Des éoliennes pour les plus démunis

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Des éoliennes pour les plus démunis
Présenté par les élèves de 3ème B
du Lycée Français International Marguerite Duras
D'Ho Chi Minh-Ville
Encadrement :
Mme Burtz-Gille, notre professeure de physique-chimie
M. Ngo, notre professeur de technologie
Partenaires :
Mme Chalet, ingénieure chez Véolia Viet Nam
M. Aucante, notre professeur d’art plastique
Introduction
Nous sommes des élèves de troisième B du Lycée Français International d'Ho Chi Minh-Ville au
Viet Nam. Dans le cadre de nos cours de sciences physiques et de technologie, nous devons aborder
les caractéristiques de différentes sources d'énergie et la question du choix, pour une application
donnée, d'une énergie adaptée au besoin. C'est aussi l'occasion de nous interroger sur la
disponibilité des matières premières et des énergies, et sur l'impact environnemental de leurs
exploitations.
L'exploitation des énergies renouvelables au Viet Nam n'est pas encore très développée. Nous
avons rencontré une ingénieure du groupe Véolia, Blandine Chalet, qui nous a sympathiquement reçus
dans ses locaux et qui nous a présenté son entreprise et les différents métiers qui la constitue
dans les secteurs eau, énergie et propreté. Nous avons discuté de l'intérêt de l'exploitation des
énergies renouvelables et de ses perspectives dans un pays comme le Viet Nam.
Au Viet Nam, dans certaines zones rurales, les populations n'ont pas accès au réseau électrique et
utilisent des batteries pour répondre à leurs besoins en éclairage. Nos professeurs ont alors
proposé aux élèves de troisième de leur apporter des solutions moins couteuses et respectueuses
de l'environnement.
Depuis deux années déjà, les élèves participent avec enthousiasme à ce projet, cette année, nous
sommes nous aussi décidés à relever le défi. Nous avons étudié les phénomènes physiques mis en
jeu dans ce projet pour améliorer le prototype. Nous voulons fabriquer une éolienne résistante,
puissante qui pourra améliorer les conditions de vie de ces habitants du Delta et nous avons décidé
de présenter le projet au concours C génial collège.
Partie 1 - La fabrication de l'éolienne
I- L'armature et les pales
Nous avons décidé de conserver le support de l'éolienne utilisé l'année dernière. Les pales ont bien
résisté aux intempéries et aux efforts dans cette région proche de la mer où la vitesse du vent est
généralement comprise entre 15 et 90 km/h. Au niveau de l'oxydation, la peinture antirouille a
préservé les pâles de la corrosion. La couleur grise choisie par nos camarades pour des raisons
esthétiques et adaptée à l'environnement. La taille de l'arbre est suffisante pour soutenir le nouvel
alternateur que nous sommes en train de fabriquer et l'envergure des pales est correcte. Nous
ajouterons néanmoins un cache fixé entre la structure métallique porteuse des pales et le stator
pour protéger l'alternateur de la pluie car les vis de fixation ont légèrement souffert l'année
précédente. La nomenclature est précisée en annexe N°1.
Nous avons dessiné avec soin les différentes parties du châssis et des pales à l'aide du logiciel
SketchUp puis nous les avons assemblées virtuellement pour pouvoir le réaliser nous-mêmes en
temps voulu.
Nous avons alors commencé par couper les plaques d’aluminium pour faire les pales. Les morceaux
coupés ont pour dimensions 91 x 78 cm. Ensuite nous avons fixé cette plaque sur l’armature : à
l’aide de ciseaux, on a percé des trous pour ensuite pouvoir utiliser la riveteuse pour fixer
solidement la plaque à la structure de la pale.
II- Le rotor de l'alternateur
Le rotor est la partie externe de l'alternateur. Il est constitué
de deux plateaux en rotation de part et d'autre du stator. De
nombreux aimants sont positionnés sur chaque plateau.
