© Joost van der Broek
LA GRANDE GUERRE
Arthur Sauer / Hotel Modern
Mardi 2 et mercredi 3 décembre 2014 à 20h30
Durée : 60 min.
Dossier pédagogique
Le collectif
Mentions
Le spectacle
Entretien, article et extraits de presse
Pistes pédagogiques
Liens utiles
Renseignements pratiques
Le collectif Hotel Modern
Fondée en 1997 et basée à Rotterdam, la compagnie Hotel Modern réunit deux comédiennes, Pauline Kalker et
Arlène Hoornweg, toutes deux diplômées du Arnhem Theatre School et un plasticien performer, Herman Helle.
Après leurs études au Conservatoire d’Art Dramatique (Pauline Kalker et Arlène Hoornweg) et à l’École des
Beaux-Arts (Herman Helle), c’est à Rotterdam qu’ils sont revenus faire leurs premières armes sur le plan
artistique. Chacun d’eux y a renforcé son propre réseau d’artistes, de musiciens et de compagnies théâtrales.
Leurs débuts à Rotterdam avec la compagnie Hotel Modern ont eu lieu à l’atelier dramatique De Lantaren/
Venster et à la Productiehuis du Théâtre Municipal de Rotterdam. Actuellement, Hotel Modern dispose d’un
atelier dans le complexe artistique Kunst & Complex.
Pour leurs créations, ils collaborent avec le compositeur Arthur Sauer, qui crée le concept de bruitage. Pendant
les représentations, il s’occupe de la musique accompagnant les tableaux que réalisent les acteurs. Arthur Sauer
a étudié au Conservatoire Royal de The Hague (Pays-Bas) ; il compose pour le cinéma, le théâtre et d’autres
média, conçoit des instruments de musique électronique et acoustique et fait de la programmation informatique.
Hotel Modern crée un théâtre suggestif qui plaît à un public de tout âge. Ses représentations amalgament, à titre
égal, les arts plastiques, le théâtre d’objets, le théâtre traditionnel, la musique et le film. L’utilisation de maquettes
en carton, d’ustensiles divers et de jouets, entre autres, lui est caractéristique. C’est ainsi que dans une ville bâtie
avec des boîtes d’emballage de réfrigérateurs, un pain blanc devient un bus, que des crevettes roulent sur des
vélomoteurs, que des bouquets de persil forment une forêt grandeur nature et que le roi Lear erre dans la
bruyère qui n’est autre qu’une peau de mouton…
Ces maquettes permettent aux réalisateurs d’Hotel Modern de faire un film d’animation en direct. En effet, c’est
sur le plateau, sous les yeux des spectateurs, que sont construits puis projetés sur un grand écran les extérieurs
miniatures. Le résultat est amusant, stupéfiant, esthétique et/ou angoissant.
Hotel Modern a développé un style très personnel de théâtre d’objets : il projette des films d’animation en direct ;
on peut voir le film se créer et simultanément le regarder. Un plateau de tournage miniature, très ingénieux, est
installé sur des tables. Des acteurs se déplacent parmi ces décors en filmant les scènes et les projetant sur
écran. Trois, parfois quatre acteurs se tiennent parmi ces maquettes et utilisent des fils pour manipuler les objets,
les décors et les accessoires pendant qu’à gauche de la scène un bruiteur virtuose crée la bande son en direct.
La Grande Guerre est leur chef-d’œuvre car le contenu et la forme y sont en parfait équilibre et l’impact entre les
deux en fait une expérience palpipante. Dans La Grande Guerre, l’intérêt se trouve dans le contraste entre une
histoire héroïque et sombre et le bricolage avec des objets ; la juxtaposition donne des résultats sensationnels
qui sont rendus sur écran. Dans d’autres spectacles, la forme prime sur le contenu. Kamp par exemple est plus
une installation qu’une pièce de théâtre.
HOTEL MODERN et ARTHUR SAUER
www.hotelmodern.nl
www.gameoflife.nl
Mentions
Réalisation et interprétation : Herman Helle / Arlène Hoornweg / Pauline Kalker
Conception et réalisation sonore : Arthur Sauer
Acteurs : Trudi Klever, Maartje van den Brink, Anouk Driessen, Laura Mentink
Technique : Joris van Oosterhout
Remerciements à Edwin van Steenbergen
Management compagnie : Corinne van Lelieveld
Production : Ineke Kruizinga
Remerciements à André Dekker qui a trouvé les lettres du soldat Properavec le soutien de la Ville de Rotterdam
et du Fonds Podiumkunsten
Le spectacle
Spectacle créé au Festival international des films de Rotterdam en février 2001, La Grande Guerre restitue
l'expérience et l'atmosphère de la vie des soldats dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Le texte
cite des fragments de lettres de Prosper, combattant français. Plusieurs décors miniatures sont installés sur
scène. Les interprètes y manipulent des petites figures fabriquées avec des graines, des broussailles, des clous.
