Haftara
Ézéchiel
28.25-29.21
Dans le livre de
Shemot (Exode),
le peuple d’Yisraël
est éparpillé en Égypte...
Les Égyptiens durcissent
le travail des Israélites
et se montrent sans
pitié en les accablant de
toutes sortes de travaux
pénibles (Exode 1.13-14).
l’Égypte devient ainsi,
selon la tradition biblique,
l’oppresseur type des enfants
de D.
Dans la Haftara, Ézéchiel
établit un parallèle entre le
peuple opprimant Yisraël
et l’Égypte. Il prophétise
contre le pharaon d’Égypte:
“Fils d’homme, tourne ta
face contre le Pharaon, roi
d’Égypte, et prophétise
contre lui et contre toute
l’Égypte! Parle ! Tu diras:
Ainsi parle le Seigneur,
l’Éternel : Me voici contre
toi, Pharaon, roi d’Égypte,
grand crocodile, qui te
couches au milieu de tes
fleuves, qui dit : Mon Nil
est à moi, c’est moi qui me
suis fait !”(Ézéchiel29.2-3).
De ce fait, le Seigneur D.
proclame : “Me voici, je
fais venir contre toi l’épée
et je retrancherai du milieu
de toi hommes et bêtes. Le
pays d’Égypte deviendra
une désolation et une ruine,
et l’on reconnaîtra que je
suis l’Éternel, parce qu’il
a dit : Le Nil est à moi,
c’est moi qui l’ai fait !”
(Ézéchiel29.8-9).
Dans la parasha, Moshé
annonce à Pharaon que son
pays sera touché par des
plaies (Exode7.5).
Dans la Haftarah
Ézéchiel fait un parallèle
avec les 40 ans d’Yisraël
dans le désert : “Je ferai du
pays d’Égypte des ruines...
Nul pied d’homme n’y
passera, nul pied de bête
n’y passera, et il restera
quarante ans sans être
habité. Je ferai du pays
d’Égypte une désolation
parmi les pays désolés, et
ses villes seront désolées
parmi les villes en ruines,
pendant quarante ans. je
disséminerai les Égyptiens
parmi les nations, je les
disperserai en divers pays.”
(Ézéchiel 29.10-12).
Néanmoins, il reste un
espoir, un avenir est assuré
pour l’Égypte ou pour
toute nation ayant opprimé
Yisraël, à condition qu’elle
se repente : “Ainsi parle
le Seigneur, l’Éternel : au
bout de quarante ans je
rassemblerai les Égyptiens
du milieu des peuples où
ils auront été disséminés.”
(Ézéchiel 29.13)
Nous abordons cette
semaine la deuxième
parasha du livre de
l’Exode.
Il s’agit d’un dialogue entre
Moshé et Pharaon ainsi que
des promesses que l’Éternel
donne à Yisraël.
Ces faits rapportés sur l’Exode
ont inspiré la Haggadah, un
texte lu par les Juifs au Seder,
premier repas de la Pâque.
Ce texte est d’ailleurs appelé
Haggadah Shel Pesach.
Dans la Haggadah, les familles
juives et leurs invités sont
conviés à boire quatre coupes
de vin.
Ces quatre coupes sont
représentées dans la bible
(Exode 6) par quatre actions
de D. : “Je suis l’Éternel, je
vous aranchirai des travaux
pénibles dont vous chargent les
Égyptiens, je vous délivrerai
de la servitude à laquelle ils
vous soumettent, et je vous
rachèterai par la force de mon
bras et par de grands jugements.
Je vous prendrai pour que vous
soyez mon peuple, je serai votre
Dieu.” (Exode 6.6-7)
Au moment de boire chacune
des coupes, les Juifs récitent
l’une des quatre actions de D.
en faveur de Son peuple :
1) “Je vous aranchirai”,
2) “Je vous délivrerai”,
3) “Je vous rachèterai”,
4) “Je vous prendrai”.
Notons toutefois en lisant
attetivement ce texte, que
le verset 8 contient une
cinquième promesse de D. qui
dit : “Je vous ferai entrer dans
le pays que j’ai juré de donner
à Avraham, à Yitschaq et à
Yaacov.” (Exode 6.8).
