Des éoliennes pour les plus démunis Présenté par les élèves de 3ème B du Lycée Français International Marguerite Duras D'Ho Chi Minh-Ville Encadrement : Mme Burtz-Gille, notre professeure de physique-chimie M. Ngo, notre professeur de technologie Partenaires : Mme Chalet, ingénieure chez Véolia Viet Nam M. Aucante, notre professeur d’art plastique Introduction Nous sommes des élèves de troisième B du Lycée Français International d'Ho Chi Minh-Ville au Viet Nam. Dans le cadre de nos cours de sciences physiques et de technologie, nous devons aborder les caractéristiques de différentes sources d'énergie et la question du choix, pour une application donnée, d'une énergie adaptée au besoin. C'est aussi l'occasion de nous interroger sur la disponibilité des matières premières et des énergies, et sur l'impact environnemental de leurs exploitations. L'exploitation des énergies renouvelables au Viet Nam n'est pas encore très développée. Nous avons rencontré une ingénieure du groupe Véolia, Blandine Chalet, qui nous a sympathiquement reçus dans ses locaux et qui nous a présenté son entreprise et les différents métiers qui la constitue dans les secteurs eau, énergie et propreté. Nous avons discuté de l'intérêt de l'exploitation des énergies renouvelables et de ses perspectives dans un pays comme le Viet Nam. Au Viet Nam, dans certaines zones rurales, les populations n'ont pas accès au réseau électrique et utilisent des batteries pour répondre à leurs besoins en éclairage. Nos professeurs ont alors proposé aux élèves de troisième de leur apporter des solutions moins couteuses et respectueuses de l'environnement. Depuis deux années déjà, les élèves participent avec enthousiasme à ce projet, cette année, nous sommes nous aussi décidés à relever le défi. Nous avons étudié les phénomènes physiques mis en jeu dans ce projet pour améliorer le prototype. Nous voulons fabriquer une éolienne résistante, puissante qui pourra améliorer les conditions de vie de ces habitants du Delta et nous avons décidé de présenter le projet au concours C génial collège. Partie 1 - La fabrication de l'éolienne I- L'armature et les pales Nous avons décidé de conserver le support de l'éolienne utilisé l'année dernière. Les pales ont bien résisté aux intempéries et aux efforts dans cette région proche de la mer où la vitesse du vent est généralement comprise entre 15 et 90 km/h. Au niveau de l'oxydation, la peinture antirouille a préservé les pâles de la corrosion. La couleur grise choisie par nos camarades pour des raisons esthétiques et adaptée à l'environnement. La taille de l'arbre est suffisante pour soutenir le nouvel alternateur que nous sommes en train de fabriquer et l'envergure des pales est correcte. Nous ajouterons néanmoins un cache fixé entre la structure métallique porteuse des pales et le stator pour protéger l'alternateur de la pluie car les vis de fixation ont légèrement souffert l'année précédente. La nomenclature est précisée en annexe N°1. Nous avons dessiné avec soin les différentes parties du châssis et des pales à l'aide du logiciel SketchUp puis nous les avons assemblées virtuellement pour pouvoir le réaliser nous-mêmes en temps voulu. Nous avons alors commencé par couper les plaques d’aluminium pour faire les pales. Les morceaux coupés ont pour dimensions 91 x 78 cm. Ensuite nous avons fixé cette plaque sur l’armature : à l’aide de ciseaux, on a percé des trous pour ensuite pouvoir utiliser la riveteuse pour fixer solidement la plaque à la structure de la pale. II- Le rotor de l'alternateur Le rotor est la partie externe de l'alternateur. Il est constitué de deux plateaux en rotation de part et d'autre du stator. De nombreux aimants sont positionnés sur chaque plateau. 