Membre inférieur

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Membre inférieur
UE5 – Anatomie
Johanna et Marion
CCM Lyon Est
Ce cours, assuré par le Pr. Mertens, est souvent modifié d’une année sur l’autre. Ce polycopié se
veut le plus exhaustif possible, son contenu est à adapter en fonction des parties traitées ou non
Membre inférieur
CCM Lyon Est
Le membre inférieur est un membre porteur qui assure la mobilité par la marche, à la différence du
membre supérieur qui est un membre de mobilité. Il supporte la moitié du poids du corps en position
stable. Dès lors qu’on le met en mouvement, les forces qui se développent sur le membre
augmentent et peuvent atteindre 4 fois le poids du corps de chaque côté, à chaque appui du pied.
Les os le composant sont de dimension, de volume et de solidité plus importants qu’au niveau du
membre supérieur.
I.
Le fémur
C'est l'os le plus long et le plus lourd du corps humain : sa longueur équivaut à un quart voire un tiers
de la taille de l'individu. Du point de vue médicolégal, on peut estimer la taille de son possesseur
grâce au fémur. Il possède une diaphyse et 2 épiphyses.
Il s’articule :
- Proximalement avec l’os coxal de la ceinture pelvienne.
- Distalement :
• En avant avec la patella
• En dessous avec le tibia
Attention : le fémur ne s’articule PAS avec la fibula !
Fonctionnellement, en position anatomique de référence (PAR), la moitié du poids du corps passe par
le fémur et est transmis au pied uniquement par le tibia, jusqu’aux os du tarse postérieur. La fibula ne
reçoit en effet aucune force verticale : ce n’est pas un os porteur.
En ce qui concerne la structure du fémur, c’est un os qui n’est pas vraiment droit. Ceci est visible :
- De face : le fémur est incliné vers le bas et le dedans avec un angle de 10° par rapport à la
verticale
- De profil : le fémur possède une concavité postérieure.
A.
Vue antérieure du fémur
Appartient à l’épiphyse proximale, sphérique, 2/3 de sphère, rayon de 25mm, orientée en haut, en avant
et en dedans
Tête du fémur
Tapissée de cartilage hyalin pour l’articulation coxo-fémorale, sauf à sa face postérieure : fossette de la tête
Angle d’inclinaison (entre l’axe de la tête et l’axe de la diaphyse) = 125°
Angle de déclinaison (décale la tête fémorale vers l’avant par rapport au plan frontal) = 15°
Col anatomique Sépare la tête fémorale du massif trochantérien
Grand
Massif osseux sous-cutané palpable à la partie supéro-latérale de la cuisse, se détache du col anatomique,
trochanter
il appartient à l’épiphyse proximale
Epine osseuse située à la partie supérieure de la diaphyse, juste sous le col anatomique. Insertion
Petit trochanter
musculaire distale du muscle psoas iliaque
La ligne inter-trochantérienne relie le petit et le grand trochanter.
1
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Le muscle psoas iliaque est composé de deux chefs :
- Le chef psoas, de forme fuselée, qui s’insère sur le rachis lombaire
- Le chef iliaque qui s’insère à la face interne de l’os coxal
Les deux chefs se rejoignent, passent sous le ligament inguinal puis en avant de l’articulation coxofémorale pour se terminer sur le petit trochanter par un puissant tendon. Ce muscle constitue le plus
puissant fléchisseur de la hanche.
La diaphyse du fémur présente une inclinaison de
10° vers l’arrière par rapport à la verticale.
L’épiphyse distale est donc située dans un plan
vertical postérieur au plan vertical de l’épiphyse
proximale. La partie diaphysaire du fémur est
riche en moelle jaune.
La diaphyse est triangulaire à la coupe et présente
donc 3 faces :
- Une face antérieure, convexe et lisse, qui
possède des insertions musculaires.
- Une face postéro-médiale
- Une face postéro-latérale
Ces deux dernières se rejoignent en arrière pour
former la ligne âpre (= bord postérieur), rugueuse
et lieu d’insertions musculaires.
La diaphyse s’élargit jusqu’à l’épiphyse distale.
L’épiphyse distale se termine par une face
inférieure qui a la particularité d’être horizontale.
Elle porte la surface articulaire patellaire (pour la
patella) en forme de trochlée avec une berge
latérale plus large et plus haute que la berge
médiale. Elle est recouverte de cartilage hyalin.
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Membre inférieur
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B.
Vue postérieure
Au niveau de l’épiphyse proximale, on distingue les mêmes éléments :
-
Tête fémorale : une particularité en vue postérieure est la présence de la fossette du ligament rond (ou ligament de la tête fémorale), située dans le cadran postéro-inférieur du
cartilage de la tête fémorale. A ce niveau, il n’y a pas de cartilage articulaire. Ce ligament
accroche la tête fémorale à l’acetabulum, et est un des seuls exemples de ligament intraarticulaire
On peut voir cet élément uniquement en vue postérieure !