1- Les aimants
Nous savons tous ce qu'est un aimant, nous en utilisons régulièrement. Mais lorsque les enseignants
ont commencé à nous poser des questions à leur sujet, nous nous sommes rendu compte que nous ne
connaissions rien sur eux. Un groupe s'est donc chargé d'étudier les aimants, ceux en ferrite
utilisés l'année précédente et des nouveaux, des aimants néodymes.
L’aimant ferrite est composé de céramique, d’oxyde de fer avec du manganèse, du zinc, du cobalt ou
du nickel. L’aimant néodyme est constitué d'un alliage de néodyme (Nd), un élément chimique de la
famille des terres rares, de fer (Fe) et de bore (B) de formule Nd2Fe14B. Les polarités d’un aimant
(nord-sud) permettent de produire un champ magnétique. L’intensité du champ magnétique B est
mesurée en tesla (T).
Aimant ferrite
Aimant néodyme
Forme
Pavé droit
Dimensions
L : 6cm ; ℓ = 3 cm ; h = 1 cm
Masse
88 g
31 g
Couleur
gris foncé, noir
gris, argent
Il existe plusieurs polarisations possibles pour les aimants.
Pavé droit
L : 3,9cm ; ℓ = 0,9 cm ; h =0,9 cm
Nous avons réalisé une série d'expériences à l'aide d'aiguilles aimantées et de limaille de fer et
nous avons pu déterminer qu'il s'agissait d'une polarisation par l'épaisseur, les aimants seront
donc placés à plat dans le rotor.
Ces tests nous ont aussi permis de comprendre comment placer les aimants l'un par rapport à
l'autre sur les deux plateaux du rotor, les pôles doivent être opposés pour que les champs
magnétiques ne s'opposent pas.
De plus, nous avons constaté que la portée du champ magnétique crée par l'aimant néodyme est plus
importante que celle de l'aimant ferrite.
Nous avons ensuite réalisé une autre série de tests pour comparer l'intensité
de la force magnétique créée par chacun de ces aimants. Nous avons accroché
une règle métallique au bout d'un dynamomètre puis nous avons tiré sur la
règle par l'intermédiaire de l'aimant. Les résultats obtenus nous permis
d'affirmer que la force magnétique de l’aimant néodyme est bien supérieure à
celle du ferrite.
L'aimant néodyme est supérieur à celui en ferrite au niveau du champ et de la
force magnétique mais ces aimants sont très sensibles à la corrosion car
composés de fer. C'est pour cette raison que leur surface est habituellement
recouverte d'une couche de nickel.
L’aimant ferrite semble plus résistant aux chocs, à la corrosion, aux
températures et à l’oxydation (d’après la fiche des propriétés données par le
constructeur). Nous avons cependant décidé d'utiliser cette année des
aimants néodymes dans le rotor pour privilégier l'augmentation la puissance
électrique de l'alternateur et nous les protégerons sous une couche de
résine aussi ils ne devraient pas trop subir d'agressions extérieures.
2- Les plateaux
Le rotor est composé de deux plaques (inférieure et
supérieure) et de son support. Afin de fixer ces
deux plaques sur le support, nous devons percer 4
trous dans la plaque supérieure qui concordent avec
les trous du support déjà percés.
Cela fait, la plaque supérieure doit être divisée en
12 parties (pour 12 aimants). Nous avons utilisé
alors une autre plaque où les repères ont été
tracés et reportés sur la plaque supérieure. On
trace ensuite les repères sur la seconde plaque.
Lors de cette étape, les repères des deux plaques
doivent être superposés
Les aimants doivent être placés à 2 cm du bord, sachant qu’un aimant mesure 3,8 cm. Nous avons
tracé alors un cercle sur la plaque qui sert de repère pour déterminer la position de l’aimant. Lors
du collage des aimants sur la plaque, nous devons alterner
les pôles. La première face de l’aimant posée est la face
nord donc la deuxième face du deuxième aimant sera sud.
