurs œufs
dans le même panier, encourage aussi
à la création de petits ateliers d’en-
graissement. Et de rappeler l’appui
technique régulier proposé par un
système coopératif qui s’affiche
comme un rempart en période de
crise... mais bien plus encore.
RENAUD SAINT-ANDRÉ
(1) Les adhérents qui le souhaitaient ont
pu profiter cette année d’un voyage de
découverte des filières italiennes.
L’assemblée générale de la section Cantal, Puy de Dôme, Aveyron, Lozère s’est déroulée jeudi 18 février à Saint-Flour.
ÉLEVEURS DU PAYS VERT
Sur le front de l’export, la coopérative salue l’augmentation des volumes vers
des pays tiers, tandis que les activités d’engraissement restent aussi un axe de fort de développement.
Avec une collecte de 80 000 têtes,
l’activité bovins progresse nettement
REPRODUCTION
Inséminateur n’est pas un métier figé ; pour preuve les nouvelles manipulations
qui nécessitent des formations particulières qui profitent aux élevages des adhérents.
Les inséminateurs interviennent 365 jours par an
L
a coopérative est fière de sou-
ligner son engagement aux
côtés des éleveurs, grâce à la
disponibilité de ses agents : “Ce
sont 50 inséminateurs qui inter-
viennent 365 jours par an ; même
les week-end, à Noël s’il le faut,
ils sont toujours présents”, lance
Dimitri Octavie, animateur géné-
tique des Éleveurs du pays vert.
Naturellement, ils proposent la
mise en place, mais aussi - grâce
à des formations régulières - une
série de services innovants,
détaillés lors de l’assemblée de
jeudi à Saint-Flour.
D’une manière générale, l’insé-
mination animale (IA) est pré-
sentée comme “un bon investis-
sement”. En effet, une étude qui
porte sur l’ensemble des brou-
tards achetés par le groupement
démontre que les veaux aubracs
issus d’IA sont vendus en
moyenne 73 euros de plus que
ceux nés d’une monte naturelle ;
75 euros de plus lorsqu’il s’agit
de salers ; et même 115 euros de
plus en charolais. “On gagne sur
tous les tableaux : en qualité
génétique sur les femelles pour
ce qui est au cœur de l’exploita-
tion, le troupeau et son renou-
vellement ; on gagne aussi en
euros sur les produits directe-
ment écoulés”, résume le spé-
cialiste, avant d’évoquer les doses
sexées qui nécessitent une mani-
pulation pas banale.
Sexage and co
“Plus on va en croisement, plus
c’est utilisé”, confirme le prési-
dent de la coopérative, Julien
Fau, en affirmant qu’un quart des
inséminations réalisées en race
salers sont sexées. Dimitri Octa-
vie précise que neuf fois sur dix,
la dose sexée donne bien nais-
sance à un veau femelle pour le
renouvellement. Mais en race
limousine par exemple, la
Pas moins de 50 inséminateurs sur la zone.
Sur la saison écoulée, la
coopérative a pris en charge l’in-
sémination de 27 500 holsteins ;
21 400 montbéliardes ;
17 000 limousines ; 7 000 salers
(en progression). Grâce à des
partenariats, les Éleveurs du
pays vert ont des taureaux qui
correspondent à toutes les
demandes, dont certains sont
nés sur la zone.
PAR RACES
demande en mâle est fréquente,
notamment pour alimenter la
filière “Veau sous la mère”.
Le président et le responsable
génétique n’omettent pas de
mettre l’accent sur les autres ser-
vices proposés par la coopéra-
tive, comme la synchronisation
des chaleurs (qui permet de grou-
per les vêlages) ; les constats de
gestation par échographie (opé-
ration plus rentable que de
garder des “vaches vides”) ; le
génotypage sur les femelles
laitières (l’ADN prélevé livre des
index fiables à 70 %) ; la
transplantation embryonnaire
(permet d’avoir plusieurs
descendances d’une vache dont
l’éleveur est satisfait)... Et l’un
des derniers outils qui associe
l’élevage aux nouvelles techno-
logies : le monitoring détecteur
de chaleurs et de vêlage, avec des
messages d’alerte reçus directe-
ment sur son téléphone, per-
mettant de gagner du temps et
de limiter les pertes.
JÉRÔME CHABANNE © RÉUSSIR
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