1- Les aimants Nous savons tous ce qu'est un aimant, nous en utilisons régulièrement. Mais lorsque les enseignants ont commencé à nous poser des questions à leur sujet, nous nous sommes rendu compte que nous ne connaissions rien sur eux. Un groupe s'est donc chargé d'étudier les aimants, ceux en ferrite utilisés l'année précédente et des nouveaux, des aimants néodymes. L’aimant ferrite est composé de céramique, d’oxyde de fer avec du manganèse, du zinc, du cobalt ou du nickel. L’aimant néodyme est constitué d'un alliage de néodyme (Nd), un élément chimique de la famille des terres rares, de fer (Fe) et de bore (B) de formule Nd2Fe14B. Les polarités d’un aimant (nord-sud) permettent de produire un champ magnétique. L’intensité du champ magnétique B est mesurée en tesla (T). Aimant ferrite Aimant néodyme Forme Pavé droit Dimensions L : 6cm ; ℓ = 3 cm ; h = 1 cm Masse 88 g 31 g Couleur gris foncé, noir gris, argent Il existe plusieurs polarisations possibles pour les aimants. Pavé droit L : 3,9cm ; ℓ = 0,9 cm ; h =0,9 cm Nous avons réalisé une série d'expériences à l'aide d'aiguilles aimantées et de limaille de fer et nous avons pu déterminer qu'il s'agissait d'une polarisation par l'épaisseur, les aimants seront donc placés à plat dans le rotor. Ces tests nous ont aussi permis de comprendre comment placer les aimants l'un par rapport à l'autre sur les deux plateaux du rotor, les pôles doivent être opposés pour que les champs magnétiques ne s'opposent pas. De plus, nous avons constaté que la portée du champ magnétique crée par l'aimant néodyme est plus importante que celle de l'aimant ferrite. Nous avons ensuite réalisé une autre série de tests pour comparer l'intensité de la force magnétique créée par chacun de ces aimants. Nous avons accroché une règle métallique au bout d'un dynamomètre puis nous avons tiré sur la règle par l'intermédiaire de l'aimant. Les résultats obtenus nous permis d'affirmer que la force magnétique de l’aimant néodyme est bien supérieure à celle du ferrite. L'aimant néodyme est supérieur à celui en ferrite au niveau du champ et de la force magnétique mais ces aimants sont très sensibles à la corrosion car composés de fer. C'est pour cette raison que leur surface est habituellement recouverte d'une couche de nickel. L’aimant ferrite semble plus résistant aux chocs, à la corrosion, aux températures et à l’oxydation (d’après la fiche des propriétés données par le constructeur). Nous avons cependant décidé d'utiliser cette année des aimants néodymes dans le rotor pour privilégier l'augmentation la puissance électrique de l'alternateur et nous les protégerons sous une couche de résine aussi ils ne devraient pas trop subir d'agressions extérieures. 2- Les plateaux Le rotor est composé de deux plaques (inférieure et supérieure) et de son support. Afin de fixer ces deux plaques sur le support, nous devons percer 4 trous dans la plaque supérieure qui concordent avec les trous du support déjà percés. Cela fait, la plaque supérieure doit être divisée en 12 parties (pour 12 aimants). Nous avons utilisé alors une autre plaque où les repères ont été tracés et reportés sur la plaque supérieure. On trace ensuite les repères sur la seconde plaque. Lors de cette étape, les repères des deux plaques doivent être superposés Les aimants doivent être placés à 2 cm du bord, sachant qu’un aimant mesure 3,8 cm. Nous avons tracé alors un cercle sur la plaque qui sert de repère pour déterminer la position de l’aimant. Lors du collage des aimants sur la plaque, nous devons alterner les pôles. La première face de l’aimant posée est la face nord donc la deuxième face du deuxième aimant sera sud. Pour distinguer les pôles, on vérifie si le second aimant est attiré par le premier aimant collé de face nord. S’ils s’attirent nous devons retourner l’aimant et le coller pour bien respecter l’ordre et ainsi de suite. Pour éviter que les aimants placés cote à cote ne s’attirent et se décollent, nous avons dû placer des morceaux de polystyrène entre chaque aimant. III- Le stator de l'alternateur Le stator est la partie fixe de l'alternateur. Le stator de l’éolienne est constitué d'une plaque en plastique transparent dur sur laquelle des bobines de fil de cuivre sont fixées. 