-
Le col anatomique
Le grand trochanter avec des insertions musculaires
Le petit trochanter, mieux visible ici qu’en vue antérieure car c’est un relief qui se détache
de la face postérieure.
- La crête inter trochantérienne sépare en
vue postérieure le petit et le grand trochanter.
On retrouve à la face postérieure les deux cols,
anatomique et chirurgical.
A la face postérieure se trouve également une
ligne assez marquée au niveau de la diaphyse, la
ligne âpre qui s’évase vers le bas au-dessus des
condyles fémoraux.
Au niveau de l’épiphyse distale, on peut décrire
deux surfaces articulaires pour le tibia, le condyle
fémoral latéral et le condyle fémoral médial avec
au milieu l’échancrure inter condylienne qui
reçoit les ligaments croisés. Au-dessus des
condyles se trouvent des petits tubercules supra
condyliens, ayant un rôle d’insertion musculaire.
Le condyle médial est plus large et plus haut que
le condyle latéral, et présente à sa face interne un
3ème tubercule plus marqué qui sert d’insertion aux
adducteurs de la cuisse : le tubercule des
adducteurs.
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C.
Eléments de pathologie traumatique du fémur
Bien que le fémur soit un os très volumineux et solide, il présente des zones de fragilité au niveau
de l’épiphyse supérieure, et en particulier au niveau des cols. Les traumatismes du fémur résultent
de traumatismes violents et induisent une impotence fonctionnelle du membre. On retrouve deux
types de fractures classiques qui sont des fractures du col fémoral :
- Fractures passant par le col anatomique : fractures
cervicales vraies, fréquente, déchirure de la capsule et
des vaisseaux pour la tête fémorale conduisant à une
nécrose de la tête fémorale.
- Fractures obliques qui passent entre les deux cols :
fractures cervico trochantérienne → ce sont les plus
instables et les plus difficiles à réparer. Elles sont très
graves sur le plan biomécanique : en effet, des muscles
puissants s’insèrent sur le grand trochanter pouvant
induire un déplacement des pièces osseuses.
L’intervention chirurgicale est nécessaire pour ce type de fracture avec parfois mise en place
de matériel pour consolider l’os.
Ces fractures sont fréquentes chez la personne âgée à cause d’une part de l’ostéoporose (raréfaction
des travées osseuses de l’os spongieux, extrémité proximale moins solide), et d’autre part par les
chutes relativement fréquentes. Il y a donc 3 signes cliniques caractéristiques à repérer :
- Raccourcissement du membre : les muscles de la hanche attirent le fémur vers le haut, les 2
pieds ne sont plus dans le même plan quand le patient est allongé
- Pied en rotation latérale
- Membre en adduction : les muscles de la hanche tirent le fémur en dedans
De plus, en cas de fracture, il y a un risque d’embolie graisseuse (= fuite de la graisse jaune). La
moelle jaune part dans la circulation générale, et ensuite dans la circulation pulmonaire provoquant
une embolie pulmonaire graisseuse. C’est difficile à traiter car les embolies graisseuses sont
difficilement réductibles.
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II.
L’articulation coxofémorale
L’articulation coxo-fémorale est l’articulation entre l’os coxal et le fémur.
C’est une articulation synoviale classique de type sphéroïde alliant à la fois grande mobilité (3 ddl) et
grande stabilité (bon engrainement des surfaces articulaires) → meilleur compromis
mobilité/stabilité. Elle est toutefois moins mobile que l’articulation scapulo-humérale mais est plus
stable qu’elle.
A.
Luxation
Arthrose
Arthrite
infectieuse
Pathologies
tumorales
Eléments de pathologies
Déplacement de la tête fémorale en dehors de la cavité acétabulaire. Rares, traduisent un traumatisme de
forte énergie
Peuvent être congénitales : observable chez le nouveau-né, consécutive à un problème de développement
qui aboutit à une dysplasie de l’os coxal. Systématiquement recherchée à la naissance
Appelée coxarthrose à ce niveau, pathologie la plus fréquente de la hanche due à une dégénérescence du
cartilage articulaire : douleurs et perte de mobilité. Peut aboutir à la pose d’une prothèse de hanche partielle
ou totale
Ou « rhume de hanche », plus rare, pathologie infectieuse de l’articulation (pas inflammatoire) souvent virale,
plus rarement bactérienne.
Rares
B.
-
Surfaces articulaires
La tête du fémur, détaillée précédemment : fait face à l’acétabulum, sphérique, recouvert
d’un cartilage épais. Orientée en haut, en avant et en dedans.
