TEST COMMUN SVT – TS – Avril 2013 – CORRECTION Partie I

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TEST COMMUN SVT – TS – Avril 2013 – CORRECTION
Partie I - 10 points
Thème 3A- Corps humain et santé - Quelques aspects de la réaction immunitaire
Introduction
L'introduction d'un Ag dans l'organisme déclenche une réponse immunitaire spécifiquement dirigée contre cet Ag, la
RI adaptative. Au cours de celle-ci, des LB sont mis en jeu. Par quel mécanisme ? Comment leur intervention
participe-t-elle à l'élimination de l'Ag ?
I. La sélection des LB spécifiques au cours de la phase d'induction
Les LB sont capables de reconnaitre directement spécifiquement les Ag circulants comme ceux portés par certains
micro-organismes grâce à leurs récepteurs membranaires, les récepteurs B.
Ce sont des Ac membranaires, protéines de la famille des immunoglobulines, constituées de 4 chaines
polypeptidiques identiques 2 à 2 : 2 chaines lourdes (H) et 2 chaines légères (L). Chaque chaine comporte une partie
constante (séquence d'AA cte) et une partie variable, dont la composition en AA est variable et spécifique.
La partie variable assure la reconnaissance d'un déterminant antigénique (épitope) donné car sa forme 3D est
complémentaire. Un Ac possède 2 sites de fixation pour un épitope donné.
Un LB ne possède qu'une seule catégorie de récepteur mais il existe ≠ catégories de LB différant par leurs récepteurs
et constituant un répertoire immunologique. Cpdt, seuls les LB capables de reconnaitre l'Ag par l'intermédiaire de
leurs récepteurs spécifiques sont sélectionnés = Sélection clonale (SC).
II. La phase d'amplification : prolifération clonale et différenciation
Après l'entrée d'un Ag dans l'organisme, une catégorie de lymphocytes, les LT CD4 spécifiques de cet Ag, se
différencient en LT auxiliaires.
Ceux-ci stimulent la multiplication des LB sélectionnés par l'intermédiaire de molécules : les interleukines (IL).
Il se forme un clone des LB spécifiques de l'Ag.
Puis les LB issus de ce clone se différencient en plasmocytes,  sécrétrices d'Ac circulants. Ceux-ci sont identiques
aux Ac membranaires que portaient les LB.
Il se forme également des clones de LB mémoire.
Ainsi, un petit nb de  inactives donne une gd nb de  actives dirigées contre un Ag spécifique.
III. La phase effectrice
La fixation d'Ac sur un Ag forme un complexe immun. Sa formation entraine la neutralisation de l'Ag ou de la 
porteuse d'Ag par différents mécanismes.
 Les complexes immuns Ac/Ag sont en général phagocytés par des macrophages ; ceux-ci possèdent des
récepteurs pour la partie cte des Ac.
 Ils masquent les protéines virales de surface, par l'intermédiaire desquelles le virus reconnait ses  cibles et
ils empêchent l'infection de nouvelles .
 Les complexes immuns peuvent entrainer l'agglutination des  porteuses d'Ag.
 La fixation d'Ac sur un Ag aire peut activer des molécules qui entrainent la lyse des  portant l'Ag.
Conclusion
L'intervention des LB est marquée par leur spécificité vis-à-vis d'un Ag donné, lors de la sélection comme lors de la
phase effectrice. Cette spécificité est due à la présence de régions variables dans les molécules exprimées par les LB
(récepteurs B puis Ac circulants), constituant le phénotype immunitaire.
SCHEMAS attendus :
- Un Ac
- Les 3 phases, dans un schéma-bilan ou dans les paragraphes concernés.
Barème :
- Schémas complets, pertinents, à bon escient  3 pts
- Connaissances scientifiquement exactes  5 pts (I : 2 pts – II : 1.5 pt – II : 1,5 pt )
- Texte cohérent, structuré, orthographe et syntaxe correcte : 2 pts
Partie II – Exercice 1 – 4 points
Thème 3A- Corps humain et santé - Quelques aspects de la réaction immunitaire
L'introduction de bactéries dans un tissu, suite à une piqûre par exemple, entraîne une réponse locale du
système immunitaire qui apparaît dans les 48h après lésion : la réaction inflammatoire.
Le document montre :
a. Le retour des phagocytes à l'intérieur d'un vaisseau sanguin.
