Synthèse des observations des semaines 13 à 15 (fin mars à mi-avril)
Remarque : les niveaux de dégâts consignés dans le tableau représentent une moyenne des observations effectuées par le réseau de 17
observateurs pour ce BSV. Nous vous invitons à prendre ces informations ponctuelles avec précaution.
FEUILLUS
Marronnier
Mineuse (Cameraria ohridella)
Les premiers papillons de mineuse ont été capturés
semaine 14 ou 15 en fonction des communes, à
l'exception de Rodez (12), Carmaux (81), Albi (81)
et Martel (46).
Black Rot (Guignardia aesculi)
Aucun symptôme n'est décelé jusqu'à la semaine 15
par le réseau d'observateurs.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 2 DU 17 AVRIL 2015 – Page 1/4
BULLETIN DE SANTE
DU VEGETAL
MIDI-PYRENEES
Zones non agricoles - N°2
17 avril 2015
S
Directeur de publication :
Jean-Louis CAZAUBON
Président de la Chambre Régionale
d'Agriculture de Midi-Pyrénées
BP 22107 – 31321 CASTANET TOLOSAN Cx
Tel 05.61.75.26.00 – Fax 05.61.73.16.66
Dépôt légal : à parution
ISSN en cours
Action pilotée par le Ministère
chargé de l'agriculture, avec
l’appui financier de l’Office
national de l'eau et des milieux
aquatiques, par les crédits issus
de la redevance pour pollutions
diffuses attribués au finance-
ment du plan Ecophyto 2018.
MARRONNIER Début du vol de 1ère génération des papillons de mineuse.
PLATANE Présence d'adultes de tigres sous les rhytidomes. Migration vers les
feuilles en cours ou imminente.
ROSIER Observation des premiers pucerons.
BUIS Présence de chenilles de pyrale. Dégâts modérés à forts sur certains sites.
Périodes de nuisibili
Espèces Végétales Ravageurs
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Marronnier Mineuse
Black Rot
Platane
Tigre
Anthracnose
dium
Tilleul Pucerons
Acariens
Tulipier Pucerons
Albizia psylle
Rosier
Pucerons
Tache noire
dium
Buis Pyrale
Complexe maladies du buis
Pin Processionnaire du pin
riode de nuisibilité nulle ou très faible
riode de nuisibilité moyenne
riode de nuisibilité forte
14 15
0
200
400
600
800
1000
1200
Auzeville (31) Carmaux (81) Castres (81)
Albi (81) Saint-Orens (31) Ordan Larroque (32)
Martel (46) Toulouse (31) Moissac (82)
Rodez (12)
Nb d'individus
Evolution du nombre de papillons en fonction du temps
N°de semaine
Espèces Végétales Ravageurs
Marronnier Mineuse En augmentation
Black Rot
Platane
Tigre
Anthracnose
dium
Tilleul Pucerons
Acariens
Tulipier Pucerons
Albizia psylle
Rosier
Pucerons En augmentation
Tache noire
dium
Buis Pyrale En augmentation
Complexe maladies du buis En augmentation
Pin Processionnaire du pin En diminution
//////////////////////////////
Non concer
Capture de
ravageurs
sem 13 à 15
(pièges)
Dégâts
sem 13 à 15
Evolution de la
pression par rapport
aux observations des
sem 10 à 12
Absence de ravageur ou dégâts nuls
(absence de sy mptôme)
Présence de quelques ravageurs ou dégâts faibles
(intensité f aible < 20 % de la plante)
Présence modérée de ravageurs ou dégâts modérés
(int moy20 % à 50 % de la plante)
Forte présence de ravageurs ou dégâts f orts
(intensité f orte >50% de la plante attaquée)
Platane
Tigre du platane (Corythucha ciliata)
La présence du tigres adultes a été signalée, semaine 15, par la majorité des observateurs. Ils sont
principalement localisés sous les rhytidomes. Prochainement, les tigres vont migrer vers les jeunes
feuilles qui commencent à apparaître pour se nourrir de lave. On observe déjà quelques tigres sur
le feuillage à Auzeville (31).
Des auxiliaires tels que des nématodes et des insectes prédateurs
participent à la régulation des populations de tigres du platane.
Anthracnose du platane (Apiognomonia veneta)
Le stade sensible représenté par l’épanouissement de 10% des
feuilles est atteint sur certains sites. Le bourgeon est ouvert, les
feuilles se déplient, l’arbre se teinte légèrement en vert. Le
risque d’anthracnose existe en conditions pluvieuses quand le
stade sensible est atteint et que l’arbre a déjà été porteur de la
maladie (inoculum présent).
Aucun symptôme n'a été observé jusqu'à la semaine 15.