L’acétabulum de l’os coxal : à la face latérale de l’os coxal, point de réunion des trois os qui
composent l’os coxal. De forme semi-lunaire, creusé, concave et recouvert de cartilage
articulaire pour recevoir la tête fémorale dont il recouvre les deux tiers. Il est renforcé par un
relief osseux qui l’entoure, le sourcil acétabulaire, recouvert de fibrocartilage qui augmente
encore la surface en contact avec la tête fémorale : augmentation de la congruence de
l’articulaire.
Au niveau de l’acétabulum lui-même : cartilage hyalin classique articulaire
Cartilage qui recouvre le sourcil : cartilage supplémentaire de type fibrocartilage.
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Au centre de la surface semi-lunaire, il y
a une fosse dépourvue de cartilage, la
fosse acétabulaire. Au centre de celle-ci
se trouve une petite cavité qui reçoit
l’insertion du ligament de la tête
fémorale appelé également ligament
rond dans l’ancienne nomenclature →
ligament intra capsulaire particulier qui
maintient la tête fémorale au fond de
l’acétabulum.
Enfin, les deux cornes de l’acétabulum
sont reliées entre elles par un ligament,
le ligament transverse acétabulaire qui
ferme la fosse acétabulaire en bas. Il est
recouvert de cartilage hyalin sur sa face
interne pour augmenter encore la
surface articulaire.
Au total, la surface cartilagineuse est circulaire, fermée en bas. Seule la partie centrale (fosse
acétabulaire) n’est pas recouverte de cartilage.
C.
Capsule
articulaire
Synoviale
Ligaments
Moyens d’union
Manchon assez épais et résistant qui suit les mouvements de l’articulation.
Elle s’insère :
- Au niveau de l’acétabulum sur le pourtour du sourcil, au bord du fibrocartilage.
- Au niveau de la tête fémorale, sur la ligne et la crête trochantérienne à distance de la surface articulaire. La
tête fémorale et le col anatomique sont complètement recouverts par la capsule.
Tapisse la face profonde de la capsule et sécrète le liquide synovial qui remplit la cavité articulaire. Ce n’est
pas un élément de solidité mais elle relie les deux pièces articulaires.
Chaque partie de l’os coxal donne un ligament à la tête fémorale, donc trois ligaments
Il existe également le ligament de la tête fémorale et un dernier ligament, le ligament annulaire, striction
de la capsule autour du col anatomique.
Le ligament de la tête fémorale est très important car il est accompagné de l’artère de la tête
fémorale qui alimente une grande partie de la tête fémorale. En cas de
luxation de la tête fémorale, ce ligament est rompu (la tête sort de
l’acétabulum) avec deux conséquences :
- Problème mécanique de déplacement
- Problème d’ischémie de la tête avec nécrose secondaire de la tête
fémorale qui peut nécessiter, même après remise en place, le
remplacement de la tête par une prothèse.
Cintre cervico obturateur (en rouge sur le schéma ci-contre) aligne le bord inférieur et le foramen
obturé. Si ce n’est pas le cas, c’est un signe de fracture du col du fémur.
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D.
Anatomie fonctionnelle
Sur le plan de la mobilité, cette articulation (sphéroïde) réalise trois types de mouvements :
Plan sagittal :
FLEXION
EXTENSION
Muscles extenseurs en arrière de l’articulation
Muscles fléchisseurs situés en avant de l’articulation → m. psoas iliaque
Amplitude dépend de la position du genou :
→ m. grand glutéal
- Genou tendu : amplitude ne dépasse pas 90°
Par rapport à la PAR, les amplitudes
- Genou fléchi : on relâche les muscles ischio-jambiers donc on gagne en d’extension sont limitées, pas plus de 15° vers
amplitude : on peut aller jusqu’à 120°
l’arrière.
Plan frontal :
ABDUCTION
ADDUCTION
Muscle moyen fessier, éloigne la cuisse de l’axe du Muscles adducteurs situés à la face interne de la cuisse, vers le
corps = 45° par rapport à la PAR, ensuite le col fémoral dedans, moins ample : 30°. En PAR, forcément associée à un
bute sur le sourcil acétabulaire
mouvement de flexion : pas de mouvement d’adduction pur.
ROTATION EXTERNE/LATERALE
ROTATION INTERNE/MEDIALE
Pointe du pied vers le dehors, rotation de l’axe de la cuisse : 45° vers le 35° en rotation interne. Muscles rotateurs
dehors. M pelvi-trochantériens en arrière (s’insère sur grand trochanter)
médiaux situés en avant : moyen et petit glutéal.
La flexion du genou n’influence pas ces amplitudes de rotation.
III.
La patella (= rotule)
Elle est située en avant et au-dessus de l’articulation du genou, et en avant de l’extrémité
inférieure du fémur.
