Intervention du Prof. Vincent Blondel, Recteur de l’UCL
Je suis très heureux de vous retrouver tous ici. Monsieur le Président, monsieur le Ministre, vous
nous faites l’honneur de votre présence, chers collègues, chers amis, je suis très heureux de vous
accueillir pour cette inauguration d’une chaire qui a une portée symbolique forte pour l’université,
très heureux de pouvoir le faire avec le professeur Maréchal, qui sera la titulaire de la chaire à
Louvain, et avec son correspondant à l’université de Gand. Cela témoigne, déjà, une originalité, cette
chaire un peu bicéphale, à la fois au nord et au sud pays.
Je voudrais vraiment remercier la fondation Baillet Latour pour cet acte à la fois original, quelque
part aussi courageux, et pour le soutien extrêmement efficace qu’a apporté la fondation, y compris
par le soutien de monsieur De Schootheete, qui nous fera une présentation tout à l’heure, et, bien
sûr, le Président Huyghebaert. Je voudrais également remercier le Ministre Jean-Claude Marcourt qui
est ici présent avec nous et dont vous savez tous, sans doute, l’attachement qu’il a aux
problématiques qui sont soulevées à l’occasion de cette chaire. Il est à l’origine, aussi, d’un groupe
auquel participait le professeur Maréchal et d’autres personnes dans l’assemblée, ici, sur les défis
que posent, sur différents volets et y compris la formation des cadres musulmans, ces
problématiques en Belgique.
Tout le monde le sait, l’islam fait l’actualité. Mais, parfois, on a le sentiment que la connaissance du
public, au sens large, est parfois, peu développée et peu nuancée. Et c’est , précisément, que
l’université a apporté deux dimensions qui sont les deux dimensions principales de l’université : c’est
à la fois une dimension de recherche, et c’est témoigné par la chaire que nous inaugurons ici, une
activité de recherche qui va pouvoir être développée, en partie, conjointement avec deux équipes
qui sont très complémentaires, avec l’organisation aussi de séminaires, de conférences, peut-être de
cotutelles ou, à tout le moins, de participations dans des jurys communs de thèse de doctorat, et
donc deux équipes complémentaires qui vont pouvoir apporter cet éclairage de la recherche, avec sa
rigueur, pour l’analyse de phénomènes liés à l’islam pour une meilleure compréhension de l’islam
contemporain. Mais au-delà de la recherche, il y a également le deuxième volet, celui de
l’enseignement, deuxième volet des missions de l’université et, de par la présence d’acteurs
compétents précisément dans ces thématiques, la dimension d’enseignement pourra se développer.
C’est le cas à l’Université catholique de Louvain, depuis de très nombreuses années, au départ avec
l’institut orientaliste, avec les études en islamologie et les initiatives très innovantes et très
précurseuses du professeur Dassetto, qui est également dans cette salle, ici, il y a de cela vingt ans
avec une étude sociologique de l’islam, à l’époque ces problématiques étaient beaucoup moins
présentes dans les préoccupations qu’elles ne le sont aujourd’hui.
Il s’agit donc véritablement une ligne de recherche et d’enseignement qui est présente depuis de
nombreuses années au sein de l’Université catholique de Louvain et qui nous a permis, entre autres,
d’offrir des formations. Et je voudrais en soulever quelques-unes ici. Une première formation, qui a
été ouverte il y a de cela une dizaine d’années, un certificat de formation et qui est appuyé, entre
autres, sur l’expertise présente au CISMOC, donc, l’expertise développée par le professeur Dassetto,
également Brigitte Maréchal et d’autres acteurs au sein de l’UCL. Cette formation a été suivie par
plus de deux-cents personnes et qui permet de faire une étude de l’islam en partant du vécu des
musulmans européens. Cette formation est à présent conjointement organisée par l’UCL et Saint-
Louis. Je souligne d’ailleurs également la présence avec nous du recteur de l’Université Saint-Louis-
Bruxelles, avec qui nous développons conjointement cette formation continue. Y est également
associé le réseau associatif musulman Emridnetwork. A La première formation, qui date d’il y a une
dizaine d’années, s’ajoute un master en sciences des religions basé au sein de la faculté de théologie
de l’UCL, dans lequel sont présents plusieurs cours en sciences islamiques. A signaler plus récemment
l’ouverture, depuis cette année académique, de ce qu’on appelle le CEDER islam, qui est un certificat
nouveau, développé conjointement avec l’exécutif des musulmans de Belgique et qui permet de
former et développer, aussi avec l’inspection des cours de religion islamique, de former les maitres,
les professeurs de religion islamique pour les écoles. On ouvre dans ce certificat, ouvert pour la
première fois cette année-ci, une cinquantaine d’inscrits et on espère que, peut-être, à terme, il sera
un parcours naturel pour tous les professeurs de religion islamique.
Voici donc quelques illustrations très actuelles de l’implication de l’Université catholique de Louvain
dans l’enseignement. Pour en revenir à cette chaire avec l’Université de Gand, j’aimerais donc
souligner l’implication de l’UCL dans des problématiques très actuelles, sur lesquelles l’université a,
une responsabilité, à la fois sur des problèmes sociétaux et sur des enjeux sociétaux, d’apporter un
éclairage sur le volet de la recherche et sur le volet de l’enseignement, et de contribuer, en cela, à
développer et accompagner notre société dans un meilleur vivre-ensemble pour toutes ses
composantes musulmanes comme non-musulmanes. Je vous remercie vraiment tous pour votre
présence. Je remercie à nouveau la fondation Baillet-Latour, sans laquelle rien de ceci n’aurait pu
être possible. Je vous remercie pour votre présence et je vous souhaite à tous une agréable soirée.
Merci à tous.
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