1- L'expérience de Faraday En 1830, Faraday reprend les travaux d'Oersted qui a montré que deux domaines de la physique, l'électricité et le magnétisme, jusqu'alors considérés comme indépendant étaient liés. En reliant les bornes d'une bobine (1) à un galvanomètre (2), il observe le passage du courant dans la bobine lorsqu'il introduit ou lorsqu'il retire un aimant (3) de cette bobine. Faraday découvre ce fait essentiel pour le développement de l'électrotechnique. Il est possible de créer une tension électrique à partir du magnétisme : c'est le phénomène d'induction électromagnétique. La tension ainsi créée porte le nom de force électromotrice induite. Si le circuit de l'induit est fermé, le phénomène d'induction électromagnétique s'accompagne de la création de courants électriques appelés courants induits. Nous avons utilisé une maquette en cours de physique qui nous a permis de constater que le sens du courant induit dépend de plusieurs paramètres comme le pôle de l'aimant ou le sens du mouvement de l'aimant. 2- Le support Nous avons pris les mesures de l'ancien stator et nous l'avons modélisé sur SketchUp. Nous avons alors défini ses nouvelles dimensions compte tenu des modifications prévues sur la taille des bobines que nous utiliserons. Nous avons ensuite dessiné le support sur le papier collant recouvrant la plaque de plastique. Nous avons commencé à percer les trous pour les entretoises, à découper le petit disque du centre puis le tour. Nous avons enlevé la couche protectrice. Enfin, nous avons coupé des rubans en plastique que nous avons collés de sorte que ça forme des cercles pour ensuite les coller sur la plaque. 3- Les bobines On cherche ici à déterminer quel type de bobine est le plus approprié au projet que nous avons à réaliser. Nous avons fabriqué un embobineur avec des morceaux de bois de récupération, puis nous avons tourné la manivelle pendant des heures... C'était très difficile de compter tout en faisant les tours surtout que le système se bloquait régulièrement. Heureusement, il y a quelques semaines M. Ngo est allé au marché de Chợ Lớn et nous a trouvé une vieille machine avec un compteur. Depuis, c'est beaucoup plus facile ! Dans un premier temps nous avons fabriqué cinq types de bobines avec des fils de cuivre de diamètres différents en comptant avec soins le nombre de spires, puis nous les avons emballées avec du scotch. Nous avons mesuré la résistance en Ω de chaque type de bobine. Nous avons placé ensuite un exemplaire de chaque sur le stator puis nous avons connecté un voltmètre aux bornes de chaque bobine et un ampèremètre en série avec une diode. Nous avons positionné le rotor sur le stator puis nous avons fait tourner le système pour pouvoir mesurer la tension et l'intensité du courant produit par ces bobines. Bobine Diamètre du fil de cuivre Masse Nombre de spires Résistance électrique Tension Intensité #1 0,75 mm 317 g 700 4,3 Ω 3V 290 mA #2 0,55 mm 234 g 600 5,5 Ω 2,5 V 140 mA #3 0,55 mm 353 g 1000 8,1 Ω 3,4 V 139 mA #4 0,40 mm 223 g 1200 22,1 Ω 8V 94 mA #5 0,35 mm 147 g 1400 29,4 Ω 4,4 V 60 mA En comparant les résultats, nous pouvons dire : la tension produite par la bobine dépend du le nombre de spires, l'intensité du courant produit dépend du diamètre du fil. En effet, si on compare les résultats pour les bobines 2 et 3 (fil de diamètre 0,55 mm), lorsque le nombre de spires augmente, la tension augmente alors que l'intensité du courant reste la même. Si on compare les résultats pour la bobine 1 et 2 (nombre de spires proche), lorsque le diamètre du fil augmente l'intensité du courant augmente alors que la tension est la même. 4- L'agencement des bobines Nous devons maintenant maîtriser le fonctionnement des circuits en associant plusieurs bobines en parallèle, en série pour faire un stator complet. Il est précisé dans le cahier des charges que les bobines utilisées doivent être toute identiques. Nous avons choisi d'utiliser pour nos essais les bobines #3 (Ø 0,55 mm, 1000 spires, 353 g, R = 8Ω) car nous possédons de nombreuses bobines de ce type puisque ce sont celles qui ont été utilisées par les élèves de l'année dernière. Premier test Nous avons placé trois bobines en série sur la face nord des aimants. Nous avons mesuré la résistance de l'association des trois bobines et nous avons trouvé 25 Ω soit trois fois la résistance d'une bobine (RTotale = 3 x R). Cette mesure nous permet par ailleurs de vérifier si les fils sont bien connectés. Nous avons fermé le circuit en