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L’appareil neurologique
Le système nerveux est le centre de régulation et de communication de l’organisme ;
nos pensées, nos actions, nos émotions attestent son activité.
C’est le système de la vie de relation (ensemble des actes qui nous mettent en
rapport avec le monde extérieur).
Il partage avec le système endocrinien la tâche de régler et de maintenir
l’homéostasie, mais il est de loin le plus rapide et le plus complexe de ces deux systèmes.
(Homéostasie : état d’équilibre de l’organisme ou stabilité du milieu interne de l’organisme
Ses cellules communiquent au moyen de signaux électriques rapides et spécifiques
qui entraînent généralement des réponses motrices quasi immédiates des effecteurs
musculaires ou glandulaires.
Le système endocrinien, quant à lui, communique avec les effecteurs, mais par
l’intermédiaire d’hormones qu’il sécrète dans le sang. C’est ce qui explique que ses
commandes soient acheminées plus lentement
Le système nerveux remplit plusieurs foncions :
Par l’intermédiaire de ses millions de récepteurs sensoriels, il reçoit de l’information
sur les changements qui se produisent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’organisme.
Ces changements qui se produisent sont appelés stimulus (facteur qui entrainent une
réaction comportementale) et l’information recueillie est appelée information sensorielle.
Il traite l’information sensorielle et détermine l’action à entreprendre à tout moment,
ce qui constitue le processus de l’intégration.
Il fournit une réponse motrice (commande) qui active des effecteurs (substance
activant ou inhibant l’activité, émetteur des réponses aux stimulations reçues par les
organes sensoriels), c'est-à-dire des muscles et des glandes
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Organisation du système nerveux
Le système nerveux est une unité anatomique divisée en plusieurs parties : ces
parties sont en continuité les unes avec les autres.
Le système nerveux est formé de neurones en interaction fonctionnelle.
On divise le système nerveux en deux grandes parties :
Le système nerveux central (SNC) composé de l’encéphale et la moelle épinière.
Le SNC est le centre de régulation et d’intégration du système nerveux.
Il interprète l’information sensorielle qui lui parvient et élabore des réponses motrices
fondées sur l’expérience, les réflexes et les conditions ambiantes.
Le système nerveux périphérique (SNP) est la partie du système nerveux situé à l’extérieur
du SNC.
Il est formé principalement des nerfs issus de l’encéphale (12 paires de nerfs crâniens) et de
la moelle épinière (31 paires de nerfs rachidiens).
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Les nerfs spinaux (rachidiens) transmettent les influx entre les régions du corps et la moelle
épinière et inversement.
Les nerfs crâniens acheminent les influx entre les régions du corps et l’encéphale et
inversement.
Les nerfs du SNP sont de véritables lignes de communication qui relient l’organisme entier
au SNC
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Le système nerveux central
Ou système nerveux volontaire.
Le SNC est constitué par l’encéphale et la moelle épinière.
L’encéphale est constituée : Du cerveau
Du cervelet
Du tronc cérébral
1 – Le cerveau : gouverne les mouvements volontaires, l’interprétation et l’intégration des
sensations, la conscience et la cognition. (Ensemble des processus psychique aboutissant à la
connaissance).
Il est formé par deux hémisphères cérébraux qui présentent des fissures qui divisent
les hémisphères en lobes.
Le cortex de chaque hémisphère cérébral reçoit des influx sensitifs du côté opposé du
corps et y envoie des commandes motrices.
Le cortex cérébral est le sommet hiérarchique du système nerveux.
Il nous fournit nos facultés de perception, de communication, de mémorisation, de
compréhension, de jugement et d’accomplissement des mouvements volontaires. Toutes
ces facultés relèvent du comportement conscient, ou conscience
Les hémisphères cérébraux
Les hémisphères cérébraux forment les parties les plus volumineuses du cerveau.
Ils sont deux : un hémisphère droit et un hémisphère gauche. On parle souvent de cerveau
droit et de cerveau gauche.
Les hémisphères contrôlent l’ensemble de nos fonctions mentales supérieures :
mouvements volontaires, pensée, apprentissages mémoire, etc.
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Chaque hémisphère est lui-même partagé en quatre zones appelées lobes, dans lesquels ces
différentes fonctions sont gérées : le lobe frontal, le lobe pariétal, le lobe temporal et le lobe
occipital.
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Lobes Principales fonctions :
Lobes frontaux : Parole et langage, raisonnement, mémoire, prise de décision, personnalité,
jugement, mouvements.
