Paediatrics & Child Health, 2017, 52–55
doi: 10.1093/pch/pxx013
Point de pratique
©e Author 2017. Publié par Oxford University Press pour le compte de la Société canadienne de pédiatrie. Tous droits réservés.
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Point de pratique
Le virus Zika : ce qu’un médecin qui soccupe d’enfants au
Canada doit savoir
Joan L. Robinson
Société canadienne de pédiatrie, comité des maladies infectieuses et d’immunisation, Oawa (Ontario)
Correspondance : Société canadienne de pédiatrie, 100-2305, boul. St. Laurent, Oawa (Ontario) K1G 4J8 Courriel : [email protected];
site Web : www.cps.ca
Résumé
Leet tératogène du virus Zika (VZIK) a récemment été conrmé. Il faut envisager le diagnostic de syndrome associé à l’in-
fection congénitale à VZIK chez les enfants qui présentent une microcéphalie inexpliquée, des calcications intracrâniennes,
une ventriculomégalie ou des anomalies structurelles majeures du système nerveux central. La prise en charge est en cons-
tante évolution, mais des suggestions sont proposées pour les enfants chez qui les constatations évoquent une infection con-
génitale et ceux nés d’une mère susceptible d’avoir été exposée au virus pendant sa grossesse.
Mots-clés : Congenital infection; Microcephaly; Teratogen; Zika virus
L’ÉPIDÉMIOLOGIE
Le virus Zika (VZIK) est un virus à ARN qui fait partie de la famille des avi-
virus, ce qui inclut les virus du Nil occidental, de la dengue, de l’encéphalite
japonaise, de lencéphalite de Saint-Louis et de la èvre jaune. Il a été décelé pour la
première fois en 1947, chez des singes de la forêt de Zika, en Ouganda. Quelques
cas humains présentant des caractéristiques non spéciques ont été observés en
Afrique et en Asie au cours de 60 années suivantes.(1) Puis en 2007, on estime
que le VZIK a infecté 73 % de la population de l’île de Yap dans le Pacique Sud.
(2) Des éclosions se sont ensuite produites en Polynésie française, aux îles Cook,
en Nouvelle-Calédonie et à l’île de Pâques en 2013–2014.(2) Le VZIK a été
décelé au Brésil en 2015,(2) mais y existe peut-être depuis 2013(3). En 2016, des
cas de transmission locale ont été signalés dans la plupart des pays d’Amérique
du Sud et des Caraïbes, au Mexique et aux États-Unis où, au 1er mars 2017, ils
se limitaient à la Floride et au Texas (voir www.cdc.gov/zika/geo/index.html).
Le VZIK se propage par la piqûre de moustiques Aedes aegypti et, dans
des cas plus rares, Aedes albopictus. Ces deux espèces de moustiques ne
semblent pas établies au Canada (voir la page hps://elifesciences.org/
content/4/e08347 pour consulter des cartes de la distribution du moustique
Aedes dans le monde). Puisque les patients sont souvent asymptomatiques,
mais tout de même virémiques, la transmission par des produits sanguins na
rien de surprenant. Le VZIK peut demeurer décelable dans le sperme plus de
181 jours(4) et dans les sécrétions vaginales jusquà trois semaines(5). Des cas
de transmission sexuelle d’homme à femme, de femme à homme et d’homme
à homme sont aestés (www.cdc.gov/zika/hc-providers/clinical-guidance/
sexualtransmission.html).
LES CACTÉRISTIQUES CLINIQUES
La période d’incubation estimative du VZIK est de trois à 12 jours. La plupart des
infections (75 % à 80 %) sont asymptomatiques. Une éruption maculopapulaire
(généralement prurigineuse, elle se manifeste dans la région proximale, se répand
sur les membres et s’accompagne d’un œdème), une faible èvre, des arthralgies
(particulièrement des petites articulations des mains et des pieds), des myalgies,
des céphalées et une conjonctivite non purulente sont des caractéristiques cou-
rantes des infections symptomatiques. D’ordinaire, la personne se rétablit en
trois à 14 jours. Les caractéristiques chevauchent celles des maladies causées par
les virus de la dengue et du chikungunya, transmis par les mêmes moustiques.
