101-NE3-LG Physiologie et santé CANCER Quelques statistiques… (1 de 2) [3] À l’échelle mondiale, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) [1,2] : • 14 millions de nouveaux cas/an • 8,2 millions de décès/an • Coût : 1 600 milliards $ US/an Quelques statistiques... (2 de 2) Selon la Société canadienne du cancer : • Cause #1 des décès au Canada (~30%) • > 191 600 nouveaux cas, dont 76 600 décès (estimation 2014) • 2 Canadiens sur 5 en seront atteints au cours de leur vie ; 1 sur 4 va en mourir (estimation 2009) • Taux de survie après 5 ans varie beaucoup en fonction du type de cancer [4] « Le cancer » Un groupe de maladies (> 200 types différents) [5, p. 380] Classification / nomenclature : par le type de cellule atteint à l’origine (tumeur primaire) (ex.: carcinome, sarcome, lymphome) selon l’organe ou le tissu atteint (ex.: cancer des poumons, de la prostate, des os) Caractéristique commune à tous les cancers : ‒ prolifération anarchique de certaines cellules Les rôles de la division cellulaire • La perpétuation de la vie ‒ • Rudolf Virchow, 1855 Le développement et la croissance de l'organisme ‒ • « Chaque cellule naît d'une cellule » Les organismes multicellulaires se développent à partir d'une seule cellule La réparation et l'entretien de l'organisme ‒ Les organismes multicellulaires remplacent des cellules détruites par l'usure et les lésions [Campbell 2012 ou 6, fig. 12.2] La régulation du cycle cellulaire Croissance, développement et régénération des tissus Division cellulaire : au bon moment et au rythme approprié La fréquence de division (“rythme”) varie selon les types de cellules (et les circonstances ex.: blessures) : ‒ Rapide : remplacement de cellules à courte durée de vie. Ex.: peau, muqueuse de l’estomac, cellules souches sanguines ‒ Lente : remplacement des cellules qui meurent (maintien de la taille de l’organe). Ex.: foie, poumons ‒ Nulle : cellules différenciées et très spécialisées Ex.: neurones, muscle squelettique, muscle cardiaque, globules rouges Le cycle cellulaire La plupart de vos cellules sont en phase…? [Campbell 2012 ou 6, fig. 12.6] La régulation du cycle cellulaire Point de contrôle : moment critique où des signaux dictent l’arrêt ou la poursuite du cycle. 3 principaux point de contrôle : G1 : avant la phase S G2 : avant le début de la mitose M : entre métaphase et anaphase [Campbell 2012 ou 6, fig. 12.15] Quelques signaux régulateurs (1/2) G1 • Vol. cytoplasme vs vol. génome : G ou G1 0 • • • Présence de tous nutriments nécessaires Présence de certains facteurs de croissance (ex.: libérés par cellules environnantes) État du matériel génétique ; si détection d’ADN endommagé : -réparation par des enzymes avant d’autoriser la poursuite du cycle -si réparation impossible, déclenchement de l’apoptose, pour éviter la production d’autres cellules à l’ADN anormal Quelques signaux régulateurs (1/2) G2 Kinases Cdk (enzyme) + Cyclines = MPF activé* ou inhibé *Amorce la prophase de la Mitose : -dissolution de l’enveloppe nucléaire -chromatine chromosomes condensés M Début anaphase seulement si tous chromosomes attachés aux microtubules du fuseau de division [Campbell 2012 ou 6, fig. 12.17] Sans oublier… la densité cellulaire Inhibition de contact Message inhibiteur qui arrête la croissance malgré les facteurs de croissance présents [Campbell 2012 ou 6 ; fig. 12.19] Aussi impliquée dans la limitation de la division cellulaire : horloge cellulaire Cellule normale : 20 à 50 divisions Télomères raccourcissent à chaque division Apoptose [3; fig. 16.21] Mutations?… Gènes?