Le lobe frontal droit gère les mouvements du côté gauche du corps, et inversement, le lobe
frontal gauche gère les mouvements du côté droit
Lobes pariétaux : Lecture, repérage dans l’espace, sensibilité. Là aussi, le lobe pariétal droit
gère la sensibilité du côté gauche du corps et réciproquement
Lobes occipitaux : Vision
Lobes temporaux : Langage, mémoire, émotions
D’une manière générale, l’hémisphère droit commande le côté gauche du corps et
inversement. Les zones peuvent être différentes en fonction des personnes.
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Le tronc cérébral
Le tronc cérébral relie les hémisphères cérébraux à la moelle épinière. C’est lui qui contrôle
les fonctions vitales du corps : battements du cœur, respiration, tension artérielle. Il
commande aussi la mobilité des yeux, les mouvements du visage et la déglutition.
Le cervelet
Le cervelet est situé à l’arrière du tronc cérébral, sous les lobes occipitaux. Il nous permet
d’avoir des réflexes, de coordonner nos mouvements et de garder l’équilibre.
L’hypophyse et l’hypothalamus
L’hypophyse et l’hypothalamus sont des structures nerveuses situées à la base du cerveau,
au milieu du crâne.
De la taille d’un petit pois, l’hypophyse joue un rôle fondamental dans la production des
hormones. Elle contrôle de nombreuses fonctions telles que la croissance, la production du
lait maternel, la puberté, la fertilité, etc.
L’hypothalamus, situé un peu au-dessus de l’hypophyse, est en contact avec toutes les
autres zones du cerveau. Il régule les sensations de faim et de soif, la température du corps,
le sommeil, la sexualité ou encore les battements du cœur.
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Principales fonctions homéostatiques :
1 – régulation des centres du SNA (tronc cérébral+ moelle épinière)
2 – régulation des réactions émotionnelles et du comportement
3 – régulation de la température corporelle
4 – régulation de l’apport alimentaire (agit sur la sensation de faim et de satiété) et
concentration sanguine en glucose
5 – régulation de l’équilibre hydrique et de la soif
6 – régulation du cycle veille sommeil
7 – régulation du fonctionnement endocrinien
Vascularisation du cerveau
La vascularisation du cerveau dépend des deux artères carotides internes et des deux artères
vertébrales. L’artère carotide gauche primitive nait directement de la crosse de l’aorte.
L’artère carotide primitive droite est une division du tronc brachio céphalique droit,
première branche artérielle naissant de la crosse aortique.
Dans la région cervicale, chaque artère carotide primitive se divise en une artère carotide
interne et une artère carotide externe (vascularisation du cou et de la face). Les artères
vertébrales naissent des deux troncs axillaires et se réunissent dans le crâne pour former le
tronc basilaire.
Chaque hémisphère cérébral est vascularisé par trois troncs artériels : l’artère cérébrale
antérieure et l’artère cérébrale moyenne toutes deux branches de l’artère carotide, et
l’artère cérébrale postérieure, branche du tronc basilaire.
Vascularisation du tronc cérébral et du cervelet
La vascularisation du tronc cérébral et du cervelet dépend du système vertébro-basilaire
constitué par les deux artères vertébrales et le tronc basilaire.
Le polygone de Willis
On décrit à la base du cerveau un polygone artériel faisant communiquer le territoire artériel
carotidien et le système vertébro-basilaire par un ensemble de trois artères communicantes.
Les territoires droit et gauche des artères carotides internes communiquent entre eux grâce
à une artère communicante antérieure située entre les deux artères cérébrales antérieures.
Les territoires carotidiens antérieurs communiquent avec le système vertébro-basilaire par
les artères communicantes postérieures droite et gauche qui font communiquer la face
postérieure de la carotide avec la terminaison du tronc basilaire. Ces artères communicantes
ont un diamètre variable d’un côté à l’autre, d’un sujet à l’autre. La perméabilité du
polygone de Willis joue son rôle essentiel de suppléance en cas d’accident vasculaire
cérébral.
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La moelle épinière
Elle est située à l’intérieur de la colonne vertébrale, dans le canal rachidien et elle est
protégée par les méninges (la dure mère, l’arachnoïde, la pie mère) et le liquide céphalorachidien.
La moelle épinière est constituée de substance grise (au centre) et de substance blanche
(autour). Au milieu se trouve le canal épendymaire.
Trente et une paire de nerfs rachidiens (spinaux) émergent de la moelle épinière. Ils sont
rattachés à celle-ci par une racine antérieure (devant) et une racine postérieure (au dos).
La moelle épinière a un double rôle :
- rôle de conduction des influx moteurs et sensitifs :
Les voies sensitives transmettent à l’encéphale, les influx de la périphérie,
Les voies motrices, reçoivent de l’encéphale et transmettent à la périphérie.
- rôle réflexe :
Les réflexes sont l’expression la plus simple de l’activité nerveuse.