Pour distinguer les pôles, on vérifie si le second aimant
est attiré par le premier aimant collé de face nord. S’ils
s’attirent nous devons retourner l’aimant et le coller pour
bien respecter l’ordre et ainsi de suite. Pour éviter que
les aimants placés cote à cote ne s’attirent et se
décollent, nous avons dû placer des morceaux de
polystyrène entre chaque aimant.
III- Le stator de l'alternateur
Le stator est la partie fixe de l'alternateur. Le stator de l’éolienne est constitué d'une plaque en
plastique transparent dur sur laquelle des bobines de fil de cuivre sont fixées.
1- L'expérience de Faraday
En 1830, Faraday reprend les travaux d'Oersted qui a montré que deux
domaines de la physique, l'électricité et le magnétisme, jusqu'alors
considérés comme indépendant étaient liés. En reliant les bornes d'une
bobine (1) à un galvanomètre (2), il observe le passage du courant dans
la bobine lorsqu'il introduit ou lorsqu'il retire un aimant (3) de cette
bobine. Faraday découvre ce fait essentiel pour le développement de
l'électrotechnique.
Il est possible de créer une tension électrique à partir du magnétisme : c'est le phénomène
d'induction électromagnétique. La tension ainsi créée porte le nom de force électromotrice induite.
Si le circuit de l'induit est fermé, le phénomène d'induction électromagnétique s'accompagne de la
création de courants électriques appelés courants induits.
Nous avons utilisé une maquette en cours de physique qui nous a permis de constater que le sens du
courant induit dépend de plusieurs paramètres comme le pôle de l'aimant ou le sens du mouvement
de l'aimant.
2- Le support
Nous avons pris les mesures de l'ancien stator et nous
l'avons modélisé sur SketchUp. Nous avons alors
défini ses nouvelles dimensions compte tenu des
modifications prévues sur la taille des bobines que
nous utiliserons.
Nous avons ensuite dessiné le support sur le papier
collant recouvrant la plaque de plastique. Nous avons
commencé à percer les trous pour les entretoises, à
découper le petit disque du centre puis le tour. Nous
avons enlevé la couche protectrice. Enfin, nous avons
coupé des rubans en plastique que nous avons collés de
sorte que ça forme des cercles pour ensuite les coller
sur la plaque.
3- Les bobines
On cherche ici à déterminer quel type de bobine est le plus
approprié au projet que nous avons à réaliser. Nous avons
fabriqué un embobineur avec des morceaux de bois de
récupération, puis nous avons tourné la manivelle pendant des
heures... C'était très difficile de compter tout en faisant les
tours surtout que le système se bloquait régulièrement. Heureusement, il y a quelques semaines M.
Ngo est allé au marché de Chợ Lớn et nous a trouvé une vieille machine avec un compteur. Depuis,
c'est beaucoup plus facile ! Dans un premier temps nous avons
fabriqué cinq types de bobines avec des fils de cuivre de diamètres
différents en comptant avec soins le nombre de spires, puis nous
les avons emballées avec du scotch.
Nous avons mesuré la résistance en Ω de chaque type de bobine. Nous avons placé ensuite un
exemplaire de chaque sur le stator puis nous avons connecté un voltmètre aux bornes de chaque
bobine et un ampèremètre en série avec une diode. Nous avons positionné le rotor sur le stator puis
nous avons fait tourner le système pour pouvoir mesurer la tension et l'intensité du courant produit
par ces bobines.