À l'aide de petites caméras, ce décor bricolé est simultanément projeté sur écran. Ce bric à brac devient alors un
film de guerre hyper réaliste...
« Chère maman, la nuit je suis allé sur le champ de bataille pour chercher le corps de Calvel et l’enterrer
convenablement. Il faisait un temps épouvantable. Je suis allé de cadavre en cadavre. Les boches m’ont vu de
leurs tranchées. J’ai dû retourner sur mes pas sous une grêle de balles. »
Envoyé à Verdun comme tant d’autres poilus, Prosper n’a laissé d’autres traces de son existence que quelques
lettres envoyées à sa mère. Inspirés par des lettres de soldats des deux côtés du front, le collectif néerlandais
Hotel Modern installe un plateau miniature de tournage sur l’ensemble de la scène et combine vidéo et théâtre
d’objets pour recréer la guerre des tranchées avec une force rare. Sur le plateau, les trois marionnettistes
actionnent des soldats miniatures fabriqués avec des graines, des broussailles et des clous. Ils émiettent de la
terre, la mélangent avec du shampooing : ils créent la boue des tranchées. Et nous voyons de pauvres
silhouettes humaines perdues dans l’enfer de la guerre. Un balai-brosse comme champ de blé, des branches de
persil comme arbres, de la farine pour la neige et cinq centimètres de fil de fer pour les barbelés. Ils laissent
l’empreinte de leurs doigts dans la terre molle, y font courir des bottes miniatures tandis que les clous canardent
le champ de bataille. Un vaporisateur fait pleuvoir, un brûleur à gaz provoque des bombardements, un agréable
paysage champêtre se change en une plaie béante de boue... En créant littéralement un film de guerre sous nos
yeux, Hotel Modern fascine par son ingéniosité et le réalisme de ses reconstitutions, sans en oublier la dimension
sociale et politique. Un spectacle éblouissant aux visions poignantes, où dans ce monde miniature, l’humain
apparaît comme un jouet des puissances, peu soucieuses de son existence.
Pour voir des extraits du spectacle :
http://vimeo.com/16278663
http://vimeo.com/16278731
Une captation a été réalisée par Arte en 2002.
Entretien, article et extraits de presse
Hotel Modern & Arthur Sauer : la Grande Guerre en direct
Par Julie Cadilhac - Bscnews.fr
En 1997, Arlène Hoornweg et Pauline Kalker, artistes hollandaises, fondent la compagnie Hotel Modern. Un an
plus tard, elles accueillent un nouveau partenaire, Herman Helle. Ensemble ils imaginent une forme de théâtre
unique, le film d’animation en direct. La Grande Guerre, leur première création commune, leur a valu un grand
succès international (Allemagne, USA, Canada, Angleterre...). Avec des clous rouillés, du terreau, des brins de
persil et de la sciure, ils donnent vie aux paysages du front de l’Ouest. On y vit notamment un bombardement
provoqué par un brûleur à gaz et les images filmées et projetées en direct sont surprenantes de réalisme, comme
vous pourrez déjà le constater avec la galerie de photos. Ces trois artistes ont demandé à Arthur Sauer
d’imaginer une bande-son pour accompagner ce "récit vivant" de la Grande Guerre. Rencontre avec cette
compagnie au dispositif passionnant.
Herman Helle est un artiste plasticien de formation qui s'est intéressé peu à peu aux extraordinaires
possibilités que générait le mariage de la vidéo et de vos pratiques artistiques? Pourrait-on expliquer
ainsi la création du collectif Hotel Modern?
Arthur Sauer : Après avoir terminé l'académie d’art, Herman a conçu des maquettes pour des architectes et des
urbanistes. Il avait l’habitude d'utiliser des objets spéciaux et extraordinaires pour concevoir ses maquettes,
comme des blaireaux de rasage pour les buissons ou encore des tailles-crayon pour les conteneurs maritimes.
Pauline et Arlène avaient déjà fondé Hôtel Modern et Pauline a eu l'idée d’utiliser des maquettes d'Herman dans
le théâtre.