C’est un os que l’on pourrait qualifier de sésamoïde (petit os intra-articulaire). La patella est un petit
os plat du genou de forme triangulaire à base supérieure et à pointe inférieure.
C’est un os palpable, superficiel, et exposé aux chocs antérieurs du genou : fractures ou déplacement
fréquents. Elle est contenue dans le tendon du muscle quadriceps fémoral, le tendon quadricipital
→ os intratendineux.
Elle s’articule uniquement avec le fémur.
Le muscle quadriceps fémoral forme le galbe antérieur de la cuisse. Il est composé de 4 chefs
musculaires qui se rejoignent pour former le tendon quadricipital qui s’insère sur le bord supérieur
de la patella.
/!\ Bien différencier ces deux éléments conjonctifs : tendon (élément terminal d’un muscle) et
ligament (relie deux structures squelettiques).
La patella sépare :
- Le tendon terminal du muscle quadriceps au-dessus : tendon quadricipital
- Et le ligament inférieur qui part de la patella et s’insère sur le tibia : ligament patellaire
Toute lésion de cet appareil tendino-osseux-ligamentaire entraine une impotence fonctionnelle
majeure.
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VUE ANTERIEURE
Pas de surface articulaire visible
Plutôt convexe, sous-cutanée
Lieu de terminaison du puissant tendon quadricipital,
et de son sommet part le ligament patellaire
En avant des fibres se prolongent entre le tendon et le
ligament renforçant la face antérieure, et qui font
qu’il y a une certaine continuité de fibres en avant de
la patella entre le tendon quadricipital et le ligament
patellaire.
IV.
VUE POSTERIEURE
Surface articulaire concave qui ne va pas jusqu’au sommet en bas (la
pointe n’est donc pas articulaire) : la surface fémorale recouverte
de cartilage hyalin, regarde la surface patellaire du fémur. On
retrouve le ligament patellaire et les insertions du tendon
quadricipital qui débordent.
Le tendon quadricipital et le ligament patellaire paraissent séparés
à la face postérieure.
L’articulation entre la patella et le fémur est de type trochléaire.
Une crête mousse sépare la surface en deux facettes concaves,
chacune regardant le condyle fémoral correspondant.
La capsule s’insère au pourtour de cette surface articulaire.
Les os de la jambe : tibia et fibula
La fibula en dehors et le tibia en dedans forment le cadre osseux de la jambe. Ils sont reliés entre
eux par deux articulations tibio-fibulaires proximale et distale et par une membrane interosseuse,
tendue entre le bord médial de la fibula et le bord latéral du tibia.
Pour ce qui est de la jambe, le tibia uniquement transporte les forces verticales en position debout.
La fibula est en dérivation sur le côté et ne supporte aucune contrainte de force verticale. Son rôle
est d’assurer le maintien de la cheville. Elle forme, par la malléole fibulaire, une pince avec la
malléole tibiale qui permet de tenir les os du tarse et d’assurer la stabilité de la cheville.
A.
Le tibia
Le tibia est un os long, pair et symétrique. Il s’articule avec le fémur au-dessus, la fibula en dehors et
le talus en bas (hors du tarse qui composera l’articulation de la cheville). Son bord antérieur et sa
face antérieure sont très superficiels et palpables : c’est donc un os exposé, les fractures de cet os
sont fréquentes.
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Epiphyse
proximale
Diaphyse
Epiphyse
distale
VUE ANTERIEURE
- Extrémité supérieure horizontale, forme le plateau tibial
- Deux surfaces articulaires, les cavités glénoïdales, dont chacune répond à un condyle fémoral. Ces surfaces
sont séparées par des reliefs osseux, les épines tibiales
- Tubérosité tibiale sur laquelle s’insère le ligament patellaire.
- En dehors : tubercule de Gerdy qui sert d’insertion musculaire pour des muscles de la cuisse.
Triangulaire à la coupe, légèrement ondulée et a la forme d’un S. Bord antérieur tranchant et palpable en souscutanée : forme la crête tibiale. Sa face antéro-médiale est superficielle et dénuée d’insertions musculaires.
Bord antérieur très exposé, fractures ouvertes fréquentes.
Une fracture ouverte est plus dangereuse qu’une fracture fermée. Elle peut provoquer une ostéite. Toutes
fracture ouverte est une urgence pour limiter les risques infectieux.
Malléole médiale, dont la face latérale porte une surface articulaire talienne recouverte de cartilage pour le
talus.
Face latérale : incisure fibulaire pour l’articulation tibio-fibulaire distale
Le pilon tibial constitue l’extrémité inférieure et horizontale du tibia. Il porte une crête pour répondre aux deux
joues de la trochlée du talus dans l’articulation de la cheville.