insérant un conducteur ohmique de 100 Ω et nous avons mesuré le courant et la tension aux bornes de l'alternateur :i = 120 mA ; u = 12 V. Dans ce montage, les trois bobines étant en série, l'intensité du courant est la même que dans le cas d'une seule bobine (unicité de courant dans un circuit en série) et la tension est multipliée par trois (additivité des tensions dans un circuit en série). Nous avons ensuite retourné une des bobines comme une crêpe ce qui inverse le sens du bobinage (droite D gauche G). Nous avons obtenu le même résultat à chaque fois, quelle que soit la bobine retournée :i = 40 mA, u = 4,5 V. Nous en avons conclu que le sens de l'enroulement dans la bobine était très important et qu'il intervenait dans le sens du courant. Si le bobinage d'une bobine est inversé, le sens des électrons est opposé et annule le courant créé dans une autre bobine, c'est presque comme si on n'en avait plus qu'une ! Deuxième test Dans ce nouveau montage, les quatre bobines sont aussi en série. Elles forment 2 paires de bobines qui sont les unes à côté des autres avec 2 aimants d’écart. Les bobines vertes sont placées en face d’un aimant de pôle nord tandis que les bobines jaunes sont placées en face d’un aimant de pôle sud. Nous avons mesuré la résistance de l'association des quatre bobines et nous avons bien trouvé 32 Ω soit quatre fois la résistance d'une bobine (RTotale = 4 x R) mais le courant et la tension aux bornes de l'alternateur que nous avons obtenus sont presque nuls : i = 12 mA ; u = 1,2 V. Pour deux bobines cote à cote, les pôles des aimants sont différents, ce qui entraîne une inversion du sens des électrons : l'intensité du courant et la tension s'annulent. Nous en avons conclu que deux bobines en série devaient avoir un aimant d'écart. Nous avons alors envisagé d'utiliser le résultat de la première expérience. Nous avons retourné les bobines placées face aux pôles sud de façon à retourner à nouveau le courant. Nous avons mesuré le courant et la tension aux bornes de l'alternateur :i = 140 mA ; u = 14 V. Comme nous avons compris comment positionner les bobines les unes par rapport aux autres pour éviter qu'elles annulent leur effet, M. Ngo nous a proposé de poursuivre nos expériences vers un montage en étoile. Troisième test Nous avons donc envisagé un premier montage avec deux branches. Dans ce montage, les quatre bobines sont en série deux à deux puis les deux branches sont montées en parallèle en faisant bien attention aux sens des courants crées dans les bobines. Dans ce cas, on augmente l'intensité du courant (additivité des courants dans un circuit en dérivation) et la tension (additivité des tensions dans chaque branche). Bornes connectées i (mA) u (V) R (Ω) a-c 80 9 15 b-d 90 9 15 ab - cd 1,5 0,7 7,7 ad - cb 150 10 7,5 La résistance mesurée est correcte (1/Rtotale = 1/2R + 1/2R). Si on connecte ab et cd, les courants générés dans chaque branche s'annulent car le pôle des aimants est inversé. Si on connecte ad et cb ensemble, on observe une tension et un courant puisque cela revient à retourner le sens d'enroulement des bobines. Quatrième test : montage en étoile Ce montage est composé de 9 bobines : trois branches contenant une série de trois bobines. Les bobines sont placés par trio et chaque trio est espacé d'un aimant. Les bobines vertes et bleues sont placés face à un aimant de pôle nord alors que les bobines jaunes sont placées face à un aimant de pôle sud. Les 3 extrémités se rejoignent et forment la borne neutre. Nous avons faits de nombreux essais, sans obtenir pour l'instant de valeurs satisfaisantes. Les expériences ne sont pas reproductibles. Nous avons observé les tensions à l’aide des interfaces ESAO que nous utilisons en cours de physique. ua : tension mesurée entre le point a et le neutre ub : tension mesurée entre le point b et le neutre uc : tension mesurée entre le point c et le neutre uab : tenson mesurée entre les bornes a et b Nous obtenons de jolies sinusoïdes mais nous ne comprenons pas pourquoi les différents groupes qui travaillent sur ces tests n'obtiennent pas le même résultat. Nous poursuivons les expériences et nous espérons