Dossier de presse "Maison forestière Stafelter"

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Dossier de presse
Inauguration de la maison forestière du « Stafelter » dans le
« Gréngewald »
Le projet s’inscrit dans le contexte de la sensibilisation environnementale
qui est le plus important moyen pour protéger la nature à long terme.
Etant donné que sa nouvelle loi d’organisation prévoit la sensibilisation
environnementale comme une attribution de l’administration de la nature
et des forêts, celle-ci s’efforce d’œuvrer dans cette direction. Le projet en
question est un bon exemple de cette nouvelle approche de l’administration.
Le projet du « Stafelter » a pour but de sensibiliser le grand public pour le
massif forestier du « Gréngewald » qui dispose d’une importante valeur à
de nombreux égards. Exposé à des dégradations dans le passé, il continue
toujours à être menacé. Le « Gréngewald » nécessite donc une protection,
qui peut être assurée au mieux par la sensibilisation environnementale.
La valeur du « Gréngewald » est constituée notamment des éléments
suivants :
- valeur écologique :
o massif forestier d’une surface d’environ 4.000 hectares d’un
seul tenant (plus grand massif forestier du pays et de la
grande région),
o forêt dans un état relativement naturel (espèces indigènes,
répartition des espèces conformément aux conditions
stationnelles, structures naturelles des peuplements,
régénération naturelle, nombreux peuplements agés, etc),
o exceptionnelle richesse en biodiversité tant au niveau de la
flore que de la faune, notamment diversité des associations
forestières naturelles, refuge pour le gibier (en tant
qu’importante zone de tranquillité),
o la plus grande zone protégée d’intérêt communautaire du
pays,
o la plus grande zone protégée d’intérêt national du pays en
voie de classement,
o en partie classé comme réserve forestière intégrale,

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- valeur culturelle et historique : nombreux sites historiques
témoignant des activités des générations du passé et de leurs liens
avec le milieu naturel (par exemple la maison forestière du
« Stafelter »),
- valeur économique :
o importante production de bois (énergie renouvelable et
matériaux générés de manière durable),
o facteur d’un futur développement durable (à travers le
tourisme écologique et la récréation),
- valeur paysagère : grand espace vert relativement intact au milieu
des zones les plus fortement urbanisées du Luxembourg,
- valeur de récréation pour les habitants de la région.
Cette importante valeur est menacée par
- l’urbanisation sur le territoire des communes limitrophes,
- la réalisation d’importants projets d’infrastructures (routes,
conduites d’électricité, de gaz, d’eau, projet du tram et de la gare de
remisage, projet du chemin de fer vers Findel, etc.).
Dans la maison forestière du « Stafelter », l’administration de la nature et des
forêts entend procéder à la mise en oeuvre la sensibilisation
environnementale dans l’intérêt de massif forestier du « Gréngewald » dans
une première phase au moyen des activités suivantes :
- organisation de visites guidées,
- formations sur la nature de la forêt, mais aussi sur sa gestion et son
exploitation durable, qui s’adresseront aux ouvriers, aux écoles,
mais aussi aux adultes (par exemple les propriétaires de forêts ou
les locataires de chasse), et qui peuvent se faire sous forme de
séminaires,
- mise à disposition d’une aire d’exposition pour des présentations de
nature diverse en rapport avec la nature et la forêt.
La gestion de la maison forestière du « Stafelter » sera assurée par
l’administration de la nature et des forêts. Mais les activités seront
développées en collaboration avec de nombreux acteurs externes (guides
externes pour les visites guidées, association locales de protection de la
nature ou de l’histoire, administrations communales, etc). Pour souligner le
caractère social du développement durable, il est envisagé de recourir pour le
fonctionnement quotidien aux personnes sans emploi ou aux personnes
handicapées.
La maison forestière du « Stafelter » constitue le premier élément d’une
infrastructure d’accueil servant à la sensibilisation environnementale pour le
« Gréngewald ». Dans des phases ultérieures, il est prévu d’aménager
l’ancienne ferme du « Waldhof » comme une zone où pourront se dérouler
des activités en rapport avec la nature et la forêt - les centres d’accueil ne

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devant pas devenir des musées. Par ailleurs il serait envisageable d’installer
au point culminant du « Gréngewald » une tour d’observation (à l’endroit où
une telle tour existait dans le passé), qui dépasserait la hauteur des cimes
des arbres et qui permettrait aux visiteurs, au moyen d’une vue panoramique,
d’apprécier l’envergure de l’entendue d’une seul tenant du massif forestier.
Les trois éléments, situés relativement proches l’un de l’autre au sein du
« Gréngewald », pourraient être reliés par un chemin permettant la circulation
piétonne des visiteurs, mais aussi leur transport en calèches (voir brochure de
l’administration de la nature et des forêts).
Un centre d’accueil « Waldhof-Stafelter » pourrait devenir une cellule de
cristallisation du développement durable au niveau régional. Il permettrait
en effet de mettre les visiteurs (du pays et de l’étranger) en rapport avec les
acteurs économiques de la région tels que les restaurants, les hôtels, les
exploitants agricoles pratiquant l’agriculture biologique ou extensive, les
artisans, les producteurs de produits naturels, etc). La valeur économique
susceptible d’être générée par un tel projet pourrait être augmentée par le fait
que les centres d’accueil sont destinés à être disposés en réseau au niveau
national.
En raison de l’intérêt qu’un tel projet pourrait avoir pour la région, les
communes de Walferdange, Steinsel, Junglinster et Niederanven sont
intervenues auprès du Gouvernement pour plaider en faveur de sa
réalisation.
Il est rappelé que la maison forestière du « Stafelter » a été acquise de
l’administration des Biens du Grand-Duc dans le cadre de la construction de
la route du Nord dont le tracé passe en dessous du site. Le développement
futur du centre d’accueil (aménagement de la ferme du « Waldhof »,
construction de la tour d’observation, etc) pourrait être se faire en tant que
mesures compensatoires pour les futurs projets de construction, qui auront
des impacts sur le « Gréngewald », tels que par exemple la construction de la
gare de remisage pour le tram.
La maison forestière du Stafelter, un projet de restauration
original
La restauration de la maison forestière du Stafelter a été prise en charge par
le Service des sites et monuments nationaux. Ainsi a pu être assuré que la
dimension historique et culturelle (construction au 19e siècle par le Grand-Duc
pour la gestion de sa propriété forestière et de sa chasse au « Gréngewald »)
soit respectée.
Parmi les quelques 120 projets que le Service des sites et monuments
nationaux (SSMN) gère actuellement en tant que maître d’ouvrage sur des