ARBUSTES ORNEMENTAUX
Rosier
Puceron (Macrosiphum rosae)
Quelques individus ont été remarqués sur la commune d'Auzeville (31) à partir de la semaine 14. Les
pucerons piquent les feuilles et les boutons floraux et provoquent un ralentissement de la croissance et un
avortement des boutons en cas de forte attaque. Ils sécrètent du miellat sur lequel la fumagine (complexe de
champignons) peut se développer si les conditions climatiques sont favorables à savoir humidité et chaleur.
Buis
Pyrale du buis (Glyphodes perspectalis)
(voir « le point sur » du BSV ZNA N°1)
Les chenilles sont désormais sorties de leur logette hivernale et ont
repris leur activité. Nous observons désormais majoritairement des
chenilles de 2ème, 3ème, 4ème et 5ème stade larvaire. Des symptômes
modérés à importants (dus au cumul de la reprise d'activité des
chenilles et des symptômes de l'année précédente) sont
notamment signalés sur certains sites de Toulouse (31), Saint-
Orens (31), Portet Sur Garonne (31), Muret (31), Grisolles (82) et
Albi (81). Aucun papillon n'a encore été capturé dans les pièges
suivis par le réseau d'observateurs jusqu'à la semaine 15.
Maladies du buis (Cylindrocladium buxicola et Volutella buxi)
Les premiers symptômes de Cylindrocladium buxicola sont
signalés, de fon localisée, sur un site d'Albi (81).
CONIFÈRES
Pin
Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa)
Le réseau d'observateurs a noté le début de la migration des chenilles dès le mois de novembre et, pour la
majori, à partir du mois de février/mars. Nous observons toujours quelques processions en ce moment
mais moins nombreuses. Les chenilles quittent leur nid d'hiver pour aller s'enfouir dans le sol. Lors de leur
déplacement en files indiennes, ces chenilles projettent des poils fortement urticants. Il est recomman
déviter tout contact et de protéger les populations sensibles et les animaux domestiques. La phase
souterraine se déroule de mars à juillet : les chenilles se nymphosent et se transforment en papillon.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL ZNA N° 2 DU 17 AVRIL 2015– Page 2/4
Chenille de pyrale du buis
Photo FREDON MP
Symptôme d'anthracnose du platane
Photo FREDON Alsace
Le point sur :
LES PARASITES EMERGENTS
Les parasites émergents sont des organismes envahissants et nuisibles aux végétaux d’un pays. Ils peuvent
avoir é introduits de létranger (introduction accidentelle ou importation puis dissémination accidentelle) ou
bien, autochtones, puis devenir envahissants et nuisibles suite à des modifications des milieux.
L'OEPP (Organisation Européenne et Méditerranéen pour la Protection des Plantes) est une
organisation intergouvernementale chargée de la coopération dans le domaine de la protection des
plantes entre les pays de la région européenne et méditerranéenne. Selon les termes fixés par la
Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV), l'OEPP est l'organisation régionale
pour la protection des végétaux (ORPV) en Europe. A ce titre, c'est elle qui établit la liste des
parasites émergents en Europe : http://www.eppo.int/ABOUT_EPPO/about_eppo_fr.html
Quelques exemples de bioagresseurs émergents en ZNA :
La chalarose du frêne (Chalara fraxinea)
Le nématode du pin (Bursaphelenchus xylophilus)
Gibberella circinata (forme sexuée de Fusarium circinatum)
Les capricornes asiatiques (Anoplophora glabripennis, A. chinensis)
Le charançon rouge des palmiers (Rhynchophorrus ferrugineus)
Le papillon palmivore des palmiers (Paysandisia archon)
Le cynips du châtaignier (Dryocosmus kuriphilus)
Le chancre bactérien du marronnier (Pseudomonas syringae)
Les platelminthes terrestres invasifs
Xylella fastidiosa
Les capricornes asiatiques (Anoplophora chinensis, Anoplophora glabripennis)
Les deux espèces sont très polyphages avec de très larges gammes d'hôtes parmi les feuillus. Toutes
deux s'attaquent aux érables, bouleaux, châtaigniers, ormes, saules, peupliers, frênes, Prunus et
certains Pyrus. De plus A. chinensis s'attaque de manière préférentielle aux agrumes.
Le capricorne asiatique ou "coléoptère de ciel étoilé" est un coléoptère de la famille des
Cerambycidae : antennes longues (2/3 du corps) et filiformes, élytres noirs et lisses avec des macules
blanches visibles. Les adultes des 2 espèces font 2 - 3,5 cm de long et 0,7 - 1,2 cm de large.
Il peut attaquer et tuer des arbres sains au contraire de la plupart des longicornes qui n’attaquent
généralement que des arbres affaiblis ou déjà morts.
