La biodiversité à Sion Mode d’emploi COCHET Jules MARAIS Antoine VITRY Tanguy Qu’est ce que la biodiversité ? La biodiversité est un terme très général, énormément employé à tord et à travers, qui dans sa définition la plus littérale se résume à diversité de la vie. En ce sens, il peut prêter à confusion car il exclut la notion de milieux et d’équilibre pourtant primordiales. Pourquoi la biodiversité à tout prix peut devenir dangereuse ? Dans un équilibre fragile d’écosystèmes complexes, favoriser ou introduire certaines espèces peut devenir désastreux. Se pose alors la question des espèces indigènes ou exotiques qui chacune peuvent participer à la biodiversité comme la réduire totalement. Vers une équibiodiversité ? La volonté serait donc de prendre tout d’abord en compte le milieu, les caractéristiques particulières de la ville de Sion et ce à différentes échelles pour ensuite développer, favoriser une biodiversité équilibré et particulière à son environnement. Pourquoi favoriser la biodiversité ? Quels avantages ? - A l’échelle du particulier : Entretien des jardins rendu plus facile et économique grâce aux espèces auxiliaires qui se débarrassent des ravageurs (d’habitude traités avec des produits phytosanitaires). Une plus-value visuelle, pédagogique et de découverte est également apportée par la biodiversité, la transmission de ces valeurs aux générations futurs est cruciale. Enfin, la qualité de vie peut aussi ressortir grandie de ce travail sur la biodiversité. - A l’échelle de la ville : L’ambiance globale de la ville, avec moins de redondances et de végétaux génériques serait donc améliorée. Un tel impact, donnant l’image d’une collectivité saine et épanouie, pourrait avoir un influence sur le foncier, ainsi que sur ce qui en découle : l’immobilier. la réduction de l’ilot de chaleur en période estivale, notamment grâce à l’évapotranspiration et l’ombrage permettrait une amélioration globale du bien être en ville. - A l’échelle de la suisse : La Suisse jouit d’une attractivité touristique importante (seconde source de revenus du pays), la biodiversité, à travers les paysages qu’elle offre, y est pour beaucoup. La ville de Sion peut ainsi devenir une référence, un exemple en terme de biodiversité et participer au développement de la Suisse. Informations techniques. La berce du Caucase La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), est une plante herbacée de la famille des Apiaceae. Sa sève est phototoxique, et elle est considérée en Europe comme une espèce invasive. Les toxines qui sont présentes dans l’écorce de la plante s’activent sous les rayons du soleil, provocant ainsi des brûlures de peau qui peuvent persister pendant longtemps. De larges cloques apparaissent plusieurs heures après le contact avec la sève. Salamandre Melitee des linaires (Melitea) Cistude (Emys orbicularis) Berce du caucase Impatiente glanduleuse Renouée du japon En cas de contact de la peau avec de la sève, il faut éliminer la sève le plus rapidement possible, en prenant soin de ne pas étendre la surface de la zone touchée : enlever la sève de la peau avec un papier absorbant sans frotter, puis laver au savon, et rincer abondamment à l’eau l’endroit atteint. Il convient après cela d’éviter de s’exposer au soleil afin que les effets ne soient pas réactivés, l’effet photo-sensibilisateur disparaît au bout de 48h. L’éradication de la plante nécessite le port d’un équipement approprié permettant d’éviter tout contact de la peau, des mains et des yeux (salopette imperméable à la sève, gants, lunettes de sécurité). Comment favoriser la biodiversité ? Par quels moyens puis-je favoriser la biodiversité ? En tant que particulier, je peux activement participer au développement de la biodiversité à Sion en : •Créant des milieux pouvant servir d’habitat de substitution pour les espèces animales en ville. (Haies sauvages, tas de pierres ou branches, marres, ruches...) •Éliminant les espèces invasives menaçant la survie d’espèce indigènes. •Évitant les plantations mono-spécifiques, qui réduisent la diversité et rendent difficile la survie des espèces animales en ville. •Substituant les produits phytosanitaires par des espèces animales auxiliaires ou des produits écologiques. •Préservant les sols perméables, favorables à la vie. •Maximisant les surfaces plantées. •Supprimant les sources de danger pour la faunes (Vitres, bassins sans pentes douces...) •Proposant une perméabilité de la propriété pour la petit faune. Informations techniques. Le pic épeiche Le pic épeiche ressemble aux autres pics