C’est pour cette raison que
la Haggadah dit qu’il faut
prévoir une cinquième coupe
que personne ne doit boire.
Car cette cinquième coupe est
associée au Mashiach et à la n
des temps.
Dans plusieurs Haggadoth,
cette coupe est appelée “la
coupe de la colère de D.” qui
aura lieu à la n des temps,
car D. sanctionnera les nations
pour leur péchés et leur attitude
envers le peuple d’Yisraël, Son
peuple.
Du fait que le vin symbolise
la Joie et que la punition des
nations est un fait tragique,
les Juifs ne boivent pas cette
coupe.
Cette coupe est également
appelée “La coupe d’Eliyahou
Hanavi” (la coupe d’Elijah le
prophète) car elle est associée
à l’annonce du retour du
Mashiach.
À la n du Seder de Pessach,
le père de famille remplit la
coupe et ouvre la porte en
guise d’accueil du prophète
Elijah qui doit annoncer la
venue du Mashiach. Alors que
la porte reste ouverte, on lit
les textes suivants : “Répands
ta fureur sur les nations qui
ne te connaissent pas, et sur
les royaumes qui n’invoquent
pas ton nom ! Car on a dévoré
Yaacov et désolé sa demeure.”
(Psaumes 79.6-7 ; 69.25 ;
Lamentations 3.66).
Cependant, il existe une
application spirituelle de cette
coupe, que les Juifs ont oublié.
En eet, cette coupe représente
aussi les sourances du
Mashiach “ls de Joseph”.
Cette caractéristique du
Mashiach est présentée dans le
Talmud (Sukkah 52a).
Rashi, grand commentateur
de la bible, armait dans son
commentaire sur la Gemara :
“Étant parfaitement juste, il
subira, juste avant sa révélation,
les plus terribles sourances.
Selon l’expression de nos Sages :
“3 mesures de sourances furent
introduites dans le monde ; la
première pour les patriarches,
la deuxième pour le temps des
persécutions et la troisième pour le
Mashiach.
Pourquoi en est-il ainsi ?
Parce qu’avant que ne soit révélée
la plus grande des perfections au
monde, le Mashiach sauvera ses
enfants du péché. C’est par les
sourances du Mashiach que cela
s’accomplira.”
Et c’est exactement ce qui
s’est passé il y a 2000 ans pour
Yeshoua HaMashiach.
Il a en eet accepté de sourir
sachant que sa sourance
apporterait le salut à son
peuple.
Et, de fait, la cinquième coupe
s’applique parfaitement à
Yeshoua car il savait qu’il devait
boire cette coupe de sourance.
C’est d’ailleurs pourquoi, la nuit
de son arrestation, alors qu’il
se trouvait dans le jardin de
Gethsemané, il pria ainsi trois
fois : “Mon Père, s’il est possible,
que cette coupe s’éloigne
de moi ! Toutefois, non pas
comme je veux, mais comme
tu veux.” (Matthieu 26.39),
puis “Mon Père, s’il n’est
pas possible que cette coupe
s’éloigne sans que je la boive,
que ta volonté soit faite !”
(Matthieu 26.42) et enn “Il
les quitta, s’éloigna de nouveau
et pria pour la troisième fois en
répétant les mêmes paroles.”
(Matthieu 26.44).
Personne ne boit cette
cinquième coupe du Seder de
Pessach car c’est la coupe de
la sourance du Mashiach,
la coupe de la colère de D.
déversée sur le Mashiach qui,
par ses sourances et sa mort,
a sauvé son peuple et chacun
de ceux qui l’acceptent en tant
que Sauveur.
Cette coupe est donc essentielle
durant le Seder car elle permet
d’enseigner le rôle du Mashiach
dans le plan de salut que D. a
préparé pour chacun de nous.
Écrits apostoliques — Matthieu 26.39-42
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“L’Éternel t ainsi. Il vint une masse de
mouches venimeuses dans le palais du
Pharaon, dans la maison de ses serviteurs
et dans tout le pays d’Égypte ; le pays fut
dévasté par les mouches.”
