MADAGASCARE - N° 2
02
BELO SUR MER
À L’OMBRE
DES BOUTRES
PARTENARIATS RENFORCÉS
UNE COLLABORATION
MULTI-SCALAIRE ET POLYVALENTE
La première partie de la mission s’est déroulée dans le village de Belo-sur-Mer
situé à 90 km et 5 h de 4x4 de Morondava, capitale régionale du Ménabé. Connue
pour ses constructeurs de boutres qui assurent les échanges commerciaux le long
de la côte ouest, la région de Belo sur Mer n’en demeure pas moins une zone
particulièrement isolée sur le plan sanitaire.
Lors de nos missions dans les différents
villages, certains patients ont eu besoin
d’intervention immédiate ou de soins
techniques spécifiques. L’association a
assumé les frais liés à l’évacuation et à
la prise en charge financière des patients
(nourriture, frais hospitaliers, traite-
ments… ). En voici quelques exemples :
• Dénutrition d’un bébé de 9 mois - 140 €
Prise en charge pendant 6 jours
à l’hôpital avec sa mère et sa soeur
et achat d’eau de sureau, biberon et
boîtes de lait pour plusieurs semaines.
• Biopsie puis mamectomie suite à un
cancer du sein d’une jeune femme de
31 ans - 285 €
• Neuro-paludisme d’une petite fille
de 8 ans -100 €
Transfusions, traitements et prise en
charge pendant 4 jours à l’hôpital avec
sa mère et sa tante.
• Prise en charge d’un bébé de 5 jours,
( sa mère est morte en couches ) - 80 €
Prise en charge et achat de boîtes
de lait et biberon pour plusieurs semaines.
• Intervention sur une bartholinite d’une
femme de 44 ans - 240 €
SUIVI DES PATIENTS
DES PRISES EN CHARGE
SUR MESURE
Annonce de notre arrivée
Cabinet d’ophtalmologie
L’association comptait dans son équipe
une ophtalmologiste. Grâce à l’apport
de plusieurs dizaines de lunettes,
nous avons pu soulager des patients
souffrant de problèmes de vue.
Entre le manque de matériel et de
personnel sur place et les difficul-
tés pour rejoindre la grande ville de
Morondava et son hôpital, la popula-
tion souffre d’un manque important
en terme d’accès aux soins.
La mission s’est donc attelée pen-
dant 5 jours à soigner les habitants
du village mais aussi de façon plus
générale toutes les personnes en
besoin de la région. Beaucoup ont
fait plus de 20 km à pied pour arri-
ver à la consultation, parfois pour
une urgence. La grande majorité des
consultations ne présentaient pas
de caractère d’urgence. Cependant
certains cas ont du être emmenés à
Morondava pour des examens com-
plémentaires, voire des interventions
chirurgicales.
Le paludisme et la dénutrition sont
les pathologies les plus graves et les
plus fréquemment rencontrées dans
cette région. Elles sont source de
décès fréquent chez les enfants.
Point d’ancrage des premiers repé-
rages de l’association MadagasCARE,
Belo-sur-Mer est un village en bord de
mer dont l’isolement ( de novembre
à mai ) oblige les populations à utili-
ser les transports maritimes s’ils en
ont les moyens. Grâce aux partena-
riats développés lors des actions de
l’année précédente, la mission s’est
déroulée dans de bonnes conditions.
L’aide de Philippe et Christophe de
l’Hôtel Dauphin Vezo a permis, outre
un hébergement à proximité de l’hô-
pital renové par l’association Nama-
na, une aide logistique facilitant le
transport de notre matériel et favori-
sant de bonnes conditions de travail.
Ils nous ont apporté leur connais-
sance du village et de ses habitants.
Le partenariat avec l’association Blue
Venture a été primordial puisqu’il aura
favorisé la mission de prospection en
brousse à travers les contacts, l’orga-
nisation en amont et la présence de
l’association dans ces villages.
Enfin, le plus important, cette mis-
sion prend tout son sens à travers
un partenariat initié avec les repré-
sentants du Ministère de la santé et
du Ministère des Affaires étrangères,
du Directeur régional de la Santé du
Ménabé, des Médecins inspecteurs
de Belo sur Tsiribine et de Moronda-
Les participants de chaque mission
assument financièrement leur participation
(vols, hébergements, restauration...).
va et des Médecins des hôpitaux de
Belo sur Mer, de Morondava et de
Belo sur Tsiribine et du dispensaire
protestant de Morondava. Cette coo-
pération favorise le partage d’exper-
tise et l’évaluation des besoins en
santé et santé publique.