Introduction
Beaucoup de mots ont été écrits et parlés à propos du sous- développement des réserves
indiennes au Canada, le manque de richesses dans les communautés des Premières
nations et la pauvreté concomitante chez la plupart des Premières nations.1 Bien que le
Canada se trouve au septième rang sur l’Échelle du développement humain des Nations
Unies, il tombera au 48e rang des 174 pays si la performance canadienne n’était jugé que
sur le bien-être économique et social des Premières nations.2 Les Premières nations du
Canada demeure dans le « quart-monde », selon un terme créé à la fin des années 1970s
par le Chef national de l’Assemblée des Premières nations, George Manuel; ce qui
désigne les nations indigènes vivant dans des conditions de tiers-monde, enfermées dans
des états modernes.3
La pauvreté est toujours la norme pour la plupart des Premières nations du Canada,
malgré les efforts continus depuis plusieurs années pour stimuler les économies de
réserve, incluant un investissement significatif de la part des gouvernements essayant de
« déclencher la pompe économique ». Cependant, il existe de bons exemples où le
modèle a été changé afin de permettre aux communautés de briser les chaînes de la
pauvreté.4 Nous pouvons tirer des leçons du Canada et d’ailleurs afin d’alléger la
pauvreté et de stimuler la croissance économique.
Pour bien comprendre ce qui se fait, il faut apprécier la nature général du capital et la
placer carrément dans l’historie de l’administration des Premières nations au Canada et la
politique de la modernisation. Nous examinons cet aspect dans la première partie de ce
rapport avec deux mises en garde. D’abord, cette partie concerne essentiellement la
gouvernance et le développement économique sur réserve et n’aborde pas les enjeux
connexes mais différents traitant de développement économique hors réserve dans des
territoires traditionnels élargis. Deuxièmement, même si les principes s’appliquent à
toutes les Premières nations, l’application pratique de ces constats sera, bien entendu,
limitée par le potentiel économique des territoires de réserve d’une Première nation