Faux : des phagocytes sortent du vaisseau sanguin par diapédèse. 1,5 pt
b. Un œdème du à une accumulation de sang dans le tissu lésé.
Faux : l'œdème est du à une accumulation de plasma (lymphe) et non de sang, dans le tissu lésé. 1pt
c. Le passage des différentes catégories de leucocytes en dehors du vaisseau sanguin.
Faux. Seuls les phagocytes sortent du vaisseau sanguin : granulocytes et monocytes. 1,5 pt
d. La vasoconstriction à l'origine de la rougeur.
Faux : la rougeur est liée à la vasodilatation (gonflement du vaisseau sanguin). 1pt
e. La sortie des phagocytes hors du vaisseau sanguin, attirés par des substances chimiques libérées par les
bactéries.
Vrai : c'est un phénomène de chimiotactisme. 1pt
f. L'accumulation locale du plasma, sous le tissu lésé, ce qui est à l'origine de l'œdème.
Vrai : exsudat plasmatique conséquence de la vasodilatation. 1pt
g. Un œdème qui va comprimer les terminaisons nerveuses empêchant la sensation douloureuse.
Faux. Au contraire : l'œdème, en comprimant les terminaisons nerveuses, provoque une douleur. 1pt
Total sur 8, à diviser par 2.
Partie II – Exercice 2 - Thème 1B - Le domaine continental et sa dynamique – 6 points
Forme : Intro avec problématique, analyse structurée, orthographe et syntaxe correctes
1
Coupe géologique dans le massif ophiolitique du Chenaillet.
Analyse comparative du document de référence et de la coupe :
Présentation du doc 1 ; succession des roches / comparaison avec le doc de réf, etc.  le massif du
Chenaillet présente une structure de LO… (les péridotites métamorphisées témoignent du
métamorphisme hydrothermal subi par la LO…)
1,5
Il existait donc un océan, et au cours de la collision à l’origine de la chaîne alpine, des lambeaux de
LO ont été charriés par obduction sur la CC, portés à plus de 2000m d’altitude et redressés… Ces
lambeaux de lithosphère océanique, portés en altitude lors de la collision entre 2 continents sont
appelés « ophiolites ».
Coupe géologique d’une région des Alpes à l’Est de Grenoble.
Socle continental constitué de roches magmatiques et métamorphiques (granite et gneiss) affleure par
endroits.
Ce socle est fracturé par des failles normales qui délimitent des blocs basculés
 témoigne d’un épisode de rifting continental : amincissement puis fracturation de la croûte
continentale soumise à des contraintes divergentes précédant l’ouverture de l’océan (océan mis en
évidence dans le document 1).
 structure est caractéristique d’une marge passive
2
- Sédiments du Trias concordent avec le socle = sédiments anté-rift.
- Sédiments du Jurassique inf. et moyen se situent entre les blocs, leur pendage suit le basculement
progressif  sédiments syn-rift. Présence de fossiles marins dans ces sédiments : témoigne de la
mise en place progressive d’un océan.
- Sédiments du Jurassique sup. et du Crétacé sont horizontaux : ils sont post-rift. Les fossiles marins
contenus dans ces sédiments confirment l’existence d’un domaine océanique.
Détail de la structure géologique de la région encadrée du Doc. 2
La coupe montre une faille inverse, qui affecte le socle, les sédiments anté-rift et les sédiments synrift ; elle recoupe donc les terrains qui auparavant avaient subi une extension liée à l’ouverture de
l’océan Alpin. Cette F inverse résulte des contraintes compressives qui lors de la collision ont
entraîné un raccourcissement de la CC, ainsi que son épaississement.
0,5
Bilan :
Ces différentes observations permettent de reconstituer l’histoire de la chaîne Alpine :
Une extension fracture la croûte continentale et un domaine océanique se met en place avec création
de lithosphère océanique. Le massif ophiolitique du Chenaillet, vestige de LO obduite (doc 1), et les
marges passives « fossiles » visibles à l’Est de Grenoble (doc2) en sont témoins.
Plus tard, les contraintes tectoniques s’inversent, aboutissant à la fermeture de l’océan Alpin et à une
collision entre 2 masses continentales, dont témoignent les failles inverses et le pendage des couches
du Chenaillet (doc 1 et 3).
1
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