Bobine
Diamètre du
fil de cuivre
Masse
Nombre
de spires
Résistance
électrique
Tension
Intensité
#1
0,75 mm
317 g
700
4,3 Ω
3V
290 mA
#2
0,55 mm
234 g
600
5,5 Ω
2,5 V
140 mA
#3
0,55 mm
353 g
1000
8,1 Ω
3,4 V
139 mA
#4
0,40 mm
223 g
1200
22,1 Ω
8V
94 mA
#5
0,35 mm
147 g
1400
29,4 Ω
4,4 V
60 mA
En comparant les résultats, nous pouvons dire :


la tension produite par la bobine dépend du le nombre de spires,
l'intensité du courant produit dépend du diamètre du fil.
En effet, si on compare les résultats pour les bobines 2 et 3 (fil de diamètre 0,55 mm), lorsque le
nombre de spires augmente, la tension augmente alors que l'intensité du courant reste la
même.
Si on compare les résultats pour la bobine 1 et 2 (nombre de spires proche), lorsque le diamètre
du fil augmente l'intensité du courant augmente alors que la tension est la même.
4- L'agencement des bobines
Nous devons maintenant maîtriser le fonctionnement des
circuits en associant plusieurs bobines en parallèle, en série
pour faire un stator complet. Il est précisé dans le cahier des
charges que les bobines utilisées doivent être toute
identiques. Nous avons choisi d'utiliser pour nos essais les
bobines #3 (Ø 0,55 mm, 1000 spires, 353 g, R = 8Ω) car nous
possédons de nombreuses bobines de ce type puisque ce sont
celles qui ont été utilisées par les élèves de l'année dernière.
Premier test
Nous avons placé trois bobines en série sur la face nord des aimants. Nous avons mesuré la
résistance de l'association des trois bobines et nous avons trouvé 25 Ω soit trois fois la résistance
d'une bobine (RTotale = 3 x R). Cette mesure nous permet par ailleurs de vérifier si les fils sont bien
connectés. Nous avons fermé le circuit en insérant un conducteur ohmique de 100 Ω et nous avons
mesuré le courant et la tension aux bornes de l'alternateur :i = 120 mA ; u = 12 V.
Dans ce montage, les trois bobines étant en série, l'intensité du courant est la même que dans le
cas d'une seule bobine (unicité de courant dans un circuit en série) et la tension est multipliée par
trois (additivité des tensions dans un circuit en série).
Nous avons ensuite retourné une des bobines comme une crêpe ce qui inverse le sens du bobinage
(droite D gauche G).
Nous avons obtenu le même résultat à chaque fois, quelle que soit la bobine retournée :i = 40 mA,
u = 4,5 V.
Nous en avons conclu que le sens de l'enroulement dans la bobine était très important et qu'il
intervenait dans le sens du courant. Si le bobinage d'une bobine est inversé, le sens des électrons
est opposé et annule le courant créé dans une autre bobine, c'est presque comme si on n'en avait
plus qu'une !
Deuxième test
Dans ce nouveau montage, les quatre bobines sont aussi en série. Elles forment 2 paires de bobines
qui sont les unes à côté des autres avec 2 aimants d’écart. Les bobines vertes sont placées en face
d’un aimant de pôle nord tandis que les bobines jaunes sont placées en face d’un aimant de pôle sud.
Nous avons mesuré la résistance de l'association des quatre bobines et nous avons bien trouvé 32
Ω soit quatre fois la résistance d'une bobine (RTotale = 4 x R) mais le courant et la tension aux
bornes de l'alternateur que nous avons obtenus sont presque nuls : i = 12 mA ; u = 1,2 V.
Pour deux bobines cote à cote, les pôles des aimants sont différents, ce qui entraîne une inversion
du sens des électrons : l'intensité du courant et la tension s'annulent. Nous en avons conclu que
deux bobines en série devaient avoir un aimant d'écart.
Nous avons alors envisagé d'utiliser le résultat de la première
expérience. Nous avons retourné les bobines placées face aux
pôles sud de façon à retourner à nouveau le courant. Nous avons
mesuré le courant et la tension aux bornes de l'alternateur :i =
140 mA ; u = 14 V.