Les dégâts de capricorne peuvent prendre plusieurs formes :
des plaies ovales de l’écorce, d’un diamètre de 10 à 15 mm (sillons creusés dans l’écorce par
les femelles pour y déposer leurs œufs), pouvant se trouver sur les branches, le tronc ou les
racines exposées,
des coulée de sève provenant des plaies causées par les sillons ayant servi à la ponte des œufs,
de gros trous ronds (de 10 à 15 mm de diamètre) creusés lors de l’émergence de nouveaux adultes,
des piles de sciure de bois grossière entourant la base de l’arbre et aux aisselles des branches.
Plus d'informations sur le site du SRAL DRAAF Midi-Pyrénées : http://draaf.midi-
pyrenees.agriculture.gouv.fr/Capricorne-longicorne-asiatique
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL ZNA N° 2 DU 17 AVRIL 2015– Page 3/4
Capricorne asiatique et dégâts - Photos FREDON Corse
A gauche : capricorne adulte Au centre : morsures d'alimentation et de ponte – A droite : Galeries creusées par les larves
Le cynips du châtaignier (Dryocosmus kuriphilus)
Hyménoptère originaire de Chine, il a été détecté en 2002 en Italie puis en 2006 en France (Alpes
Maritimes). Il est signalé en Midi-Pyrénées en 2011 en vergers et forêts dans le Lot. Il est désormais
présent sur les 8 départements de Midi-Pyrénées.
Les adultes pondent dans les bourgeons pendant la saison de végétation. Les larves séjournent dans
les bourgeons et passent l’hiver sans que le parasite ne puisse être détecté. Au printemps suivant, les
larves se développent et provoquent sur les plants infestés des galles plus ou moins rouges. Ces
derniers, au lieu de porter des feuilles et des fruits, ne donnent quune pousse très courte avec quelques
feuilles formées par les galles. A terme, cela provoque une perte de vigueur et la mortalité de
rameaux. La production de galles peut entraîner une baisse de 60 à 80% de la production fruitière.
Un seul moyen efficace de lutte a été identifié au niveau mondial : il s’agit de la lutte biologique
classique à l’aide d’un parasitoïde, Torymus sinensis. Il s'agit d'un micro-hyménoptère qui pond ses
œufs dans les larves de cynips au printemps, c’est-à- dire dans les galles. Les larves de Torymus s’y
développent, se nourrissent des larves de cynips durant l’été et l’automne et passent l’hiver dans les
galles sèches. Les adultes (mâles et femelles) émergeront au début du printemps suivant, se
reproduiront et pondront de nouveaux dans des galles de cynips. En Europe, les premières
introductions de Torymus pour lutter contre le cynips ont été réalisées en 2005 dans le Nord-Ouest de
l’Italie. En France, c’est en 2010, dans le cadre du projet Européen « Alcotra.» que les premiers
Torymus ont été lâchés. Des lâchers sont toujours en cours notamment sur la région Midi-Pyrénées.
Plus d'informations : http://draaf.midi-pyrenees.agriculture.gouv.fr/Cynips-du-chataigner
Xylella fastidiosa
Xylella fastidiosa est une bactérie nuisible pour de nombreux végétaux. En octobre 2013, 2 foyers ont é
détecs dans la gion de Lecce (Pouilles, Italie) et déclarés par les autoris italiennes. Des
deschements de feuilles et des symptômes de déclin rapide, causés par Xylella fastidiosa ont été
détecs sur oliviers, lauriers roses, amandiers et chênes. Suite au foyer identifié en Italie, une décision de
la Commission (2014/87/UE) a été adoptée afin de renforcer la surveillance du pathogène en Europe.
En France, ce bio-agresseur n'a, jusqu'à présent, pas été détecté.
Au titre de l’arrêté du 31 juillet 2000 modif, il s’agit également d’un organisme de lutte obligatoire de
façon permanente sur tout le territoire français Un arrêté spécifique sur Xylella fastidiosa datant du 2
avril 2015 a pour objet la prévention de l'introduction de Xylella fastidiosa
Note nationale Xylella fastidiosa :
http://draaf.midipyrenees.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Note_nationale_Xylella_fasidiosa_V6_cle0de2a7.pdf ).
Arrêté du 2 avril 2015 : http://legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2015/4/2/AGRG1508600A/jo/texte
REPRODUCTION DU BULLETIN AUTORISÉE SEULEMENT DANS SON INTÉGRALI (REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE)
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être
transposée telle quelle dans les jardins et espaces verts. La CRA Midi-Pyrénées dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises
par les opérateurs pour la protection de leurs jardins et espaces verts, et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils
auront réalisées et en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.
BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL ZNA N° 2 DU 17 AVRIL 2015– Page 4/4
Cynips du Châtaigner
A gauche : Adulte de cynips du châtaignier (Photo JC. Malausa) – Au centre : Galle sur bourgeon – A droite : Galle sèche durant
l'hiver (photos FREDON MP)
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