- Les plantes infestées manifestent un retard de croissance et un manque de résistance générale ;
en grand nombre, les pucerons peuvent faire mourir des branches entières.
- Ces insectes peuvent aussi transmettre des toxines et des virus aux végétaux.
Description et cycle de développement :
Les pucerons font partie de l'ordre des Hémiptères, comme les cigales, les aleurodes et les
cochenilles. Leur métamorphose est incomplète (insecte hémimétaboles). Leur cycle vital comprend
trois grandes étapes : l’œuf, la larve et l’adulte.
Œufs :Ils sont petits, noirs et luisants.
Larves : Elles sont semblables aux adultes, mais plus petites.
Adultes : Ils ont un corps mou en forme de poire et mesurent entre 1 et 4 mm de longueur. Leur
coloration est variable : vert, rouge, noir, rose, jaune, marron ou bleuâtre. Les pucerons lanigères
sont recouverts d’une sécrétion cireuse blanche semblable à de l’
ouate ou de la laine. Leur tête porte
deux longues antennes et un rostre suceur articulé (pièces buccales). Leur thorax est muni de six
pattes fines. La majorité des pucerons adultes sont aptères (dépourvus d’ailes). Les sujets ailés
possèdent deux paires d’ailes membraneuses et transparentes. Leur abdomen est muni d’une sorte
de queue, la cauda, qui dirige l'écoulement du miellat. Il porte parfois deux structures tubulaires, les
cornicules, qui sont des organes de défense.
Les pucerons ont un cycle biologique inhabituel et complexe. Certains pucerons passent leur vie sur
la même plante tandis que d'autres doivent changer de plantes hôtes pour compléter leur cycle vital.
Certaines espèces s'adonnent à la reproduction sexuée tandis que d'autres se multiplient
uniquement par parthénogénèse (sans fécondation par le mâle).
Dans les régions tempérées, les pucerons passent habituellement l’hiver sous forme d’œufs, cachés
entre les écailles des bourgeons, les crevasses de l'écorce ou enfouis sous terre. Certaines fourmis,
qui font l'élevage des pucerons pour le miellat, abritent les œ
ufs dans leur nid pour l'hiver. Au retour
du temps chaud, elles les transportent sur les plantes hôtes.
Au printemps, les œufs hivernants éclosent et la première génération est composée exclusivement
de femelles aptères (sans ailes). Une fois matures (environ 8 jours à 20 °C), elles ne pondent pas
d'œufs mais donnent naissance, par parthénogenèse, à de petits pucerons femelles sans ailes.
Durant leur courte vie (vingt à trente jours), chaque femelle peut engendrer de quarante à cent
pucerons. Ces derniers continuent à se reproduire de la même façon.
Au cours de l'été, des femelles ailées apparaissent périodiquement et migrent vers d’autres plantes
pour former d'autres colonies.
À l'automne, les femelles donnent naissance à des mâles ailés et à des femelles aptères. Après
l’accouplement, les femelles fécondées pondent entre un et quatre œufs qu’
elles déposent sur la tige
de la plante hôte ou encore dans des interstices de l’écorce et des bourgeons. Les oeufs éclosent au
printemps suivant.
Il y a plusieurs générations par années.
Conditions favorables :
Les températures chaudes en été ainsi que les automnes et les hivers cléments favorisent les
pucerons. Les tailles drastiques ainsi que l’
utilisation de fertilisants riches en azote ou à action rapide
provoquent la croissance rapide de pousses tendres qui les attirent.
Dépistage :
Dès le printemps, inspecter régulièrement les plantes pour repérer les pucerons avant qu’ils ne
causent trop de problèmes. Observer particulièrement le dessous des feuilles et l'extrémité des
nouvelles pousses. La présence de miellat et le va-et-vient des fourmis peuvent également être des
indicateurs de la présence de pucerons.
Mesures préventives :
- Inspecter rigoureusement les nouvelles acquisitions de plantes pour éviter d’introduire des intrus
dans votre jardin.