Préface de l’auteur
O Salafisme !
Siamois du mal. Soit et soit toi. Dit oui quand nous disons non. Va
boire où nos vies pieuses refusent de boire. Emigre vers ton califat-
Buchenwald, ton calife-Himmler et ses Moudjahidines-SS. Nuit et jour
vient dans nos jours. Vient prendre ce que la foi en nous proscrit, ce que
l’âme en nous refoule. Reprends l’héritage barbare. Fait pire. D’assassinat
gaves-toi. Mitraille nos concerts. Ensanglante nos terrasses. Massacre à
vive allure. Voit en nous ton bétail. Sort ton couteau. Egorge. Offre à Iblis
ton holocauste. Sert ton dieu. Sert ce père ton père. Trempe ta plume dans
la haine. Théorise le mal. Trouve ta vocation dans nos grimoires, nos Mein
Kampf. Vêts et revêts-toi d’alphabets immondes et argumente. Attire,
recrute, inspire, convainc, endoctrine. Lave ce qui n’est plus un cerveau.
N’ayant jamais été une cervelle. Prend goût aux ablutions de nos
mosquées-cloaques. Légifère avec le maillet de ta charia. Lapide quand
Dieu gracie. Ampute quand Dieu absout. Fouette quand Dieu pardonne.
Condamne à mort quand Dieu condamne la peine de mort. Fait martyrs tes
déments et tes démons. Béatifie tes fous-fauves. Canonise tes Zarkaoui.
Louange tes Shekau, tes Shebab. Chante le sang qu’ils répandent, la mort
qu’ils jardinent. Ecrit nos nécrologies. Soit l’ovaire, soit l’ovule de nos
veuvages. Soit mère. Enfante l’orphelin. Endimanche-toi avec ta barbe et
danse. Danse quand Londres et Berlin, Bruxelles et Madrid déposent la
gerbe, quand Nairobi et Abuja, N’Djamèna et Mogadiscio se remémorent
et commémorent, quand Bagdad et Damas, Kaboul et Djakarta disent en
pleurs et en cris mille adieux, mille pourquoi. Célèbre ton génocide chaque
11 septembre, chaque 13 novembre. Soit toi quand Paris est Paris, quand
Tunis est Tunis, quand Charlie est Charlie. Au mal il faut en effet un