Comme nous avons compris comment positionner les bobines les
unes par rapport aux autres pour éviter qu'elles annulent leur
effet, M. Ngo nous a proposé de poursuivre nos expériences vers
un montage en étoile.
Troisième test
Nous avons donc envisagé un premier montage avec deux branches. Dans ce montage, les quatre
bobines sont en série deux à deux puis les deux branches sont montées en parallèle en faisant bien
attention aux sens des courants crées dans les bobines. Dans ce cas, on augmente l'intensité du
courant (additivité des courants dans un circuit en dérivation) et la tension (additivité des tensions
dans chaque branche).
Bornes connectées
i (mA)
u (V)
R (Ω)
a-c
80
9
15
b-d
90
9
15
ab - cd
1,5
0,7
7,7
ad - cb
150
10
7,5
La résistance mesurée est correcte (1/Rtotale = 1/2R + 1/2R). Si on connecte ab et cd, les courants
générés dans chaque branche s'annulent car le pôle des aimants est inversé. Si on connecte ad et
cb ensemble, on observe une tension et un courant puisque cela revient à retourner le sens
d'enroulement des bobines.
Quatrième test : montage en étoile
Ce montage est composé de 9 bobines : trois branches
contenant une série de trois bobines. Les bobines sont placés
par trio et chaque trio est espacé d'un aimant. Les bobines
vertes et bleues sont placés face à un aimant de pôle nord alors
que les bobines jaunes sont placées face à un aimant de pôle
sud. Les 3 extrémités se rejoignent et forment la borne
neutre.
Nous avons faits de nombreux essais, sans obtenir pour l'instant de valeurs satisfaisantes. Les
expériences ne sont pas reproductibles. Nous avons observé les tensions à l’aide des interfaces
ESAO que nous utilisons en cours de physique.
ua : tension mesurée
entre le point a et le
neutre
ub : tension mesurée
entre le point b et le
neutre
uc : tension mesurée
entre le point c et le
neutre
uab : tenson mesurée
entre les bornes a et b
Nous obtenons de jolies sinusoïdes mais nous ne comprenons pas pourquoi les différents groupes qui
travaillent sur ces tests n'obtiennent pas le même résultat. Nous poursuivons les expériences et
nous espérons trouver une solution prochainement.
IV- Le module redresseur- stabilisateur - chargeur
Cahier des charges : Le courant électrique provenant de l’alternateur de l’éolienne doit être
converti en un courant continu. La tension aux bornes du chargeur doit être entre 14 et 16V
maximum. Le courant continu fournit par le régulateur peut être de 350 mA à 1,5 A.
Pour redresser le courant triphasé de notre alternateur, il faut réaliser un pont de diode triphasé
avec 6 diodes de 2A montées selon le schéma ci-après.
Alternateur
Afin de pouvoir réguler la tension de sortie après le pont de diode, il faut un montage électronique
avec un circuit intégré LM 317 pour imposer une tension continue constante de 15 V en sortie. En
effet, la tension d’entrée pourrait fluctuer entre 0 V à 25 V.
Si le vent est trop fort et que la tension d’entrée peut même dépasser les 50 V, ce qui pourrait
endommager le système. Comme l'éolienne ne possède pas de système de blocage automatique, en
cas de tempête, les habitants devront stopper manuellement la rotation à l'aide de sangles et de
bâches.
A l’aide des schémas électroniques, nous avons soudés les
composants sur les plaques de circuit imprimé pour réaliser le
pont de diodes du redresseur et nous avons aussi fixé le
transistor et la diode zener pour le stabilisateur de tension sur
une autre plaque.
Enfin, nous avons assemblé les deux modules (redresseur et
stabilisateur) sur le circuit de chargeur de batterie fabriqué
par notre professeur. Le reste des composants et en
particulier le chargeur ont été placés par M. Ngo.
V- L'éolienne pourra-t-elle recharger une batterie d’accumulateurs ?