… Proto-oncogène impliqué dans la production d’une protéine participant à la réception ou à la transduction du signal -L’expression du gène permet de faire “avancer” le cycle cellulaire quand les signaux extérieurs (facteurs de croissance) sont présents -Gène [Campbell 2012, fig. 18.24] Proto-oncogène muté hyperactivé : Ras muté dans >30% des cancers humains Oncogène Gène suppresseur de tumeurs G. suppresseur de tumeurs muté inactivé p53 muté dans >50% des cancers humains Ces gènes qui mutent et qui deviennent des oncogènes Protooncogènes Protéines de réception ou de transduction de signaux extérieurs qui stimulent la division cellulaire Gènes suppresseurs de tumeur ou Antioncogènes Participe à la réparation de l’ADN muté oncogène Division cellulaire muté effet oncogène Accumulation de mutations Inhibent la division cellulaire tant que Réplication de l’ADN muté & Division l’ADN n’est pas réparé (donc nb cellules avec les mutations) Stimule la production de protéines qui inhibent la division cellulaire Division cellulaire Déclenche l’apoptose si ADN anormal/abîmé Inhibition de l’apoptose d’une cellule anormale, à l’ADN abîmé (donc cellules avec les mutations vivent) Inactivation du gène de la télomérase Activation du gène de la télomérase (donc après développement embryonnaire cellules ~immortelles) Accumulation de mutations cancer Caractéristiques des cellules tumorales Cellules « normales » Régulation interne 3 points de contrôle Nombre maximal (limité) de divisions Régulation externe Inhibition de contact Besoin de point d'ancrage Spécialisation des cellules Cellules tumorales Ø Régulation interne Division anarchique : sans contrôle Perpétuelle (sans limite) Ø Régulation externe Perte d'inhibition de contact envahissent tissus environnants Pas besoin de point d'ancrage métastases Perte de spécialisation Les cellules tumorales [6 ; fig. 12.19] Tumeur bénigne VS maligne Danger de propagation de ces cellules ailleurs dans l’organisme via la circulation sanguine ou lymphatique. 22 Le cancer: mitose incontrôlée ! 23 Les métastases [6; fig. 12.20] Prévention • Est-elle possible? Traitements contre le cancer CHIRURGIE RADIOTHÉRAPIE CHIMIOTHÉRAPIE IMMUNOTHÉRAPIE Retrait des ₵ cancéreuses (disparition des ₵ problématiques ) Endommage l’ADN des ₵ cancéreuses (application locale et ≠ réparation ADN) Interférence avec l’activité des ₵ en division active (~continuellement pour les ₵ cancéreuses) Entraînement ciblé du système immunitaire ↑ reconnaissance des ₵ de CE 26 cancer Découverte récente Le cancer n'est pas une nouvelle maladie Existe depuis l'origine de la multicellularité (1,2 milliard d’années) Les oncogènes existent dans des organismes “primitifs” [7, 8] Médiagraphie 1. Société canadienne du cancer, Vue d'ensemble des statistiques sur le cancer, [en ligne], URL : http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-101/cancer-statistics-at-aglance/?region=qc 2. Centre international de Recherche sur le Cancer. 2014. La bataille mondiale contre le cancer ne pourra se gagner avec les seuls traitements : il faut mettre en oeuvre d'urgence des mesures de prévention efficaces pour éviter une crise du cancer, Communiqué de presse, 3 février 2014, [en ligne], URL : http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2014/pdfs/pr224_F.pdf 3. Stewart, B. W., International Agency for Research on Cancer, and World Health Organization. 2014. World cancer report 2014. 4. Beaubien, J. 2014. Cancer Cases Rising At An Alarming Rate Worldwide, [en ligne], URL : http://www.npr.org/blogs/health/2014/02/04/271519414/global-cancer-cases-rising-at-analarming-rate-worldwide 5. Pasternak, J. J. 2003. Génétique moléculaire humaine, une introduction aux mécanismes des maladies héréditaires. Paris-Bruxelles : De Boek, 511 pages. 6. Reece et al. 2012. Campbell Biologie. Montréal : ERPI, 1438 pages. 7. T. Domazet-Lošo, A. Klimovich, B. Anokhin, F. Anton-Erxleben, M. J. Hamm, C. Lange, and T. C. G. Bosch, Naturally occurring tumours in the basal metazoan Hydra, Nat. Commun., vol. 5, Jun. 2014. 8. Université de Kiel, (2014), Cancer: The roots of evil go deep in time Discovery of a primordial cancer in a primitive animal, [en ligne], URL : http://www.unikiel.de/pressemeldungen/?pmid=2014-190-krebsstudie&lang=en