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Un peu de
physique
solaire
Pour le physicien, le Soleil est une boule de gaz, 75% H, 23% He et 1 à 2%
d’éléments plus lourds.
Au centre, production d’énergie par fusion. T=15X10
6
° P=10
9
atm
D=160g/cm
3
.
Les rayons gamma produits sont transmis par radiation dans les couches
profondes.
Dès que la température baisse, environ 200000°, soit 200000Km de
profondeur, le transport devient convectif.
La photosphère
Le Soleil étant une boule de gaz, il n’a pas de surface solide. On délimite
toutefois une limite de la structure interne au niveau de la photosphère.
La photosphère est la couche de quelques centaines de kilomètres
d’épaisseur qui nous envoie la lumière blanche.
Au dessus de la photosphère, la chromosphère est un million de fois moins
dense. Cette forte différence donne au Soleil un aspect circulaire bien
tranché.
H = 400Km
5700K
4500K
Les premières images
A la fin du dix-neuvième siècle, Jules Janssen réalise une lunette
optimisée pour l’imagerie solaire. Ses clichés atteignent la limite de la
résolution possible avec un tel instrument
Aspect de la photosphère
Les cliché de Janssen montrent que la
photosphère est granuleuse, on parle
alors de « grains de riz ».
Quelle est la nature de cette
granulation?
Les deux hypothèses
On peut imaginer deux processus responsables de cet aspect granulaire de la
photosphère.
-La turbulence
-La convection
La turbulence désigne
l'état d'un gaz, dans lequel
la vitesse présente en tout
point un caractère
tourbillonnaire : tourbillons
dont la taille, la localisation
et l'orientation varient
constamment. Les
écoulements turbulents se
caractérisent donc par une
apparence très
désordonnée, un
comportement difficilement
prévisible et l'existence de
nombreuses échelles
spatiales et temporelles.
La convection
La nature convective des granules
supposent qu’elles se comportent
comme les cellules de Bénards d’un
fluide soumis à une source de chaleur.
Pour trancher entre les deux
hypothèses, il faut des images à haute
résolution angulaire.
La controverse sur la nature de la
granulation
La nature même de la granulation posait alors un problème. Deux écoles
s’opposaient. L’Allemand Siedentopf proposait un modèle d’atmosphère
solaire dans lequel les granules étaient des cellules de convection.
L’Américain Schwarzschild les considérait comme la manifestation d’un
processus de turbulence.
La théorie tourbillonnaire
supposait que toutes les échelles
de tailles devaient être réparties
alors que la nature convective de
la granulation suppose une
homogénéité de la dimension des
cellules.
Les images obtenues par A.
Dollfus en ballon furent en faveur
de l’hypothèse convective.
Des images plus fines
1 arcsec
700 Km
Le Pic du Midi offrit à Bernard
Lyot, puis à Jean Rösch la
possibilité d’obtenir des images
très fine de la granulation.
C’est avec la Lunette Jean Rösch
du Pic du Midi que furent
obtenues les plus belles images
de la granulation solaire.
D = 0.5 m
F = 6 m