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1.2 FONCTIONNEMENT
1.2.1 L’AUDITION
La vibration de l’air fait vibrer le tympan qui transmet l’information à la chaîne des osselets, puis à la
fenêtre ovale qui a pour rôle d’amplifier les vibrations (environ 20x), au liquide périlymphatique puis au
nerf auditif (ou cochléaire) qui arrive au cerveau où l’information est décodée.
Le tympan est une membrane souple, dont la souplesse diminue avec l’âge. Elle est innervée, ce qui
signifie qu’une déchirure est très douloureuse. Toutefois, des micro-trous peuvent se produire sans
douleur immédiate particulière, mais souvent suivies de vertiges.
En fonctionnement normal, la pression de l’oreille moyenne est égale à la pression extérieure (donc la
pression ambiante) et ce grâce à la trompe d’Eustache.
1.2.2 L’ÉQUILIBRE
Les trois canaux semi-circulaires sont disposés selon trois plans perpendiculaires, remplis de lymphe
et de cellules spéciales qui transforment les informations d’accélérations en informations de position,
et régissent ainsi le sens général de l’équilibre de l’individu.
Une différence de pression entre les deux oreilles ou une lésion à l’une d’elle provoque généralement
des troubles de l’équilibre et des vertiges (vertiges alternobariques).
1.2.3 EN PLONGÉE
L’oreille est sollicitée à la descente et à la remontée car soumise à des variations de pression (cf.
schéma 1.3).
A la descente, la pression extérieure augmente mais pas celle de l’oreille moyenne. Le tympan se
déforme vers l’intérieur et peut se déchirer. Il faut donc augmenter la pression de l’oreille moyenne en
« forçant » sur les muscles péristaphylins qui entourent la trompe d’Eustache (ce sont les manœuvres
de Valsalva, de Frenzel, la Béance Tubaire Volontaire, etc.). C’est l’augmentation de la pression
intérieure des fosses nasales qui permet de « forcer » l’air vers l’oreille moyenne.
Les muqueuses des sinus étant très irritables peuvent, en gonflant et par la présence de mucosités,
empêcher l’air de passer des fosses nasales à travers les sinus.
A la remontée, la pression extérieure diminue, et l’air va se retrouver en surpression dans l’oreille
moyenne. Par contre la surpression suffit à forcer les muscles péristaphylins, et l’équilibre se fait tout
seul. Là encore, les ostias peuvent se boucher et provoquer de fortes douleurs dans les sinus frontaux
et maxillaires. Le seul remède est alors de remonter le plus doucement possible.
Nota : le cérumen est en fait un lubrifiant pour le tympan. Il est recommandé, au cours d’une saison
de plongée, de ne pas se nettoyer les oreilles avec des cotons-tiges, mais de seulement se les rincer
avec de l’eau douce.
Pour l’examen N4, il faut savoir faire un schéma simplifié de l’oreille où figureront au moins tous les
noms en gras dans le texte ci-dessus. Connaître le rôle des différents éléments.