52 AV JC VERCINGETORIX VAINCU Le signal de l’insurrection des nations gauloises donnée, Vercingétorix marcha au nord pour soulever les Belges et attaquer les quartiers d’hiver des Romains, puis fit soulever les Gaulois méridionaux et attaquer la province romaine. César revint comme la foudre. Il leva un corps d’armée, mit la province romaine en défense, et franchit les montagnes en plein hiver, descendit en Auvergne à travers 6 pieds (1.80 m) de neige. Vercingétorix dut revenir au secours de l’Auvergne, mais César l’évita, rejoignit son armée du nord, et la ramena contre Vercingétorix. Vercingétorix comprit qu’il ne vaincrait pas les Romains en bataille rangée, parce que leur science militaire était trop grande et il entreprit de les vaincre par la famine. Plus de 20 villes du Berry furent brûlées en un jour, mais, quand il s’agit de brûler Avaricum (Bourges), les hommes du Berry supplièrent qu’on épargnât leur capitale ; ce qui fut fait, bien à contre cœur. Ils la défendirent avec grand courage, mais les Romains y pénétrèrent par escalade. Les Romains tuèrent quarante mille personnes, et les ressources qu’ils y trouvèrent rendirent inutiles le sacrifice de tant d’autres villes. Mais les Gaulois obéissaient à Vercingétorix et ils imitaient, par son ordre, la manière de combattre, les travaux et les machines de guerre des Romains. César mit le siège devant Gergovie, à peu de distance de ClermontFerrand. Mais Vercingétorix rejeta les Romains avec grande perte. César fut obligé de lever le camp et il se retira vers le pays des Eduens, ses alliés ; mais ces derniers l’abandonnèrent et se déclarèrent pour la confédération gauloise. Source indéterminée 52 AV JC VERCINGETORIX VAINCU César, enveloppé entre Vercingétorix et les Eduens, échappa en traversant à gué la Loire, grossie par la fonte des neiges, les soldats ayant de l’eau jusqu’aux épaules. Puis il rejoignit Labiénus qui venait de gagner une bataille près de Lutèce (l’Ile de la Cité, à Paris). Malgré cette victoire, la Belgique se souleva. Vercingétorix reprit donc son premier plan de guerre et marcha contre César avec le gros de son armée ; ne voulant pas de bataille rangée, il comptait défaire la cavalerie romaine. Il lança 15.000 cavaliers sur les Romains ; la cavalerie romaine fut rompue par les Gaulois, et César faillit même être fait prisonnier1. Mais l’infanterie soutint la cavalerie romaine, et un corps de cavaliers germains que César avait appelé en Gaule, rompit à leur tour la cavalerie gauloise. Vercingétorix se retira vers une ville forte appelé Alésia, à quelques lieues du champ de bataille. Quant à César, il le suivit et entreprit de l’affronter et d’assiéger à la fois la ville et l’armée gauloise. Et il advint ce que nous connaissons : la reddition de Vercingétorix, en échange de la vie du peuple d’Alésia. 1 Un cavalier gaulois s’était emparé d’un Romain et le maintenait sur la croupe de son cheval ; mais, encombré de cet homme, il l’abandonna. Ce Romain n’était autre que Jules César. Source indéterminée