Prévention Secours Civiques de niveau 1
Annexe: 12 – EN10 - 2012 Référentiels internes de formation et de certification – Éducation Nationale 144
Fiche EN 10 : ARRÊT CARDIAQUE
Il s’agit de l’urgence absolue
I. LES SIGNES D’UN ARRÊT CARDIAQUE
La survenue d’un arrêt cardiaque (AC) se traduit par :
Une perte de connaissance de la victime, parfois accompagnée au tout début de convulsions ;
L’arrêt de la respiration : aucun souffle n’est perçu, aucun bruit n’est entendu au niveau des voies aériennes de la victime, ni son ventre, ni sa poitrine ne se soulèvent.
La présence de mouvements inspiratoires brusques, suivi d’une pause d’une demi à 1 minute appelée « gasps » doit être considérée comme un arrêt de la respiration.
Les gasps sont des mouvements respiratoires agoniques qui traduisent une souffrance cérébrale due au manque d'oxygène. Ils sont présents dans 40 % des arrêts
cardiaques venant de se produire et peuvent persister quelques minutes. Pouvoir les reconnaître peut donc permettre de gagner un temps précieux dans la chaine de
survie
L’absence de pouls carotidien perceptible (non recherché en PSC1 car prise non fiable par le grand public et à réserver aux professionnels).
II. LES CAUSES D’UN ARRÊT CARDIAQUE
L’arrêt cardiaque peut être d’origine cardiaque ou secondaire à un arrêt de la respiration.
L’arrêt cardiaque, d’origine cardiaque, est lié une interruption de toute activité mécanique efficace du cœur.
Le cœur est constitué de quatre cavités : deux oreillettes et deux ventricules. La partie gauche est composée d'une oreillette et
d'un ventricule. Elle sert à envoyer le sang dans tout le corps. La partie droite récupère le sang usagé qu'elle dirige vers les
poumons où il sera épuré et rechargé en oxygène. Le cœur ou myocarde (muscle cardiaque) est constituée de cellules
musculaires indispensables à sa contraction. Le cœur est programmé pour battre à un rythme régulier. C'est un courant électrique
qui déclenche ses contractions. Ce courant prend son origine dans le nœud sinusal, un foyer de cellules nerveuses situé dans
l'oreillette droite. Ces cellules créent une excitation suffisante pour que le cœur se contracte. L'influx nerveux progresse ensuite
vers le reste de l'organe en suivant divers faisceaux. Le tissu du myocarde est spécifique : il sait transmettre l'influx nerveux et
synchronise les différentes parties du cœur. Le cœur bat alors entre soixante et quatre-vingt-dix fois par minute (chez l’adulte).
Le rythme cardiaque peut être perturbé à plusieurs niveaux sur les différents nœuds et les faisceaux qui transmettent les
contractions.
L’arrêt cardiaque survient le plus souvent à cause d’un fonctionnement anarchique du cœur, l’empêchant de pomper le sang
efficacement : une fibrillation ventriculaire (désorganisation complète des courants électriques intracardiaques). Cette anomalie est
liée à une atteinte du cœur secondaire à un infarctus du myocarde ( dû le plus souvent à l’occlusion d’une artère coronaire), une
intoxication, ou une autre maladie du cœur.
L’arrêt cardiaque survient aussi à la suite d’une perte de sang importante (hémorragie).
L’arrêt cardiaque, d’origine respiratoire, peut être lié :
à l’évolution d’une obstruction totale des voies aériennes, dont les manœuvres de désobstruction ont été vaines ;
à une intoxication (médicaments, alcool, drogues, produits industriels ou ménagers…) ;
à un traumatisme du crâne, du rachis ou du thorax ;
à un accident dû à l’eau (noyade), à l’électricité ou une pendaison.
Les AC sont à l'origine de 50 000 décès par an en France. Un sur trois survient avant que le patient soit arrivé à l'hôpital. L'infarctus est un problème fréquent qui touche, en
France, plus de 100 000 personnes par an, et plus de 70% surviennent à domicile.