Quelques cas s’associent à des manifestations inhabituelles, y compris la myélite
et l’encéphalite (le VZIK étant décelé dans le liquide céphalorachidien [LCR]),(6)
l’aeinte auditive, les symptômes génito-urinaires, l’hématospermie, l’hypoten-
sion,(2) le purpura thrombotique thrombocytopénique(7) et le décès.(6,8)
Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) est lié à l’infection à VZIK, et on
en estime l’incidence à 0,24 cas sur 1 000 en Polynésie française(9) et à
1, 73 cas symptomatique sur 1 000 aux États-Unis et dans les territoires de ce
pays au 16 novembre 2016.(10) Le délai médian d’apparition du syndrome est
de seulement sept jours après l’apparition des premiers symptômes de VZIK;
les paresthésies et la paralysie faciale sont probablement plus courants quà
l’habitude.(11) On ne sait pas si des cas ont été observés chez des enfants.
LE SYNDROME ASSOCIÉ À L’INFECTION
CONGÉNITALE À VZIK(SCZ)
Lorsqu’il est injecté dans le péritoine de souris, le VZIK est neurotrope,(12)
mais on ne le croyait pas tératogène chez les humains avant 2015, alors qu’une
grappe inhabituelle de cas de microcéphalie a été signalée au Brésil. Il semble
que les cas de SCZ s’accompagnent souvent de grave microcéphalie, d’atro-
phie cérébrale, de développement anormal du cortex, d’hypoplasie du corps
calleux et de calcications sous-corticales diuses.(13,14) On a décrit une
microcéphalie malgré une imagerie cérébrale normale dans 0 cas sur 11(13)
et 16 cas sur 27(14), mais on ne sait pas exactement comment interpréter ces
Paediatrics & Child Health, 2017, Vol. 22, No. 1 53
résultats incohérents. La circonférence crânienne peut être normale en cas de
ventriculomégalie.(13) Les nourrissons ayant une grave microcéphalie causée
par le SCZ ont des surplus de cuir chevelu qui conrment une séquence de
« destruction » du cerveau du fœtus. Un tonus anormal du fœtus peut être
responsable d’un pied bot ou d’une séquence malformative d’akinésie fœtale
(arthrogrypose), laquelle a été décrite dans trois des 11 cas démontrés (13) et
sept des 104cas possibles(15). Quelques cas de SCZ sassocient à une micro-
phtalmie, à des cataractes et à des anomalies rétiniennes.(13,16) La surdité
neurosensorielle a été corroborée dans cinq cas sur 70 (7 %).(17) Le retard de
croissance intra-utérine est fréquent.
Les caractéristiques du SCZ qui distinguent ce syndrome des autres infec-
tions congénitales sont décrites comme suit dans un récent article de synthèse :
« 1) une grave microcéphalie accompagnée d’un aaissement partiel du crâne,
2) un cortex cérébral aminci présentant des calcications sous-corticales,
3) une brose maculaire et des marbrures pigmentaires rétiniennes focales,
4) des contractures congénitales et 5) une hypertonie précoce marquée et
des symptômes d’aeinte extrapyramidale. »(18) Il n’y a pas d’observations
homogènes d’anomalies congénitales à l’extérieur du système nerveux cen-
tral (SNC). De toute évidence, des cas d’infection congénitale à VZIK sans
aeinte du SNC se produisent, mais aucun na été décrit jusquà présent(19);
ces cas seraient probablement qualiés d’« infection congénitale à VZIK »
plutôt que de SCZ.
Des données rigoureuses démontrant que le VZIK est responsable du SCZ
sont tirées d’une étude cas-témoins au cours de laquelle on a décelé le VZIK
dans le liquide amniotique, le cerveau ou le LCR de 13 des 32 fœtus et nourris-
sons aeints et aucun des 62 sujets-témoins.(14) Il est surprenant que 60 ans se
soient écoulés entre la détection des premiers cas de VZIK chez les humains et
la découverte de son caractère tératogène. Il est peut-être possible d’expliquer
l’explosion subite du nombre de cas de SCZ par le fait que les récentes éclo-
sions proviennent de la lignée asiatique du VZIK, tandis que les cas originaux
provenaient de la lignée africaine du virus. La lignée asiatique produit un taux de
virémie plus élevé et peut donc infecter une population et traverser le placenta
plus facilement.(20) Selon une autre théorie, la tératogénicité serait causée par
un « renforcement lié à la présence d’anticorps », aribuable à l’interaction du
VZIK avec les anticorps du virus de la dengue déjà présents, ce qui est courant
chez les Brésiliens.(21)
On ne connaît pas l’incidence ni le risque de SCZ découlant de l’infection à
VZIK pendant la grossesse. La plupart des mères de nourrissons aeints du SCZ,
mais pas toutes, se souviennent d’avoir souert d’une éruption cutanée pendant
la grossesse.(13,19) On a observé une microcéphalie chez une proportion esti-
mative de 0,76 % à 1,27 % des nourrissons nés en Polynésie française d’une mère
ayant souert d’un VZIK au premier trimestre.(22) Selon une étude du Brésil, le
risque se situerait entre 1 % et 13 %, en fonction du taux d’infection à VZIK et du
degré de surdéclaration de la microcéphalie.(23) Des données plus alarmantes
Figure1. Investigation des nourrissons ou des enfants présentant des caractéristiques évocatrices d’un syndrome associé à l’infection congénitale à virus Zika
1Chez la mère, la sérologie du VZIK qui est négative plus de quatre semaines après l’exposition permet d’écarter l’infection à VZIK et l’infection congénitale à VZIK. Cependant, comme on peut aendre
des semaines avant d’obtenir les résultats, il est conseillé d’envoyer les prélèvements pour la PCR et deectuer les tests de dépistage de l’enfant simultanément. Si l’enfant ne s’est pas rendu dans un pays où
le VZIK est endémique, sa sérologie ne devrait être positive que si le résultat de la mère est positif. Consulter un infectiologue ou un microbiologiste si seuls les résultats de lenfant sont positifs.