Un réflexe est une réponse motrice rapide et involontaire à un stimulus
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Le système nerveux périphérique
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Du point de vue fonctionnel, le SNP comprend deux types de voies :
• La voie sensitive ou afférente (affère = apporter), est composée de neurofibres (axone d’un
neurone) qui transportent vers le SNC les influx provenant des récepteurs sensoriels
disséminés dans l’organisme. (Peau, organes des sens, viscères, muscles squelettiques, et
articulations). La voie sensitive renseigne constamment le SNC sur les évènements qui se
déroulent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’organisme.
• La voie motrice, ou efférente (effére = porter hors), est formée de neurofibres qui
transmettent aux organes effecteurs, c’est-à-dire les muscles et les glandes, les influx
provenant du SNC.
Ces influx nerveux provoquent la contraction des muscles et la sécrétion des glandes,
autrement dit, ils déclenchent une réponse motrice adaptée à l’évènement.
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La voie motrice comprend elle aussi, deux subdivisions :
Le système nerveux somatique (soma = corps), composé de neurofibres motrices
somatiques qui acheminent les influx nerveux du SNC aux muscles squelettiques : on
l’appelle aussi système nerveux volontaire, car il permet d’exercer une maîtrise consciente
sur nos muscles squelettiques.
Le système nerveux autonome (SNA) composé de neurofibres motrices viscérales qui règlent
l’activité des muscles lisses, du muscle cardiaque et des glandes. (Autonome : « qui régit par
ses propres lois »).
Le SNA est aussi appelé système nerveux involontaire.
Le SNA comprend deux subdivisions fonctionnelles :
→ Le système nerveux sympathique
→ Le système nerveux parasympathique
Qui ont généralement des effets antagonistes sur l’activité de mêmes viscères.
Le système sympathique stimule ce que le système parasympathique inhibe et vice et versa
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Les cellules nerveuses ou Neurone
C’est l’unité structurale et fonctionnelle du SN.
Le nombre de neurone est d’environ 12 milliards.
Les cellules nerveuses acheminent les messages sous forme d’influx nerveux, entre les
parties du corps.
Constitution de la cellule nerveuse :
Un corps cellulaire comprenant un noyau et un cytoplasme
Des prolongements de la cellule : qui permettent à la cellule d’entrer en contact avec les
organes qu’elle innerve ou avec les autres neurones. Prolongements courts et ramifiés : les
dendrites.
Prolongement long : l’axone → prolongement unique qui provient du corps cellulaire. Il
n’existe qu’un seul axone par cellule nerveuse mais plusieurs dendrites.
Une synapse (point de jonction) permet le transfert de l’information d’un neurone à un
autre neurone. La synapse est située entre l’arborisation terminale d’un neurone et les
dendrites d’un autre neurone.
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Les neurones sont très sensibles aux stimulus : ils sont excitables.
Lorsqu’un neurone reçoit un stimulus, il produit un influx électrique et le conduit tout le long
de son axone.
L’influx ne peut se faire que dans un sens :
La transmission nerveuse se fait par l’intermédiaire de plusieurs neurones qui sont en
rapport les uns avec les autres par leurs dendrites ou par l’articulation d’un axone avec les
dendrites d’une ou plusieurs cellules voisines. La jonction entre les éléments de deux cellules
constitue une synapse.
→ Dendrites → corps du neurone → axone →dendrites → corps du neurone……
Ce phénomène électrique est la base même du fonctionnement du système nerveux.
Autres caractéristiques du neurone
Longévité extrême : ils peuvent vivre et fonctionner de manière optimale pendant toute une
vie (+ de 100 ans) s’ils reçoivent une bonne nutrition.
Les neurones sont amitotiques : ne sont pas remplacés s’ils sont détruits
La vitesse du métabolisme des neurones est exceptionnellement élevée.
De ce fait, les neurones requièrent un approvisionnement continuel et abondant en oxygène
et en glucose. Ils ne peuvent survivre plus de quelques minutes sans oxygène. Ils sont
sensibles à l’anoxie.
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Les enveloppes protectrices du SNC
Protection osseuse : les os du crâne et les os du rachis
Protection membraneuse : les méninges
Protection liquidienne : le liquide céphalo-rachidien
Membranes protectrices du SNC, de la plus superficielle à la plus profonde, il s’agit :
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La dure-mère : épaisse, en contact avec l’os.
L’arachnoïde : est séparée de la pie-mère par l’espace sous-arachnoïdien, qui
contient le liquide céphalo-rachidien.
La pie-mère : adhère fermement à l’encéphale et en épouse tous les sillons. Elle est
parcourue d’un grand nombre de minuscules vaisseaux sanguins.
Le liquide céphalo-rachidien (LCR)
Le LCR sert de soutien et de coussin à l’encéphale et la moelle épinière et il contribue à les
nourrir et à l’élimination des déchets.
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