DOSSIER DE PRESSE
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er
octobre 2010
L’ARC ET LA RECHERCHE
SUR LES TRAITEMENTS DES CANCERS DU SEIN
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Séverine VOISIN
Valérie MULOT
Tél. : 01 45 59 59 45
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SOMMAIRE
Communiqué de presse...............................................................................p.3
Mettre au point des traitements pour les cancers du sein insensibles aux
thérapies existantes……………………………………………………………………………………….….…..p.5
Identifier de nouvelles cibles thérapeutiques pour les cancers du sein
agressifs métastatiques……………………………………….………………………………………...………p.7
Trouver des moyens de contrer la résistance des patients aux
traitements existants………...........................................................................p.9
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>> Communiqué de presse
>> Communiqué de presse>> Communiqué de presse
>> Communiqué de presse
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er
octobre 2010
L’ARC ET LA RECHERCHE
SUR LES TRAITEMENTS DES CANCERS DU SEIN
Aujourd’hui, le cancer du sein est l’un des cancers pour lequel le taux de
survie est le plus élevé, on guérit plus de 70% des cancers du sein
1
. Ceci
est en grande partie au dépistage précoce et aux importants progrès
thérapeutiques issus de la recherche en cancérologie.
Néanmoins, c’est le cancer féminin le plus fréquent. Avec 50 000 nouveaux
cas par an, il se situe au 1
er
rang des décès par cancer chez la femme.
Il s’agit dun véritable problème de santé publique dont l’ARC fait l’une de
ses priorités. L’association a consacré près de 46 millions d’euros ces
10 dernières années en finançant 1 219 projets liés à cette thématique, soit
1 projet sur 6 sur l’ensemble des projets de recherche soutenus par l’ARC.
Les enjeux de la recherche pour les cancers du sein
Les attentes des malades en matière de recherche sont d’autant plus fortes
qu’il s’agit de cancers du sein de mauvais pronostic. Le mauvais pronostic
d’un cancer du sein peut être associé notamment au « type » de cancer du
sein puisqu’il existe aujourd’hui une catégorie de cancer du sein dit « triple
négatif » que l’on ne sait pas soigner. Le mauvais pronostic d’un cancer du
sein peut aussi être associé au fait que ce cancer du sein est agressif et
qu’il métastase. De même, lorsque la tumeur du patient « résiste » au
traitement, l’efficacité de ce dernier est remis en cause et le pronostic du
cancer est assombri.
Améliorer et découvrir de nouveaux traitements
Des progrès sont donc encore à réaliser afin de duire la mortalité due à
cette maladie. C’est pourquoi lARC, animée depuis toujours par la volonté
de sauver des vies, finance des projets de recherche porteurs d’espoirs
dans ces domaines.
L’association soutient des travaux visant à mettre au point des traitements
pour les cancers du sein insensibles aux thérapies existantes. C’est le cas
1
Source : Eurocare 4
4
du projet de Serge Roche et de son équipe, au Centre de Recherche en
Biochimie Macromoléculaire (CRBM) de Montpellier. L’équipe a identifié
deux molécules impliquées dans le développement des cancers du
sein « triple négatifs ». Il existe aujourd’hui des médicaments, bloquant
l’activité de ces deux molécules, qui sont déjà utilisés pour traiter certains
cancers du sang et qui pourraient être efficaces pour traiter les patientes
atteintes de cancers du sein insensibles aux traitements classiques.
L’ARC finance également des travaux pour traiter les cancers du sein
agressifs métastatiques, telles que les recherches de l’équipe de Gwendal
Lazennec au sein de l’unité INSERM 844 à Hôpital Saint
-
Eloi de Montpellier.
Les chercheurs ont découvert qu’une petite protéine, une « chimiokine »,
présente en quantité anormalement élevée dans les cellules cancéreuses,
augmentait la vitesse de la prolifération des cellules et leur capacité
d’invasion. L’équipe a prouvé que l’élimination du récepteur de cette
protéine ralentit le développement de la tumeur. Ces découvertes
permettent d’envisager à long terme l'utilisation d'anticorps bloquant cette
chimiokine dans le traitement des cancers du sein agressifs.