Une batterie est caractérisée par sa tension nominale (U) et sa capacité(C), exprimée en Ampèreheure (Ah). C désigne la capacité d'une batterie à délivrer un certain courant pendant un certain
temps (des ampères x des heures : Ah).
Nous possédons quatre batteries différentes au collège. Nous avons mesuré la tension aux bornes
de chacune d'elles.
La seconde batterie (Panasonic) ne conviendra pas pour la suite de notre projet car le chargeur que
nous utiliserons délivre une tension de 12 V. Le choix d'une batterie peut aussi être lié à d'autres
paramètres comme sa forme ou sa taille mais dans notre cas, nous n'avons pas de contraintes
particulières.
Nous avons ensuite réalisé des tests lors de la charge de ces batteries pour essayer d'estimer le
temps de fonctionnement nécessaire à l'éolienne pour les recharger.
Nous avons tout d'abord utilisé un chargeur acheté dans le commerce. Nous avons placé un
voltmètre pour relever la tension aux bornes de la batterie et une pince ampérométrique pour
mesurer l'intensité du courant de charge. Nous avons obtenu les résultats suivants :
Batterie
Tension
nominale(V)
Capacité
(Ah)
Tension aux
bornes de la
batterie(V)
Intensité du
courant de
charge (A)
GS
Appolo 1
Appolo2
12
12
12
3
7
7
13,5
14,3
9,0
0,29
0,30
1,84
Nous avons fait les mêmes tests avec le chargeur fabriqué par M Ngo. C'est le chargeur que nous
utiliserons pour l'éolienne.
Batterie
Tension
nominale(V)
Capacité
(Ah)
Tension aux bornes
de la batterie(V)
Intensité du
courant de
charge (A)
GS
Appolo 1
Appolo2
12
12
12
3
7
7
13,3
13,4
13,1
0,34
0,31
0,75
Nous remarquons que lorsque la batterie est davantage déchargée, le courant de charge est plus
important. Nous remarquons aussi que l'éolienne doit fournir un courant de 300 mA minimum. Le
maximum pour ne pas détériorer les batteries est donné par le constructeur, il est de l'ordre de
1,5 A.
Nous allons calculer la durée de fonctionnement journalière nécessaire à l'éolienne pour recharger
la batterie en supposant qu'elle délivre un courant moyen de 500 mA.
On estime que les villageois utilisent les batteries
pour l’éclairage avec un tube fluorescent ou une
ampoule fluocompacte économique 220 V de
puissance 20 W à raison de 4 h par jour. Certains
ajoutent en plus un téléviseur de 15 pouces
cathodique de consommation électrique environ de
120 Wh pour 2 h de divertissement chaque soir.
La consommation d’énergie électrique en éclairage :
U = 220 V P = 5 W
I = 5 : 220 = 0,023 A
C1 = 4 x 0,023 = 0,09 Ah
La consommation électrique en divertissement :
I = 120 : 220 = 0,55 A
C2 = 2 x 0,55 = 1,1 Ah
La consommation totale :
C = C1+ C2 = = 0,09 + 1,1 = 1,19 Ah
La capacité de batterie restant après chaque soir :
C = 7 - 1,19 = 5,81 Ah soit 83 %
Le temps de fonctionnement de l’éolienne le lendemain pour recharger la batterie :
t = 1,19 : 0,5 = 2,36 h soit 2 h 20 min
La consommation d’électricité par jour est de 1,19 Ah. Après avoir utilisé l’électricité, la batterie
ne contient plus que 5,81 Ah. Le lendemain, la batterie sera rechargée par l’éolienne en 2 à 3
heures, ce qui est tout à fait réalisable.
Partie 2 - L'installation de l'éolienne
La deuxième partie de notre projet est programmée pour la semaine du 13 mai 2015. Nous serons
21 élèves accompagnés de nos deux professeurs pour nous rendre à Tra Vinh
Tra Vinh est une petite province du sud du Vietnam
à 200 km de Ho Chi Minh-Ville. Elle compte environ
109 000 habitants.