bigarrés, mais, s’en distingue par le dos bien plus sombre Son bas-ventre est rouge vif et pour ce qui concerne le mâle, une tache rouge sur la nuque. Seules deux bandes blanches bien visibles de chaque côté du dos sont présentes. Le pic épeiche se nourrit d’insectes, de larves sous l’écorce ou dans le bois, mais aussi de graines ligneuses et de baies. Il vient parfois aux mangeoires et il est donc possible de les attirer dans les jardins privés, d’autant qu’ils consomment volontiers des boules de graisses disposées à leurs disposition. Ils logent habituellement en forêt ou bien en agglomération, avec une facilité inhabituel à s’habitue à l’homme. Ces oiseaux ont pour avantage de loger dans les tronc creux, facilitent ainsi leurs décomposition et créant un micro écosystème interne. Ils sont donc facteur de biodiversité présentent une richesse écologique intéressante (dans leurs habitats), ils débarrassent également de quelques insectes gênants. Informations techniques. Les abeilles Le recours aux abeilles, de plus en plus nombreuses en zone urbaine avec des ruches installées sur des toits d’opéras ou au pied des immeubles, est développé comme un moyen d’évaluation de la pollution, faisant d’elles de véritables sentinelles de l’environnement. Dans un laboratoire de recherche grenoblois, le CEA-Leti, est ainsi né Bee-Secured, un projet de réseau de milliers de ruches équipées de capteurs qui permettrait de recueillir des données environnementales. La destruction des habitats naturels dans les espaces agricoles et l’intoxication par les pesticides sont les principales causes de perte de la biodiversité. Les zones urbaines et résidentielles sont colonisées par de nombreuses espèces animales et particulièrement par les abeilles. Petite astuce, installez vos ruches près d’une haie suffisamment haute, cela les protégera des intempéries. Notez que dans une ruche, le maintien d’une température constante (36°) et d’un certain degré d’humidité est primordial pour la conservation du miel et pour le couvain. Autre astuce, positionnez vos ruches très légèrement penchées en avant pour les isoler de l’humidité et pour faciliter les allers et venus de ses habitantes. Informations techniques. Le hérisson Le hérisson Européen que nous trouvons dans nos jardins est un petit mammifère omnivore d’une trentaine de cm, identifiable facilement grâce à sa peau surmontée de pics, qui lui servent pour se protéger des chiens et des renards. Assez commun dans toute l’Europe, il est protégé par l’annexe III de la convention de Berne. Sa chasse est ainsi interdite tout comme sa capture et son transport. À l’état sauvage, il passe le plus clair de son temps à dormir (18h par jours) et parcours de nombreux kilomètre lorsqu’il est éveillé, à la recherche de nourriture. Son estomac réclame de telle manière qu’il croque tout ce qui le tente : araignées, vers, carabes, insectes en tout genre, escargots, grenouilles et crapauds, serpents, œufs d’oiseaux, carcasses d’animaux, et quelques champignons, des herbes, des racines, des baies... Son gros appétit surtout focalisé sur des espèces nuisibles au jardin en fait un allié de choc pour le jardinier. Il est difficile de les accueillir volontairement mais il existe toutefois des abris, prévu pour loger ces précieux assistants jardiniers. Informations techniques. La renouée du Japon La renouée du Japon ‘Fallopia Japonica’ est une plante invasive d’origine Asiatique, introduite en Europe au milieu du XIXème comme plante ornementale et fouragère, inscrite aujourd’hui sur la liste rouge des plantes invasives. Avec une croissance de 2 à 3m par été, la renouée est une plante redoutablement efficace et très concurrentiel, elle possède des rhizomes qui peuvent s’enfoncer à plus de 2 m de profondeur et s’entendre latéralement sur 7 m ! Ces tiges souterraines libèrent des toxines qui empêchent l’établissement d’autres végétaux. Son mode de reproduction est fort efficace : un minuscule fragment de tige ou de rhizome peut donner naissance à un nouveau plant. La renouée du Japon colonise les bords des plans d’eau, les milieux humides, les fossés, les abords des routes et les milieux perturbés. Elle est aussi fréquente en milieu urbain (perçant parfois l’asphalte). L’éradication de la renouée du Japon est extrêmement difficile, aussi faut-il éviter à tout prix de la cultiver. Si la plante est présente dans votre jardin, coupez ses tiges au ras du sol, et ce, à plusieurs reprises pendant la saison, de façon à épuiser ses réserves. Vous devrez procéder ainsi pendant plusieurs années.