Arlène Hoornweg : Nous avions déjà fait une première performance, City Now, un spectacle à propos d'un jour
et d’une nuit dans une ville. Les bâtiments étaient faits de grosses boîtes de carton et des petits pains et des
haricots faisaient office de voitures et de bus. Nous avions utilisé, entre autres, des bananes et des bouteilles de
parfum pour les personnages qui vivaient dans la cité. Cette performance se faisait sans caméra. Herman a vu la
puissance évocatrice de ce dispositif lorsqu’il a acheté une caméra et qu’il a expérimenté en mettant la caméra
en face de ses maquettes dans son atelier. C'est ainsi qu'il a eu l'idée de faire un spectacle à propos
d'un paysage. Cela a donné lieu à The Great War. Et après cela, nous avons utilisé cette forme, que nous
appelons film d'animation en direct, dans d'autres spectacles. La combinaison de caméras, de maquettes et de
marionnettes nous donne l'occasion de raconter des histoires sur des milliers de personnes, de villes, de
paysages…en bref, sur l'humanité.
D'où vient le nom du collectif ?
Arlène Hoornweg : Le nom provient d'un ancien hôtel à Enschede, une ville aux Pays-Bas où Pauline a
séjourné une fois. Nous avons aimé le nom, car à chaque nouvelle production, nous travaillons avec des hôtes
différents, des artistes visuels, des musiciens. Et c’est un nom international.
Arthur Sauer, vous êtes compositeur. Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à ce projet ?
Arthur Sauer : Herman m'a appelé pour me demander si je voulais écrire quelque chose pour un orchestre
symphonique, pour accompagner les images en direct qu'il allait faire. Avant cela, je n'avais fait que du son
intégré avec un piano pour un film en noir et blanc, et je trouvais dommage que personne ne puisse voir
comment les sons étaient faits. J'avais aussi fait un spectacle de théâtre musical basé sur un texte de Witold
Gombrowicz appelé " Histoire " qui parlait à la fois de la première et de la seconde guerre mondiale. Pour cette
pièce, j’ai fait des recherches sur les deux guerres mondiales, et j’ai eu l'idée que la performance ne devrait être
faite que sur une de ces guerres. Ce sont surtout les lettres que j'avais lues des soldats de la première guerre
mondiale qui étaient très frappantes. Ainsi, lorsque Herman a appelé, plusieurs idées se sont réunis
immédiatement. J'ai dit à Herman que s’il allait faire les images en direct sur scène, je ferais le son sur scène, et
donc le concept de l'animation en direct a obtenu sa forme.
Quels sont les différentes étapes de création d'un projet de ce type ?
Arthur Sauer : Etape 1, la recherche. Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est que la grande guerre a été la première
guerre technologique : avions, sous-marins, la guerre chimique, des mitrailleuses, des chars, camouflage, etc .
Chacune de cette technologie apporte son propre son avec elle. Alors j'ai commencé à rechercher des
enregistrements effectués lors de la Première Guerre mondiale. Une des choses que j'ai trouvée était un
enregistrement de la première attaque au gaz moutarde, enregistré par le fils du propriétaire de la maison de
disques "His master's voice» (le label avec le chien qui regarde à l’intérieur d’un gramophone). Son fils est mort
pendant l'enregistrement, car le vent soufflait dans leur direction et ils n'avaient pas pensé à cela. La dernière
chanson de la performance est également un enregistrement effectué à la fin de la grande guerre.
Arlène Hoornweg : Nous avons travaillé pendant environ 8 mois sur la Grande Guerre. Nous avons d'abord
développé le concept ; nous l'avons fait avec le compositeur Arthur Sauer. Après, Herman a eu l'idée de faire un
paysage en direct depuis la caméra avec la guerre mondiale pour thème. Puis, Arthur a apporté entre autres
l'idée de faire des sons en direct avec le film d'animation en direct. Nous avons eu l'idée d'utiliser les lettres des
soldats en voix off, nous avions donc des personnages dans la performance auxquels on pouvait s’identifier.
Arthur Sauer : La deuxième chose est de penser à ce qu'il faut faire avec le son. Je voulais mélanger des sons
réalistes avec des sons qui n’étaient de toute évidence pas réalistes (comme des noix de coco pour la course de
chevaux, bien que, parfois, le public s'habitue à des sons qui ne sont pas du tout réalistes, et même parfois, le
public considère la version irréaliste plus réaliste que la chose réelle, en raison de l’habitude qu’on lui a
donnée...). Cela brouille la ligne entre le réel et l'imaginaire.
