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rencontre avec
Le groupe Fanga
vibrons au son
de L'aFro-beat !
Les musiques du monde,
qu'es aquÒ ?
Tour du monde
en musiques
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g
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d
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s
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Ce livret, intitulé
Tour du monde en musiques
,
est le deuxième d’une série de 6 livrets thématiques
que vous recevrez tout au long de l’année afin
de compléter la Valise Rio loco. Il vous permettra
d’explorer les espaces géographiques et sonores retenus
pour l’édition 2015 du festival.
Vibrons au son
de l’afro-beat !
Initiez-vous à l’afro-beat
avec « Eko Ile », une chanson de Fela Kuti.
D’abord, quelques clés pour analyser ce genre
musical… puis des pistes pour chanter
et danser !
Des références de livres,
jeux, disques, DVD et sites
Internet pour aller plus loin
dans votre connaissance
des thématiques abordées
dans ce livret.
rencontre aVec
le groupe fanga
Fanga fait vivre l’afro-beat
en France depuis plus de 10 ans.
Korbo, le chanteur, raconte les
influences du groupe,
roots
et métissées.
À découvrir au théâtre des Mazades !
La Valise
Rio Loco
De janvier à juin 2015,
la Valise Rio Loco
accompagne les structures
socioéducatives toulousai-
nes dans leur projet
pédagogique sur le thème
« De Garonne à Rio Loco,
20 ans de festival ».
Elle contient des outils
pédagogiques, du matériel
sonore et des affiches
thématiques. L’année
est jalonnée de 5 étapes
artistiques : concerts
pédagogiques, ateliers d’arts
plastiques et spectacles pour
accompagner les publics
jusqu’au festival. La Valise
Rio Loco s’inscrit également
dans le cadre du Passeport
pour l’art, un dispositif
d’éducation artistique
et culturelle mis en place
par la Ville de Toulouse.
L'AteLIer
AlLer
pLus LOin
L'ÉtaPE
AU
SO
MMAIRE
les musiques du monde, qu'es aquÒ?
L’histoire des musiques
du monde, c’est avant
tout celle du regard
de l’Occident sur le reste
du monde. Voici quelques
repères historiques pour
comprendre ce qui fait
tourner (et danser) la planète.
le DOsSiEr
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2
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Quel est le point commun entre une
chanteuse de flamenco, un flûtiste peul
et un joueur de sitar indien ? Ils viennent
tous du « Sud », et leurs albums sont
classés dans la vaste catégorie des
« musiques du monde ». Pour les
Occidentaux, leurs musiques respectives
sont aussi une fenêtre ouverte sur un pays,
une culture, des références inconnues ;
bref, sur un nouvel horizon. Et c’est ce qui
les rend tellement passionnantes. Au fil
des dernières décennies, la belle odyssée
des musiques du monde a toujours pris
la température de son époque, parfois
grâce à de juteux coups de flair marketing
ou simplement par curiosité pour ce qui
faisait vibrer une ville ou un pays à l’autre
bout du globe. Si cette histoire, résumée
ici dans ses très grandes lignes, est avant
tout celle du regard de l’Occident sur
le reste du monde, elle témoigne aussi des
grands bouleversements qui font tourner
(et danser) la planète.
La flûte peule est
traditionnellement
jouée par les bergers
peuls d'Afrique
de l'Ouest.
Les musiques du
monde, késako?
World music
, musiques traditionnelles, populaires, on s'y perd ! Voici quelques clés
pour comprendre comment est née cette catégorie de « musiques du monde ».
qu'es aquÒ
?
Pendant le festival Rio Loco, la Prairie
des Filtres et la Garonne vibrent
au rythme des musiques du monde.
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lacte de naissance officiel de
la
world music
date du début des années
1980. À l’époque, en Angleterre, plusieurs
producteurs et ténors de l’industrie du
disque, dont Peter Gabriel, cherchent
à nommer toutes les musiques non anglo-
saxonnes disponibles sur les marchés
britannique et américain. Dans les bacs
de
world music
, on trouve pêle-mêle
des albums de chanteurs de gorge de
Mongolie, de
guitar bands
du Zimbabwe,
de grandes voix soufies du Pakistan
ou des musiques de fusion formatées
pour les oreilles occidentales. L’appétit
pour ces nouveaux sons est phénoménal,
les chiffres de vente aussi.
pourtant, la passionnante histoire de
la rencontre musicale entre l’Occident
et le reste du monde ne date pas de son
étiquetage marketing.
Elle coïncide plutôt avec
les premières conquêtes
coloniales et l’avènement
des techniques d’enregistre-
ment, à la fin du 19e siècle. Lors
des expositions universelles, le grand
public occidental découvre les musiques
et rythmes d’ailleurs, entre mépris
et fascination. Au fil du 20e siècle, avec
le développement des ondes, les artistes
des 5 continents écoutent les pulsations
du jazz et du rock’n’roll puis, plus tard, de
la soul et du funk. Ils s’en inspirent pour
colorer leur musique, et les premières
grandes musiques de fusion naissent de
ces syncrétismes. De même, le jazz,
sur le territoire américain d’influences
africaines et caribéennes, n’est-il pas par
essence la toute première
world music
?
Les débuts
de La
worLd music
Le chant de
gorge, qui
permet de
produire
plusieurs sons
simulta-
nément, est
pratiqué par
les nomades
mongols.
HisTOirES
de MOtS
Le terme «
Third World music
»,
« la musique du tiers-monde », sera
d’abord utilisé par les médias et les
disquaires pour désigner la musique
non occidentale, avant de devenir
au cours des années 1980
un genre à part entière.
les
SONS
4
4
À partir des années 1950, l’urbani-
sation carambole les terroirs, les ins-
truments et les influences. Partout dans
le monde, de grandes figures musi-
cales émergent et agissent comme des
passeurs de culture. Dans le quartier
de Harlem, à New York, Harry Belafonte
naît en 1927 dans une famille d’immi-
grés jamaïcains. Comédien et chanteur,
il s’intéresse aux archives musicales
du département «
Folk music
des Antilles »
de la bibliothèque du Congrès, et s’en
inspire pour créer un style unique,
un mélange d’influences caribéennes,
pop et jazz qui séduit lAmérique. Les
décennies 1960 et 1970 inaugurent des
métissages musicaux inouïs, portés par
le psychédélisme et la recherche d’ex-
périences tous azimuts. Les artistes et
les jeunes occidentaux prennent la route
et le pouls du monde, direction Katmandou
(Népal), Essaouira (Maroc) ou Lagos
(Nigeria). En 1973,
Catch a Fire
, le 1er album
du Jamaïcain Bob Marley et de son groupe
Fusion
Nord-Sud
Les artistes du Nord s’inspirent
désormais des rythmes de l’autre
hémisphère, tandis que ceux du Sud
rêvent de débouchés occidentaux.
En 1986, l’Américain
Paul Simon donne à entendre
le son des townships noirs
d’Afrique du Sud avec le mythique
Graceland, vendu à 14 millions
d’exemplaires. Parallèlement,
Johnny Clegg* dénonce le système
de l’Apartheid dans le monde entier.
* Rio Loco 2010, édition « Afrique du Sud ».
The Wailers sur le label anglais Island,
inaugure le raz-de-marée d’un genre
planétaire venu du Sud : le reggae.
Passeurs
de
cuLture
Johnny Clegg, « le Zoulou
blanc », a tourné sur les
scènes du monde entier.
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