B.
La fibula
La fibula est un os grêle composé d’une diaphyse très fine → os fragile facilement fracturable. Elle
s’articule avec le talus, et avec le tibia par une articulation tibio-fibulaire proximale synoviale et une
articulation tibio-fibulaire distale fibreuse.
La tête forme l’extrémité supérieure évasée de la fibula. Elle s’insère à la face postérieure du tibia.
Elle porte une surface articulaire pour l’articulation tibio-fibulaire proximale.
Le col constitue la portion rétrécie de la fibula faisant suite à la tête.
Ici, les deux cols anatomique et chirurgical se confondent.
A ce niveau passe, au contact de l’os, un nerf qui vient de l’arrière du genou pour passer ensuite en
avant, le nerf fibulaire. Il est exposé et peut être lésé lors de fractures ou secondairement quand le
col se soude : le cal osseux qui se forme peut comprimer le nerf (complication à distance
progressive). C’est un nerf moteur et sensitif qui innerve les muscles de la loge antérieure de la
jambe (muscles releveurs du pied). Une lésion de ce nerf induit un steppage (anomalie de la marche
due à une chute de la pointe du pied) par paralysie des muscles releveurs du pied.
Son extrémité inférieure constitue la malléole latérale. C’est la partie la plus élargie de l’os.
Elle descend plus bas et est plus volumineuse que la malléole médiale du tibia.
La malléole latérale porte la surface articulaire malléolaire sur sa face médiale pour l’articulation de
la cheville. Elle ferme la cheville en dehors.
L’épiphyse distale porte également une surface articulaire pour l’articulation fibreuse tibio-fibulaire
distale.
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V.
L’articulation du genou
Elle représente l’articulation intermédiaire du membre inférieur, qui relie la cuisse à la jambe. C’est
une articulation portante.
Elle est composée de deux articulations synoviales :
- Fémoro-tibiale : fémur seulement avec le tibia, articulation bi-condylaire
- Fémoro-patellaire : articulation trochléaire
Cette articulation est stable, malgré le peu de congruence osseuse. Les surfaces articulaires sont peu
emboitées l’une dans l’autre, néanmoins la stabilité est assurée par un système d’union ligamentaire
et musculaire puissant. Cette articulation permet la mobilité dans un seul axe qu’est la
flexion/extension
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Membre inférieur
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A.
Eléments de pathologie
C’est une articulation très sollicitée, siège fréquent de pathologies différentes :
Entorses très fréquentes / Luxations (rupture ligamentaire → grave !) assez rares : choc violent
Arthrose, qu’on appelle gonarthrose à ce niveau, des douleurs puis progressivement limitation
Dégénératives
de l’amplitude des mouvements avec impotence fonctionnelle
Les ménisques situés entre les surfaces articulaires peuvent se fracturer et dégénérer causant
Pathologie méniscale
des douleurs et une impotence qui peuvent nécessiter des ablations de ceux-ci
Assez fréquentes. Les ligaments pivots du genou et les plus exposés de l’articulation sont les
Lésions ligamentaires
ligaments croisés.
La pathologie méniscale et les lésions ligamentaires induisent une instabilité de l’articulation.
Traumatiques
B.
Les surfaces articulaires
1.
Le plateau tibial
Il correspond à la face supérieure de l’épiphyse proximale du tibia. Elle est de forme rectangulaire.
On distingue la tubérosité tibiale en avant, sur laquelle s’insère le ligament patellaire. Ensuite, on
note la présence des deux cavités glénoïdales, concaves vers le haut et recouvertes de cartilage
hyalin :
-
La cavité glénoïdale médiale, qui est la plus allongée et la plus étroite des deux. Son grand
axe est orienté vers l’avant et le dehors.
La cavité glénoïdale latérale, moins allongée et plus large. Elle a une direction antéropostérieure.
Les cavités glénoïdes sont toutes les
deux porteuses d’une épine à leur
extrémité. Celles-ci délimitent un
espace pré-spinal et un espace rétrospinal.
Les ménisques sont des structures
fibrocartilagineuses qui s’insèrent sur
le plateau tibial et entourent les cavités
glénoïdales. Ils augmentent ainsi la
congruence : sans les ménisques,
l’articulation serait très instable. Ils ont
une forme semi-lunaire et sont
triangulaires à la coupe.
-
Les insertions du ménisque médial sont écartées, en forme de C
Les insertions du ménisque latéral sont plus fermées, presque comme un O.
Moyen mnémotechnique : CItrOEn → C Interne (médial) et O Externe (latéral)
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Membre inférieur
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Chaque ménisque possède deux cornes au niveau de leurs extrémités. Seule une surface du
ménisque est au contact du plateau tibial. Les ménisques sont reliés entre eux par des ligaments
transverses. Les cornes (= point d’insertion) des ménisques sont reliées entre elles par des ligaments.
