8–4 Le système nerveux central
Avril 2001 Guide de pratique clinique du personnel infirmier en soins primaires
Éducation du client
– Informez le client sur la médication (dose,
fréquence, effets secondaires).
– Recommandez-lui de s’alimenter suffisamment et
d’utiliser le côté intact de la bouche pour boire ou
manger afin d’éviter l’écoulement de salive et de
bien mastiquer.
– Recommandez au client d’observer une bonne
hygiène buccale après les repas pour que les
aliments et les liquides ne s’accumulent pas à
l’intérieur de la joue atteinte.
– Suggérez de protéger l’œil atteint afin de prévenir
les érosions cornéennes (p. ex. port de lunettes de
soleil pendant la journée de façon à éviter que des
particules de poussière ne pénètrent dans l’œil,
port d’un bandeau la nuit).
– Recommandez des lubrifiants oculaires pour
prévenir la sécheresse de l’œil : gouttes
ophtalmiques (Isopto Tears, Lacril) toutes les 1 à
2 h pendant la journée; pommade ophtalmique
(Lacri-Lube, Duratears) et bandeau oculaire à
l’heure du coucher.
– Recommandez des exercices et des massages
faciaux 2 ou 3 fois par jour pour prévenir une
atrophie musculaire (froncer le front, gonfler les
joues, pincer les lèvres, fermer le yeux).
Interventions pharmacologiques
Des antiviraux ou des anti-inflammatoires (ou les
deux) peuvent être prescrits par le médecin :
acyclovir (Zovirax) (médicament de classe B),
400 mg PO 5 fois par jour pendant 10 jours
(facultatif) et
prednisone (médicament de classe B), 30 mg PO
bid pendant 5 jours, puis réduire de 5 mg par jour
Surveillance et suivi
– Faites un suivi quotidien pendant plusieurs jours.
– Vérifiez l’évolution de la paralysie.
– Surveillez les symptômes d’érosion cornéenne :
appliquez au besoin du colorant à la fluorescéine
sur la cornée et recherchez toute érosion
cornéenne. Si vous soupçonnez ou détectez une
érosion cornéenne, voir la section « Érosion
cornéenne » dans le chapitre 1,
« Ophtalmologie ».
Orientation vers d’autres ressources
médicales
Dirigez le client vers un médecin si vous soupçonnez
ou observez des complications ou si la paralysie n’est
pas disparue 4 semaines plus tard.
CÉPHALÉES : PRINCIPES
GÉNÉRAUX
La plupart des maux de tête (90 %) sont de nature
bénigne.
Les maux de tête ont une grande diversité de causes
qui peuvent aller d’une anomalie crânienne et
cervicale à une affection générale. La consommation
ou l’abus de médicaments, d’alcool ou de substances
chimiques sont d’autres causes de maux de tête.
Lorsqu’une personne qui souffre de maux de tête se
présente la première fois à la clinique, il faut obtenir
les renseignements suivants pour être en mesure de
déterminer le type de céphalée dont il s’agit.
Description précise de la douleur :
– Âge à l’apparition des maux de tête, s’ils sont de
nature chronique
– Localisation
– Qualité
– Durée
– Moment où la douleur apparaît (première fois,
récidive, le matin, le soir ou dans la journée)
– Fréquence (tous les jours, tous les mois, à
l’occasion)
– Manière dont le mal de tête débute
– Évolution du mal de tête
– Répercussions sur les activités quotidiennes
Symptômes associés, soit qui précèdent l’apparition
de la douleur, soit qui accompagnent sa progression
(p. ex. perte de conscience, aura, nausées,
vomissements, photophobie, modifications
sensorielles, fièvre).
Facteurs d’aggravation et de soulagement
(médicaments et efficacité de ceux-ci, position de la
tête, bruit, lumière)
Aspects du mode de vie qui favorisent l’apparition
des maux de tête (vie familiale, vie professionnelle,
toute autre activité)
Profession
Antécédents familiaux de maux de tête (y compris
leur type)
Problèmes de santé préexistants (p. ex. glaucome,
hypertension, infection, anxiété, dépression,
convulsions)