Quelques informations supplémentaires
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Au cours du dernier quart de siècle, tornades, tremblements de terre, ouragans, orages,
volcans, sécheresse, chutes de grêle, inondations ont été les principaux indicateurs
géoclimatiques de la planète. Si ces derniers ont tous été relativement stables jusqu’à l’orée
du siècle précédent, ils ont atteint un sommet au tournant des années quatre-vingt, où leur
activité s’est décuplée, ce qui a soulevé l’intérêt du public pour une «instabilité
géoclimatique caractérisée». Des mots et des concepts nouveaux tels que couche d’ozone,
réchauffement climatique, écologie, environnement, smog, et El Nino, qui nous étaient tout à
fait inconnus il y a à peine un quart de siècle, se retrouvent à la une des journaux. Depuis
2000, les excès climatiques ont atteint des sommets avec des températures jamais vues
depuis qu’on effectue le décompte du climat.
Bris de la chaîne
La biodiversité est un entrelacs de relations prédateurs/facilitateurs, qui n’est que le cycle de
la chaîne alimentaire dont dépendent les êtres humains. Incontestablement influencée par
les bouleversements du climat qui se multiplient, l’instabilité du climat risque de fragiliser
cette biodiversité, en transformant et en affaiblissant notre écosystème. Tout comme un être
vivant, notre communauté biologique possède une certaine tolérance face aux agressions
subies par l’environnement. La perte d’une source d’alimentation n’entraîne que des effets
relatifs, puisque que l’adaptation est possible et qu’éventuellement, le système reprendra
son équilibre. Mais lorsque les agressions se multiplient, il n’est plus possible à ce fragile
édifice de se rétablir. Affaibli, il risque de s’effondrer, ce qui causera la disparition de milliers
d’espèces tout en affectant la stabilité de la chaîne alimentaire, et cela prendra des
centaines voire des milliers d’années avant que ce système puisse se rétablir.
Depuis le dernier quart de siècle, des sécheresses répétitives ont frappé de grandes régions
du monde, provoquant l’afflux de réfugiés climatiques et causant des faillites de petits
producteurs agricoles, incapables de survivre. En Afrique, en Inde, dans l’Ouest américain et
canadien, des régions autrefois qualifiées de réserves mondiales n’arrivent plus à s’auto-
suffire. Les mers se vident : corail, phytoplancton, thon, morue, baleines et crustacés sont
affectés et l’industrie mondiale de la pêche est en dépression depuis plus de vingt ans. Des
poches de coraux autrefois luxuriants sont devenus de véritables déserts marins n’offrant
plus l’ossature nécessaire à des formes de vie dont l’homme se nourrit. Par ailleurs, les
éruptions volcaniques sont passées de 2 000 journées d’émissions annuelles en 1950 à 5 000
en 1980 et à plus de 10 000 en 2005. Or ces bouleversements n’apparaissent pas que
sur la Terre. Le soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus,
Neptune et Pluton ont également vu des modifications importantes de leur