CMV cytomégalovirus; IgM immunoglobuline M; IRM imagerie par résonance magnétique; LCR liquide céphalorachidien; PCR amplication en chaîne de la polymérase; PRNT test de séroneutralisation par réduc-
tion des plages de lyse; SNC système nerveux central; VCML virus de la chorioméningite lymphocytaire; VZIK virus Zika
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en provenance du même pays ont fait état d’échographies in utero anormales dans
13 des 45 cas de VZIK pendant la grossesse (29 %).(24) Le SCZ est surtout
décrit après des infections au premier trimestre, mais il se produit également
après des infections au deuxième ou troisième trimestre.(13,19) On dénombre
deux déclarations de kystes sous-épendymaires et de vasculopathie lenticulo-
striée (évocateurs d’une lésion au cerveau en développement) à l’échographie
postnatale après une infection de la mère à 36 semaines de grossesse; le VZIK
d’un des nourrissons a été décelé dans l’urine de celui-ci.(25)
La transmission périnatale semble bénigne. On l’a constatée chez deux nour-
rissons, dont l’un avait une éruption cutanée et l’autre était asymptomatique.(26)
LE DIAGNOSTIC
Le diagnostic reposesur :
1. la sérologie (IgM, IgG ou anticorps neutralisants);ou
2. le dépistage de l’ARN du VZIK par amplication en chaîne de la
polymérase(PCR).
Les IgM deviennent décelables environ sept jours après l’apparition des
symptômes, et les IgG, environ trois jours plus tard.(27) Les IgG persistent
probablement indéniment. Quant aux IgM, on estime qu’elles persistent trois
mois.(27) Puisqu’à la fois les IgM et les IgG peuvent avoir une réaction croisée
avec d’autres avivirus, il faut conrmer qu’il s’agit d’anticorps anti-VZIK au
moyen d’un test de séroneutralisation par réduction des plages de lyse (PRNT).
Si l’on dépiste des titres de la dengue et du VZIK par le PRNT, le résultat est
« indéterminé ». Au Canada, le dépistage se limite actuellement à vérier les
IgM, puis à eectuer le PRNT lorsque les IgM sont positives ou quelles sont
négatives, mais que la réquisition indique une exposition éloignée dans letemps.
D’habitude, la PCR du sang nest positive que dans les quatre jours suivant
l’apparition des symptômes.(27) Toutefois, la virémie a subsisté plus de
71 jours chez une femme enceinte (28) et plus de 67 jours dans un cas de
SCZ(29), probablement parce que les fœtus présentent une virémie prolongée
en raison de l’immaturité de leur système immunitaire et que le VZIK traverse le
placenta, ce qui provoque une virémie persistante chez la mère. La PCR de l’urine
est généralement positive entre la deuxième et la neuvième journée suivant lap-
parition des symptômes.(27) Consulter les gures 1 et 2 sur les tests à eectuer
dans divers scénarios ou lorsque les résultats de laboratoire sont positifs.
Une perte auditive d’apparition tardive est bien décrite chez les nourrissons
aeints d’un syndrome de rubéole congénitale ou d’une infection congénitale
à cytomégalovirus et qui sont asymptomatiques à la naissance. L’infection con-
génitale à VZIK s’associe peut-être aussi à des séquelles tardives. Ainsi, il faudrait
repérer toutes les femmes susceptibles davoir été exposées au VZIK pendant
la grossesse. Lorsque l’exposition nest signalée qu’après l’accouchement, il faut
demander la sérologie du VZIK chez la mère ou le nourrisson. Lalgorithme de la
gure2 est à utiliser lorsque les résultats sont positifs ou indéterminés.
