Puceron

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Puceron
Nom : Puceron
Nom latin : Adelgides, Aphidides,
Eriosomatides, Phylloxerides
Nom commun anglais : Aphids
Crédit photo : Service canadien des forêts (Thérèse
Arcand)
Résumé :
On compte des milliers d'espèces de pucerons dans le monde. Ces petits insectes très prolifiques se
nourrissent de la sève de nombreuses plantes ornementales et vivrières. Ils forment des colonies
denses sur les jeunes pousses et sous les feuilles, mais ils s’alimentent également sur les tiges, les
écorces, les racines et les fruits des végétaux. Ils excrètent une substance sucrée et collante
(miellat) qui attire entre autres les fourmis, les guêpes et les abeilles et qui favorise le
développement d’un champignon noir (fumagine). Leur pompage incessant affaiblit les végétaux et
cause la décoloration, la déformation, voire la chute prématurée des feuilles. Leurs piqûres peuvent
aussi entraîner la malformation des fruits et le développement de galles chez certaines espèces de
végétaux. Ces insectes peuvent également transmettre des maladies virales.
Plantes hôtes :
Un grand nombre de plantes d’intérieur, de plantes légumières, d’annuelles, de vivaces, d’arbres et
d’arbustes feuillus et conifères.
Signes et symptômes :
- Les pucerons forment des colonies denses sur les jeunes pousses et sous les feuilles, mais ils
s’alimentent également sur les tiges, les écorces, les racines et les fruits des végétaux.
- Certains pucerons s’enduisent d’une sécrétion cireuse blanche, semblable à de l’ouate ou de la
laine (pucerons lanigères) ; d’autres espèces causent le développement de galles sur certaines
espèces de végétaux (pucerons à galles).
- Les feuilles infestées jaunissent, flétrissent, se recroquevillent, se déforment et peuvent tomber
prématurément; les aiguilles de conifères deviennent rabougries ; les bourgeons piqués donnent
naissance à des feuilles, des fleurs ou des fruits déformés.
- Les pucerons produisent du miellat qui attire plusieurs insectes, dont des guêpes, des abeilles et
des fourmis. Ces dernières vont même jusqu’à protéger les pucerons contre leurs ennemis naturels.
En échange, elles se nourrissent du liquide sucré.
- Lors d’une infestation sévère, le miellat s’écoule des arbres à grosses gouttes engluant les feuilles,
les branches, le tronc, les trottoirs, les voitures, etc.
- Une moisissure noire, appelée fumagine, se développe sur le miellat et nuit à la croissance des
végétaux.
- Les plantes infestées manifestent un retard de croissance et un manque de résistance générale ;
en grand nombre, les pucerons peuvent faire mourir des branches entières.
- Ces insectes peuvent aussi transmettre des toxines et des virus aux végétaux.
Description et cycle de développement :
Les pucerons font partie de l'ordre des Hémiptères, comme les cigales, les aleurodes et les
cochenilles. Leur métamorphose est incomplète (insecte hémimétaboles). Leur cycle vital comprend
trois grandes étapes : l’œuf, la larve et l’adulte.
Œufs :Ils sont petits, noirs et luisants.
Larves : Elles sont semblables aux adultes, mais plus petites.
Adultes : Ils ont un corps mou en forme de poire et mesurent entre 1 et 4 mm de longueur. Leur
coloration est variable : vert, rouge, noir, rose, jaune, marron ou bleuâtre. Les pucerons lanigères
sont recouverts d’une sécrétion cireuse blanche semblable à de l’ouate ou de la laine. Leur tête porte
deux longues antennes et un rostre suceur articulé (pièces buccales). Leur thorax est muni de six
pattes fines. La majorité des pucerons adultes sont aptères (dépourvus d’ailes). Les sujets ailés
possèdent deux paires d’ailes membraneuses et transparentes. Leur abdomen est muni d’une sorte
de queue, la cauda, qui dirige l'écoulement du miellat. Il porte parfois deux structures tubulaires, les
cornicules, qui sont des organes de défense.
Les pucerons ont un cycle biologique inhabituel et complexe. Certains pucerons passent leur vie sur
la même plante tandis que d'autres doivent changer de plantes hôtes pour compléter leur cycle vital.
Certaines espèces s'adonnent à la reproduction sexuée tandis que d'autres se multiplient
uniquement par parthénogénèse (sans fécondation par le mâle).