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sites historiques appartenant à l’Etat, dont la majorité des sites féodaux et
fortifié, la maison forestière du Stafelter au plein milieu du Gréngewald est un
des rares sites où le SSMN a pu s’occuper directement d’un patrimoine ayant
connu, il n’y a pas si longtemps, une fonction d’habitation et une fonction
sociale (logement du garde forestier, café).
Alors que sa catégorisation patrimoniale est peu évidente - le classer dans le
patrimoine rural semble s’imposer, faute d’une autre catégorie spécifique -
l’édifice est remarqué et s’avère remarquable par sa beauté toute sobre, avec
ses éléments belle époque, qui loin de prévaloir, constituent plutôt des clins
d’œil. Ajouté à cela ces quelques briques rouges, l’identité architecturale d’un
témoin intéressant de la fin du 19ième siècle s’est pu forger et qui a marqué
d’ailleurs un croisement routier connu des Luxembourgeois notamment grâce
à cet édifice.
Avec l’architecte Marc Dieschbourg, le SSMN a pu réaffecter l’immeuble à de
nouvelles fonctions tout en y respectant les structures d’origine, comme les
anciens four et fumoir.
En assurant désormais l’accès par son côté arrière, la façade principale, donc
la carte de visite de l’immeuble qui donne sur le carrefour, a gardé tout de son
caractère.
Le Service des Sites et Monuments Nationaux – des domaines
d’intervention variés au profit de l’identité culturelle de tout
un pays
Au cours des dernières années, le Service des sites et monuments nationaux
a pu, directement et indirectement, contribuer à l'étude, à la conservation, à la
protection et à la mise en valeur d'un grand nombre d'immeubles, d'objets
mobiliers et de sites.
L’essentiel de ses travaux peut être réparti en divers domaines d’intervention :
Etudes et travaux relatifs au patrimoine féodal et fortifié, au patrimoine
religieux, au patrimoine paysager, au patrimoine rural et urbain et au
patrimoine industriel
En tant que maître d’ouvrage, le SSMN gère actuellement 109 projets ayant
généré 736 contrats qui s’exécutent parallèlement sur le patrimoine bâti de
l’Etat.
Citons à titre d’exemple de projets d’envergure en
cours le réaménagement de l’exposition Family of
man au château de Clervaux, la mise en place de

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l’exposition The Bitter Years au château d’eau de Dudelange avec
restauration de la tour et de la salle des pompes, la finition du Musée3
Eechelen au Fort Thüngen, la réparation des tours médiévales au plateau du
Rham, la mise en place d’un circuit sécurisé au château de Brandenbourg et
la revitalisation du site du château de Bourscheid avec construction d’une
annexe à la maison de Stolzembourg.
Quant au patrimoine bâti appartenant à autrui, le SSMN fournit des conseils
et gère les dossiers de subventions dans plus de 360 projets.
Inventaire du patrimoine bâti
Le SSMN accompagne bon nombre de communes en matière de repérage du
patrimoine bâti, d’étude préliminaire relative au nouveaux plans
d’aménagement général ( PAG) afin de contribuer à une nette amélioration en
matière de protection communale du patrimoine. Ses interventions sont
multiples : du contact étroit avec les responsables communaux, à
l’organisation de formations pour les bureaux d’études des communes,
jusqu’aux analyses de terrain.
Protection juridique du patrimoine bâti
En 2010, 39 procédures de protection conformément à la loi du 18 juillet 1983
concernant la conservation et la protection des sites et monuments nationaux
ont été finalisées. 30 immeubles ont été classés monument national et 9
immeubles ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire de monuments
nationaux. 99 procédures de classement ou d’inscription à l’inventaire
supplémentaire ont été entamées. Pour 2011, 58 procédures de protection
ont été entamées.
Contacts presse
Administration de la nature et des forêts
Directeur adjoint
Frank Wolter
Tél. 40 22 01 – 216
Courriel : [email protected]
Service des sites et monuments nationaux
Patrick Sanavia
Directeur
Tél. [phone]
Courriel : [email protected]
Ministère de la Culture
Giny Laroche
Responsable communication/relations publiques
Tél. [phone]
Courriel : [email protected]