(Exode 8.20)
Cependant, Moshé a quitté
l’Égypte à l’âge de quarante
ans, il en a désormais quatre-
vingt, et depuis son départ
il n’a pas parlé dans cette
langue et dit à D. qu’il n’est
plus aussi à l’aise en égyptien
qu’auparavant du temps de
son séjour en Égypte : “Et
Moshé répondit en présence
de l’Éternel : Voici, je n’ai pas
la parole facile ; comment
Pharaon m’écouterait-
il ?” (Exode 6.30). D’après
certains, il bégaie au lieu de
s’exprimer normalement. Mais
D. lui répond “ne t’inquiète
pas, tu es le représentant
d’un petit peuple, mais tu
parles au nom grand D. de
l’univers, et je t’enverrai un
porte-parole, ce sera ton frère
Aharon (Aaron)”. Moshé
décide donc de s’adresser à
Pharaon en hébreu et d’être
traduit par son frère Aharon.
P
Puisque Pharaon ne
voulait pas écouter
Moshé et Aharon, et
reconnaître la suprématie de
D., l’épisode des miracles et des
plaies commencent en Égypte.
Pharaon est impressionné
à chacun d’entre-eux, mais
ses magiciens peuvent en
reproduire certains jusqu’à
un certain point seulement.
Après la plaie des grenouilles,
Pharaon est cette fois saisi
d’étonnement et effrayé à la
vue de leurs conséquences sur
son économie, sa société, son
peuple et son pouvoir, voilà
pourquoi il dit à Moshé : “Et
je laisserai aller le peuple”
(Exode 8.4).
Pourtant après la fin de la
plaie, et après la disparition
des grenouilles du pays
d’Égypte, nous lisons :
“Pharaon, voyant qu’il y avait
du relâche, endurcit son cœur,
et il n’écouta point Moshé et
Aharon” (Exode 8.11).
Pourquoi n’a-t-il pas tenu
sa parole ? Pourquoi a-t-il
changé d’avis ?
Moshé a quitté l’Égypte
quarante ans auparavant, et
quand bien même ce pharaon
s’avère puissant, il a très
certainement connu Moshé
durant ses jeunes années,
alors qu’il était encore prince
d’Égypte il a sans doute
entendu parler de lui, joué
avec lui, le fils adoptif de la
fille de Pharaon, il était pour
lui une sorte de neveu.
Mais il ne se souvenait pas
que Moshé ait été magicien
ou n’ait possédé quelque
don particulier pour les arts
magiques que ce soit.
Aussi se demande-t-il :
“Que s’est-il passé durant
ces quarante ans où Moshé
était loin de l’Égypte ? Peut-
être a-t-il rejoint quelque
communauté dans le désert
spécialiste de la magie et dans
l’art de tromper les gens”.
Nous savons aujourd’hui
que l’origine de la magie, de
l’occultisme, du mysticisme et
de la magie noire sont nées en
Mésopotamie.
Pharaon ignorait ce que
Moshé avait bien pu faire
pendant ces quarante dernières
années, il s’était peut-être
rendu en Mésopotamie, y
a appris quelques tours et
essaye désormais d’intimider
les magiciens égyptiens et
Pharaon.
Pharaon hésitait-il donc a
obéir à D. à travers Moshé. Il
ignorait s’il était véritablement
l’émissaire d’Hashem envoyé
pour racheter les Hébreux
ou un véritable magicien
doté de pouvoirs spirituels
inhabituels.
Nous savons que Pharaon était
des plus cruels, il deviendra
par la suite dans la tradition
biblique le prototype même
de l’athéisme, le symbole de
ceux qui ne croient pas en D.
Raison pour laquelle il n’avait
aucunement l’intention de
libérer le peuple d’Yisraël.
Il décide donc de soumettre
Moshé à un autre test encore
et encore afin de déterminer
la véritable source de son
pouvoir. Pharaon fait appeler
Moshé et ment.
“Priez l’Éternel, afin qu’il
éloigne les grenouilles de moi
et de mon peuple ; et je laisserai
aller le peuple”. Il se dit : Si
Moshé est véritablement le
messager d’Hashem, il saura
que je mens et ne fera pas
partir les grenouilles. S’il le
fait, alors je saurai qu’il n’est
qu’un simple magicien.
Pharaon en conclut que
Moshé a échoué au test et
devient encore plus réticent
à laisser le peuple d’Yisraël
partir.