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La religion
LE COURS
[Série – Matière – (Option)]
[Titre de la fiche]
La notion
Le mot religion vient du verbe religare qui signifie relier. La religion est ce qui relie à un Dieu, à ce que l'on considère
comme sacré, à d'autres fidèles, à une communauté et à une église. L'église renvoie au terme Eclesia qui signifie
assemblée. La religion peut aussi relier au sens de relier à une foi que l’on n’a pas toujours choisi et qui est souvent
celle de sa culture d'origine.
Termes proches :
La foi c'est la fides en latin qui renvoie à la fidélité. Avoir la foi c'est croire. La religion implique souvent une croyance
mais aussi des dogmes, des préceptes et des règles. La laïcité en France a été mise en application par la loi de 1905.
Elle implique une neutralité de l'Etat en matière religieuse et permet à chacun de vivre librement sa foi sauf si celle-ci
met en péril la République.
Problèmes que peut poser la notion :
Pourquoi les Anciens ignoraient-ils le terme de religion inventé par les Romains ? Peut-on vivre sans religion ou au
contraire peut-on être heureux dans la religion ? La religion est-elle une invention des puissants afin de mieux
opprimer les plus faibles ou bien est-elle la condition du salut d'une vie ?
Films
Les Dix commandements de C B de Mille qui raconte un épisode célèbre de la Bible, l'histoire de Moise qui est
reconnu par les trois grandes religions dites monothéistes. Le Destin de Y. Chahine qui raconte la montée en
puissance d'une guerre de religions en Espagne.
Romans de fictions
Joseph et ses frères de T. Mann qui raconte l'histoire de Joseph, personnage de la Bible, sous forme romancée.
I. La religion ne serait-elle qu'une illusion ?
De Marx à Freud, en passant par Epicure, nombre sont les auteurs qui ont voulu dénoncer les effets négatifs de la
religion. Pour Freud, la religion est bien une illusion car elle aide les hommes à vivre. Elle leur permet de supporter la
dure réalité de l'existence.
Extrait : Dans mon écrit, l’avenir d’une illusion, il s’agissait beaucoup moins des sources les plus profondes
du sentiment religieux que, bien plutôt, de ce que l’homme de la rue entend par religion…Cette
providence, l’homme de la rue ne saurait se la représenter autrement que sous les traits d’un père
rehaussé jusqu’au grandiose…L’ensemble est si manifestement infantile, si éloigné du réel qu’il devient
douloureux pour celui qui se voudrait ami des hommes de se dire que la grande majorité des humains ne
pourra jamais dépasser cette conception de la vie. S. Freud, Le malaise dans la civilisation, Trad. B.
Lortholary, Seuil 2010, p.59
Ce que Freud reproche (en particulier aux religions constituées) c'est d'avoir interdit, écrit-il aux femmes d’appliquer
leur pensée à ce qui les intéresserait le plus, selon lui, c’est-à-dire aux problèmes de la vie sexuelle. Pour lui, celle-ci
maintient dans une forme d’infantilisme (lorsqu'elle est pensée de manière vulgaire et lorsque toute sa subtilité