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œuvre de la politique définie dans la charte. Il était prévu par la Chartre que le PAE
contienne trois phases, pour une durée totale de 15 ans. (Programme
Environnemental numéro 1 (PE1) : 85,5 millions $, PE2 : 150 millions $, PE3 : 150
millions $).
Les Bailleurs ayant financé la première phase : La Banque mondiale, l’USAID, le
WWF, la Coopération Française, Conservation International, la Coopération Allemande,
le PNUD, la Coopération Norvégienne, le Gouvernement malgache.
Les Bailleurs ayant financé la deuxième phase : la Banque mondiale, l’USAID, le
WWF, la Coopération Française, Conservation International, la Coopération allemande,
l’Union Européenne, le FIDA, le GEF/PNUD, le Gouvernement malgache.
Pour la troisième phase, le PNUD est parmi les bailleurs ayant financé mais les
autres ne sont pas cités dans les documents.
Parmi les acquis du programme environnemental figure le transfert de gestion des
ressources naturelles aux communautés de base qui en font la demande. Un texte
supporte et détaille la procédure de transfert. Les deux dispositifs de ces transferts sont
les contrats dits Gestion Locale SEcurisé (GELOSE) et les contrats dits Gestion
Contractuelle des Forêts (GCF)
.
Les contrats GELOSE sont établis selon la loi 96-025 dite loi GELOSE, qui régit
tous les contrats de transfert de gestion des Ressources Naturelles Renouvelables à
Madagascar. Elle englobe donc les contrats concernant les ressources forestières. Les
principes de cette loi sont :
- Une reconnaissance par l’État des pratiques, des capacités d’arbitrages et des
autorités locales,
- La recherche d’un consensus sur les modalités de gestion entre les paysans, les
opérateurs économiques, les administrations et collectivités locales,
- Une nouvelle répartition des droits et devoirs des différents acteurs et leur
organisation sous forme contractuelle.
La loi GELOSE permet aux communautés villageoises de passer un contrat tripartite
avec l’État et la commune dont elles dépendent. Ce contrat organise le transfert de gestion de
l’État à la Communauté Locale de Base (CLB) des ressources naturelles de son terroir. De
plus, un processus de Sécurisation Foncière Relative (SFR) devait être mis en place suite au
transfert de gestion. La négociation de l’accord, basée sur une démarche patrimoniale
implique l’intervention d’un médiateur environnemental. Ces médiateurs appartiennent à un
corps de métier reconnu par le Ministère de l’Environnement et des Forêts et ils sont chargé
de :
- Faciliter les négociations et l’élaboration du contrat,
- Rapprocher les visions, les perceptions et les objectifs des différents acteurs
concernés,
Jean-Eudes BEURET, (nd), Madagascar : vers une gestion locale des ressources forestières
(DATE ????)la date n’est pas mentionné dans le document.