THEME BASE DE LA PATHOLOGIE Les allergies et les maladies auto-immunes Le système immunitaire est le mécanisme qui protège l'organisme contre les corps étrangers comme les bactéries et les virus pathogènes ou allergènes. L’immunité est la capacité que possède l’organisme de prévenir l’apparition d’un agent pathogène (susceptible de l’agresser) ou de lutter contre lui. L’immunologie est la science qui étudie les moyens de défense de l’organisme. L’immunité est basée sur la capacité de l’organisme à distinguer le soi du non-soi. 11.1. Introduction à l’immunité 11.1.1. Le soi et le non-soi Le soi est l’ensemble des structures appartenant à un organisme, c'est-à-dire : des molécules (insuline, hormones stéroïdiennes…), des cellules (hématies, neurones, hépatocytes…). Le non-soi est l’ensemble des structures reconnues comme ne faisant pas partie du soi (étrangère à l’organisme). Il est la cible du système immunitaire. Les substances étrangères à l’organisme, les antigènes déclenchent une réponse immunitaire ou une réaction immunitaire de l’organisme. 11.1.2. Les anticorps Les anticorps sont des protéines plasmatiques produites par l’organisme pour tenter de détruire ou neutraliser les antigènes. La propriété essentielle d’un anticorps est de se lier spécifiquement avec l’antigène qui a induit sa production, dans le but de le neutraliser. À chaque antigène correspond un anticorps spécifique qui persistera plus ou moins longtemps dans le sang ; il servira de marqueur et pourra être détecté. Par exemple la présence d’un anticorps anti-VIH présent dans le sang d’une personne signifie que celle-ci est infectée par le VIH. Les tests ELISA et Western Blot recherchent ces anticorps et signent une infection à VIH. 11.1.3. Les réactions immunitaires Elles correspondent à l’ensemble des réponses données par le système immunitaire pour : détruire l’antigène, neutraliser l’antigène. Il existe des réactions immunitaires anormales qui peuvent être : exagérées : réactions d’hypersensibilité (les allergies), trop faibles : réactions d’immunodéficience (le SIDA), dirigées contre le soi : maladies auto-immunes (la sclérose en plaques). De même, le système immunitaire peut être aidé par des techniques médicales : vaccination et sérothérapie (méthode de traitement de certaines maladies infectieuses par les sérums), greffe et transplantation d’organes. 11.2. Les dysfonctionnements du système immunitaire 11.2.1. Une réaction d’hypersensibilité : l’allergie 11.2.1.1. Définition Le pollen, certains aliments, le caoutchouc, sont des éléments anodins et non pathogènes pour l’homme. Cependant, chez certains individus, ces mêmes éléments peuvent déclencher une vive réponse de la part du système immunitaire que l’on appelle allergie. L’allergie est une hypersensibilité se traduisant par des manifestations cliniques variant d’une réaction allergique localisée (eczéma, œdème, rhinite…) à une réaction allergique généralisée beaucoup plus grave (choc anaphylactique par exemple). Ces éléments anodins provoquant l’allergie sont appelés allergènes et les personnes touchées par cette allergie sont qualifiées d’allergiques. Le premier traitement d’une allergie consistera à identifier l’allergène responsable et à éviter tout contact à l’avenir avec ce même allergène. Pour l’allergie en elle-même, c’est un traitement symptomatique dont l’administration d’antihistaminique. Ou encore l’immunothérapie avec des injections contre les allergies. 11.2.1.2. Le déroulement de la réaction allergique Lors d’un premier contact avec un allergène, la quantité d’histamine (molécule provoquant l’allergie et libérée par les mastocytes) est faible et la réaction d’hypersensibilité restera localisée. Si d’autres contacts se produisent par la suite, avec le même allergène, la quantité d’histamine sera de plus en plus importante et la réaction d’hypersensibilité se généralisera et deviendra une affection systémique. Par contre, lors du second contact ou plusieurs contacts après, avec l’allergène, la réaction d’hypersensibilité peut-être beaucoup plus intense et provoquer un choc anaphylactique à l’origine d’une dyspnée. Un choc anaphylactique est la réaction aiguë maximale de l’organisme se manifestant par : ◘ la chute de la Pression Artérielle (PA), ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ une tachycardie, des troubles respiratoires, des troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées, des troubles de la déglutition, un œdème pulmonaire, un état d’asphyxie, un arrêt circulatoire entraînant la mort du patient. 11.2.1.3. Les principaux allergènes ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ Les acariens. Les poils de chat. Le pollen. Les médicaments : la pénicilline, les anesthésiques locaux, les corticoïdes… Le soleil. Le tabac. Les aliments : le lait, les œufs, les arachides, les fruits de mer… Le latex. Le caoutchouc, les plastiques. Les guêpes, les abeilles. 11.2.1.4. Les principales manifestations d’allergie ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ ◘ La rhinite allergique se manifestant par le rhume des foins. L’asthme, le bronchospasme dû aux poils de chats, aux acariens. L’eczéma atopique dû aux acariens et aux aliments. L’urticaire dû aux aliments (ex : fraises, chocolat, œufs, crustacés). La conjonctivite printanière due au pollen et au soleil. Les réactions cutanées dues notamment aux médicaments. Le choc anaphylactique. L’œdème suite à une piqûre notamment. 11.2.2. Les maladies auto-immunes 11.2.2.1. Définition Les Maladies Auto-Immunes (MAI) correspondent à une incapacité du système immunitaire de distinguer le soi du non soi. En effet, le système immunitaire du malade s’attaque à certains constituants du soi comme s’ils étaient des substances étrangères. Le système immunitaire produit alors des anticorps dirigés contre le soi et que l’on appelle des Auto-Anticorps. 11.2.2.2. Exemples de maladies auto-immunes Il existe deux sortes de MAI : Les MAI spécifiques d’organes (diabète de type I), Les MAI spécifiques de systèmes de l’organisme (sclérose en plaques).