On peut également voir l’insertion des ligaments croisés antérieur et postérieur dans l’espace intercondylien, sur le plateau tibial mais en dehors de la capsule (→ extracapsulaires).
2.
Les condyles fémoraux
Ils sont visibles en vue postérieure du fémur. Ce sont plutôt des ellipses que des sphères. Le cartilage
articulaire enrobe toute la face inférieure du fémur.
3.
C.
La surface patellaire du fémur et la surface fémorale de la patella
Les moyens d’union
Dans cette articulation, les surfaces articulaires fémorale et tibiale sont très différentes en termes
de surface. Le fémur présente des mouvements de roulement en flexion/extension limités par un
puissant système ligamentaire qui assure la stabilité de l’articulation.
1.
La capsule
On peut voir la capsule en faisant une coupe verticale du genou passant par un des condyles. La
capsule est un manchon fibreux fémoro-tibial interrompu en avant par la patella.
Au niveau du fémur comme du tibia, la capsule s’insère véritablement au bord des surfaces
articulaires. Au niveau du tibia, la capsule fait le tour du plateau tibial, sauf dans l’espace inter-spinal
(entre les épines des cavités glénoïdales) où elle revient en avant pour entourer l’insertion des
ligaments croisés qui sont donc extra-capsulaires. Il n’y a donc pas de capsule dans l’échancrure
inter-condylienne au niveau du fémur.
La capsule est mince et lâche, elle présente des réserves tissulaires mobilisables pour suivre les
mouvements de flexion/extension, permettant ainsi de donner de l’amplitude. En arrière de
l’articulation, la capsule est très épaisse et renforcée : elle forme les coques condyliennes en regard
de chaque condyle qui servent d’insertion pour les muscles du mollet (triceps sural entre autres).
2.
Les ligaments
Les ligaments croisés constituent les pivots centraux de l’articulation du genou. Ils unissent le
plateau tibial au niveau de la région inter-spinale, au fémur dans l’échancrure inter-condylienne
Ils sont extra capsulaires et doublement croisés dans le plan frontal et sagittal (ils se croisent
d’arrière en avant, ainsi que latéralement).
LIGAMENTS CROISES
Antérieur
Postérieur
Orienté vers l’arrière, le haut et le dehors, plutôt vertical
Un peu plus horizontal et mesure environ 3cm.
Mesure environ 4cm de long, assez fragile car moins bien vascularisé S’insère sur le condyle médial
que le LC postérieur
Direction vers l’avant, le haut et le dedans. Il est
Passe en avant du LC postérieur et se termine sur la face interne du mieux vascularisé et une lésion partielle peut ainsi se
condyle latéral
réparer.
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Membre inférieur
CCM Lyon Est
Ces ligaments sont exposés aux lésions de rupture,
surtout en situation sportive. La caractéristique
d’une rupture ligamentaire des croisés est le
mouvement de tiroir, antérieur ou postérieur selon
le ligament atteint. Ces ligaments permettent
normalement d’empêcher le glissement du fémur
hors du plateau tibial.
De nombreux ligaments collatéraux complètent ce
dispositif des ligaments croisés.
3.
La synoviale
Elle tapisse la face profonde de la capsule.
D.
Anatomie fonctionnelle
L’articulation du genou est très mobile même s’il n’y a qu’un seul axe : la flexion/extension.
Cependant, il y a peu d’emboîtements et la stabilité repose beaucoup sur les ligaments. Les entorses
sont donc très fréquentes.
FLEXION
Rapproche la jambe de la cuisse donc vers l’arrière. 120° en
moyenne, amplitude augmentée si flexion de hanche
conjointe : peut atteindre 140°, par relâchement des muscles
antagonistes. Muscles fléchisseurs situés à l’arrière de
l’articulation, entre autres les muscles ischio-jambiers (de
l’ischion jusqu’au tibia)
EXTENSION
En PAR, le genou est déjà en extension : degré
d’extension (ici vers l’avant) physiologique de 0°. Muscles
extenseurs en avant de l’articulation, le principal est le
quadriceps fémoral (muscle le plus puissant du corps),
muscle bi-articulaire (hanche et genou). Triceps sural :
extenseur accessoire
Le Pr. s’est arrêté ici pour le cours de l’année 2015/2016
13
Membre inférieur
CCM Lyon Est
VI.
Les articulations tibio-fibulaires
ARTICULATIONS TIBIO-FIBULAIRE
Proximale
Distale
Fibreuse, pas de capsule ni cartilage articulaire
Synoviale plane, pas ou très peu de mobilité
Pas mobile, crée une pince solide pour assurer le fonctionnement de
Principal intérêt dans la statique
l’articulation de la cheville
Elles sont très solides, les luxations de ces articulations sont très rares.