Certaines familles, au mode de vie très modeste,
ont à peine les moyens de s’acheter une batterie et
encore plus de difficultés pour la recharger. Très
isolées, elles doivent se déplacer en bateaux pour
rejoindre le village.
Nous espérons que l'éolienne que nous allons installer, améliorera leur quotidien.
CONCLUSION
La réalisation de l'éolienne n'est pas encore tout à fait terminée. Il nous reste à améliorer
l'alternateur pour être sûr d'utiliser au mieux ses capacités ce que nous pensons pouvoir faire dans
les prochaines semaines. Il nous restera alors à transporter notre éolienne en pièces détachées
(par bus, taxi, bateau puis à pieds...) jusque chez l'habitant dans le Delta du Mékong et à l'installer.
Nous avons apporté de nombreuses améliorations au prototype fabriqué l'année dernière :
- Nous protégerons davantage l'alternateur contre les intempéries en ajoutant un cache fixé sur
l'armature de l'éolienne.
- Nous utiliserons des aimants néodymes plus puissants pour obtenir un champ magnétique plus
intense donc un courant et une tension plus élevés.
- Nous utiliserons 9 bobines de 1000 spires et un fil cuivre de diamètre 0,40 mm (montage en
étoile) ce qui devraient nous permettre d'obtenir assez facilement une tension de 15 V.
- Nous avons ajouté un système électronique (redresseur - stabilisateur - chargeur) que nous avons
fabriqué permettant d'obtenir un courant continu moyen de 500 mA. L'éolienne devra fonctionner
2 à 3 heures par jour pour maintenir la batterie pleine.
Nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidés à mener ce projet jusqu'ici. En particulier,
nos professeurs, Mme Burtz-Gille et M. Ngo, Mme Chalet, de la société VEOLIA pour son accueil
et les informations sur l'utilisation des énergies renouvelables au Viet Nam et M. Aucante pour le
montage de la vidéo.
ANNEXE
Fiche de Nomenclature
Repère
Désignation
Quantité
Caractéristiques
1
Pied de base
1
En acier, peinture antirouille grise
2
Pales
3
Ossatures en acier, peinture
antirouille grise, feuille d’aluminium
d’épaisseur 3/10
3
Base du plateau de stator
1
Plastique dur Ø 380 , épaisseur 5mm.
4
Entretoises pour Base – plateau
stator
4
En acier inoxydable Ø 6 x 25mm
5
plateau de stator
1
6
plateau de rotor
2
7
8
Entretoises pour Base – plateau
stator
vis de fixation des plateaux rotor
et stator
Ensemble en plastique dur transparent
composé de 9 bobines recouvertes par
une couche de résine.
Ensemble en plastique dur transparent
composé de 12 aimants recouverts par
une couche de résine.
4
En acier inoxydable Ø 6 x 20mm
8
En acier inoxydable Ø 6 x 20mm
9
arbre de rotation
1
En acier, peinture antirouille grise
10
Support du plateau du rotor
supérieur
1
Plastique dur
11
Roulement à bille
2
12
vis de fixation des plateaux rotor
et pied de base
4
En acier inoxydable Ø 8 x 50mm
13
rondelles
4
En acier inoxydable Ø 8 x 2mm
14
vis de fixation des pattes
orientables au bras de rotation
6
En acier inoxydable Ø 10 x 30mm
15
rondelles
4
En acier inoxydable Ø 10 x 2mm
16
pattes orientables
3
En acier, peinte antirouille de couleur
grise
17
vis de fixation des pales aux pattes
orientables
27
En acier inoxydable Ø 6 x 30mm
18
Bras de rotation
1
En acier, peinture antirouille grise
19
Cache de protection des
intempéries
Plastique
Téléchargement