Dans les régions tempérées, les pucerons passent habituellement l’hiver sous forme d’œufs, cachés
entre les écailles des bourgeons, les crevasses de l'écorce ou enfouis sous terre. Certaines fourmis,
qui font l'élevage des pucerons pour le miellat, abritent les œufs dans leur nid pour l'hiver. Au retour
du temps chaud, elles les transportent sur les plantes hôtes.
Au printemps, les œufs hivernants éclosent et la première génération est composée exclusivement
de femelles aptères (sans ailes). Une fois matures (environ 8 jours à 20 °C), elles ne pondent pas
d'œufs mais donnent naissance, par parthénogenèse, à de petits pucerons femelles sans ailes.
Durant leur courte vie (vingt à trente jours), chaque femelle peut engendrer de quarante à cent
pucerons. Ces derniers continuent à se reproduire de la même façon.
Au cours de l'été, des femelles ailées apparaissent périodiquement et migrent vers d’autres plantes
pour former d'autres colonies.
À l'automne, les femelles donnent naissance à des mâles ailés et à des femelles aptères. Après
l’accouplement, les femelles fécondées pondent entre un et quatre œufs qu’elles déposent sur la tige
de la plante hôte ou encore dans des interstices de l’écorce et des bourgeons. Les oeufs éclosent au
printemps suivant.
Il y a plusieurs générations par années.
Conditions favorables :
Les températures chaudes en été ainsi que les automnes et les hivers cléments favorisent les
pucerons. Les tailles drastiques ainsi que l’utilisation de fertilisants riches en azote ou à action rapide
provoquent la croissance rapide de pousses tendres qui les attirent.
Dépistage :
Dès le printemps, inspecter régulièrement les plantes pour repérer les pucerons avant qu’ils ne
causent trop de problèmes. Observer particulièrement le dessous des feuilles et l'extrémité des
nouvelles pousses. La présence de miellat et le va-et-vient des fourmis peuvent également être des
indicateurs de la présence de pucerons.
Mesures préventives :
- Inspecter rigoureusement les nouvelles acquisitions de plantes pour éviter d’introduire des intrus
dans votre jardin.
- Maintenir la vigueur des plantes en les fertilisant de façon équilibrée, en les taillant
adéquatement et en les arrosant en période de sécheresse.
- Éviter les tailles drastiques et les excès d’engrais azotés qui favorisent la croissance rapide de
pousses tendres.
- Intercaler quelques plantes pièges dans les plates-bandes pour attirer et capturer les pucerons ;
détruire et remplacer les plantes régulièrement ; choisir des espèces sensibles telles que les
capucines et les pétunias.
- Éliminer régulièrement les mauvaises herbes au jardin car elles peuvent servir de plantes hôtes.
Méthodes d'intervention :
Contrôle physique :
- Tôt au printemps, installer une bande collante autour du tronc ou des tiges des plantes sensibles
pour empêcher les fourmis d’y monter.
- Déloger les pucerons à l’aide d’un jet d’eau puissant; répéter le traitement au besoin.
- Tailler et jeter les tiges et les feuilles trop infestées ; écraser manuellement les insectes regroupés
sur la plante.
- La couleur jaune attire les pucerons ; installer des pièges collants jaunes près des végétaux à
protéger ; placer des contenants jaunes remplis d’eau savonneuse ou d’eau colorée jaune (colorant
alimentaire) au pied des plantes infestées ou vulnérables.
Contrôle biologique :
- Les pucerons ont de nombreux ennemis naturels (coccinelles, chrysopes, larves de syrphides et de
cécidomyies, araignées, oiseaux, braconides, etc.). Encourager leur présence en cultivant une
grande diversité de plantes. La tanaisie vulgaire, la tagète et le souci font partie des espèces qui
attirent les prédateurs des pucerons.
- Il n'est pas recommandé d'acheter des coccinelles pour contrôler les pucerons à l'extérieur car une
fois adultes, elles ont tendance à s'envoler vers d'autres lieux.
Contrôle chimique :
En dernier recours, utiliser un pesticide à faible impact dont l’ingrédient actif est le savon
insecticide. Lire attentivement l’étiquette du produit et suivre les recommandations du fabricant.
Pour en savoir plus, consulter La toile des insectes du Québec.
Crédit photo : Insectarium de
Montréal (René Limoges)
Crédit photo : MAPAQ Photo : Bernard Drouin
Crédit photo : Insectarium de
Montréal (René Limoges)
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Dernière mise à jour : 2012-01-14
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