DOSSIER DE PRESSE
Une première au CHU de
Liège
CIO-Unilab : le seul Centre Intégré
d’Oncologie de Wallonie
et le premier regroupement
coordonné de laboratoires
d’analyses médicales.
Ce mardi 20 mai, le CHU de Liège lance
le chantier de construction du « CIO-
Unilab ». Totalement financé sur fonds
propres pour un montant de 80 millions
d’euros, le nouveau bâtiment se veut un
centre médical universitaire de
référence ouvert sur son
environnement. C’est le premier Centre
Intégré d’Oncologie créé en Wallonie, et
la première fois que les laboratoires
d’analyses médicales regroupent de
manière coordonnée, en un seul lieu,
l’Anatomie pathologique, la Biologie
clinique et la Génétique. Transversalité,
expertise et qualité des soins sont au
cœur de cette réalisation ambitieuse qui
réunit les meilleures idées développées
par diverses institutions étrangères.
Contexte
Un homme sur trois et une femme sur quatre présentent un cancer avant l’âge de
75 ans. Dans nos sociétés occidentales, le cancer constitue ainsi la deuxième
cause de décès après les maladies cardiovasculaires et la première cause dans la
tranche d’âge 40-60 ans.
Il représente environ 29 % des décès en Belgique. Soixante-quatre-mille
nouveaux cancers ont été diagnostiqués en 2011 en Belgique (21000 en Wallonie,
5000 en région bruxelloise, 38000 en Flandre). Il y a eu 27000 décès par cancer
en 20091. Les chances de survie à 5 ans pour tous les cancers sont de 51% chez
l’homme et de 62% chez la femme.
Conséquence du vieillissement de la population, de l’exposition aux toxiques et de
meilleures chances de survie dans d’autres maladies (notamment
cardiovasculaires), l’incidence du cancer n’a cessé d’augmenter depuis les années
50 (+/- 50% entre 1963 et 1997). Selon l’OMS, le nombre de nouveaux cancers
augmentera encore de 25% d’ici 2020.
Le nombre de patients cancéreux augmente et simultanément de nouveaux
traitements et des techniques innovantes voient le jour. Comme les chances de
survie progressent également, le cancer évolue vers une maladie chronique, si
bien que les patients ont de plus en plus besoin d’un traitement au long cours.
Dès lors, il convient de maintenir des moyens financiers suffisants pour garantir la
qualité des soins oncologiques.
En plus des aspects fondamentaux de prévention et de dépistage, un groupe
d’experts belges a formulé en 2007 un certain nombre de recommandations2 pour
les institutions hospitalières. Développer des programmes de soins oncologiques,
utiliser au mieux les nouvelles technologies ou encore, améliorer l’encadrement
des patients grâce à une meilleure prise en charge de l’accueil, des problèmes
psychologiques, de la douleur et des soins palliatifs, sont quelques-unes de ces
recommandations.
Au niveau national, la situation a évolué. Comme aux USA et dans d’autres pays
européens, l’Hématologie clinique puis l’Oncologie médicale ont enfin été
reconnues comme disciplines médicales. Le Plan National Cancer, lancé par la
Ministre Onkelinx en 2008, reconnaît que le cancer est devenu un problème de
santé publique et a dégagé des moyens supplémentaires. Au CHU de Liège, les
spécialistes d’organes, les hématologues cliniciens et les oncologues médicaux
n’ont pas attendu cette reconnaissance officielle pour développer leurs activités,
souvent de façon remarquable.
Comme l’ont fait depuis longtemps l’Institut Bordet et le Leuvens Kanker Instituut
(KUL), il est temps de promouvoir la visibilité du CHU dans ce domaine et de
renforcer sa position de centre médical universitaire de référence dans une
structure unique. A l’avenir, il ne fait pas de doute que le financement de l’hôpital
sera fonction de sa capacité à remplir certains critères.
1 Fondation Registre du Cancer
2 2 La prise en charge du cancer en Belgique : relever les défis de demain. Livre blanc à destination des autorités,
juin 2007
CHU de Liège - Service Communication - www.chuliege.be
Conception du bâtiment
Le nouveau bâtiment, d’une longueur de 100 mètres et de 36 mètres de large,
occupera six étages pour une surface totale de plus de 23000 mètres carrés. Il
rassemble deux activités qui sont quotidiennement en interaction. En effet,
l’anatomopathologie, la cytologie, la cytogénétique, la biologie moléculaire, la
cytométrie de flux sont, pour les cliniciens, à la base du diagnostic, du pronostic,
de la définition de la cible thérapeutique, de l’appréciation de la réponse tumorale,
de la mesure de la maladie résiduelle. Inversement, un CIO fort, concentrant la
masse critique en technologies lourdes et rapidement évolutives en nombre de
malades et en études cliniques, aura un impact positif sur l’Unilab-Lg.
Les activités du CIO occuperont les niveaux 0, -1, -2 et -3. Les patients du CIO
entreront généralement par la verrière, espace d’une haute valeur symbolique et
seront dirigés vers l’accueil décentralisé du nouveau bâtiment par une passerelle
qui reliera l’ancien et le nouveau bâtiment au niveau 0. Pour les patients les plus
fragilisés, un accès direct par la voirie sera possible et un parking de proximité est
prévu à l’arrière du bâtiment. Les étages supérieurs seront attribués à l’Unilab-Lg.
