1. Base d'analyse : la situation entre 2004 et 2006
Depuis le début des activités de chasse au caribou en pourvoirie dans la région Nord-du-Québec,
l'industrie a connu divers cycles de croissance et décroissance, résultats de la conjoncture
économique et de divers facteurs reliés au marché des chasseurs. Entre 1960 et 1986, cette
activité était pratiquée sur une échelle restreinte (12 pourvoiries) et commençait à attirer une
clientèle internationale avec un produit alors considéré comme exotique.
En 1988, le Ministère responsable décide d'accroître l’offre en permettant l’émission de
nombreux nouveaux permis de pourvoiries. On passe ainsi d’une quinzaine de permis à environ
80 (excluant les permis exclusivement dédiés à la pêche). A la même époque (début des années
1990), l'introduction de la chasse d'hiver contribuait à la croissance du nombre de permis de
pourvoirie. On en compte présentement (moratoire) un total de 106.
L'analyse de la demande, pour une mise à jour de la situation en 2010, peut donc être faite en 3
temps :
La période de forte croissance, après l'introduction de la chasse d'hiver qui se situe entre
1998 et 2003, toutes saisons confondues.
La stagnation et le début de la décroissance entre 2004 et 2006.
Le creux du présent cycle entre 2007 et 2009.
La mise à jour de l'état du marché ne concerne que les activités faites en pourvoirie dans les
zones 23-nord (chasse d'automne) et 22-B (chasse d'hiver). Les données relatives aux tirages
SEPAQ (22-A et Fermont), aux zones réservées aux résidents (24 et 19), ainsi qu'à la chasse
autochtone de subsistance, ne sont pas prises en considération.
La mise en place de la base d'analyse dans le présent chapitre ne concerne que les deux premières
périodes. Le présent cycle (2007-2009) et les perspectives d'avenir sont analysés au prochain
chapitre (1.2).
1.1 Evolution du marché
Entre 1992 et 1994, la chasse au caribou se faisait uniquement en saison d'automne (août /
octobre). Les données de ventes de permis indiquent que les pourvoiries accueillaient alors entre
1 700 et 1 860 chasseurs résidents du Québec et entre 4 200 et 4 800 chasseurs non résidents
(presque uniquement américains) pour un total de 6 000 à 6 700 chasseurs.
Pour la chasse d'hiver en pourvoirie, la première saison significative, sur le plan statistique, est
celle de 1994 avec 1 560 résidents et 67 non résidents pour un total de 1 627 chasseurs. Par la
suite, l'évolution de l'industrie globale de la pourvoirie, dans la région et le partage des parts de
marché entre les deux saisons est illustrée aux tableaux qui suivent.