
 
 
L’
L’
L’INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW 
 
  
 
Le lierre sert de gîte et de  
repas pour de nombreux animaux !  
Le P’tit Nature: Bonjour Lierre, on vous trouve un peu partout dans les forêts et vous  
tapissez même nos murs. Vous vous installez un peu partout en fait!? 
 
Mr Lierre : En effet, je passe ma vie à ramper au sol, à grimper aux arbres qui me 
servent de support pour trouver suffisamment de lumière, d’où mon nom latin Hedera 
Helix qui signifie « s’accrocher ». Une fois bien haut dans l’arbre, je produis des fruits 
dégustés par de nombreux oiseaux...  
 
LPN : Oulala….Vous êtes grand sportif! Seulement, à force d’enserrer le tronc des arbres, 
vous ne risquez pas de les étouffer? 
 
ML : Non !! C’est une erreur de croire que je suis un parasite* pour vos arbres. Je me sers 
juste du tronc de l’arbre pour grimper et avec mes racines, je retire ma nourriture du 
sol... 
 
LPN : Alors dites-moi, c’est quoi tous ces petits poils qui se collent à l’écorce? Ce ne 
serait pas pour sucer la sève* de l’arbre par hasard ? 
 
ML: Mais pas du tout, ce sont des racines que je transforme en sortes de crampons au fur 
et à mesure de mon ascension! Résultat : je suis champion d’escalade, toute catégorie 
de plante confondue! D’ailleurs, je pousse aussi sur les murs, c’est bien la preuve que je 
n’ai nullement besoin de l’arbre pour me nourrir. 
  
LPN : Vous ne gênez par l’arbre avec toutes vos feuilles? A-t-il assez de lumière ?  
 
ML : C’est très simple : on se partage le soleil! Comme nous ne produisons pas nos fruits 
aux mêmes saisons, nous grandissons chacun notre tour ! Au début du printemps, l’arbre 
redémarre sa végétation pendant que moi je me repose. Une fois ses feuilles tombées à  
l’automne, à moi la liberté!!!  
 
LPN: ah bon, je pensais que vous étiez nuisible, comme je suis surpris! 
 
ML: Beaucoup de personnes pense que je suis embêtant alors qu’en fait je garantis une 
bonne santé pour la forêt. Grâce à mon épais manteau de feuille, je suis un vrai 
chauffage pour l’arbre et toute l’année j’abrite de nombreux insectes. Il arrive même 
que des oiseaux viennent chahuter dans mes branchages...un vrai théâtre à la 
mo’lierre !! 
 
LPN: Ouah génial! C’est quand la prochaine représentation ?!! 
 
ML : A toute saison chers ami! Installez-vous confortablement avec une paire de jumelles 
en face d’un épais lierre pour profiter du spectacle… 
 
LPN: Je n’hésiterais pas à venir, à bientôt alors! 
 
ML: Oui, à bientôt!! 
 *Parasite : animal ou végétal se nourrissant d’un autre être vivant et nuisible pour celui-ci. 
* Sève : liquide circulant dans les végétaux pour lui apporter tous les éléments nutritifs (sels minéraux,  
sucre…) nécessaire à sa croissance. 
  
Le spectacle du lierre… 
Il  rampe, escalade, dégringole des troncs d’arbres, des murs. Il va même 
jusqu’à se répandre en cascades sur les parois les plus abruptes, un vrai 
acrobate ce lierre. Nous sommes partis à sa rencontre…. 
Salut! Moi c’est le 
rouge-gorge; je  
sautille souvent au 
sol… Si tu ne me 
vois pas, tu peux  
au moins 
m’entendre lors de 
mes parties de 
cache-cache dans 
le lierre avec mes 
amis. Nos chants 
résonnent dans la 
forêt jusqu’à la 
tombée de la nuit.  
A l’occasion ferme 
les yeux et 
écoute... 
Salut, je suis le merle noir .Quand 
vient l’hiver, je m’emmitoufle avec 
ma famille sous le lierre, on se  
protège ainsi du vent et de la neige. 
Le repas est même servi sur place; 
je raffole de ses fruits noires ! 
Tu  m’as reconnu? C’est moi 
le renard. Lors de mes  
balades nocturnes, j’aime 
bien grignoter les fruits du 
lierre tombés au sol.  
De préférence carnivore, je 
mange mulots,  lapins…  
Pour dormir, il m’arrive 
souvent d’occuper un terrier 
de blaireau en forêt. 
Moi, c’est le lérot!….Après avoir dormi tout 
l’hiver, je dévore les baies du lierre afin de 
reprendre des forces. Il m’arrive souvent de 
squatter un nid d’oiseau bien caché sous les 
feuilles; hé hé..ni vu ni connu! 
Coucou , je suis l’écureuil ! 
Je me sers des lianes du 
lierre pour pouvoir grimper 
plus vite aux arbres. 
Dessins: José Scherrer, David Hollecou, Estelle Matter, François Jaeckel, Lili Duverger, Clairo Lestrat 
 
Il y  a encore beaucoup d’animaux 
dans le lierre :  mésanges, fouines, 
papillons diurnes…  
A toi d’observer maintenant !! 
Les feuilles du lierre 
vivent en général 3 ans. Elles 
sont remplacées au fur et à 
mesure. 
 
Celles qui rampent 
au pied de l’arbre 
prennent une 
forme découpées 
afin de chercher 
de la luminosité où elles 
peuvent.  
 
Les feuilles situées 
en haut de l’arbre 
sont ovales. Ainsi, 
elles résistent au 
vent et laissent 
passer suffisamment de 
lumière aux fleurs qu’elles 
soutiennent. 
Fruits au printemps! 
Ses fruits forment des baies  
noires. Ils arrivent à 
maturité au mois de mars. 
Ils sont si résistants qu’ils 
restent parfois une année 
entière sur le lierre. Attention : ils sont 
très toxiques pour l’homme. Cependant 
les oiseaux en raffolent! 
Dès septembre, le 
lierre grimpe haut 
vers le soleil dont il a 
besoin pour faire ses 
fleurs  jaunes. C’est 
une aubaine pour les 
abeilles qui viennent s’empiffrer de ce 
nectar.   
De quoi faire des réserves avant d’aller 
passer l’hiver dans un trou abrité! 
Fleurs en automne !! 
Feuilles de toutes 
formes : une histoire de 
lumière! 
PORTRAIT D’UN VEGETAL HORS DU COMMUN !
PORTRAIT D’UN VEGETAL HORS DU COMMUN !
PORTRAIT D’UN VEGETAL HORS DU COMMUN ! 
 
 
LE LIERRE
LE LIERRE
LE LIERRE 
 
 
Moi, je suis un lépidoptère nocturne aux 
ailes jaune claire, c'est-à-dire un papillon.  
On me nomme le phalène du Sureau. Je  
pond mes œufs sur les feuilles du lierre. 
Une fois éclos, les chenilles 
sortent et grignotent ces 
mêmes feuilles afin de grandir. Elles 
finiront par se métamorphoser à nouveau en 
papillon… Grâce au lierre, ma famille se 
reproduit; ainsi nous existons encore 
aujourd’hui! 
Qui se cache la nuit dans  
le lierre?? 
Salut, je suis une pipistrelle, 
une toute petite chauve-souris. 
Le lierre est un de mes gîtes 
secondaires après les grottes 
et les volets des maisons.  
A la tombée de la nuit, je 
chasses les papillons nocturnes comme ce 
phalène. Je poursuis de nombreux moustiques qui 
zigzaguent autour de l’arbre... 
« Caché dans le lierre, le prédateur guette 
sa proie pour l’attraper en plein vol ! »