Arlène Hoornweg : La troisième chose, c'est que j’ai proposé de se rendre à certains endroits où la guerre avait
eu lieu. Il y a un couple de Hollandais qui a écrit un livre de voyages au sujet de ces lieux, et on est allé quatre
jours dans les endroits qui semblaient les plus intéressants. Après ces quatre jours, nous sommes revenus avec
l’intuition de ce que nous voulions faire passer à travers la scène. Nous avons trouvé un café en Belgique sur la
colline 60 ( si je me souviens bien) qui possédait des vues de bois avec des photos stéréo qui n’avaient pas été
censurés (contrairement à tout le matériel documentaire que nous avions vu avant ). Une des images était un
arbre nu, dans un paysage nu, et un cheval pendu au sommet d’un arbre. Cette image est utilisée (avec un
homme dans l'arbre ) dans la performance. En Champagne, nous avons trouvé des grenades et la chaussure
d'un soldat allemand (nous l’avions vu la première fois au musée de Péronne, elle avait des rivets sur la
semelle). Nous avons fait beaucoup de recherches, nous sommes allés en Belgique et dans le Nord de la France
pour voir les vestiges de la guerre et trouver des livres, des lettres et des photos. Les livres de l'historien Lyn
MacDonald avec des entrevues avec des anciens combattants nous ont beaucoup inspirés. Après, nous avons
fait le scénario, étape par étape. Nous avons dû trouver ce qu'il fallait utiliser pour le concevoir ensuite : quand
utiliser du texte, quand utiliser des images et comment les combiner avec le son pour raconter l'histoire que nous
voulions raconter.
Arthur Sauer : A côté de cela, nous avions aussi la nécessité de réfléchir et de répéter la logistique, parce que
nous faisons le film en direct ; nous faisons un montage en direct. C'est aussi une partie très compliquée à
travailler. J'ai proposé de répéter en trois périodes. Au début de la première période, j'ai été invité par un festival
du film pour faire une performance au festival. Ce festival était dans le même bâtiment que l'atelier de Herman.
Nous avons donc changé notre programme et travaillé trois jours certaines scènes et c'est ce que nous avons
présenté au public.
Pourquoi avoir voulu aborder le thème de la Grande Guerre ? Êtes-vous un passionné d'histoire ? Un
artiste qui pense qu'il est important de raviver les souvenirs pour ne jamais oublier les erreurs du passé?
Arlène Hoornweg : La guerre joue un rôle important dans nos vies. Nous n'avons jamais connu la guerre nous-
mêmes, mais nos parents oui, tous de différentes façons. Dans La Grande Guerre, nous voulions montrer ce que
c'est que d'être dans une guerre et comment la guerre est une chose terrible.
Arthur Sauer : Je suis en quelque sorte un passionné d'histoire, j'ai eu la meilleure note de l'histoire de la
musique au conservatoire. Je pense que l'histoire est intéressante car elle dit d’où nous venons. Je ne pense pas
que l'histoire se répète dans un sens littéral, il y a toujours une sorte de progrès, mais les hommes sont des
animaux têtus, avec quelques reptiles qui sont toujours là malgré l'évolution.
Qui a écrit le texte de La Grande Guerre ? Est-il né en même temps que les "trouvailles" plastiques ? Ou
bien en amont? Ou en aval?
Arlène Hoornweg : Nous avons utilisé différentes sources pour les textes. Nous utilisons de véritables lettres
d'un soldat appelé Prosper, qui a combattu pendant la Première Guerre mondiale. Un ami de Herman a trouvé
tout un paquet de lettres de ce soldat dans une boutique d'antiquités et nous les a données. Nous nous sommes
également basés sur des entretiens d’anciens combattants. Il s'agit d'un texte d'un livre de Max Beckman et du
livre Westen Nichts Neues par l'écrivain allemand Erich Maria Remarque.
Votre collectif a remporté de nombreux prix. Comment expliqueriez-vous cette adhésion et engouement
pour votre concept ? Les spectateurs expriment-ils leur vif désir de voir des formes nouvelles sur scène?
Ou sommes-nous une génération de l'image qui a besoin de retrouver, même sur les planches, l’écran?
Arthur Sauer: Je pense que cela a à voir avec le sujet et aussi avec la façon dont ce sujet est amené à la vie
(l’animation est effectivement « le fait de rendre vivant »), et le fait que le concept de tout faire en direct (le
making off ..., et le film en même temps) est un principe directeur qui le fait fonctionner comme une forme d'art.
Arlène Hoornweg : Je pense que c'est la combinaison de la forme que nous utilisons, qui est tout à fait unique
et les histoires que nous racontons, qui sont universelles. Nous utilisons une forme ouverte, nous invitons les
gens à venir voir, à s’ouvrir et à être surpris. Dans la forme que nous utilisons, nous ne sommes pas exhaustifs,
nous sommes toujours en train de jouer avec la suggestion. Nous laissons un espace pour le public pour qu’il
utilise sa propre imagination. Le public est souvent si surpris qu'il est ému par notre performance même s’il sait
que nous n'utilisons que des marionnettes, le persil, un village fait de papier ou des pains et des bananes et des
noix de coco.
Source : http://bscnews.fr/201404163721/Cote-planches/hotel-modern-arthur-sauer-la-grande-guerre-en-direct.html
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