trouver une solution prochainement. IV- Le module redresseur- stabilisateur - chargeur Cahier des charges : Le courant électrique provenant de l’alternateur de l’éolienne doit être converti en un courant continu. La tension aux bornes du chargeur doit être entre 14 et 16V maximum. Le courant continu fournit par le régulateur peut être de 350 mA à 1,5 A. Pour redresser le courant triphasé de notre alternateur, il faut réaliser un pont de diode triphasé avec 6 diodes de 2A montées selon le schéma ci-après. Alternateur Afin de pouvoir réguler la tension de sortie après le pont de diode, il faut un montage électronique avec un circuit intégré LM 317 pour imposer une tension continue constante de 15 V en sortie. En effet, la tension d’entrée pourrait fluctuer entre 0 V à 25 V. Si le vent est trop fort et que la tension d’entrée peut même dépasser les 50 V, ce qui pourrait endommager le système. Comme l'éolienne ne possède pas de système de blocage automatique, en cas de tempête, les habitants devront stopper manuellement la rotation à l'aide de sangles et de bâches. A l’aide des schémas électroniques, nous avons soudés les composants sur les plaques de circuit imprimé pour réaliser le pont de diodes du redresseur et nous avons aussi fixé le transistor et la diode zener pour le stabilisateur de tension sur une autre plaque. Enfin, nous avons assemblé les deux modules (redresseur et stabilisateur) sur le circuit de chargeur de batterie fabriqué par notre professeur. Le reste des composants et en particulier le chargeur ont été placés par M. Ngo. V- L'éolienne pourra-t-elle recharger une batterie d’accumulateurs ? Une batterie est caractérisée par sa tension nominale (U) et sa capacité(C), exprimée en Ampèreheure (Ah). C désigne la capacité d'une batterie à délivrer un certain courant pendant un certain temps (des ampères x des heures : Ah). Nous possédons quatre batteries différentes au collège. Nous avons mesuré la tension aux bornes de chacune d'elles. La seconde batterie (Panasonic) ne conviendra pas pour la suite de notre projet car le chargeur que nous utiliserons délivre une tension de 12 V. Le choix d'une batterie peut aussi être lié à d'autres paramètres comme sa forme ou sa taille mais dans notre cas, nous n'avons pas de contraintes particulières. Nous avons ensuite réalisé des tests lors de la charge de ces batteries pour essayer d'estimer le temps de fonctionnement nécessaire à l'éolienne pour les recharger. Nous avons tout d'abord utilisé un chargeur acheté dans le commerce. Nous avons placé un voltmètre pour relever la tension aux bornes de la batterie et une pince ampérométrique pour mesurer l'intensité du courant de charge. Nous avons obtenu les résultats suivants : Batterie Tension nominale(V) Capacité (Ah) Tension aux bornes de la batterie(V) Intensité du courant de charge (A) GS Appolo 1 Appolo2 12 12 12 3 7 7 13,5 14,3 9,0 0,29 0,30 1,84 Nous avons fait les mêmes tests avec le chargeur fabriqué par M Ngo. C'est le chargeur que nous utiliserons pour l'éolienne. Batterie Tension nominale(V) Capacité (Ah) Tension aux bornes de la batterie(V) Intensité du courant de charge (A) GS Appolo 1 Appolo2 12 12 12 3 7 7 13,3 13,4 13,1 0,34 0,31 0,75 Nous remarquons que lorsque la batterie est davantage déchargée, le courant de charge est plus important. Nous remarquons aussi que l'éolienne doit fournir un courant de 300 mA minimum. Le maximum pour ne pas détériorer les batteries est donné par le constructeur, il est de l'ordre de 1,5 A. Nous allons calculer la durée de fonctionnement journalière nécessaire à l'éolienne pour recharger la batterie en supposant qu'elle délivre un courant moyen de 500 mA. On estime que les villageois utilisent les batteries pour l’éclairage avec un tube fluorescent ou une ampoule fluocompacte économique 220 V de puissance 20 W à raison de 4 h par jour. Certains ajoutent en plus un téléviseur de 15 pouces cathodique de consommation électrique environ de 120 Wh pour 2 h de divertissement chaque soir. La consommation d’énergie électrique en éclairage : U = 220 V P = 5 W I = 5 : 220 = 0,023 A C1 = 4 x 0,023 = 0,09 Ah La consommation électrique en