CHU de Liège - Service Communication - www.chuliege.be
Niveau 0 : Consultations
Après l’inscription et l’accueil décentralisés, les patients sont orientés vers 4 salles
d’attente d’une capaci totale de 100 places. 26 box médicaux accueilleront les
consultations d'Oncologie médicale, d'Hématologie clinique, d'Oncologie
pulmonaire, d'Oncologie digestive et de Radiothérapie. 8 de ces box sont conçus
pour pouvoir accueillir des disciplines plus techniques (Gynécologie, Urologie,
Chirurgie, ORL). En outre, 11 box polyvalents sont présents pour le support
logistique (data managers/infirmières d’études, infirmières de liaison,
psychologues, assistants sociaux, diététiciens). Ces consultations constituent la
force vive du CIO. Elles ont pour objectifs :
la prise en charge globale et cohérente du patient cancéreux,
l’amélioration de la qualité de l’accueil et de l’encadrement,
l’interaction des médecins de nombreuses disciplines.
Sur ce plateau, de véritables consultations oncologiques multidisciplinaires
pourront être organisées, le patient profitant, lors d’un seul déplacement et dans
un même lieu, de l’avis de différents médecins spécialistes et des différentes
disciplines de soutien. Au même étage se trouvent un centre de bien-être, 6 box
pour prélèvements sanguins pour assurer les analyses d’urgence et de routine et
une salle d’attente de plus longue durée pour les patients qui doivent subir
différents examens techniques le même jour.
Niveau -1 : Hôpital de Jour
L’Hôpital de Jour comportera 60 lits avec une majorité de chambres individuelles.
Toutes disposeront de la lumière naturelle. S’y ajoutent 20 fauteuils, pour un total
de 80 postes de traitement. Six chambres individuelles sont prévues pour les
enfants greffés de cellules souches hématopoïétiques (en conformi avec
l’accréditation JACIE3). Deux locaux sont prévus pour des actes techniques.
Plusieurs box de consultation sont également prévus. Enfin, l’Hôpital de Jour
disposera d’espaces d’attente avec fauteuils ainsi que d’un espace de jeux pour les
enfants. Les objectifs de l’Hôpital de Jour sont multiples :
faire face à la demande croissante en chimiothérapie tout en assurant la
sécurité des traitements,
viser l’excellence dans l’accueil, la prise en charge et l'encadrement du
malade,
favoriser l’interaction entre l’Hôpital de Jour, les consultations et la
pharmacie (préparation des cytostatiques).
La capacité prévue est de 75 patients par jour, avec possibilid’absorber des pics
de 100 traitements par jour. Sur la façade est se trouvent deux paysagers pour
les infirmières de liaison et les psychologues.
Niveau -2 : Recherche clinique et translationnelle et locaux techniques
Ce niveau sera occupé principalement par une partie des locaux techniques du
CIO-Unilab. La partie sud du niveau -2, bénéficiant de la lumière naturelle, est
occupée par des bureaux destinés à accueillir des activités de recherche clinique et
de recherche translationnelle. En particulier, on y retrouve 6 paysagers pouvant
abriter 28 data managers, 5 locaux pour le suivi des patients inclus dans les
études cliniques, des bureaux pour la coordination de la recherche translationnelle
et le contrôle de qualité ainsi que l’archivage de documents. On y retrouve
également de nombreux bureaux médicaux. Les objectifs sont :
3 Joint Accreditation Committee of the ISCT & EBMT
CHU de Liège - Service Communication - www.chuliege.be
développer la recherche clinique et augmenter l’inclusion des malades dans des
protocoles nationaux et internationaux et, par ce biais, avoir un accès plus rapide
à de nouvelles molécules tout en amélioration la qualité des soins aux patients,
respecter les exigences des bonnes pratiques cliniques,
favoriser le développement de la recherche translationnelle et académique en
oncologie.
Niveau -3 : Radiothérapie, Médecine Nucléaire et Radiologie oncologique
La superficie de ce niveau est le double de celle des étages supérieurs et on y
retrouve l’équipement lourd de la Radiothérapie, le service de Médecine nucléaire
et une unité de Radiologie oncologique.
Radiothérapie
Schématiquement, on trouve sur le plateau un scanner de simulation, un local de
contact thérapie et 5 bunkers, dont 2 sont prévus pour l’irradiation corporelle
totale appliquée dans les transplantations de cellules souches hématopoïétiques.
Le CHU de Liège dispose depuis 2010 d’un Cyberknife (radiothérapie
stéréotaxique). Celui-ci est situé à proximité de l’emplacement du futur bâtiment
CIO-Unilab et sera donc en liaison avec le niveau -3.
Médecine nucléaire
On retrouve dans le service 2 locaux pour les gamma-caméras, 2 locaux pour les
SPECT-CT, 2 locaux pour les PETCT et un local est prévu pour un PET-IRM. Une
nouvelle radiopharmacie (laboratoire chaud, lieu de préparation des radio-
traceurs) sera aménagée. Enfin, la conception du bâtiment prend en compte
l’installation d’un cyclotron autoblindé sur le site.
Radiologie à polarité oncologique
Au niveau de l’unité, on retrouvera 1 local pour la radiologie standard, 2 locaux
pour l’échographie, 1 local pour le scanner et 1 local pour une IRM. Cette nouvelle
installation aura également pour objectif de répondre aux normes de qualité, aux
exigences de la recherche clinique et de former des radiologues à polarité
oncologique.
Niveau -4 : Laboratoire de Thérapie cellulaire et génique (LTCG) et
biobanques
Initialement, le niveau -4 sert d'accès logistique, abrite des locaux techniques,
ainsi qu'un auditoire de 50 places pour des cours, conférences, séminaires ou
autres activités académiques. Début 2014, on décide d'y redéployer le LTCG pour
le mettre en conformité avec les normes GMP (Good Manufacturing Practice, voir
Magazine de l'oncologie n°7, décembre 2013). On retrouve également à ce niveau
les biobanques, dont la tumorothèque.
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