VII. Le pied
Il y a 26 os dans le pied. Ils sont décrits en 3 groupes :
- Le groupe postérieur : les os du tarse, ce sont des os courts.
- Le groupe intermédiaire : les métatarses.
- Le groupe antérieur : les phalanges des orteils.
On divise le tarse en 2 :
- Tarse postérieur avec :
→ Un os supérieur : le talus, impliqué dans
l’articulation de la cheville
→ Un os inférieur : le calcanéum, forme le relief du
talon, surmonté par le talus
- Tarse antérieur composé de:
→ L’os cuboïde en dehors, il s’articule en arrière avec
le calcanéum.
→ En dedans, en avant du talus, on a l’os naviculaire.
→ Devant l’os naviculaire, on a 3 os cunéiformes
médial, intermédiaire et latéral (qui s’articule avec le
cuboïde).
A.
Le tarse postérieur
1.
Le talus (anciennement astragale)
C’est l’os supérieur du tarse postérieur. Il recouvre le calcanéum. C’est un os court, cuboïde, avec
trois dimensions à peu près équivalentes. La surface articulaire supérieure est une trochlée avec une
joue latérale plus développée. Elle s’articule avec le pilon tibial, dont la crête correspond à l’incisure
entre les deux joues de la trochlée du talus.
Le talus représente l’os de l’articulation de la cheville. C’est donc un os articulaire pour le tibia, la
fibula et le calcanéum. Le talus est l’os charnière entre la jambe et le pied, il transmet les forces
verticales venant de plus haut.
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C’est un os exposé aux chutes, les fractures sont fréquentes mais
très handicapantes et difficiles à réparer.
Sur une représentation du talus en vue supérieure :
-
-
Le talus a une tête, un col, un corps :
→ Au niveau de la tête, il y a une surface articulaire pour
l’articulation avec le tarse antérieur (articulation
transverse du tarse).
→ Au niveau du corps, le talus présente une trochlée
recouverte de cartilage hyalin. Elle répond à la surface
tibiale de la cheville. Elle est orientée vers l’avant et le
dehors. A sa face médiale, elle présente une surface
articulaire pour la malléole médiale. A sa face latérale,
elle présente une surface articulaire pour la malléole
latérale.
Le talus présente également une surface articulaire
inférieure pour l’os sous-jacent : le calcanéum.
2.
Le calcanéum
Il forme l’arrière pied, c’est l’os du talon. Le calcanéum est un os court, cuboïde. C’est l’os le plus
volumineux du tarse. A sa face postérieure, il présente une tubérosité qui reçoit un très puissant
tendon, le tendon calcanéen ou tendon d’Achille qui correspond au tendon du muscle triceps sural.
C’est le tendon le plus puissant du corps.
Il s’articule avec le talus par l’articulation sous-talienne.
Le calcanéum n’appartient pas à la cheville !
B.
Les os du tarse antérieur
Le tarse antérieur s’organise en deux rangées :
- Proximale : 2 os, l’os cuboïde (grand os latéral) et l’os naviculaire (s’articule avec le
calcanéum).
- Distale : 3 os cunéiformes médial, intermédiaire et latéral (petits os)
Ce sont des os courts reliés entre eux par des articulations dont l’articulation intermédiaire ou
transverse du tarse (articulation de Chopart), qui sépare en arrière le talus et le calcanéum (tarse
postérieur) du naviculaire et du cuboïde en avant (tarse antérieur).
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C.
Métatarses et phalanges
Ce sont des os longs, que l’on numérote de I à V de dedans en dehors (c’est le contraire pour la main
!). Ce sont des os longs avec une base postérieure et une tête antérieure.
Le métatarse I supporte la colonne de l’orteil le plus médial : l’hallux. C’est le métatarsien le plus
épais, le plus solide.
Ensuite, en avant des métatarses, on retrouve les phalanges, petits os avec une base postérieure et
une tête antérieure. Comme pour le membre supérieur, le I n’a que 2 phalanges (pas de phalange
P3 distale).
Pour les orteils II à V, il y a 3 phalanges :
- La phalange P1 proximale
- La phalange P2 intermédiaire (qui devient la phalange distale pour l’hallux).
- La phalange P3 distale.
La phalange distale présente une palette à son extrémité pour la surface unguéale, elle maintient la
consistance de la pulpe. La pulpe accroît la capacité sensitive, c’est l’endroit où il y a le plus de
récepteurs sensitifs au niveau du membre inférieur.
Le tarse antérieur et les métatarses sont reliés par l’articulation tarsométatarsienne (articulation de
Lisfranc). Elle sépare les 3 cunéiformes et le cuboïde des 5 métatarses.