L’ARC soutient enfin des projets pour améliorer les traitements existants.
Ainsi l’association finance les travaux de Pascale Cohen et son équipe, au
sein de l’Unité INSERM U590 à la Faculté de Pharmacie de Lyon, qui
cherchent à contrer la résistance des patientes aux traitements
d’hormonothérapie. L’équipe a prouvé que l’utilisation de molécules
bloquant spécifiquement les mécanismes cellulaires impliqués dans la
résistance, en complément d’hormonothérapie, rendrait plus efficace ces
traitements.
L’essentiel sur l’Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC)
L’Association pour la Recherche sur le Cancer participe activement à la lutte contre
le cancer en France en finançant les projets de recherche en cancérologie les plus
porteurs et les plus innovants. Elle a récemment intensifié son action d’information
au service de la prévention et du traitement des cancers en développant les
supports grand public et en offrant, sur son site Internet, une information sur la
maladie et sur les travaux de recherche scientifique.
Pour donner aux chercheurs les moyens de conduire leurs projets et couvrir
l’ensemble des champs de la cancérologie, l’association qui ne bénéficie d’aucune
subvention publique, met en œuvre grâce au soutien exclusif de ses donateurs et
testateurs, une politique dynamique de la recherche qui privilégie l’innovation et
l’action à long terme.
L’ARC a consacré, en 2009, 31,5 millions d’euros à la recherche en cancérologie et à
la diffusion de l’information sur les avancées des connaissances, soit près de 78 %
de ses ressources, pour soutenir 506 projets de recherche.
Tous les communiqués et dossiers de presse sur le site Internet de l’ARC :
http://www.arc-cancer.net/presse/
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Séverine VOISIN
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METTRE AU POINT DES TRAITEMENTS POUR LES CANCERS DU SEIN
INSENSIBLES AUX THERAPIES EXISTANTES
Les traitements des cancers du sein
Aujourd’hui, il existe deux types de traitements des cancers du sein. Le
premier est l’hormonothérapie. Il consiste à empêcher les hormones
féminines (œstrogènes et progestérone) de se fixer sur les récepteurs
présents à la surface des cellules mammaires afin d’éviter la prolifération
des cellules cancéreuses. Le deuxième traitement est utilisé lorsque le
cancer du sein est là une anomalie génétique qui touche le gène HER2.
Cette anomalie augmente la capacité des cellules à proliférer. Ces cancers
sont sensibles à un médicament « anti-HER2 » qui combat l’effet de cette
anomalie génétique.
Hélas, dans 15% des cas, les cancers du sein ne répondent ni aux
hormonothérapies, ni au traitement anti-HER2. Ces cancers sont souvent
agressifs et insensibles aux thérapies actuelles.
L’ARC finance donc des travaux de recherche visant à trouver de nouveaux
traitements pour ces cancers du sein. C’est le cas du projet de l’équipe
« Tyrosine kinase et cancer », dirigée par le Docteur Serge Roche au sein
du Centre de Recherche en Biochimie Macromoléculaire (CRBM) à
Montpellier, que l’association soutient à hauteur de 100 000 euros depuis
2006.
Traiter les cancers du sein insensibles aux traitements existants
Les travaux de l’équipe de Serge Roche s’appuient sur certaines données
suggérant que les cancers du sein agressifs, dits « triple négatifs »
1
,
pourraient avoir des origines semblables à celles des leucémies myéloïdes
chroniques, qui sont des cancers du sang que l’on sait aujourd’hui traiter.
Si cette hypothèse est juste, les cancers du sein ne répondant ni aux
hormonothérapies, ni au traitement anti-HER2, pourraient répondre aux
molécules utilisées dans le traitement des leucémies myéloïdes chroniques.
Ces traitements agissent en bloquant lactivité de protéines nommées SRC
et ABL.
Le but du projet de l’équipe de chercheurs est de confirmer l’implication de
SRC et ABL dans ces cancers du sein et de comprendre leur mécanisme
d’action dans la croissance des tumeurs et le développement de
métastases.
1
Cancers du sein qui ne répondent ni aux hormonothérapies (œstrogènes et progestérone), ni
au traitement anti-HER2.
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