divertissement : I = 120 : 220 = 0,55 A C2 = 2 x 0,55 = 1,1 Ah La consommation totale : C = C1+ C2 = = 0,09 + 1,1 = 1,19 Ah La capacité de batterie restant après chaque soir : C = 7 - 1,19 = 5,81 Ah soit 83 % Le temps de fonctionnement de l’éolienne le lendemain pour recharger la batterie : t = 1,19 : 0,5 = 2,36 h soit 2 h 20 min La consommation d’électricité par jour est de 1,19 Ah. Après avoir utilisé l’électricité, la batterie ne contient plus que 5,81 Ah. Le lendemain, la batterie sera rechargée par l’éolienne en 2 à 3 heures, ce qui est tout à fait réalisable. Partie 2 - L'installation de l'éolienne La deuxième partie de notre projet est programmée pour la semaine du 13 mai 2015. Nous serons 21 élèves accompagnés de nos deux professeurs pour nous rendre à Tra Vinh Tra Vinh est une petite province du sud du Vietnam à 200 km de Ho Chi Minh-Ville. Elle compte environ 109 000 habitants. Certaines familles, au mode de vie très modeste, ont à peine les moyens de s’acheter une batterie et encore plus de difficultés pour la recharger. Très isolées, elles doivent se déplacer en bateaux pour rejoindre le village. Nous espérons que l'éolienne que nous allons installer, améliorera leur quotidien. CONCLUSION La réalisation de l'éolienne n'est pas encore tout à fait terminée. Il nous reste à améliorer l'alternateur pour être sûr d'utiliser au mieux ses capacités ce que nous pensons pouvoir faire dans les prochaines semaines. Il nous restera alors à transporter notre éolienne en pièces détachées (par bus, taxi, bateau puis à pieds...) jusque chez l'habitant dans le Delta du Mékong et à l'installer. Nous avons apporté de nombreuses améliorations au prototype fabriqué l'année dernière : - Nous protégerons davantage l'alternateur contre les intempéries en ajoutant un cache fixé sur l'armature de l'éolienne. - Nous utiliserons des aimants néodymes plus puissants pour obtenir un champ magnétique plus intense donc un courant et une tension plus élevés. - Nous utiliserons 9 bobines de 1000 spires et un fil cuivre de diamètre 0,40 mm (montage en étoile) ce qui devraient nous permettre d'obtenir assez facilement une tension de 15 V. - Nous avons ajouté un système électronique (redresseur - stabilisateur - chargeur) que nous avons fabriqué permettant d'obtenir un courant continu moyen de 500 mA. L'éolienne devra fonctionner 2 à 3 heures par jour pour maintenir la batterie pleine. Nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidés à mener ce projet jusqu'ici. En particulier, nos professeurs, Mme Burtz-Gille et M. Ngo, Mme Chalet, de la société VEOLIA pour son accueil et les informations sur l'utilisation des énergies renouvelables au Viet Nam et M. Aucante pour le montage de la vidéo. ANNEXE Fiche de Nomenclature Repère Désignation Quantité Caractéristiques 1 Pied de base 1 En acier, peinture antirouille grise 2 Pales 3 Ossatures en acier, peinture antirouille grise, feuille d’aluminium d’épaisseur 3/10 3 Base du plateau de stator 1 Plastique dur Ø 380 , épaisseur 5mm. 4 Entretoises pour Base – plateau stator 4 En acier inoxydable Ø 6 x 25mm 5 plateau de stator 1 6 plateau de rotor 2 7 8 Entretoises pour Base – plateau stator vis de fixation des plateaux rotor et stator Ensemble en plastique dur transparent composé de 9 bobines recouvertes par une couche de résine. Ensemble en plastique dur transparent composé de 12 aimants recouverts par une couche de résine. 4 En acier inoxydable Ø 6 x 20mm 8 En acier inoxydable Ø 6 x 20mm 9 arbre de rotation 1 En acier, peinture antirouille grise 10 Support du plateau du rotor supérieur 1 Plastique dur 11 Roulement à bille 2 12 vis de fixation des plateaux rotor et pied de base 4 En acier inoxydable Ø 8 x 50mm 13 rondelles 4 En acier inoxydable Ø 8 x 2mm 14 vis de fixation des pattes orientables au bras de rotation 6 En acier inoxydable Ø 10 x 30mm 15 rondelles 4 En acier inoxydable Ø 10 x 2mm 16 pattes orientables 3 En acier, peinte antirouille de couleur grise 17 vis de fixation des pales aux pattes orientables 27 En acier inoxydable Ø 6 x 30mm 18 Bras de rotation 1 En acier, peinture antirouille grise 19 Cache de protection des intempéries Plastique