VIII. L’articulation de la cheville
L’articulation talo-crurale unit la jambe au pied : elle a donc un rôle au niveau de la marche. Le poids
du corps est transmis à travers cette articulation.
La pince fibulo-tibiale encadre le talus par ses
faces supérieure, latérale et médiale. Endessous du talus, le calcanéum a un contact
avec le sol (mais il n’appartient pas à
l’articulation de la cheville).
C’est une articulation trochléenne à un seul
degré de liberté qu’est la flexion/extension. La
clef de cette articulation est la stabilité des
deux malléoles qui ne doivent pas s’écarter
sous peine de déstabiliser complètement
l’ensemble, ne permettant plus de reposer sur
le pied.
Les malléoles étant superficielles et exposées,
les fractures de la cheville sont le plus souvent malléolaires.
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A.
-
-
Sur la fibula : la malléole latérale présente à sa face interne la surface articulaire talienne.
Sur le tibia : la surface talienne est décomposée en une portion horizontale sur le pilon tibial
avec la crête répondant à la trochlée du talus, ainsi qu’en une portion verticale sur la face
externe de la malléole médiale.
On trouve également une incisure fibulaire sur le tibia non recouverte de cartilage pour
l’articulation fibreuse tibio-fibulaire distale. C’est une syndesmose, située en dehors de la
capsule de l’articulation talo-crurale.
Sur le talus :
→ Surface articulaire en forme de trochlée pour l’articulation avec le pilon tibial
→ Surface articulaire pour la malléole fibulaire et la malléole tibiale
→ Surface articulaire pour le calcanéum (pas impliqué dans la cheville)
B.
-
Les surfaces articulaires
Les moyens d’union
La capsule : mince, peu ample, pas très résistante. Elle entoure les extrémités des surfaces
articulaires de la malléole médiale, de la malléole latérale, du pilon tibial.
La synoviale
Les ligaments : il y en a en avant et en arrière de la cheville. De plus, il y a des ligaments
collatéraux médiaux et latéraux (stabilité), qui s’insèrent sur la malléole.
C.
Anatomie fonctionnelle
L’articulation de la cheville présente un seul degré de liberté : la flexion/extension. L’axe du
mouvement se fait selon la pointe du pied.
- La flexion : la flexion rapproche le pied de la jambe. On parle de flexion dorsale du pied
ayant une amplitude de 30°. Les muscles fléchisseurs sont les muscles de la loge antérieure
de la jambe qui sont releveurs du pied comme le muscle tibial antérieur.
- L’extension : on éloigne le pied de la jambe. On l’appelle également flexion plantaire. Elle a
une amplitude maximale de 60°. Le muscle extenseur principal est le triceps sural. Il forme le
galbe du mollet et est constitué de 3 chefs puissants.
La pince malléolaire associée à l’articulation tibio-fibulaire distale permet un encastrement osseux
constant, d’où une très grande stabilité de l’articulation.
D’autres mouvements dans le pied s’associent aux mouvements de la cheville. Ce sont globalement
des mouvements de torsion pour orienter le pied, permis par l’articulation sous-talienne et les
articulations du tarse antérieur.
D.
-
Eléments de pathologie
Arthrose, moins fréquente qu’au niveau du genou ou de la hanche
Entorses très fréquentes
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-
IX.
Luxations exceptionnelles et rares
La voute plantaire
La voûte plantaire est formée par les arcs du pied. Les os ne sont pas dans un plan horizontal mais
forment des arches concaves vers le bas. S’il n’y a pas de concavité, les pieds sont plats. En effet, le
pied ne repose pas sur la totalité de sa surface, il ne repose que sur des points d’appui.
On en décrit 3 qui forment les sommets d’un triangle au niveau de la voûte plantaire:
- La tubérosité calcanéenne en arrière
- La tête du 1er métatarsien en avant et en dedans
- La tête du 5e métatarsien en avant et en dehors
Ces points d’appui forment 3 arcs :
-
-
2 arcs longitudinaux antéro-postérieurs :
→ L’arc longitudinal médial est situé entre le tubercule calcanéen et la tête du premier
métatarse. Il passe par les différents os. C’est l’arc le plus concave et le plus long, le plus
marqué, le plus souple.
→ L’arc longitudinal latéral est situé entre le tubercule calcanéen et la tête du V.
1 arc transversal entre les deux têtes des métatarses.
Quand on regarde une empreinte plantaire, on ne voit que la marque de l’arche latérale et de
l’arche transversale. L’arche médiale est la plus solide, elle reste présente mais ne donne
normalement pas d’empreinte à l’appui. Si on la voit, c’est que le pied est plat.
Chez le nouveau-né, il n’y a pas de voûte plantaire.
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