Enseignement Obligatoire de 1
ère
S - Dossier 3 : la morphogenèse végétale et l’établissement du phénotype-
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Le phénotype morphologique d’un végétal est le résultat des interactions entre l’expression du génotype
et son environnement. Quelle est la part des gènes et celle de l’environnement dans l’établissement du phénotype
morphologique végétal ?
I/ La diversité morphologique des végétaux
Malgré la variabilité individuelle, les individus d’une même espèce végétale montrent des
caractéristiques communes déterminées par leur génotype (Doc. 1). La morphologie d’un végétal dépend
donc en partie de ses gènes.
Au sein d’une même espèce l’environnement génère des morphotypes variables (Doc. 2). En
effet, en fonction du milieu dans lequel elle se trouve une même espèce végétale peut présenter plusieurs
morphologies, phénotypes macroscopiques.
Des réponses morphologiques semblables peuvent être obtenues avec des végétaux d’espèces
différentes placés dans un même environnement (Doc. 3). Ces convergences évolutives démontrent la
puissance de l’environnement dans l’établissement d’un phénotype macroscopique morphologique face au
génotype.
La morphologie d’une plante résulte de la croissance et de la ramification de la tige et de la racine.
II/ La morphogenèse associe la division, la croissance et la différenciation cellulaires
aux niveaux de territoires spécialisés, les méristèmes
La division, la croissance puis la différenciation cellulaires sont localisées dans les méristèmes
(Doc. 4), situés aux niveaux de la pointe racinaire (méristème racinaire), des bourgeons (méristèmes
axillaires) et de la pointe de la tige (méristème caulinaire).
Au niveau des méristèmes on distingue donc 3 zones (Doc. 5) :
- une zone de division cellulaire : le méristème proprement dit où le nombre de cellule augmente par
mitoses
- une zone d’élongation cellulaire: les cellules y subissent plus une croissance en longueur qu’en
largeur
- une zone de différenciation cellulaire: les cellules jusqu’alors indifférenciées se spécialisent en
liaison avec leur fonction et deviennent des poils absorbants, des tiges, des feuilles…
La mitose permet d’augmenter le nombre de cellules indifférenciées :
- une partie d’entre-elles resteront petites et indifférenciées et constitueront à leur tour des
méristèmes (racinaire, axillaire ou caulinaire)
- la majeure partie participera à la croissance (allongement notamment) et se différenciera en
racines, tiges et feuilles.
II-1 La zone de division cellulaire : la mitose est un processus commun aux cellules eucaryotes
La mitose constitue le seul mécanisme capable de former de nouvelles cellules. C’est un
processus génétiquement codé et commun à toutes les cellules eucaryotes. Ce phénomène est fréquent
pendant le développement de la graine (
ou de l’œuf et de l’embryon chez les animaux
), puis lors de la croissance
du végétal (
ou du fœtus et du jeune chez les animaux
). Au stade adulte les mitoses se poursuivent pour remplacer
les cellules mortes, c’est le turn-over cellulaire (
plusieurs milliers par jour au niveau de la coiffe racinaire chez les
végétaux, 200 milliards de cellules sont remplacées par jour chez l’Homme
).
Les cellules filles, génétiquement identiques, doivent posséder une copie de tous les gènes : elles
forment un clone. La mitose doit donc assurer :
- une copie conforme des gènes de la cellule mère,
- le partage des copies de manière équitable, sans perte d’informations, dans chaque des deux
cellules filles.