Il nest généralement pas conseillé de faire subir un test de dépistage aux
enfants asymptomatiques ou symptomatiques qui ont été exposés au VZIK
après la naissance, à moins qu’ils doivent être hospitalisés. Cependant, lorsqu’on
envisage de procéder à des analyses en vue de conrmer la présence d’une infec-
tion à arbovirus chez un voyageur évreux, l’ajout d’un test de dépistage du
Figure2. Prise en charge des nourrissons nés d’une mère susceptible d’avoir été exposée au VZIK pendant sa grossesse
1Pendant la grossesse, voyage dans un pays où le VZIK est endémique ou contact sexuel avec un homme qui, au cours des six mois précédents, s’est rendu dans un pays où le VZIK est endémique.
CMV cytomégalovirus; IgM immunoglobuline M; IRM imagerie par résonance magnétique; PCR amplication en chaîne de la polymérase; VZIK virus Zika.
Paediatrics & Child Health, 2017, Vol. 22, No. 1 55
COMITÉ DES MALADIES INFECTIEUSES ET D’IMMUNISATION DE LA SCP
Membres : Natalie ABridger MD; Shalini Desai MD; Ruth Grimes MD (représentante du conseil); Timothy Mailman MD; Joan L Robinson MD (présidente); Marina
Salvadori MD (membre sortante); Oo G Vanderkooi MD
Représentants : Upton D Allen MBBS, Groupe de recherche canadien sur le sida chez les enfants; Tobey Audcent MD, Comité consultatif de la médecine tropicale et de la
médecine des voyages, Agence de la santé publique du Canada; Carrie Byington MD, comité des maladies infectieuses, American Academy of Pediatrics; Nicole Le Saux MD,
Programme canadien de surveillance de l’immunisation (IMPACT); Fahamia Koudra MD, Le Collège des médecins de famille du Canada; Rhonda Kropp B.Sc. inf., MHP,
Agence de la santé publique du Canada; Jane McDonald MD, Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada; Dorothy L Moore MD, Comité consultatif
national de l’immunisation
Conseillère : Noni E MacDonald MD
Auteure principale : Joan L Robinson MD
VZIK est recommandé si la situation le justie. Il faut vérier les antécédents de
voyages de tous les enfants aeints du SGB.
LA PRÉVENTION
Il ny a pas de traitement contre les infections à VZIK. Plusieurs vaccins sont
en cours d’élaboration et pourraient être homologués dès 2018. Les voya-
geurs qui se rendent dans des régions où sévit le VZIK devraient adopter des
mesures de protection personnelle (moustiquaire, vêtements appropriés et
insectifuges) pour prévenir les piqûres de moustiques jour et nuit, à l’intérieur
comme à l’extérieur. (Voir les pages www.cps.ca/fr/documents/position/
prevention-piqures-de-moustiques-et-de-tiques et www.phac-aspc.gc.ca/
publicat/ccdr-rmtc/12vol38/acs-dcc-3/index-fra.php). Dans la mesure du
possible, les femmes enceintes ou susceptibles de le devenir et leur partenaire
sexuel devraient éviter de se rendre dans les régions touchées (hps://voyage.
gc.ca/voyager/avertissements).
Même si lARN du VZIK a été décelé dans le lait maternel, on ne pense pas
que le virus est contagieux. Cependant, certains experts conseillent de faire
preuve de prudence sur le plan de l’allaitement lors d’une infection aiguë à
VZIK. On a recensé un cas de transmission d’un homme âgé mourant présen-
tant un très fort taux de virémie à son ls,(10) mais la transmission non sexuelle
de personne à personne semble rare. Cependant, les précautions habituelles en
matière de contrôle des infections s’imposent en tout temps. En aendant de
posséder plus de données sur la transmission du virus, les femmes enceintes
devraient respecter une hygiène des mains rigoureuse lorsquelles ont des con-
tacts directs avec des nourrissons aeints d’une infection congénitale à VZIK.
Pour en savoir plus, particulièrement chez les adultes, consulter le site www.
phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/16vol42/dr-rm42-5/ar-01-fra.php.
Remerciements
Le comité d’étude du fœtus et du nouveau-né, le comité de la pédiatrie commu-
nautaire et le comité directeur de la section de la pédiatrie du développement
de la Société canadienne de pédiatrie ont révisé le présent document de prin-
cipes, de même que les investigateurs de l’étude sur la microcéphalie grave du
Programme canadien de surveillance pédiatrique (PCSP).
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